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La responsabilité civile du fait des produits défectueux en droit iranien

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par Reza KHOSHNOODI
Université de Nantes - Master 2 Recherche Droit Privé Général 2006
  

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Section 2 : Le fondement juridique

Les lois qui concernent ce sujet, sont la base des obligations du producteur et les personnes semblables. Les règlements applicables sont les dispositions pénales, le code civil ou encore la loi de la responsabilité civile et aussi de nombreuses lois dispersées qui sont applicables suivant les circonstances. Ce sont les lois qui règlent des cas particuliers. Il s'agit également des normes générales énoncées par l'Institut National de standardisation et des recherches industrielles d'Iran.

§1 : Les dispositions pénales et préventives

Le code pénal iranien constitue le fondement juridique qui contient deux aspects de crime : l'aspect public et celui privé. Le premier correspond au trublion de l'ordre public lorsqu'on met en cause la paix sociale, et le deuxième correspond aux droits de l'individu lorsqu'on atteint aux droits de ce dernier. En Iran, en effet, la loi pénale islamique a été modifiée par le parlement le 30 juillet 1991 et ratifiée par le Conseil du Discernement le 28 novembre 1991. Le livre cinquième de ce code qui concerne l'intervention de l'Etat est « Ta 'azitate » ou la correction.

Les peines et infractions de la catégorie des « Ta 'azîre »ou « correction » sont des peines discrétionnaires, c'est-à-dire déterminées par les pouvoirs publics et prononcées par le juge. Les peines de « Ta 'azire » par définition, varient selon les circonstances, elles ne sont pas fixées dans le temps ni dans l'espace. Elles varient selon la gravité du crime et les dispositions du criminel. Autrement dit, les peines de la correction sont laissées à l'appréciation du juge. Il peut donc choisir la plus appropriée parmi entre le minimum et le

maximum en fonction des circonstances, de la gravité de l'infraction et de la personnalité de l'auteur. En plus des peines de mort et des condamnations corporelles énoncées par la loi, le juge pourra choisir l'emprisonnement, les amendes ou encore les peines morales. Les peines morales sont le reproche, la « taoubikh » réprimande c'est-à-dire blâme adressé avec sévérité, la menace d'une peine.

Après avoir donné cette brève explication, en effet, au sujet de la protection du consommateur, au début de l'année 1911 la loi médicale en tant que première intervention de l'Etat va émerger. L'objectif était d'obliger les médecins à soigner leurs patients. Mais le grand souci du gouvernement était de lutter contre certaines escroqueries et tricheries relatives aux choses de première nécessité, comme la nourriture. Il s'agissait d'élargir des dispositions, qui progressivement réprimaient les falsifications des denrées alimentaires.

La pénalisation des relations économiques a été la première tentative de la part du législatif iranien. Il s'agissait également de faire des observations sur les qualités substantielles ainsi sur l'origine des marchandises. Cependant, les dispositions prévues visaient à réprimer toutes les tromperies, surtout à propos de la quantité et de la qualité des denrées alimentaires s'il y avait une divergence entre le prix et la valeur exacte de la marchandise. De plus, le pouvoir public avait pour but la protection de la santé publique contre les maladies contagieuses qui se sont répandues suite à l'exposition de viande contaminée.

Les gouvernements iraniens ont toujours eu le souci de la protection de l'intégralité physique des individus. La sécurité de la nourriture, sans doute, avait une place considérable chez eux. C'est pourquoi la protection pénale du consommateur a été assurée comme une mesure efficace pour trancher le problème. La majorité des lois adoptées en effet pendant la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, relatives aux protections de la sécurité publique ont une caractéristique criminelle.

1- Le code pénal et les dispositions préventives

Le système juridique iranien se caractérise entre autre, par sa caractéristique de pénalisation de la relation économique. L'intervention de l'état dans le domaine de la protection du consommateur est considérable. Pendant longtemps, l'Etat iranien a eu de grands soucis pour garantir la santé publique, il pensait à la sécurité du consommateur comme un jardinier avec ses fleurs. C'est pourquoi on a adopté plusieurs lois qui ont eu pour but de prévenir la production de produits avariés ou dangereux. Pour lui, les denrées alimentaires surtouts le pain, la viande et l'eau, et également les médicaments étaient très importantes.

Par exemple, pour la première fois par un règlement promulgué en 1933 relatif à la prévention des maladies contagieuses, on a construit des abattoirs et on a obligé les bouchers à préparer la viande au même endroit sinon ils étaient sanctionnés, emprisonnés d'un à huit jours. Selon l'article 13 alinéa 2, il était prévu que « quiconque exposerait consciemment des viandes avariées ou contaminées par des maladies contagieuses serait condamné à la même peine ». Cet article nous dit que la santé publique était très importante pour l'Etat.

L'article premier du même règlement a été modifié en 1943. Il est prévu une licence municipale pour que le boucher puisse s'établir et vendre de la viande. A ce sujet, nous avons également la loi de 1974 qui prévoit que quelqu'un qui met un obstacle par rapport à une distribution normale de viande avec pour résultat que le produit devienne de plus en plus rare sur le marché et cause l'augmentation du prix, est considéré comme coupable et doit effectuer une condamnation de deux mois à deux années de prison.

Puis nous avons la loi de 1971 qui correspond à toute personne ayant pour activité de distribuer la viande. Cette loi a pour objet de contrôler la santé des animaux consommables. La loi oblige la personne intéressée à respecter les normes hygiéniques prononcées par le ministère de la santé. L'article 6 de cette loi prévoit que si quelqu'un agit contre les normes prévues par le ministère de la santé, elle commet une infraction et sera condamnée de trois à six mois d'emprisonnement, ou bien elle devra payer une amende de 5000 à 50 000 rials.

Il y a de nombreuses autres lois concernant ce sujet, mais cela n'est pas nécessaire de les mentionner au cas par cas, nous nous contentons de ce que l'on a dit.

Du plus dans le cas où la loi oblige de respecter certaine norme concernant la qualité d'un produit, et si à cause de cette dérogation des normes la victime subit un dommage, l'auteur de celui-ci est responsable à l'égard de cette dernière. L'article 295 du code pénal dans son troisième alinéa prévoit que « Si un meurtre ou une blessure arrivent à la suite de la négligence ou de l'imprudence ou du manque d'expérience pour observer les règlements pertinents. Le meurtre, ou la blessure ne serait pas arrivés si ces règlements avaient été observés, ils seront considérés équivalents à quasi-intentionnel. » Cela signifie que dans ce cas le défendeur est obliger de payer le prix de sang.

2 - La loi relative aux affaires médicales, médicamenteuses, alimentaires, cosmétiques du 2 9/0 6/55

Dans le domaine des médicaments, nous avons la loi relative aux affaires médicales, médicamenteuses, alimentaires, cosmétiques du 29/06/55. Cette loi peut être considérée

comme un fondement essentiel de la responsabilité pénale et civile dans le domaine des médicaments, des cosmétiques et des denrées alimentaires. Cette loi prévoit que pour ouvrir un établissement médical comme un hôpital, une clinique ou polyclinique, un laboratoire, une pharmacie...on doit avoir une autorisation solennelle du ministère de la santé. C'est pour cela que les législateurs pensent toujours aux lois qui protègent la santé et la sécurité publique.

Quant aux médicaments, l'article 18 prévoit que « quiconque qui commet une falsification en matière de production de médicaments ou qui met sur le marché des médicaments périmés ou qui mélange des médicaments d'origine avec ceux qui ne le sont pas, ou encore qui dispose de médicaments falsifiés consciemment, est considéré comme coupable et sera condamné :

· Soit à la peine capitale, lorsque l'utilisation de ceux-ci a causé la mort d'un malade ;

· Soit à être emprisonné à vie, lorsque le médicament en cause fait perdre à la personne l'usage de l'un de ses cinq sens ;

· Soit à être condamné à trois ans d'emprisonnement, lorsque la durée du traitement concernant la maladie engendrée dépasse les deux ans ;

· Soit à être condamné d'un an à trois ans d'emprisonnement, lorsque l'utilisation de ce médicament n'a pas causé de problème.

De plus la personne concernée est obligée de payer une amende de 150 000 rials, et également d'indemniser le consommateur blessé.

L'article 19 de cette même loi dans son alinéa, dit que le producteur de denrées alimentaires ne doit pas utiliser dans son produit, des composants chimiques qui ne sont pas consommables. Toutes les normes et tous les critères qui sont considérés comme obligatoires doivent être respectés, sinon cela déclenchera la responsabilité pénale et civile concernant la personne coupable.

3- La loi relative à l'Institut de standardisation et des recherches industrielles d'Iran le 24 novembre 1970

Conformément à cette loi, nous avons encore des dispositions préventives pour établir des normes standard. Cette loi a pour objet de déterminer et d'énoncer les normes qui vont caractériser le produit comme normal. Il est évident que selon la sorte de chaque produit les normes seront différentes.

En effet chaque produit a ses propres normes. Selon la disposition générale prévue par cette loi, la qualité du produit sera toujours contrôlée par un inspecteur. L'institut national de standardisation et des recherches industrielles oblige les producteurs à respecter ces normes,

les encourageant à augmenter la qualité de leur produit. L'observation du produit est nécessaire du début de la conception jusqu'à la fin lors de l'emballage et de l'expédition. La sécurité du produit et la garantie de la santé publique par rapport à la production d'une marchandise sont les objectifs les plus importants pour cet institut. Selon l'article 6 alinéa 2 de la même loi, il est également obligatoire de respecter les normes prévues concernant même les produits importés. A propos de la conformité des produits avec les normes obligatoires, l'article 9 prévoit que, dès que les normes ont été légalement standardisées, il est obligatoire pour tous les producteurs de respecter ces normes. Il est interdit de distribuer, de vendre, de mettre sur le marché le produit qui est considéré comme n'étant plus en accord avec les normes. Le produit doit avoir un label qui authentifie et certifie la qualité du produit et sa conformité aux normes. On dit que l'indice de l'institut national de standardisation présente la qualité du produit. Le producteur est obligé de respecter les ordres et les conseils émis par l'institut national de standardisation. Sinon tous les produits qui ne sont pas conformes avec les normes prévues ne peuvent pas être mis en circulation. Selon l'alinéa 4 du même article, l'institut peut faire rapport à la justice pour suivre le producteur coupable.12

12Dans le cas où le respect des normes à propos d'un produit spécial est obligatoire, l'institut national de standardisation et des recherches industrielles informe le public par annonces,,,

Il y a de nombreux arrêts qui correspondent à ce sujet. Les inspecteurs de l'institut national exécutent les règlements adoptés suite à la surveillance prévue par la loi. Nous en énumérons ici quelques uns :

1-La deuxième chambre du tribunal de première instance d'Ispahan, dans un arrêt numerus 353 du 21 janvier 1989 a sanctionné l'accusé à deux ans d'emprisonnement conditionnel et à une amende de 50 000 Rials, conformément à l'article 8 de la loi de l'institut de standardisation et des recherches industrielles suite à une mise en circulation de balances et de poids injustes.

2-La quatrième chambre du tribunal de première instance de Zindjan, dans un arrêt numerus 1491 du 8 décembre 1989 a condamné l'accusé à 700 000 Rials et a saisi les marchandises non-conformes avec les normes de standardisation des produits énoncés par l'institut national. L'accusation était la mise en marche électroménagère

3- La première chambre du tribunal de première instance de Tabriz, dans un arrêt rendu le 20 septembre 1993 a condamné l'accusé à 200 015 000 Rials d'amende et au lieu de prison. Dans cette affaire, le producteur a commis un crime comme la production de biscuits non conformes avec les normes énoncées par l'institut, et l'omission de marquer la date de péremption du produit

4-La deuxième chambre du tribunal de première instance de Varamine, dans un arrêt 428 rendu le 5 novembre 1993 a condamné l'accusé à un an d'emprisonnement. Dans cette affaire, l'accusé avait mis en circulation un câble électrique n'ayant pas l'indice de standardisation.

5- La première chambre du tribunal de première instance de Sarabe, dans un arrêt 350 rendu le 5 septembre 1992 a condamné l'accusé à 1 000 000 de Rials d'amende, l'accusation était la production de biscuits en défaut de conformité avec les normes.

Les produits mentionnés par l'alinéa cité plus haut seront examinés par les inspecteurs. Il est possible de faire disparaître les produits qui ne sont pas consommables pour les hommes, ou pour les animaux.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle