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La responsabilité civile du fait des produits défectueux en droit iranien

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par Reza KHOSHNOODI
Université de Nantes - Master 2 Recherche Droit Privé Général 2006
  

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Chapitre 2 : Le fondement de la responsabilité

Le droit iranien de la responsabilité a pour but de réparer les dommages causés à autrui. Pour cela, il utilise les règles juridiques qui sont fondées sur de nombreux principes. Ces principes constituent les fondements théoriques (section 1) de la responsabilité. L'application des principes relatifs à la réparation du dommage a également besoin d'un fondement juridique (section2) pour légitimer la sanction de la personne coupable qui se trouve à la fois sur l'idée de culpabilité de cette dernière et les dispositions prévues par la loi : la responsabilité

Section 1 : Le fondement théorique

A propos de dualité ou d'unité du fondement de responsabilité contractuelle et extracontractuelle, il n'y a pas de divergences d'opinons entre les juristes. Mais il est envisageable de poser cette question à savoir si le fondement de ces deux sortes de responsabilités est unique. Pour nous, le fondement de responsabilité contractuelle et celui de la responsabilité extracontractuelle est différent. Dans le cas de la responsabilité contractuelle, la victime et l'auteur du dommage sont liés par un contrat. Selon les conséquences de cette relation contractuelle, l'une des parties est débitrice de l'autre partie. Autrement dit, dans ce cas la responsabilité résulte d'une obligation contractuelle. Elle est le résultat d'un accord de volonté. Mais dans le cas de responsabilité délictuelle, il n'y a pas de relation contractuelle. La responsabilité ici, a une source légale, c'est-à-dire en cas de responsabilité extracontractuelle, il ne s'agit pas d'une obligation contractuelle. C'est la loi qui nous oblige à ne pas avoir causé le dommage à autrui. Chaque personne est obligée de réparer le dommage causé à autrui. Pour établir cette sorte de responsabilité, il est nécessaire de réunir les conditions suivantes :6

1- L'existence d'un contrat valable entre l'auteur du dommage et la victime.

2 - Le dommage est le résultat de la mauvaise exécution ou inexécution de ce contrat. En cas d'absence de l'une de ces deux conditions, la relation entre les parties trouve

son fondement dans le domaine de la responsabilité délictuelle.

Cela étant, selon les dispositions générales prévues par la loi, l'action de réparation du dommage s'attache à la responsabilité civile du droit commun. En droit iranien sur la responsabilité, il n'existe pas de code spécifique. Cependant, il existe une place précise pour l'indemnisation des victimes. Nous avons des règles générales qui nous permettent d'obliger l'agent du dommage à réparer tous les dommages et intérêts suite à un comportement anormal.

C'est pourquoi les juristes iraniens pour trouver le fondement juridique de la responsabilité, doivent rechercher dans la globalité de la loi. Dans cette perspective, on peut trouver quatre fondements théoriques pour la responsabilité civile. En effet, l'indemnisation des victimes dans le cas où le dommage résulte d'un produit défectueux, trouve son fondement dans le droit commun de la responsabilité.

Les fondements cités plus haut peuvent être :

6 Katiouzian Nasser «Droit civil, la responsabilité civile et délictuelle», troisième édition 1991 n° 10.

1- La faute du producteur

2- le dol

3- La violation d'une obligation précise ou tacite

4- La responsabilité sans faute

Les trois premiers fondements sont le fondement de la responsabilité civile en général. Dans le cas de la responsabilité civile en matière de produits défectueux la meilleure façon est de considérer le dernier fondement. En effet, pour la victime, c'est la meilleure façon pour elle en utilisant ce dernier fondement d'être indemnisée. C'est de ce fait plus une opportunité qu'une obligation judiciaire. Il est évident que c'est la victime qui décide sur lequel des fondements elle peut organiser ses actions. Pour elle, il est également possible de prouver la faute de la personne responsable ou la mauvaise exécution d'une obligation contractuelle. Si la victime choisit le dernier fondement, elle n'a pas besoin de prouver la faute de la victime. Dans cette hypothèse, il est peut-être possible d'appliquer la loi qui protégeait la victime. Cependant si la victime perd son action selon l'un des fondements, elle a la possibilité d'intenter une nouvelle fois en utilisant un autre des fondements.

§ 1 : La faute du producteur

Selon cette idée, c'est la victime qui doit établir que le producteur en tant que responsable a commis une faute. C'est-à-dire la victime prétend que c'est la faute de ce dernier qui a causé le dommage. En principe, le producteur est obligé d'analyser toutes les conséquences (les avantages et inconvénients) de l'utilisation de son produit. Prenons l'exemple d'un producteur d'une crème pour la protection maximale de la peau contre les rayons X néfastes (nuisibles) du soleil. Ce producteur en fait la publicité de manière intensive sur les chaînes de radio, de télévision, dans la presse et il affirme à chaque fois que son produit est à 100% efficace pour la peau. Effectivement, il y a des avantages à l'utilisation de ce produit pour la protection de la peau contre les rayons X, mais ce produit a un inconvénient, il cause un autre problème.

Dans ce cas, on comprend que c'est le producteur qui doit réfléchir à tous les avantages et inconvénients de son produit. Pour la victime, il est alors très difficile de prouver la faute du producteur. Parce que la victime n'a pas le pouvoir de connaître tous les éléments nécessaires ou encore les avantages et inconvénients d'un produit industriel. Dans ce cas, le magistrat ne peut faire qu'une présomption de faute du producteur. Cette présomption oblige le producteur à prouver qu'il n'a pas commis de faute. Puisque le producteur est un professionnel, on peut supposer qu'il connaît bien les avantages et inconvénients de son

produit. Si on accepte cette présomption alors la victime n'a pas besoin de prouver la faute du producteur. Le producteur quand à lui est libre lorsqu'il prouve qu'il n'a pas commis de faute.

Le problème qui se pose, c'est que cette idée est seulement applicable lorsque les deux parties sont contractantes. Dans cette idée, il n'y avait pas de place pour une tierce personne qui aurait subi un dommage. Par exemple, si une personne achète une voiture et que les pneus de la voiture explosent alors que son fils l'utilise, même si celui-ci est blessé entraîne une blessure pour le conducteur, c'est-à-dire le fils, ce dernier ne pourrait agir contre le fabriquant.

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