6. DELIMITATION DU TRAVAIL
Délimiter une étude, c'est en préciser le
champ d'investigation ainsi que sa
Temporalité, au besoin même la matière
à traiter serait nécessaire. Cette délimitation permet la
validité et la fiabilité d'une recherche. Pour le comprendre, ce
travail est circonscrit de la manière suivante :
Ø Du point de vue spatial :
la compagnie pastorale du Haut-lomami constitue notre champ d'investigation ;
Ø Du point de vue temporel :
la présente analyse s'étend sur la période allant de 2019
en 2022. Donc, une période de quatre ans.
7. PRESENTATION SOMMAIRE DU
TRAVAIL
Cette partie vise à donner une vision
synthétique d'un travail scientifique. Notre travail intitulé
impact de la gestion des ressources humaines sur la performance des entreprises
agro-pastorales comprend trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion
:
Ø Le premier est dédié au cadre
général, et il comprend deux sections dont la clarification
conceptuelle et la présentation de la compagnie pastorale du
Haut-lomami ; première et deuxième section respectivement ;
Ø Le deuxième parle des fondements
théoriques de la recherche, dans lequel nous donnons les théories
sur la gestion des ressources humaines et sur la performance dans la
première et la deuxième section respectivement ;
Ø Le troisième chapitre porte sur l'analyse et
interprétation des résultats. Ici nous présentons les
données dans la première section, analyse de la performance par
la structure financière de la compagnie pastorale du Haut-lomami,
analyse de la performance par l'optiques ratios deuxième et
troisième section, analyse de la performance par le modèle de
COLLONGUES, quatrième section.
CHAPITRE PREMIER
CONSIDERATIONS GENERALES
Ce présent chapitre comprend deux sections, dont la
première traite sur les définitions conceptuelles et la seconde
sur la présentation de la compagnie pastorale du haut-lomami.
SECTION 1. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE
Dans cette section, nous allons présenter les
différentes définitions des concepts clés de notre sujet
afin de donner à tout lecteur de ce travail une vision claire.
I.1.1. IMPACT
C'est l'influence de quelqu'un ou de quelque chose sur le
déroulement de l'histoire, des évènements. C'est l'effet
produit par quelque chose ; l'influence qui en résulte. (LAROUSSE,
2007).
L'impact se défini autrement comme un effet produit ou
une action exercée (THOMAS. S, 1962).
Selon le dictionnaire économique, l'impact est
défini comme une conséquence ou un effet induit d'une
décision ou d'une activité économique sur les agents et
les structures économiques. (Dalloz, 2010).
Quant à nous, l'impact c'est l'effet, l'influence ou le
changement observable opéré par un bien ou un
phénomène.
I.1.2. GESTION
Selon (Bergeron, 2001), la gestion est définie comme
étant un processus par lequel on planifie, organise, dirige et
contrôle les ressources d'une organisation afin d'atteindre les buts
visés.
Pour (George R. Terry, 1985)la gestion comme un processus
considérant dans les activités de planifier, d'organiser, motiver
et contrôler.
Pour nous, la gestion c'est l'action de s'occuper de ses
propres intérêts ou des intérêts d'un autre. Elle
comprend un ensemble des techniques et de procédures pour utiliser les
ressources disponibles afin d'atteindre les objectifs fixés.
I.1.3. GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Ressources
Selon (GRANT, 1991) les ressources sont des inputs entrant
dans le processus productif de base, celui de transformation des
matières premières en produits finis. Ces ressources peuvent
inclure le capital physique, les ressources financières et physiques,
celles technologiques, humaines et organisationnelles. Il continue en disant
que les ressources sont des inputs du processus de production, il
suggère six majeurs catégories des ressources à
savoir : les ressources humaines, matérielles, financières,
technologiques, de marque et réputation et celles organisationnelles.
Selon(GIRAUD, 2004) les ressources recouvrent les moyens
affectés à une organisation ou une entité :
ressources financières, mais aussi ressources humaines comme les loyers,
les équipements ou les consommations et, le cas échéant,
les ressources immatérielles comme le savoir-faire et les brevets.
Pour (CADIN, 1997), la gestion des ressources humaines comme
« une discipline des sciences sociales consistant à créer et
à mobiliser des savoirs variés utiles aux acteurs et
nécessaires pour appréhender, négocier et tenter de
résoudre les problèmes liés à la régulation
du travail dans une organisation ».
D'après (DOLAN Shimon L., 2000), la gestion des
ressources humaines d'une organisation est l'ensemble des activités qui
visent la gestion des talents et des énergies des individus dans le but
de contribuer à la réalisation de la mission, de la vision, de la
stratégie et des objectifs organisationnels.
Selon(VALLEMONT, 1999), la gestion des ressources humaines est
une fonction qui comporte plusieurs activités dominantes à
savoir : la gestion des salaires, la gestion des carrières, la
gestion de formation, les relations humaines, l'application du droit au
travail.
Ces définitions nous font comprendre la gestion des
ressources humaines comme l'ensemble des décisions tactiques et
professionnelles, concernant des hommes exerçant une activité,
généralement professionnelle, dans une entreprise à but
lucratif ou non par l'utilisation de certaines règles.
I.1.4. LA PERFORMANCE
Le concept de performance recouvre un vaste corpus de
définitions et de pratiques diverses, dans différents champs de
l'activité socioéconomique
Selon CHANDLER, la performance est une association entre
l'efficacité fonctionnelle et l'efficacité stratégique.
L'efficacité fonctionnelle consiste à améliorer les
produits, les achats, les processus de production, la fonction marketing et les
relations humaines au sein de l'entreprise. L'efficacité
stratégique consiste à devancer les concurrents en se
positionnant sur un marché en croissance ou en se retirant d'un
marché en phase de déclin. (Chandler, 1992)
Maurel l'a défini comme le degré
d'accomplissement des objectifs, des buts, des plans ou programmes que s'est
donnés une organisation. (Maurel, 2009). Pour cet auteur, la performance
traduit le niveau de réalisation des assignations d'une entreprise ;
l'entreprise est performante, quand elle réalise des résultats
remarquables.
Autrement, la performance est la capacité de
l'entreprise à concrétiser ses objectifs stratégiques en
adoptant les meilleures façons de faire. (Charreaux, 1998)
Ces définitions nous font comprendre la performance
comme la capacité de l'entreprise d'être bénéfique
aux différentes parties prenantes, en concevant des produits ou des
services qui puissent satisfaire les clients. L'entreprise doit être
avantageuse à tous les partenaires (actionnaires, clients, gestionnaires
et l'entreprise elle-même) pour qu'elle soit jugée performante.
I.1.5. ENTREPRISE AGRO-PASTORALE
Une entreprise agro-pastorale est donc une entreprise du
secteur agro-pastoral qui fait ou qui s'occupe de la production de masse. Cela
veut dire qu'on n'investit pas pour obtenir à la fin les réserves
de nourritures de la famille, mais quelque de bien au-delà.
Une entreprise agro-pastorale est orientée vers la
qualité et la plus importante est la taille, plus l'est non seulement la
rentabilité économique mais la rentabilité sociale.
(BLANCHE, 1965)
SECTION IL. PRESENTATION DU CHAMP
D'INVESTIGATION
I.2.1. APERÇU HISTORIQUE
I.2.1.1. DE LA CREATION
Son histoire trouve son origine au milieu des années
1920, alors que l'administration coloniale belge souhaite renforcer
l'alimentation carnée des travailleurs employés dans les mines et
les plantations du Katanga.
Par convention du 26 septembre 1924, monsieur Victor Jacobs
obtient une concession de 40.000 hectares au nord de Kamina, le long de la voie
ferrée qui monte vers le Kasaï, entre la rivière Lwembe et
la Lubilanji; il y construit une ferme qu'il dénomma< Saint Walburgis
hoef >.
Le 07 juin 1928, il constitua à Lubumbashi la compagnie
du haut-lomami.
Le 02 août 1934 fut réalisée la fusion de
la pastorale avec la société Lovoï au haut-lomami des Haes
et Hybrechts.
En 1952, toute la concession avait 300.000 hectares
répartis de la sorte :
v Le bloc Kiabukwa (secteurLovoï) avec 60.000
hectares.
v Le bloc saint Walburgis hoef (secteurMitshia) avec 70.000
hectares.
v Le bloc Makanza - Kindele (secteurkileka) avec 84.000
hectares.
v Le bloc Nord (secteurLwembe) avec 86.000 hectares.
Vers les années 1960, le bloc Nord fut
abandonné et la société passe sous le contrôle de la
société générale de la Belgique. Le 27 novembre
1961, la société change de dénomination et devient < la
compagnie pastorale du haut-lomami >.
En 1973, la compagnie fut Zaïrianisée et
cédée à l'O.N.D.E. En 1989, la pastorale du haut-lomami
fut achetée par Monsieur James Blatther et fait partie de plusieurs
sociétés du groupe Agro-pastoral < GAP>. En 2006 Monsieur
Thierry Jungers rachète les actions avec 3 secteurs : Kileka,
Lovoï, Mitshia et six secteurs dont kelambwe, Makanza, Kindele, Mushindji,
Kankundwe, et Tshiongwe avec un total de 18.100 bêtes.
I.2.1.2. DE LA FORME JURIDIQUE
Basée en République démocratique du Congo
dans la province du haut-lomami, territoire de Kamina ; la pastorale du
haut-lomami est une société par actions à
responsabilité limitée dont l'un de principaux actionnaires est
Monsieur Thierry Jungers.
I.2.1.3. DE L'OBJECTIF SOCIETAL
La pastorale du haut-lomami a pour objectif principal,
l'élevage des bovidés. Elle est inscrite au registre de commerce
sous le N°0097 identifiée au niveau national sous
N°A04466E.
Elle est une entreprise privée dont le haut est
d'approvisionner les marchés en production animale (viande).
Le secteur MISTSHA approvisionne les marchés de
Kaniama, MWENE DITU MBUJI-MAYI et KINSHASA alors que les secteurs KILEKA et
LOVOI ravitaillent les marches de Kamina, LIKASI, KOLWEZI ET LIBUMBASHI.
I.2.1.4. DES ORGANES
Les origines de la pastorale du haut-lomami sont :
Ø Le conseil d'administration
Ø L'administrateur délégué
Ø Le directeur général
I.2.1.5. DU PERSONNEL
Au 31 décembre 2011, l'effectif du personnel
était de 517 personnes dont un cadre de direction, deux cadres
supérieurs, sept cadres moyens, dix-sept maîtrises et 490
classifiés.
I.2.1.6. DE LA POLITIQUE SOCIETAL
La société dispose de deux centres de
santé (Kiabukwa et Tshiongo) et quatre postes de santé
(Kankundwe, Makanza, Kindele et Mushindji) qui assurent la couverture sanitaire
des aires leur dévolue par la zone de santé de Kamina et Kaniama,
deux salles d'opération sont fonctionnelles à Kiabukwa et
à Tshiongo.
La pastorale du haut-lomami appuie les activités de la
zone de santé de Kamina notamment pour assurer la mobilité des
superviseurs lors de J.N.V, distribution des moustiquaires
imprégnées d'insecticides à longue durée d'action,
vaccination de routine, etc...
La société entretient plus de 400 Km des routes
et pistes indispensables à la circulation des personnes et des biens.
Les villages au nombre de 31 ayant cédé des
terres reçoivent chacun une bête de don à la fin de chaque
année. Leurs chefs de terre peuvent faire louer les pâtures
extérieures suivant les nécessités de l'exploitation
contre le paiement d'une bête. Ils peuvent se faire soigner gratuitement
dans les structures médicales de la société et
reçoivent du sel et une aide ponctuelle multiforme (collation,
bêtes). La société intervient aussi lors des intronisations
et des deuils.
TABLEAU N°1. DETERMINANT LES SECTEURS, SECTIONS,
SPECIALITES ET RACES EXPLOITEES
SECTEURS
|
SECTIONS
|
SPÉCIALITÉS
|
RACES EXPLOITÉES
|
MITSHIA
|
Mushindji
|
Reproduction
|
Zébus95%+ Afrikanders 5%
|
|
Tshiongwe
|
Engraissement
|
Zébus afrikanders
|
KILEKA
|
Makanza
|
Engraissement
|
Afrikanders 95%
|
|
Kindele
|
Reproduction
|
Zébus 5%
|
LOVOÎ
|
Kankundwe
|
Engraissement
|
Afrikanders plus de 90%
|
|
Kelambwe
|
Reproduction
|
Afrikanders plus de 10%
|
Source : recueil de gestion du personnel à la
PHL/Kiabukwa.
I.2.2. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ET
FONCTIONNELLE
L'organisation fonctionnelle se donne comme objectif, la
représentation ; elle prend souvent la forme pyramidale avec un sommet
chapeauté par un chef qui reçoit et donne des instructions et en
suite une base composée de plusieurs personnes qui exécutent les
ordres. C'est grâce à elle que l'information peut librement
circuler au sein de l'organisation.
Or la structure détermine les tâches, les moyens
pour mieux coordonnées les activités au sein d'une organisation
et pour aboutir à des réalisations efficaces des tâches
à effectuer.
I.2.2.1. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
Donne son rapport au responsable de la société.
Il dirige, organise coordonne, et décide de la bonne marche des projets
de l'entreprise.
Après la direction viennent les 3 services :
v Service d'exploitation
v Service administratif
v Service comptable
L'organisation administrative correspond au travail des
cadres, des agents de maîtrise qui organisent des processus réels
de la société et la réalisation de l'entreprise. En plus
de cela, ils sont des charnières entre la direction et les agents
d'exécution.
I.2.2.1.2. LE SERVICE D'EXPLOITATION
C'est le plus important de la pastorale du haut-lomami, c'est
dans ce service qu'on fournir des produits destinés à la vente.
Ce service production des bêtes (bovins) d'embauche.
Les animaux engraissés, exemple les mâles
castrés sont mis en vente sur pied ou débités en viande
à la boucherie. Il est représenté par le chef
d'exploitation ou de production qui est le chef de secteur composé de
deux sections. Ses dérivés sont :
v Le chef de section : gère les bétails de sa
section et leur donne des soins spécifiques.
v Agent d'élevage : contrôle la manière
dont les bétails se nourrissent et aussi les couplements pour assurer la
bonne qualité de production des bétails.
v Capita général : reçoit et fait
exécuter les ordres de ses chefs hiérarchiques ; il gère
plus ou moins 3.500 bêtes.
v Infirmier vétérinaire : garde les
bétails, les surveilles chaque fois dans les enclos pendant la nuit pour
qu'ils ne puissent plus s'échapper et contrôler les bouviers de
son Kral, il garde plus ou moins 460 bêtes.
v Bouviers : gardent le bétail de son troupeau, fait
paître des troupeaux et garde au moins 150 bêtes.
I.2.2.1.3. SERVICE COMPTABLE
Il s'occupe des activités financières et
commerciales, et est chargé de passer les écritures, dresser les
bilans, vérifier les mouvements de chaque compte de travailleur, des
clients et des fournisseurs et trouver les soldes, effectuer des
dépenses, etc...
Il est composé de :
v La caisse : s'occupe du mouvement de l'entrée et
sortie de l'argent.
v Le commis comptable : qui est chargé de la
facturation des prix des bétails et des achats des produits.
v Le magasin : qui s'occupe de la gestion de tous les produits
achetés pour le fonctionnement de l'entreprise tels que le carburant, le
sel les phosphates, les papiers, etc.
I.2.2.1.4. SERVICE DU PERSONNEL
Ce service s'occupe de l'organisation et de la coordination du
personnel, de la planification, de la gestion des ressources humaines,
c'est-à-dire il s'occupe de la paie, des congés des travailleurs,
et l'octroi de prime et de gratification.
Nous y trouvons des composants tels que :
v Le secrétariat de la direction : gère les
correspondances, tient les notes des correspondances, notes de service et
d'instruction générale.
v L'enseignement : est pour assurer l'instruction des enfants
des agents pour leur épanouissement.
v Le service médical : pour assurer les soins de
santé des travailleurs et leurs familles.
v La menuiserie : s'occupe de la réparation des
meubles, des équipements de menuiserie, la fabrication des meubles
utiles pour le bon fonctionnement de l'entreprise.
v Les gardes industriels : s'occupent de la
sécurité de l'entreprise, des installations, des bureaux, et
garage. Certains sont utilisés à monter la garde de nuit aux
différents enclos.
v Le service d'entretien : s'occupe de l'entretien et du
nettoyage des installations.
I.2.2.2. ORGANISATION STRUCTURELLE
Pour bien comprendre le fonctionnement de la pastorale
Kiabukwa, il serait meilleur de nous référer aux informations de
la figure ou organigramme ci-dessous :
PATRONAT = GAP
COORDINATION GROUPE VIANDE
COORDINATION FINACIERE
DIRECTION PHL
CHEF DE SERVICE ADMINISTRATION
CHEF COMPTABLE
CHEF DE PRODUCTION
ASSISTANT COMPTABLE
CHEF DE SECTEUR
COMIS PERSONNEL
SECRETAIRE
KAPITA CHEF D'ELEVAGE GENERAL
CHEF DE SECTION
AGENT D'ELEVAGE
CAISSIER
COMIS COMPTABLE
ORGANIGRAMME
CHAPITRE DEUXIEME.
REVUE DE LA LITTERATURE
SECTION 1. THEORIES EXPLICATIVES SUR LA GESTION DES
RESSOURCES HUMAINES ET SUR LA PERFORMANCE D'UNE ENTREPRISE
Le présent chapitre est consacré au dressement
d'un portrait de l'apport des recherches précédentes sur la
performance des entreprises. Nous allons dans une première section
parlée du concept de la performance et le concept des modèles de
score dans la seconde section
II.1.1. THEORIES EXPLICATIVES SUR LA GESTION DES
RESSOURCES HUMAINES
II.1.1.1. NOTION SUR LA GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES
Par rapport à ses objectifs et finalités, la
gestion de ressources est définie comme un ensemble des pratiques, de
managements ayant pour objectif de mobiliser et de développer les
ressources humaines pour une plus grande efficacité et efficience de
l'organisation.
Gérer renvoi à l'idée de faire un choix.
La gestion de ressources humaines suppose la prise des décisions
relevant d'autres parties de l'organisation : les contraintes
financières, comptables, techniques, juridiques...
La gestion des ressources humaines, ne signifie pas que les
hommes sont des ressources mais que les hommes ont des ressources. La mission
du directeur des ressources humaines est donc de développer ses
ressources (talents, compétences, dispositions particulières...)
de toutes les personnes qui s'investissent au service de l'entreprise et de
mobiliser à atteindre les objectifs définis dans le cadre du
projet d'entreprise.
Afin de faire face à des nouveaux défis,
l'entreprise n'a pas d'autres options que de maintenir en permanence une
adéquation entre les besoins quantitatifs et qualitatifs d'une part et
les ressources humaines d'autre part. Cette stratégie implique une
approche dynamique de la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences, une incitation à mobilité et un
développement de l'employabilité des collaborateurs, une
procédure de recrutement exigeante, une ingénierie de formation,
un système de gestion interne performant, une concertation et une
négociation performante.
La gestion de ressources humaines telle qu'elle est connue
aujourd'hui, s'est construite de façon empirique et progressive suivant
de très près, la structuration des grandes entreprises
industrielles. Les directions des ressources humaines ont dû
répondre à différentes questions qui se posaient
concrètement aux dirigeants. Il est en effet possible de mettre en
évidence un lien étroit entre le processus de
développement de la gestion des ressources humaines et les circonstances
historiques et économiques qui ont fourni le cadre dans lequel les
entreprises évoluent.(PERETTI, 2003-2004).
II.1.1.2. LES DOMAINES DE LA GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES
Selon Jean-Marie PERRETI, les managements des ressources
humaines ont pour ambition de développer les ressources de tous ce qui
travaillent pour l'entreprise et les mobiliser dans le cadre de ses
projets.(PERETTI, 2003-2004).
Ainsi présentée, la gestion des ressources
humaines poursuit trois séries d'objectifs.
1. Les objectifs explicites
v Attirer
v Retenir
v Motiver
v Fermer
2. Les objectifs implicites
v La productivité
v La qualité de la vie au travail
v Le respect des lois et conventions collectives
3. Les objectifs à long terme
v La survie de l'entreprise
v Le profit
v La compétitivité
Ces principaux objectifs ainsi déclinés,
dessinent les grands domaines de la fonction des ressources humaines qui
peuvent être regroupés en onze rubriques.
A. Analyse de l'emploi
Elle constitue le point de départ de toute
activité des ressources humaines. En effet avant même de savoir de
quelle compétence a-t-on besoins. Il est indispensable de connaitre les
emplois disponibles. L'analyse de l'emploi consiste donc à
repérer et répertorier les emplois disponibles dans une
organisation.
B. La planification des ressources
humaines
La planification des ressources humaines est un processus
d'élaboration et de mise en application de plan et de programme visant
à assurer à une entreprise, le nombre d'employés et le
type de main d'oeuvre nécessaire et ceci au moment opportun.
C. Le recrutement
Qu'il soit interne ou externe, le recrutement commence par
l'expression du besoin, la description du poste, l'appel à candidature,
la présélection, la sélection et se termine par l'accueil
et l'intégration du nouveau salarié au bureau.
II.1.1.3. LIEN ENTRE LA GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES ET LA PERFORMANCE
L'adjonction du terme performance à celui de ressources
humaines selon Gilbert et Charpentier peut paraître surprenante. Alors
que le premier renvoie à des idées de mesure, de quantification
et d'évaluation, le second est généralement associé
à l'Homme et à sa complexité (LOUART, 1991).
Admettons cependant que le rapprochement de ces deux termes
n'est plus si surprenant. Depuis les travaux de l'école des relations
humaines, et plus récemment le développement d'une approche
stratégique des ressources humaines avec la RBV (resource based view of
the firm), la contribution des ressources humaines à la performance des
entreprises est généralement admis.(GILBERT P., 1996)
Les évolutions des modes de production, ainsi que
celles de l'environnement concurrentiel ont également contribué
à renforcer cette idée. D'un côté, les
transformations des configurations productives ont rendu centrale la place des
hommes sur la chaîne de valeur ; elles ont fait passer l'individu du
statut de simple exécutant dans le modèle taylorien à
celui de « coordinateur » et de « développeur » dans
les systèmes hommes-machines-clients. (GILBERT P., 1996).
De l'autre, l'agressivité et l'instabilité de
l'environnement concurrentiel renforcent l'impératif de performance.
Face à l'imprévisibilité des changements et des
discontinuités de l'activité, la fonction RH, au même titre
que les autres fonctions de l'entreprise, se trouve confrontée à
une exigence de plus en plus forte : celle de contribuer davantage -- et de
montrer cette contribution -- à la performance de l'entreprise. (GILBERT
P., 1996).
Par ailleurs, s'il existe un consensus sur l'objectif ultime
de pérennité de l'entreprise (JEAN-YVES LE LOUARN, 01/08/2001),
les moyens d'y parvenir peuvent être, quant à eux, très
différents. Comme nous l'indique Louart, les repérages de la
performance bougent avec les représentations managériales dans un
contexte donné, et l'idée d'un lien entre ressources humaines et
performance est elle-même soumise à ces représentations. On
peut penser que les bonnes performances d'une entreprise permettent «
d'investir dans le social » et dans la mise en place de GRH
élaborées. Mais on peut également émettre
l'hypothèse d'une causalité inverse, à savoir celle d'une
contribution des ressources humaines à la performance économique,
financière, et à la pérennité de l'entreprise.
II.1.2. THEORIES EXPLICATIVES SUR LA
PERFORMANCE
La performance a toujours constitué un thème de
recherche récurrent en science de gestion, guidé par les
préoccupations continues des managers soumis à l'obligation de
performance des unités qu'ils dirigent. Mais étant un concept
multidimensionnel qui peut prendre plusieurs aspects en fonction de la
période de référence adoptée ou des types de
critères retenus, la performance suscite des nombreuses discussions sur
la manière de bien le définir, ses méthodes de mesure et
sur les facteurs à mesurer.
Pour ce qui concerne sa définition, les points de vue
sont divergents. Charreaux concentre son attention sur la capacité de
l'entreprise à concrétiser ses objectifs (CHARREAUX, 1997). Alors
que d'autres, comme Chandler le définit comme une association entre
l'efficacité fonctionnelle et l'efficacité stratégique.
L'efficacité fonctionnelle consistant à améliorer les
produits, les achats, les processus de production, la fonction marketing et les
relations humaines au sein de l'entreprise. L'efficacité
stratégique consiste à devancer les concurrents en se
positionnant sur un marché en croissance ou en se retirant d'un
marché en phase de déclin (Chandler, 1992).
Pour nous, la performance est la capacité de
l'entreprise d'être bénéfique aux différents
partenaires en concevant des produits ou des services qui puissent satisfaire
ses clients.
Cette façon de voir les choses s'accorde à
l'aspect financier, dont la performance est définie par Guerard comme la
réalisation d'une bonne rentabilité, d'une croissance
satisfaisante, et de création de valeurs pour l'actionnaire, visant
à assurer la stabilité du financement de l'entreprise afin de
recourir le moins possible à des crédits (Guerard, 2006).
Outre la problématique de la définition, les
méthodes de mesure et les facteurs à mesurer pour
appréhender la performance de l'entreprise font également
débat. Certains chercheurs comme Atkinson, A. A., Waterhouse, J. H., et
Ali, ont évalué la performance de l'entreprise en
présentant un modèle de performance qui met l'accent sur les
parties prenantes (ou parties intéressées) et leurs rôles
dans la performance de l'entreprise (actionnaires, clients, employés, la
communauté) Https://doi.org/10.2307/3587975
Papa Yankhoba à son tour a fondé son analyse sur
la structure financière, la croissance de l'entreprise en analysant
(l'évolution du chiffre d'affaires, la valeur ajoutée,
excédent brut d'exploitation, etc.) et la rentabilité pour
déterminer la performance de la firme (Ndiaye, 2015).
Ghozlène Oubya elle aussi s'est
intéressée à la création de la valeur pour le
client, domaine très peu étudié dans la réflexion
sur la performance de l'entreprise malgré son importance, car selon lui
: « ce qui crée de la valeur pour le client crée de la
valeur pour l'entreprise ». Il considère la création de
valeur pour le client comme un indicateur standard de la performance de la
firme et permettant de ce fait d'évaluer l'efficacité des
décisions stratégiques prises par l'entreprise en question
(Oubya, 2016).
II.1.2.1 TYPES DE PERFORMANCE
II.1.2.1.1. LA PERFORMANCE FINANCIERE
La performance financière pourrait être
définie comme étant la réalisation d'une bonne
rentabilité, d'une croissance satisfaisante, et de création de
valeurs pour l'actionnaire. Elle vise à assurer la stabilité du
financement de l'entreprise afin de recourir le moins possible à des
crédits. Elle dépend de la gestion des ressources
financières à la disposition de l'entreprise. (Guerard, 2006)
Soulignons comme le dit Miloud que la performance
financière de l'entreprise est corrélée avec la
gouvernance de l'entreprise(MILOUD, 2003). Une mauvaise gouvernance de
l'entreprise peut impacter négativement sur la performance
financière de l'entreprise par le fait que, une gestion
caractérisée par les détournements des fonds par exemple,
la mauvaise gestion de marchés, le non-paiement du personnel agent, etc.
conduit à tout prix à une défaillance. Car les fonds non
capitalisés, la fraude fruit de non-paiement du personnel ne
permettraient en aucun cas la réalisation des rentabilités ou des
chiffres d'affaires ou même la création de la valeur
nécessaire à l'entreprise, ceux-ci étant des
déterminants de taille de la performance de l'entreprise. Et la bonne
gouvernance se traduisant par une gestion orthodoxe des ressources, voir aussi
la meilleure gestion des marchés booste la performance de l'entreprise.
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