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La responsabilité des Etats membres en cas de violation du droit communautaire

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par Xian Gu
Université de Paris I Panthéon-Sorbonne - DU Le Droit en Europe 2008
  

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Première partie.

L'affirmation de la responsabilité des

États membres.

8.- La protection des droits fondamentaux des particuliers s'impose dans les Traités de l'Union européenne aussi bien que la Convention européenne des droits de l'Homme (CEDH). Cette protection ne peut être assurée que par une garantie judiciaire efficace et une réparation adéquate des dommages causés en la violation du droit communautaire par les États membres.

9.- Le fondement du principe de la responsabilité des États membres en droit communautaire (Chapitre Ier ) a justifié les applications jurisprudentielles faites par la Cour de justice des Communautés européennes (Chapitre II).

Chapitre Ier.

Le fondement de la responsabilité des

États membres en droit communautaire.

10.- Pour justifier l'engagement de la responsabilité des États membres en cas de violation du droit communautaire, la Cour de justice des Communautés européennes se fonde sur la primauté du droit communautaire (Section Ière) et l'obligation de la coopération loyale issue de l'article 10 du Traité CE (Section II).

Section Ière.

La primauté du droit communautaire.

11.- Le principe de la primauté du droit communautaire (A) assure l'application uniforme du droit communautaire par les États membres et la protection des droits conférés aux particuliers par le droit communautaire. La responsabilité des États membres constitue un moyen de la mise en oeuvre de la primauté du droit communautaire (B).

A. Le principe de la primauté du droit communautaire.

12.- Dans le système juridique communautaire, le principe de la primauté du droit communautaire est une garantie de l'application uniforme du droit communautaire par les États membres. Mme Chahira Boutayeb le définit qu « 'en cas de conflit avec une norme interne, le droit communautaire prévaut, bénéficiant d'une place supérieure sans aucune réserve »12.

13.- La Cour de justice des Communautés européennes a souligné, dans la célèbre l'affaire Costa c/ E.N.E.L., « qu'issu d'une source autonome, le droit communautaire ne pourrait donc, en raison de sa nature spécifique originale, se voir judiciairement opposer un texte quel qu'il soit, sans perdre son caractère communautaire et sans que soit mise en cause la base juridique de la Communauté elle-même »13. A cette époque là, la primauté du droit communautaire ne se trouvait pas encore expressément consacré dans les traités.

14.- Sans être mentionné par les traités fondateurs, ce principe a aujourd'hui un fondement juridique avec le paragraphe 2 du protocole n° 7 annexé au Traité d'Amsterdam du 2 octobre 1997. Ce paragraphe consacre l'acquis communautaire et les « principes mis au point par la Cour de Justice en ce qui concerne la relation entre le droit national et le droit communautaire »14.

15.- Selon Mme Chahira Boutayeb, à la différence du droit international classique, le droit

12 C. BOUTAYEB , Droit européen : Institutions, ordre juridique, contentieux, op. cit., p. 252.

13 CJCE, 15 juillet 1964, Costa c/ E.N.E.L., aff. 6/64, Rec. p. 1149, n° 3.

14 V. paragraphe 2 du Protocole sur l'application des principes de subsidiarité et de proportionnalité du Traité d'Amsterdam, version publiée Journal officiel n° C 340 du 10 novembre 1997.

communautaire dispose d'un ordre juridique propre qui se trouve être intégré au système juridique des États membres, et qui s'impose aux juridictions nationales 15 . La Cour de justice des Communautés européennes a considéré dans l'arrêt Van Gend en Loos que « la Communauté constitue un nouvel ordre juridique [...] dont les sujets sont non seulement les États membres mais également leurs ressortissants. [...] Le droit communautaire, indépendant de la législation des États membres, de même qu'il crée des charges dans le chef des particuliers, est aussi destiné à engendrer des droits qui entrent dans leur patrimoine juridique »16.

16.- Dans le but de garantir un fonctionnement dynamique des règles de la Communauté, le droit communautaire impose aux États membres d'assurer une application uniforme et correcte au sein du système interne. Pour la Cour de justice des Communautés européennes, le droit communautaire peut s'imposer à la règle du droit interne des États membres, y compris les dispositions constitutionnelles17.

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