§2. Analyse et
appréciation des décisions
En effet, de manière générale nous
pouvons dire que les décisions prises par les juges du tribunal pour
enfants de Kinkole pour les cas de manquements de coups et blessures
volontaires et le vol, visent ou sont motivées partiellement par
l'intérêt supérieur et le bien-être des enfants en
conflits avec la loi.Les unes sauvegardent et visent la
rééducation de ces derniers mais les autres non, vu les
circonstances ainsi que les conditions des milieux de placement.
Ainsi, en exposant les décisions, l'on constate que les
juges prennent des décisions multiples, soit pour le fait du vol
qualifié, des coups et blessures volontaires voire association des
malfaiteurs et menaces, en prenant de décisions soit de placer l'enfant
préventivement ou de façon définitive au quartier
spécial pour enfants au pavillon 10 de la prison centrale de Makala,
soit de réprimander ce dernier en le faisant retourner entre les mains
de sa famille pour le bon suivi, enfin, de confier ce dernier entre les mains
des assistants sociaux pour le placement social dans des différents
centres, pour une durée soit de deux mois, ou carrément qui ne
dépasse pas sa dix-huitième année.
Enfin, l'on constate que ces différentes
décisions prises par les juges sont motivées et justifiées
essentiellement et tout d'abord par le fait de commettre le manquement
qualifié d'infraction faisant en sorte que l'enfant soit en conflit avec
la loi, ensuite, la nature du manquement(infraction) commis par le dit enfant,
la gravité du fait, le régime répressif ou la sanction
telle que prévue à la loi pénale, surtout de l'âge
de l'enfant en conflit avec la loi, de la dangerosité de ce dernier, la
fixité de l'adresse ( l'enfant vit-il en famille ou pas ?), enfin,
il faut conclure les décisions des juges sont justifiées par
l'intérêt supérieur de l'enfant en conflit avec la loi.
Il faut ainsi rappeler toutes les décisions où
les juges décident d'envoyer pour ne pas dire de placer l'enfant en
conflit avec la loi au pavillon 10 et 9 de la prison centrale de Makala,
nonobstant l'absence des établissements de garde et d'éducation
de l'enfant ne sauvegardent et ne garantissent en aucun cas
l'intérêt supérieur de ce dernier, car, la prison n'est pas
un lieu éducatif, ou pour la bonne réinsertion et
rééducation de l'enfant, avec toutes les
précarités, conditions et circonstances de cet
établissement pénitentiaire, bref, le vécu des enfants
à la prison ne privilège pas les droits de ces derniers, et
surtout menacent et ne prennent pas en considération les besoins moraux,
affectifs et physiques des enfants.
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