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La responsabilité civile du fait des produits défectueux en droit iranien

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par Reza KHOSHNOODI
Université de Nantes - Master 2 Recherche Droit Privé Général 2006
  

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§ 2 : Le dol

On peut déjà définir que le dol est une tromperie. Le plus souvent pour l'un des contractants qui fait une manoeuvre pour séduire l'autre partie, donc lorsque le vendeur prétend malhonnêtement sur la qualité de son produit en donnant plus de qualités que la réalité ou bien lorsqu'il couvre les vices cachés de son produit, existants au moment du contrat. Il est évident que dans chaque dol il existe une malhonnêteté et le dol est très proche de la fraude. L'article 408 du code civil iranien dit que le dol est une manoeuvre malhonnête qui séduit l'autre contractant. La question qui se pose, c'est que pour engager la responsabilité du vendeur est-il nécessaire de prouver la faute ? Le code civil est muet à ce sujet. La notion de faute ici ne correspond pas à la notion habituelle ou commune de faute.

On peut envisager trois hypothèses pour distinguer la faute :

a- le vendeur est obligé d'expliquer le vice visible et caché

b- il n'a aucun devoir d'expliquer les vices

c- le vendeur est obligé d'expliquer le vice caché

Logiquement la dernière hypothèse est préférable, parce que les vices visibles sont facilement identifiables et la victime peut normalement les apercevoir. Cependant selon la circonstance, le producteur a l'obligation d'expliquer la modalité d'utilisation du produit ou bien expliquer les conséquences des mauvaises utilisations. Si le producteur n'informe pas le consommateur des inconvénients suite à une mauvaise utilisation, cela peut être considéré comme un dol.

Prenons l'exemple d'un producteur qui émettrait sur une chaîne de télévision une publicité sur un alcool en expliquant qu'il produit un alcool spécial qui est sans danger pour celui qui le consomme, omettant de préciser que l'abus de l'alcool est dangereux pour la santé, alors dans cette situation on peut dire que c'est un dol. Parce que la dangerosité de l'alcool est évidente et claire pour ce qui est de la santé.

§ 3 : La violation d'une obligation précise ou tacite

Il est possible que le vendeur et l'acheteur insèrent dans leur contrat une clause de responsabilité qui expressément présente le produit sans aucun danger, sinon le vendeur est responsable auprès du consommateur dans le cas où le produit cause des problèmes. Il est également possible de penser que le vendeur soit responsable à l'égard de son client ou contractant sans avoir inscrit expressément la clause de responsabilité. C'est le cas de la clause tacite.

Selon les dispositions générales du code civil qui a été inspiré par les juristes shïtes, le vendeur garantit tacitement le vice caché. C'est cette règle qui est la base d'option de résolution en cas de vice caché. Il est évident que la responsabilité du fait du produit défectueux au sens moderne n'existait pas avant. Mais on peut comprendre que la responsabilité du vendeur par rapport à l'indemnisation du consommateur se trouve son fondement sur le principe « la'a zarare ». Selon ce principe, il ne reste aucun dommage sans réparation. Ce principe nous dit que pour l'indemnisation intégrale de la victime il doit rétablir la victime dans son état d'avant la survenance du dommage.

Conformément à l'article 2207 et 3678 du code civil et 362 alinéa 39, le vendeur est tenu de livrer l'objet de vente à l'acheteur, de façon que ce dernier puisse en profiter. C'est une obligation tacite, il n'y a pas besoin de l'inclure expressément dans le contrat, parce que l'objet de vente doit être délivré à l'acheteur et lui donner la possibilité d'utilisation complète. Si le consommateur ne peut pas utiliser pleinement et normalement l'objet de vente, alors le vendeur n'a pas exécuté son obligation de le délivrer.

Dans le cas où les parties ont inclus la clause de garantie de sécurité dans leur contrat, l'obligation de sécurité trouve son fondement sur le terrain de la responsabilité civile

7 L'article 220 «Un contrat lie non seulement les parties pour exécuter ce qu'il mentionne explicitement, mais les deux parties sont aussi limitées par les conséquences résultant du contrat conformément à la loi et la pratique coutumière, ou en vertu d'une loi ».

8 L'article 367 du code civil précise que: « la délivrance est le fait de donner la chose vendue à l'acheteur pour qu'il ait le contrôle absolu sur lui et peut profiter de lui de la façon qu'il désire. »

Conformément à cet article, le vendeur non seulement est obligé de délivrer la chose vendue, mais aussi celle d'une chose conforme à sa destination qui corresponde à la caractéristique prévue dans le contrat par les parties. 9L'article 362du code civil « Les effet du contrat de vente sont :[...]3-le contrat de vente oblige le vendeur à délivrer l'objet de vente[....]. »

contractuelle. L'idée est que pour l'indemnisation des victimes suite à l'utilisation normale du produit défectueux, ces dernières ne sont pas obligées d'établir la faute de producteur. Dans cette hypothèse l'obligation du producteur est une obligation du moyen.

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