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La protection judiciaire de l'enfant en conflit avec la loi: cas de coups et blessures volontaires et de vol


par Herman NSIALA FUMULONDO
Université de Kinshasa - Licence 2021
  

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Extinction Rebellion

CONCLUSION

Aux termes de notre travail qui a consisté à « la protection judiciaire del'enfant en conflits avec la loi : cas de coups et blessures volontaires et le vol », travail auquel nous avons consenti d'énormes efforts pour arriver à la fin de nos investigations et recherches.

Nous avions affirmé ci-haut que depuis la Déclaration onusienne sur les droits de l'enfant du 20 novembre 1959, le principe de l'intérêt supérieur ou intérêt suprême de l'enfant a toujours été une préoccupation majeure dans la protection et la sauvegarde des droits de l'enfant et qu'en effet, pour qu'un enfant soit « en mesure de se développer d'une façon saine et normale sur le plan physique, intellectuel, moral, spirituel et social, dans les conditions de liberté et de dignité son intérêt supérieur doit être la considération déterminante dans l'adoption des lois à cette fin. Raison pour laquelle, les rédacteurs de cette Déclaration de 1959 relative aux droits de l'enfant ont décidé que « l'intérêt supérieur de l'enfant doit être le guide de ceux qui ont la responsabilité de son éducation et de son orientation ; cette responsabilité incombe en priorité à ses parents ». Et qu'ainsi, les rédacteurs de la Convention relative aux droits de l'enfant adoptée à New-York le 20 novembre 1989 ont choisi d'étendre le principe de l'intérêt supérieur de l'enfant à toutes les décisions et mesures concernant l'enfant.

En effet, conformément au contenu de la convention relative aux droits de l'enfant, les Etats sont tenus d'assumer de bonne foi les obligations mises à leur charge par ladite convention ; ils sont donc obligés, aux termes de l'article 4 de ladite convention, de prendre toutes les mesures législatives, administratives et autres qui sont nécessaires pour mettre en oeuvre les droits reconnus dans la convention à l'enfant.

A cet effet, la République Démocratique du Congo, partie à ladite convention, et dont la population accorde une place centrale à l'enfant en tant que renouvellement de l'être et de la vie, s'est engagée dans la voie de faire de la protection de l'enfant son cheval de bataille et s'est fait sentir le besoin pressant d'élaborer la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l'enfant en consacrant elle aussi, le principe de l'intérêt supérieur de l'enfant en son article 6.L'objectif de cette loi est certes, avant tout d'assurer la protection de l'enfant, celle-ci entendue dans sa globalité : protection sociale, protection pénale et protection judiciaire qui nous a plus intéressés.

En effet, le magistrat est appelé à jouer un rôle important entant que cible principal de cette mise en mouvement de la justice pour mineurs mue par la loi précitée et surtout dans la prise de mesures et décisions dans les affaires concernant les enfants en conflits avec la loi.

D'autant plus que, Les enfants sont des êtres vulnérables, il est hyper capital de leurs donner des conditions de vie qui les permettent de bien s'épanouir, bien se développer physiquement, mentalement, intellectuellement afin de leur garantir un meilleur avenir.

La loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l'enfant en ses articles 106 et 113, Énumèrent clairement les mesures provisoires et décisions que le juge est censé de prendre en cas des enfants en conflits avec la loi. Ainsi, deux questions importantes que nous nous sommes posées, à savoir : Comment la loi du n° 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l'enfant organise-telle la protection judiciaire des enfants en conflits avec la loi? La mise en oeuvre du principe de l'intérêt supérieur de l'enfant est-elle effective dans les différentes mesures et décisions prises par les juges pour enfants de Kinshasa/ Kinkole dans les cas de manquements commis par ces derniers en général et particulièrement pour les coups et blessures volontaires et le vol ?

Ainsi, pour la bonne orientation de notre étude, nous avons utilisés tout d'abord la méthode juridique dans son approche exégétique qui nous a permis d'interpréter des textes juridiques en vue de découvrir le sens et la portée et surtout de confronter les dispositions de la loi avec la réalité sur terrain, ensuite, la méthode historique, qui nous a permis de connaitre l'histoire des règles de droit ; et enfin, la méthode sociologique qui à son tour nous a aidé à recueillir les diverses données dans la société et d'étudier les faits sociaux. En outre, des méthodes citées, nous avons aussi utilisés trois techniques à savoir ; l'entretien à travers les échanges, la technique documentaire en consultant des textes et documents, et l'utilisation des données statistiques pour calculer et connaitre le nombre et le taux de enfants en conflits avec la loi, le nombre de cas de manquements et autres.

En effet, pour mener à bon port la présente étude et aboutir à des constructions logiques, nous avons, outre l'introduction, abordée dans le premier chapitre, le principe de l'intérêt supérieur de l'enfant comme paradigme de la protection de l'enfant, où nous avons étalé et décortiqué en détails l'énoncé, la portée, les fonctions et caractéristiques du fameux principe mais également sa consécration dans les instruments juridiques internationaux et nationaux.

Dans le second chapitre, nous avons cherché à connaitre si dans les décisions et mesures prises par les juges du tribunal pour enfants de Kinkole, la mise en oeuvre du dit principe est-elle effective. Pour y arriver, nous avons commencé par l'étude quantitative et l'étude de cas des manquements en général et particulièrement des coups et blessures volontaires commis par les enfants en conflits avec la loi enregistrés par le tribunal pour enfant de Kinkoleau cours de l'année 2020 et 2021 en relevant les statistiques et chiffres de ces manquements mais également les manquements les plus répétés enregistrés par ce même tribunal au cours de ces deux années, l'analyse de ces deux types de manquements de coups et blessures volontaires et le vol enfin de chuter sur l'analyse critique des décisions et mesures prises par les juges de cet tribunal en dégageant ensuite le constat général assorti des multiples suggestions.

En somme, l'on retiendra que dans la société congolaise traditionnelle, l'enfant est considéré comme une richesse. De par l'évolution actuelle, sa place est plus ambiguë. Dans des circonstances de vie difficile, il tend à devenir une véritable charge, dont certaines familles souffrant de la pauvreté et surtout de l'impossibilité de subvenir à leurs besoins, cherchent à se débarrasser sous divers prétextes plus ou moins faux.

Certains livrés à eux-mêmes sont obligés pour survivre, de se livrer à des activités peu recommandables, les mettant en situation de délinquance ou en conflit avec la loi et la société. Par manque d'encadrement, d'éducation et de prise en charge considérable, les enfants sont exposés à d'énormes tentations leur menant à commettre des multiples manquements qualifiés d'infraction à la loi pénale et abus dans la société et faisant d'eux des véritables délinquants.

Ainsi donc, le principe de l'intérêt supérieur de l'enfant, d'abord consacré dans la Convention internationale des droits de l'homme et ensuite sur le plan national dans la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l'enfant, qui est un instrument juridique visant à assurer le bien-être de l'enfant sur les plans physique, psychique et social. Il fonde uneobligation des instances et organisations publiques ou privées d'examiner si cecritère est rempli au moment où une décision doit être prise à l'égard d'un enfantet il représente une garantie pour l'enfant que son intérêt à long terme sera prisen compte.

Les juges du tribunal pour enfants devant un enfant accusé avoir commis un manquement qualifié d'infraction à la loi pénale ou carrément en conflit avec la loi en général, et en particulier accusé avoir commis les coups et blessures volontaires et le vol sont appelés à mettre en oeuvre le fameux principe, la clé de voute de la protection de l'enfant dans toutes les mesures et décisions qu'ils doivent prendre en vue de sauvegarder et privilégier les droits et surtout pour la réinsertion sociale de ces derniers.

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