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La responsabilité des Etats membres en cas de violation du droit communautaire

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par Xian Gu
Université de Paris I Panthéon-Sorbonne - DU Le Droit en Europe 2008
  

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B. La primauté du droit communautaire et l'autorité de la chose jugée.

86.- Lors de l'engagement de responsabilité des États membres du fait de la violation du droit communautaire commise par les juridictions nationales, le rapport entre la primauté du droit communautaire et l'autorité de la chose jugée devient une problématique complexe et délicate.

87.- En effet, l'extension de la responsabilité de l'État membre aux actes imputables à ses juridictions risquerait de remettre en cause l'autorité de la chose définitivement jugée99. En admettant qu'il s'agit d'un principe général du droit reconnu dans l'ordre juridique communautaire, la Cour de justice estime que « la reconnaissance du principe de la responsabilité de l'État du fait de la décision d'une juridiction statuant en dernier ressort n'a pas en soi pour conséquence de remettre en cause l'autorité de la chose définitivement jugée d'une telle décision [...] en tout état de cause, le principe de la responsabilité de l'État inhérent à l'ordre juridique communautaire exige une telle réparation, mais non la révision de la décision juridictionnelle ayant causé le dommage »100.

88.- De même, dans l'affaire Traghetti, le gouvernement italien a interrogé la Cour de justice concernant l'autorité de la chose jugée qui s'attachait à la décision de la Cour suprême. La Cour de justice ne la pas répondus différemment à la citation de son arrêt Köbler.

89.- Pour résoudre l'apport entre la primauté du droit communautaire et l'autorité de la chose jugée, la Cour de justice applique le principe d'équivalence dans ses arrêts. La Cour de justice rappelle plusieurs fois dans ses arrêts que « en vue de garantir aussi bien la stabilité du droit et des relations juridiques qu'une bonne administration de la justice, il importe que des décisions juridictionnelles devenues définitives après épuisement des voies de recours disponibles ou après expiration des délais prévus pour ces recours ne puissent plus être remises en cause »101. Pour M. Huglo, l'admission en droit communautaire de la responsabilité des États membres du fait des violations commises par les juridictions nationales témoigne de l'impossibilité de remettre en

99 D. SIMON, « La responsabilité des États membres en cas de violation du droit communautaire par une juridiction suprême, à propos de l'arrêt Köbler », op. cit., sp. p. 4.

100 CJCE, 30 septembre 2003, Köbler c/ Autriche, op. cit., n° 39.

101 CJCE, 30 septembre 2003, Köbler c/ Autriche, op. cit., n° 38 ; CJCE, arrêt 16 mars 2006, Rosmarie Kapferer, op. cit., n° 20.

cause ces décisions autrement que par l'engagement à l'encontre de l'autorité publique d'une action en responsabilité ayant un autre objet et des finalités différentes, laquelle constitue indirectement une reconnaissance de l'autorité de la chose jugée102.

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