3.1.1. LES OUTILS DE CLASSIFICATION DES EMPLOIS
Durant le premier mois du stage, nous avons passé le
plus clair de notre temps à approfondir nos recherches, notamment
documentaires. Ce n'est donc qu'à partir du début des quinze
premiers jours du stage que notre opérationnalité a
commencé à se mettre en relief. En effet, nous entamions une
nouvelle étape de l'expérience : celle de l'identification des
emplois existants et du choix de la méthode d'analyse de ces emplois que
nous allions proposer à notre maître de stage. En d'autres termes,
nous avons spécifié toutes les catégories d'emploi en
35 Ce poste est actuellement occupé dans
l'attente de l'arrivée d'une autre personne embauchée sous
contrat à durée indéterminée mais qui ne pouvait
alors être disponible immédiatement.
vigueur, les représentant sur une liste, en fonction de
leur filière (ou famille professionnelle), de leur regroupement de
métiers et de leur métier proprement dit, voire du statut et des
coefficients de référence conventionnellement dictés. Ce
document simple permet quand même d'avoir une vue d'ensemble sur les 37
emplois dénommés à l'Association Emmaüs. En ce qui
concerne la technique utilisée, nous avons opté, en accord avec
notre maître de stage, pour élaborer un questionnaire d'analyse
d'emploi, auquel nous allons ici faire largement référence plus
tard.
Il s'est également agi de conceptualiser les moyens
à utilisés dans l'association, ainsi que notre interaction avec
les différents services de direction. Aussi, est-il ici envisageable de
procéder à la définition et aux modes d'utilisation des
outils que nous avons personnellement élaborés36.
En matière de classification proprement dite, il
était question, entre autres activités, d'élaborer un
tableau récapitulatif des types d'emploi
conventionnellement prévus (et métiers respectifs),
à partir de la CCN-FEHAP 1951. Ce tableau pourrait permettre, le cas
échéant, de procéder à une confrontation desdits
emplois à ceux en vigueur dans l'Association Emmaüs, en vue
d'ajuster les différences terminologiques entre eux et de recaser chaque
emploi dans le coefficient de référence hiérarchique
correspondant. Le tableau en l'espèce servirait également de base
à la redéfinition de la grille des salaires,
postérieurement à la validation, par voie hiérarchique, de
la qualification des emplois et, en conséquence, de la
rémunération directe des compétences professionnelles des
salariés.
Qu'il nous soit loisible de souligner ici que, avec
l'appréciation concordante de notre maître de stage, ce document a
été celui sur lequel nous avons beaucoup travaillé, compte
tenu du fait qu'il affiche, en plus de son caractère analytique en
termes de données qualitatives, la quasi-totalité d'informations
dont il y avait besoin. Disons-le tout simplement : c'était notre «
source d'informations » de prédilection.
Relativement à la question de formation
professionnelle continue, nous nous sommes attelés à
renseigner un certain nombre d'informations dans le tableau
récapitulatif des types d'emploi susvisé, en ce qui concerne les
salariés. Sont, de ce fait, saisis, d'une part, le plus haut niveau de
formation acquis par chaque salarié, et, d'autre part, le niveau minimal
de formation
36 Sans aucune prétention démagogique,
de notre part, nous tenons à souligner qu'aucun outil de gestion RH,
digne de ce nom, ne nous a été remis, les moyens décrits
dans le cadre de notre travail ayant fait l'objet de notre propre initiative
créatrice, à partir d'une documentation diverse et variée,
notamment l'internet.
requis37 pour la tenue de chaque poste alors
considéré, et ce, en vertu des dispositions de la CCN-FEHAP
1951.
Nous avons également conçu et
élaboré un questionnaire d'analyse
d'emploi-type38, aux fins des entretiens individuels
à tenir ultérieurement, quant à la définition des
fiches de poste. Le questionnaire dont il est ici question se présente,
sous forme de grille, et est conçue pour recueillir, le cas
échéant, des informations sur l'emploi occupé
individuellement par les salariés de l'Association Emmaüs. Il
pourrait39 servir à produire une description de poste concise
et représentative, qui, à son tour, permettrait de mesurer la
juste valeur du poste considéré, à partir d'une
méthode d'évaluation fiable et rigoureuse. Par ailleurs, il est
important de comprendre que ce questionnaire porte sur les seules exigences de
poste, et non sur la personne des salariés de l'Association.
Quoique la structure matérielle de ce questionnaire soit,
à l'esprit du lecteur que vous êtes, difficile à imaginer,
nous jugeons intéressant toutefois de procéder, hic et
nunc, à son explication formelle et brève. En effet, ce
dernier comprend sept grandes parties, en sus de l'intitulé du poste, du
métier, du statut, de la filière professionnelle et du lieu
d'affectation du salarié. Ces parties, constituées de plusieurs
questions spécifiques, feraient l'objet de réponses qui serviront
d'outils de communication ou, mieux, de dialogue, dans le cadre,
éventuellement, des entretiens individuels
mentionnés plus haut.
Ces parties du questionnaire en considération sont les
suivantes :
1. la nature du travail : pourquoi le poste
en cause existe-t-il et quels en sont les résultats-clés
?
2. la compétence : quelles sont les
aptitudes et connaissances requises pour exécuter le travail avec
compétence ?
37 Quelques intitulés de diplôme de
qualification dans le travail social : CAFME (certificat d'aptitude aux
fonctions de moniteur-éducateur, niveau IV), DEES (diplôme d'Etat
d'éducateur spécialisé, niveau III), DEASS (diplôme
d'Etat d'assistant de service social, niveau III).
A noter, par ailleurs, que le permanent de nuit, dont la fonction
ne requiert pas une qualification particulière, est aujourd'hui
appelé à se former (au niveau V), eu égard à la
reconnaissance en cours de ses compétences indispensables qui sont
implacablement au carrefour des métiers du travail social.
38 Cf. l'annexe correspondant, dans lequel
nous avons éliminé les espaces prévues pour les
réponses aux questions.
39 Que notre lecteur soit d'ores et déjà
avisé du temps conditionnel que nous employons, de façon
régulière, dans cette partie du présent rapport - ceci
pour justifier le caractère propositif des résultats des travaux
auxquels nous y faisons référence, sous réserve, bien
évidemment, que ces derniers viennent à faire l'objet d'adoption
et de validation, de la part de notre maître de stage.
3. l'initiative créatrice : quel est
le degré de réflexion nécessaire au travail et le type de
défis et de problèmes éprouvés ?
4. les conditions de travail : dans quelles
conditions psychologiques le travail est-il exécuté ?
5. les modes de coordination du travail :
par quels types d'activité le travail est-il
fonctionnellement harmonisé ?
6. Autres informations : celles qui ne sont
pas couvertes par le questionnaire.
7. les signatures : indiquant que le
supérieur hiérarchique direct du salarié et celui-ci ont
préalablement discuté et convenu des informations contenues dans
le questionnaire.
Après que le questionnaire aura été rempli
en bonne et due forme, il serait remis au supérieur hiérarchique
direct du salarié, pour commentaires et ratification. Après quoi,
le document devrait être acheminé, par ce dernier, à la
DRH.
La fiche descriptive
d'emploi-type40 : outil indispensable de gestion des
ressources humaines et cadre de référence commun, la fiche
d'emploi-type (de cadre social et éducatif, en particulier, en guise de
modèle) décrit les éléments constitutifs d'une
situation professionnelle, à savoir, notamment, l'intitulé du
poste, son contexte et sa finalité, les missions et activités de
l'emploi, les compétences requises.
Inscrite dans une démarche de gestion qualitative des
ressources humaines, la mise en place de cette fiche d'emploi permettrait :
· une identification claire des domaines et niveaux de
compétences requis pour l'emploi correspondant ;
40 Il paraît intéressant de rappeler ici
une définition [libre, de notre part] de la notion d'emploi, en
distinction de celle de poste, voire de celle de métier. En premier
lieu, un emploi correspond généralement à plusieurs postes
possibles dans une organisation donnée. C'est un regroupement de postes
très proches les uns des autres, dès lors que l'on
considère les activités qui sont réalisées ou les
compétences mises en oeuvre (exemple : secrétaire de direction,
secrétaire de bureau, chef de cuisine, etc.). Alors, un emploi-type,
parfois appelé « métier », est un concept dû au
CEREQ, et désigne un ensemble homogène de situations de travail
suffisamment proches du point de vue des activités mises en oeuvre pour
être considérées globalement. L'emploi-type agrège
plusieurs postes de travail. En deuxième lieu, un poste correspond
à une situation de travail réelle, à un moment
donné et dans un endroit donné. Il y a, dans une organisation,
autant de postes que d'agents. Enfin, un métier correspond à un
ensemble d'emplois qui sont également regroupés, puisqu'ils
présentent un certain nombre de points communs, en termes
d'activités à exercer et de compétences nécessaires
pour les occuper (exemple : assistant social, psychologue, etc.).
· de délimiter précisément le champ
d'action de la personne susceptible d'occuper l'emploi en question ;
· à toute personne, évoluant ou souhaitant
évoluer au sein d'une structure organisationnelle donnée, d'avoir
un repère, relativement à un entretien, soit de recrutement
(interne ou externe), soit d'appréciation, etc.
L'intéressé pourra ainsi recenser ses points forts et les aspects
à améliorer sur l'emploi en considération ;
· de se rendre compte des besoins en formation
professionnelle continue, nécessaires à toute évolution
professionnelle.
Il s'est également agi de concevoir et d'élaborer
un tableau synoptique pour la classification des emplois, ou grille
à critères classants41. Cette dernière
serait nécessairement accompagnée d'un guide pratique
pour la classification. Force est de reconnaître que ces deux
outils ont été réalisés de notre propre initiative
et, partant, proposés à l'appréciation de la DRH. Ce guide
pratique pour la classification serait applicable à l'ensemble des
salariés de l'Association Emmaüs, en vertu de la CCN-FEHAP 1951.
L'objectif de ce guide serait d'aider l'Association Emmaüs, notamment ses
acteurs en matière de gestion des ressources humaines, à mieux
reconnaître les compétences, requises et acquises, de chacun de
ses salariés, dans une optique de valorisation de leurs métiers,
en vue d'optimiser, en son sein, la gestion de leur carrière
professionnelle, par l'application de politiques d'ajustement de GRH, notamment
la rémunération42 des compétences
susvisées.
Le système de classification que nous avons
adopté se traduit matériellement par l'élaboration d'une
grille à critères classants. Ces critères classants, dont
la déclinaison par niveaux de classification permettrait de
déterminer des plages de coefficients, en constituent la base
conceptuelle.
A défaut d'accord d'établissement, quant à
la classification des emplois, nous avons proposé un système
multicritères fondé sur une approche objective et complète
des emplois en vigueur
41 Selon DENIMAL Ph., « l'idée des
critères classants naît dans l'esprit des négociateurs
à la suite des expériences réalisées aux
Etats-Unis, à partir des années 20, d'abord par l'American
Management Association, puis par d'autres associations corporatives dans
la décennie suivante. », in « Les classifications
professionnelles, 1ère. éd., Que sais-je, n°
3108, Paris, 1996 ».
42 La nouvelle grille de classification n'aura,
toutefois, pas d'impact direct sur les niveaux de rémunération
actuels, en ce sens qu'elle n'entraîne aucune diminution de la
rémunération, à l'exception de la vérification des
minima garantis, pour actualisation. En effet, l'objectif de la démarche
serait éventuellement de positionner les emplois - et pas leurs
titulaires respectifs - les uns par rapport aux autres.
Par ailleurs, force est de souligner clairement qu'il ne
pourrait, en aucun cas, y avoir de diminution de salaire réel.
dans l'Association. La grille de classification, dont il est
ici question, tiendrait compte de cinq critères de classement, à
savoir : le contenu de l'activité, la technicité de l'emploi, la
formation et/ou l'expérience, l'autonomie et l'initiative, et, enfin,
l'animation et l'encadrement.
Contenu de l'activité : il s'agit de la
part de production de l'Association prise en charge par le salarié. En
d'autres termes, cette part consiste dans le volume de travail que
l'Association confie au salarié pour l'accomplissement de sa mission.
Elle s'apprécie par la nature et le volume de l'activité du
salarié.
Technicité de l'emploi : inhérent au
poste occupé par le salarié, ainsi qu'aux moyens techniques et/ou
intellectuels mis à disposition de celui-ci pour effectuer les
différentes tâches lui étant confiées, ce
critère classant s'entend du degré de complexité et de
diversité des problèmes à résoudre, du type de
réflexions à conduire et de solutions à mettre en oeuvre,
en vue de traiter les situations diverses et variées, rencontrées
dans l'exercice de l'emploi.
Formation et/ou expérience : il est ici
question, d'une part, du niveau de connaissances théoriques (formation
initiale, formation professionnelle continue) du salarié, et, d'autre
part, de son savoir-faire acquis reconnu pour tenir l'emploi. Les niveaux du
diplôme et/ou de l'expérience correspondent à ceux qui
seraient requis dans le cadre d'un recrutement externe.
Autonomie et initiative : le critère
d'autonomie s'entend ici de l'aptitude du salarié à
s'intégrer de manière individuelle dans ses missions et
activités quotidiennes et à moyen terme.
Généralement proposée dès l'embauche du
salarié par l'employeur, l'autonomie se traduit en termes de niveaux de
directive, de délégation et de contrôle.
L'initiative, elle, résulte du fait de l'autonomie
et est mesurée selon le déroulement effectif du travail
confié au salarié. Cette mesure de l'initiative du salarié
a souvent lieu dans le cadre de l'entretien d'appréciation
professionnel, annuel ou intermédiaire.
Animation et encadrement : ceux-ci
caractérisent, respectivement, la notion de liaisons fonctionnelles
et/ou d'activités pédagogiques permanentes (conseil, formation,
tutorat, etc.)
auprès du personnel de l'établissement, et la
responsabilité hiérarchique par rapport à la dimension des
équipes de collaborateurs encadrées et à leurs
activités professionnelles.
A chaque emploi correspondrait un niveau de classification,
dont la détermination repose exclusivement sur l'analyse des
caractéristiques de l'ensemble des missions et activités de
l'emploi, cette responsabilité étant à charge de
l'employeur.
Déjà inscrits dans le cadre de l'accord de
branche, les métiers étant définis par la CCNFEHAP 1951
sont regroupés par filières d'activité, celles-ci
étant, à leur tour, organisées autour de la relation avec
les personnes sans-abri et les personnes accueillies, lesquelles constituent le
coeur de l'activité de l'Association Emmaüs.
Les niveaux de classification seraient au nombre de trois et
sont, à leur tour, subdivisés en positions hiérarchiques,
comme suit :
· le niveau « E » serait celui des
employés. Il serait réparti en quatre positions, soit de «
E1 » à « E4 » ;
· le niveau « CM » serait celui correspondant aux
cadres43 « managers ». Il se compose de trois positions,
allant de « CM5 » à « CM7 » ;
· le niveau « CD », enfin, regrouperait les
cadres dirigeants. Il se subdiviserait en deux positions suivantes : la «
CD8 » et la « CD9 ».
L'Association Emmaüs se réserverait le droit de se
conformer à l'esprit de la CCN-FEHAP 1951, et, partant, devrait prendre
en compte, pour le classement des emplois, les différentes étapes
suivantes :
1. définir chaque emploi et le rattacher à un
niveau de classification
d'appartenance. Pour ce faire, il y aurait lieu d'identifier,
de décrire et d'analyser l'emploi considéré, en listant
l'ensemble des missions et activités à réaliser dans le
cadre de l'emploi en considération ;
43 Le statut acquis de cadre ne peut être remis
en cause, étant considéré comme un droit acquis par les
salariés en question, à titre individuel, au sein de
l'Association Emmaüs. Le positionnement du cadre se situe dans les
qualifications à partir d'un coefficient de référence
moyen de 508, dès lors que toutes les conditions sont remplies.
2. analyser les critères classants indiqués
dans le tableau synoptique de la grille, en référence aux
définitions générales des niveaux de classification y
étant données ;
3. déterminer le niveau de classification correspondant
à l'emploi en question.
La grille à critères classants permettrait de
déterminer, pour chaque emploi recensé et décrit, la
correspondance de ce dernier à l'un des niveaux de classification, eu
égard aux cinq critères de classement prédéfinis.
Il s'agirait donc de déterminer, de manière objective et non
subjective, la position hiérarchique de l'emploi dans cette même
grille de classification.
Cette analyse de l'emploi devrait être faite en se
référant exclusivement à la fiche de description d'emploi
correspondante, telle que celle-ci aura été
élaborée au sein de l'Association. L'on éviterait ainsi la
surqualification professionnelle mal rémunérée ou,
à l'inverse, la dévalorisation des compétences
nécessaires pour un emploi donné et inéquitablement
rémunéré.
De ce fait, et à titre d'exemple, deux emplois ayant le
même intitulé, au sein de deux structures de service distinctes,
pourraient relever de positions hiérarchiques différentes pour un
ou plusieurs critères classants et, partant, être affectés
à une classification différente. Aussi, aura-t-il fallu que le
contenu de leur activité diffère de façon sensible, en
raison d'une organisation également différente du travail en
considération.
Dans l'hypothèse où la situation ci-dessus
décrite se vérifierait dans une seule et même structure de
service, il serait recommandable de distinguer ces emplois en question, par la
création d'un autre intitulé pour l'un d'eux, et ce, en fonction
du contenu réel de l'emploi.
Le tableau synoptique44 de la grille à
critères classants devrait être lu :
· horizontalement, de gauche à droite, dans une
même position, les cinq critères se complétant dans leur
prise en compte, sans priorité ni hiérarchie entre eux ;
· verticalement, révélant ainsi un
échelonnement croissant de l'importance des critères selon les
niveaux de classification ou les positions hiérarchiques.
44 Elaboré sous Excel, ce tableau, qui est un
document annexe, n'est autre que la grille de classification proprement
dite.
Il ne pourrait y avoir de concordance « forcée
» entre l'actuel coefficient de référence d'un emploi et le
nouveau à attribuer. De même, la rémunération
actuelle ne devrait pas être prise en compte pour la détermination
du niveau de classification ou de la position hiérarchique.
La formation et/ou l'expérience professionnelle,
acquises par le salarié, constitueraient des éléments
prépondérants, quant aux effets de classification. Aussi, tout
salarié, occupant ordinairement des fonctions et/ou effectuant des
missions et activités permanentes relevant d'un niveau de classification
ou d'une position hiérarchique supérieurs à ceux du
classement de l'emploi qu'il occupe réellement, devrait voir son statut
positionné dans le niveau ou la position correspondant à ce type
de travail.
Plusieurs coefficients de référence
intègreraient chacune des positions hiérarchiques de la grille
à critères classants, lesquels, à leur tour, feraient
l'objet de la détermination de leur moyenne45 dans la
position considérée. Cette pluralité de coefficients
permettrait une certaine souplesse de positionnement des emplois.
L'objectif de la démarche de classification, en dehors
de l'aspect rémunératoire, serait de fixer la position
hiérarchique de chaque emploi selon les critères classants, les
positions étant indépendantes les unes des autres ; d'où
l'intérêt téléologique du dialogue entre le
salarié et l'employeur, pour chaque emploi faisant objet de
classification.
Ainsi, le coefficient de référence final
à attribuer à l'emploi en analyse devrait s'obtenir par une
simple application de la règle de trois46, en fonction de
chaque coefficient unanimement décidé par les parties, pour
chaque critère classant de la grille.
45 Cette moyenne de coefficients de
référence ne serait là qu'à titre indicatif.
46 Prenons, pour exemple, la classification de
l'emploi de moniteur éducateur. L'on suppose que les coefficients
intermédiaires, selon les critères classants, sont,
respectivement, de 378 (contenu de l'emploi), de 392 (technicité de
l'emploi), de 420 (formation et expérience), de 352 l'un
(autonomie/initiative, et animation/encadrement).
La somme de ces coefficients étant égale à
1894, le coefficient de référence final pour l'emploi en question
s'obtiendrait donc par la moyenne, soit 1894 / 5 = 378,8 (arrondi à
379).
Notre moniteur éducateur, de statut d'employé,
verrait sa qualification classée dans la troisième position,
selon l'ordre croissant, du niveau correspondant aux employés.
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