Conclusion
Un nouveau paysage religieux se dessine qui se
caractérise par la juxtaposition, parfois le mélange, de
différentes églises et religion. Il se crée ainsi une
sorte de marché aux croyances et religions, lié à la
mobilité sociale et à la culture qui favorise les échanges
et la réciprocité.
La liberté religieuse sur laquelle est fondée le
prosélytisme non abusif, ne doit pas devenir un instrument de
manipulation et d'endoctrinement.
Par ailleurs, la France, doit mettre en place une
définition claire du prosélytisme et encadrer avec plus de
rigueur certaines activités religieuses, car tout abus en la
matière jetterai le discrédit sur des organisations religieuses
ayant des objectifs louables.
En Grèce, deux tendances opposées se dessinent
progressivement : celle qui trouve rien à changer à
l'état de chose actuel si ce n'est pour le consolider en présence
de dangers que l'on voit toujours se dessiner à l'horizon et ceux qui
réclament l'abandon de la relation intime Etat-Eglise et l'inauguration
d'une liberté religieuse sans obstacle ni réticences. Parmi ceux
qui représentent ce second courant, la plupart pensent que la
réforme passe par une séparation entre l'Eglise et l'Etat.
D'autres pensent que, sans aller jusqu'à la séparation ou sans
parler d'elle, on peut très bien débarrasser la Constitution
grecque et la législation de tout ce qui est venu s'agglutiner à
la notion d'Eglise prépondérante.
On peut regretter le fait que, la Cour européenne des
droits de l'homme, a eu plusieurs fois l'occasions (arrêts Kokkinakis et
larissis et autres par exemple) de demander à la Grèce
l'abrogation pure et simple de sa législation relative au
prosélytisme, mais cela ne fut jamais fait.
Par ailleurs, la Grèce tente de protéger sa
religion dominante par l'existence de ce délit de prosélytisme,
mais elle dispose d'un arsenal pénal et civil suffisamment important
pour réprimer des actes considéraient comme étant du
prosélytisme dit abusif, ne serait-il pas plus favorable pour un Etat
démocratique, telle que la Grèce, de recourir aux dispositions
pénales ou civiles au lieu de dresser une loi qui sanctionne simplement
l'exercice de la liberté religieuse ?
Les pouvoirs publics aussi bien français que grecs
doivent trouver le point d'équilibre afin de préserver la
liberté religieuse des individus tout en restant vigilant fasse à
de nouveaux courants extrémistes et dont le prosélytisme qui peut
se traduire par la parole et des actes constituent le principal moyen pour
véhiculer leurs idées dangereuse, d'ailleurs ces dernières
sont une menace directe à la démocratie.
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