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Nécessité d'une réorganisation des régimes fiscaux dérogatoires au bénin : cas du code des investissements et du régime général de la zone franche industrielle


par YETINGNON BARTHELEMY MAGBONDE
Université d'Abomey-Calavi - Licence professionnelle _ Administration des impôts 2013
  

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Extinction Rebellion

SECTION 2 : Plaidoyer pour l'opérationnalisation des solutions proposées.

L'essentiel de notre travail est mis en exergue suite aux conditions de mise en oeuvre des solutions proposées.

Paragraphe 1 : Recommandations

Les solutions suggérées dans cette étude nécessitent la contribution de tous les acteurs intéressés pour rendre concrètes et effectives leurs manifestations curatives. Elles interpellent au premier plan le Gouvernement béninois. Ce dernier devra faire diligence et responsabiliser les intervenants à divers niveaux, pour qu'ils s'engagent au plus tôt sur les pistes de solutions dégagées. Ces solutions appellent à une réforme législative et structurelle : par exemple, supprimer l'article 16 du CI qui consacre le FNI, du fait de la création de la BBI ; réviser l'organigramme de certains ministères tels que ceux en charge de l'industrie, de l'analyse économique, de l'environnement etc.

L'Etat doit en outre s'investir plus dans le secteur secondaire pour l'essor économique du pays. En effet, le secteur industriel est toujours plus créatif, comme le témoigne le vieil effet de flexion cher aux économistes : « lorsqu'en un endroit sont créés cent (100) emplois tertiaires, le chômage ne diminue que de vingt (20) ; lorsque ce sont des emplois industriels, le chômage diminue de cinquante (50) ». Pour cela nous invitons le Gouvernement à prendre les textes législatifs et réglementaires créant et prévoyant l'aménagement des sites devant accueillir les ZES. Si l'Etat estime qu'il ne dispose pas pour l'instant des moyens financiers nécessaires pour la viabilisation de ces zones, il doit être prévu que chaque entreprise désireuse de s'installer procède à l'aménagement de sa portion, avec en retour, un traitement fiscal et douanier exceptionnel pour, exclusivement, les travaux y relatifs. Aussi l'Etat devra-t-il mettre plus l'accent sur la promotion du nationalisme économique tout en recherchant les IDE. Il serait donc souhaitable d'encourager les sociétés anonymes nationales où l'on pourra compter des salariés actionnaires, des managers actionnaires à côté des ?actionnaires» actionnaires.

Par ailleurs il est aisé de remarquer que nous n'avons pas touché aux privilèges fiscaux, au cordon douanier, des entreprises agréées. Cela résulte de notre souci de préserver les atouts du Port Autonome de Cotonou à la quête permanente de la compétitivité, dans un espace communautaire concurrentiel. Notre action limitée à la fiscalité intérieure est mesurée et nécessaire car si la fiscalité devenait intangible, la société serait condamnée à l'immobilisme absolu. Tous les acteurs sont ainsi invités à s'accorder sur une définition de l'impôt qui satisfait à la fois le politique, le sociologue, l'économiste et le juriste. Ne conviendrait-il pas de réaffirmer le principe d'universalité de l'impôt ainsi que son corollaire, celui d'égalité fiscale ? L'égalité fiscale doit rimer avec la justice fiscale, une égalité de sacrifice, une égalité dans les rapports.

En fait, une réforme communautaire s'avère impérative pour revenir à cet

« idéal fiscal » car l'harmonisation communautaire des normes fiscales est admise par tous comme facteur d'intégration économique.

Signalons au passage que l'occident n'a pas vraiment intérêt au développement de l'Afrique, parce que l'Afrique constitue le réceptacle des produits industriels provenant du Nord, le marché d'écoulement des ?out put» occidentaux. Or notre plaidoyer vise à renverser la tendance ; c'est pourquoi nous insistons pour que soient prises en compte les solutions proposées. Nous voulons croire ici avec M. Kako NUBUPKO, Président de l'Association Africaine d'Economie Politique, que « la recherche africaniste est vieille de ses écoles de pensée et riche des faits stylisés issus de ses multiples terrains de recherche. Il n'y a aucune raison que les solutions aux problèmes que vivent les populations africaines soient corsetées par les recettes du ?prêt-à-penser» idéologique, provenant de Washington, de Francfort, de Paris et nous en oublions ».

En ce qui concerne l'administration fiscale, elle devra collaborer pour faire aboutir les réformes fiscales envisagées ; des réformes qui amélioreront les recettes budgétaires et soulageront les investisseurs. L'on devra notamment souligner une véritable collaboration entre la DNI et la DGID, entre la DGID et la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI), puis entre la DGDDI et la DNI. Une sensibilisation sur le bien-fondé des mesures projetées doit être organisée conjointement par le Gouvernement et le Patronat béninois.

En définitive aucun animateur de la vie économique, politique et sociale ne doit rester en marge de ce qu'il convient de faire.

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