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Nécessité d'une réorganisation des régimes fiscaux dérogatoires au bénin : cas du code des investissements et du régime général de la zone franche industrielle


par YETINGNON BARTHELEMY MAGBONDE
Université d'Abomey-Calavi - Licence professionnelle _ Administration des impôts 2013
  

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Extinction Rebellion

CHAPITRE PRELIMINAIRE

CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE,

OBSERVATIONS DE STAGE ET CIBLAGE

DE LA PROBLEMATIQUE

Après la restitution des observations de stage à travers le cadre institutionnel en première partie, la section deuxième abordera le ciblage d'une problématique retenue.

SECTION1 : Cadre institutionnel et restitution des observations de stage

Notre stage pratique s'est déroulé au sein d'une structure qui mérite d'être présentée et des observations sont faites sur le dispositif et le fonctionnement d'un système.

Paragraphe1 : Présentation de la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID)

Avant une présentation sélectionnée de quelques structures, la DGID sera d'abord présentée dans sa généralité.

I- Description générale de la DGID

La description générale de la DGID se fera à travers son historique, son organisation, ses attributions et ses missions.

A°) Historique et organisation de la DGIDLa DGID a une histoire et une organisation bien structurée.

1-) Historique

Une des directions techniques du Ministère de l'Economie et des Finances (MEF), la DGID a connu une évolution dans le temps. De « Services des Contributions Directes » à la DGID, des mutations ont été opérées.

Depuis l'accession du Bénin à l'indépendance jusqu'en 1968, l'organisation de l'administration fiscale a été caractérisée par l'existence de deux services : le Service des Contributions Directes(SCD) localisé dans l'actuel bloc administratif des impôts de l'avenue Monseigneur Steinmetz, et le Service de l'Enregistrement, des Domaines et du Timbre (SEDT) situé à GANHI. Le SCD a été renommé « Direction des Impôts » (DI) par le décret n°215 /PR/MFAE du 26 juin 1967 et, à son tour, le SEDT est transformé en

« Direction de l'Enregistrement, des Domaines et du Timbre » (DEDT). C'est au cours de l'année 1968 que se réalisera la fusion des deux directions avec la création de la Direction Générale des Impôts (DGI). En 1993, la DGI est érigée en DGID aux termes du décret n°93-44 du 11 mars 1993.

2°) Organisation de la DGID La DGID regroupe trois grandes catégories de direction :

ØLes Directions Techniques ou Opérationnelles à compétence territoriale.

Il s'agit de la Direction du Centre des Impôts de Dantokpa et des

Autres Marchés (DCIDAM) puis des six (06) Directions

Départementales des Impôts (DDI) que sont :

- la Direction Départementale des Impôts de l'Atacora et de la Donga (DDIAD) ;

- la Direction Départementale des Impôts de l'Atlantique et du Littoral (DDIAL) ;

- la Direction Départementale des Impôts du Borgou et de l'Alibori (DDIBA) ;

- la Direction Départementale des Impôts du Mono et du Couffo (DDIMC)

- la Direction Départementale des Impôts de l'Ouémé et du Plateau (DDIOP) ;

- la Direction Départementale des Impôts du Zou et des Collines (DDIZC).

ØLes Directions Techniques ou Opérationnelles à compétence nationale.

Il faut compter ici :

- la Direction des Centres des Impôts des Moyennes Entreprises (DCIME) ;

- la Direction des Domaines de l'Enregistrement et du Timbre (DDET) ;

- la Direction des Grandes Entreprises (DGE) ;

- la Direction Nationale de Vérification et d'Enquêtes Fiscales (DNVEF);

ØLes Directions centrales.

Elles sont au nombre de sept (7). Nous citons :

- le Centre de Formation Professionnelle des Impôts (CFPI) ;

- la Direction de la Gestion des Ressources (DGR) ;

- la Direction de l'Information et des Etudes (DIE) ;

- la Direction de la Législation et du Contentieux (DLC) ;

- l'Inspection Générale des Services (IGS) ;

- la Mission Fiscale des Régimes d'Exception (MFRE) ; -la Recette Nationale des Impôts (RNI).

B°) Attributions et missions

Les missions de la DGID relèvent d'un certain nombre d'attributions.

1°) Attributions

Il est important de mettre en exergue d'abord les compétences de la DGID.

Conformément aux dispositions de l'article 1er de l'arrêté n°112/MEF/DC/SGM/DGID du 17 février 2009, la Direction Générale des Impôts et des domaines (DGID) est compétente pour ce qui concerne :

- le domaine privé de l'Etat ;

- les droits d'enregistrement et de timbre ainsi que les taxes assimilées ;

- la gestion des biens vacants ou placés sous séquestre en conséquence d'une mesure de sûreté générale ;

- les impôts directs et taxes assimilées ;

- les impôts indirects et taxes assimilées autres que ceux exigibles au cordon douanier, et

- l'organisation et la conservation de la propriété et des droits fonciers.

Ainsi, aux termes de l'arrêté n°112/MEF/DC/SGM/DGID du 17 Février 2009 portant attributions, organisation et fonctionnement de la DGID, cette dernière a pour attributions :

ï le contrôle fiscal ;

ï la conservation foncière, des hypothèques et autres droits fonciers ;

ï la détermination de l'assiette, la liquidation, le contrôle et le contentieux de tous les impôts et taxes prévus au Code Général des Impôts ;

ï la gestion du domaine privé de l'Etat et,

ï le recouvrement et le reversement au Trésor Public des impôts et taxes ainsi que des redevances domaniales et des taxes annexes.

2°) Missions

La DGID est investie de trois missions principales :

ï Une mission financière

Elle consiste à procurer des ressources financières à l'Etat en vue de la couverture des dépenses publiques. Cette mission se matérialise par les attributions de la DGID en matière d'assiette, de contrôle et de recouvrement des impôts.

ï Une mission socio-économique

En raison des effets palpables des recettes fiscales sur l'économie nationale, il doit être remarqué que la DGID a une mission économique et sociale, à travers sa contribution à la réalisation des objectifs économiques et sociaux du gouvernement. L'impôt recouvré par la DGID joue le rôle de pompe aspirante et foulante. Ainsi, les riches sont lourdement imposés afin d'octroyer des allocations sociales aux plus démunis à travers les bourses et secours octroyés aux étudiants, sans oublier les diverses primes aux fonctionnaires. C'est dans ce cadre qu'il est prévu chaque année au budget de l'Etat, des lignes de crédits pour les indigents, ainsi que pour la lutte contre le paludisme, l'électrification des zones rurales et la fourniture d'eau potable dans les zones les plus reculées.

Toutes ces actions sociales visent la réduction de la pauvreté et des inégalités. De même, l'Etat peut à travers l'impôt taxer ou détaxer un produit pour décourager ou en faire la promotion.

La DGID ne se contente pas seulement de renflouer les caisses de l'Etat ; elle participe aussi au programme d'ajustement structurel qui vise, avant tout, la réalisation des objectifs macroéconomiques de l'Etat. Ainsi, le niveau général des recettes réalisées par la DGID conditionne-t-il le niveau des décaissements, des prêts, dons ou aides accordés par les partenaires que sont le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale, le Club de Paris, la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Ouest

Africaine de Développement (BOAD),...

?Une mission politique

La réalisation des objectifs macroéconomiques par la DGID permet non seulement au Bénin de respecter les critères de performance du 1er et du

2èmeordres exigés par la communauté internationale et l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), mais aussi de renforcer la crédibilité de l'Etat vis-à-vis des partenaires au développement. Cela constitue un enjeu majeur pour tout gouvernement.

II- Présentation ciblée des structures intervenant dans lesystème en observation.

Il s'agit ici d'une brève présentation de la DLC, de la MFRE et de la RPI/DGE.

A°) Description de la DLC et de la MFRE

Scindée en deux, la rubrique comporte une présentation de la DLC et une présentation de la MFRE.

1°) Présentation de la DLC

Il convient d'examiner ici les attributions et l'organisation de la structure.

ØAttributions

La DLC, de par sa dénomination, est compétente en matière de législation fiscale et des contentieux relatifs aux impôts émis, liquidés et recouvrés par la DGID.

Nommé par arrêté ministériel, et sur proposition du Directeur Général des Impôts et des Domaines, le Directeur de la Législation et du Contentieux a des charges. Celles-ci résultent des attributions de la DLC. Il s'agit de :

- la codification et la mise à jour permanente du Code Général des Impôts

(CGI) et du Livre des Procédures Fiscales (LPF) ;

- la diffusion de la documentation fiscale et la présentation des campagnes d'information à l'intention des contribuables en collaboration avec la DIE ;

- l'élaboration des avant-projets de textes fiscaux ;

- l'élaboration des textes d'application en toutes matières fiscales ;

- le traitement et l'instruction de tous les dossiers de réclamation et de recours gracieux à l'exception des demandes en décharge ou en réduction d'impôts locaux dont le montant se trouve dans la limite des compétences déléguées aux DDI.

ØOrganisation

La DLC comporte deux services que sont le Service du Contentieux (SC), et le Service de la Législation et de la Documentation (SLD).

Le SLD est compétent pour l'élaboration des avant-projets de textes fiscaux ; la codification et la mise à jour du CGI et du LPF ; la préparation des campagnes d'information ; la collecte, le traitement, la mise à jour et la diffusion de la documentation. Quant au SC, il s'occupe de l'instruction et du traitement de tous les recours gracieux et de toutes les réclamations à l'exception de ceux relevant de la compétence des DDI. Il assure également le contrôle des états de dégrèvements, le suivi des instances introduites auprès des juridictions compétentes en liaison avec la RNI et l'Agence Judiciaire du Trésor (AJT).

2-) Présentation de la MFRE

La présentation de la MFRE est focalisée sur son organisation et son historique.

ØHistorique de la MFRE

Toute entreprise dans l'exécution des Marchés Publics à financement extérieur avant 1992 pouvait bénéficier de l'achat des biens et services hors taxe (HT) en ce qui concerne toutes les catégories d'impôts après toute demande préalablement adressée au niveau de chaque ministère bénéficiaire dudit marché. Cette procédure d'octroi des exonérations confuse et frauduleuse a très tôt entraîné une baisse des recettes fiscales et occasionné d'énormes désagréments dans la gestion des finances publiques.

Face à la crise économique et financière qui secouait le Bénin à

l'époque, d'importantes réformes ont été entreprises dans le but de :

- connaître le coût des exonérations accordées dans le cadre de la réalisation des Marchés Publics ;

- mieux contrôler et de limiter le volume des exonérations octroyées.

Compte tenu de l'expérience plus ou moins fructueuse de la Mission Fiscale des Marchés Publics (MFMP), le gouvernement a décidé d'étendre cette procédure d'obtention de crédit intérieur et douanier à tous les autres régimes d'exception.

La procédure MP a été étendue à tous les autres régimes d'exception suite à la signature de l'arrêté n° 236/MF/DC/DGID/DGDDI/MFMP du 17 septembre 1996. En effet, les régimes d'exception sont des avantages ou allègements fiscaux hors CGI et hors Code des Douanes répondant à une procédure particulière visant à faire prendre en charge par l'Etat certains impôts et taxes dus par les bénéficiaires.

Les régimes d'exception actuellement en vigueur sont :

ï Les exonérations traditionnelles

Ce type d'exonération est accordé aux entreprises postulant à un marché public à financement extérieur sous forme d'un crédit d'impôt équivalant au coût de la fiscalité indirecte intérieure et douanière (TVA, Droit de Douane et Taxe ad valorem) assise sur les matériels et équipements ou matériaux nécessaires à l'exécution des marchés ou à la réalisation des projets qui, à terme resteront la propriété du maître d'ouvrage.

ï Les exonérations classiques

Les exonérations classiques existaient bien avant la création de la MFMP et relèvent de la Convention de Vienne de 1961 qui concerne les représentations diplomatiques et consulaires, les Organisations Non Gouvernementales (ONG) internationales, etc.

ï Les exonérations sur intrants agricoles

Dans le souci de promouvoir le secteur agricole, l'Etat a élargi les exonérations aux intrants agricoles.

ï Les exonérations sur titres de concours consolidés de la

BCEAO

Elles portent sur les titres d'Etat émis sous la supervision de la BCEAO par le Trésor Public des Etats membres de l'UEMOA. Les intérêts de ces titres cédés aux institutions financières et personnes physiques devraient être passibles de l'IRPP/RVM et de l'impôt sur les Sociétés (IS). Mais, sur décision des Etats membres de l'UEMOA, les revenus de ces titres sont exonérés desdits impôts.

ØOrganisation et attributions

La MFRE, conformément à la note de service n°129 / MF/DGID/

MFMP du 15 novembre 1995, devrait normalement disposer d'un Secrétariat Administratif et de deux sections à savoir la Section Exonération et la Section Administrative et Législative.

- La Section Exonération comporte la Division Etude Exonération Classique et MP et la Division Crédit.

- La Section Administrative et Législative comporte la Division Etude Contrats et Marchés et la Division Archives et Courriers.

Compte tenu de l'insuffisance des moyens humains et matériels, l'organigramme établi par la note de Service ci-dessus citée n'est pas totalement fonctionnel.

La MFRE est chargée de la gestion des exonérations sur les marchés publics à financement extérieur et des autres régimes d'exception accordés sur le territoire national.

Elle s'occupe également de l'étude des projets de marchés et contrats ainsi que de la représentation de la DGID dans les commissions de dépouillement des offres en ce qui concerne les marchés publics.

B°) Description de la RPI/DGE

1°) Organisation de la RPI/DGE

La RPI est dirigée par un comptable public ayant au moins 10 ans d'ancienneté et nommé par arrêté du Ministre chargé des Finances sur proposition du DGID. Elle dispose de quatre (04) divisions à savoir :

- la Division Recouvrement ;

- la Division Comptabilité ;

- la Division Caisse ;

- la Division Recette d'ordre.

Il est à noter que c'est la Division Recette d'ordre qui s'occupe de la gestion des crédits d'impôts notamment ceux liés aux exonérations.

(1) Attributions de la RPI/DGELa RPI a pour attributions :

- le recouvrement des impôts et taxes gérés par la DGE ;

- la gestion des crédits d'impôts notamment ceux liés aux exonérations ;

- la poursuite des contribuables réfractaires et l'établissement des cotes irrécouvrables.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry