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L'analyse de l'incrimination de l'infraction tentée en droit positif congolais.

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par Jackson MUMBERE KINANGA
Université Officielle de Ruwenzori - Licence 2014
  

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B. Les 2ème et 3ème périodes des messages

Il est nécessaire pour nous de reproduire ici les messages donnés par le commandant Thierry et celui du commandement de la cité de Butembo prononcé le 15 avril 1998.

1. Le message du commandant Thierry29(*)

Moi, c'est le commandant Thierry, je fais partie de la délégation du ministre de l'intérieur qui sécurise toute la population. Mais en rapport avec ce problème tel que vécu en ce moment, ça montre que vous les habitants de Butembo vous avez des sérieux problèmes parce que l'ennemi n'est pas venu des montagnes, mais de vos maisons d'ici. Et c'est comme ça que nous vous demandons de rester dans vos maisons. Quand les militaires finiront leur travail, ils pourront vous demander de sortir. Celui qui sortira de sa maison pour se promener dans les avenues ou déambuler, c'est celui là qui sera frappé et qui sera pris pour ennemi.

Tout civil qui sortira, il est ennemi. Et c'est là que nous vous demandons de vous enfermez dans vos maisons pour cette nuit. Peut être demain, nous passerons à la radio pour vous informer du programme que nous déciderons. Si vous pourriez sortir pour vaquer à vos activités ou si vous pourriez rester dans les maisons au cas où notre travail n'aura pas pris fin. Merci.

2. Le message du commandement militaire de la cité de Butembo du 15 avril 1998

Il est nécessaire pour nous de présenter intégralement ces discours car, c'est à partir d'eux que nous allons dégager l'intention véritable des auteurs de ces massacres.

Et, voici le contenu du message :

« Je voudrais informer toute la population de Butembo. La mesure que nous avons prise hier, reste maintenue comme telle. Tout le monde reste dans sa maison pour que nous fassions notre travail : sécuriser et rétablir la paix à Butembo. Nous, considérant tous les évènements qui se sont produits hier, en vérité nous sommes saisis d'une grande colère. Parce que j'ai dû informer toute la population que nous étions saisie de fureur, car depuis les événements qui nous sont arrivés hier, nous n'avons vu, pas même un seul officier de la police sur le terrain à la chasse de l'ennemi. C'est pourquoi, maintenant nous prenons une décision telle que, nous destituons toutes les autorités de la place.

En vérité, nous les suspendons de leurs fonctions. Plaçons celui qui est venu dans le détachement. Nous le mettons au commandement de la police nationale congolaise de Butembo. Il s'appelle commandant Valentin NDUMBA ABOGBANA. Celui qui le suivra, c'est son commandant second Stanis NDUJI MUDAGU.

Mais aussi ceux-ci assureront le commandement de la police jusqu'à nouvel ordre comme nous sommes encore en opération (...) nous avons vu que tous les Mai-Mai qui sont entrés et ceux qui sont morts, ne revêtaient que des talismans (gris-gris, des fétiches). Pas autre chose. C'est pourquoi dès maintenant, nous frappons d'interdiction le fonctionnement de ceux qu'on appelle les guérisseurs traditionnels ou féticheurs. Ces affaires des fétiches sont suspendues. Celui que nous attraperons se réclamer féticheurs, en vérité nous n'allons pas tergiverser, nous le frapperons à tout prix, il doit aussi mourir comme tout le monde qu'il sacrifie.

Nous avons réfléchi aussi au sujet de prières dites veillées ; elles sont dangereuses. Les gens se cachent dans ces veillées en faisant leur réunion pour chercher à déstabiliser le pouvoir en place. Et c'est ici que nous interdisons ces veillées de prière, jusqu'à nouvel ordre.

Si les temps seront bons demain, nous demanderons aux gens de circuler.

Nous disons que s'il y a des hôtels à Butembo, c'est pour des visiteurs. Si tu as ta résidence à Butembo, ne va pas à l'hôtel. Chacun doit dormir chez lui. Celui qui sera trouvé à l'hôtel, c'est un ennemi qui se prépare d'une manière ou d'une autre. Il fuit sa maison.

De ce fait, que tous les jeunes, filles ou garçons qui n'ont pas atteint l'âge de 18 ans ne sont pas permis de fréquenter ou d'entrer dans des hôtels ou dans des bars. Celui qui sera trouvé à l'hôtel ou en bar n'est rien d'autre qu'ennemi.

Si la sécurité se rétablit, à partir de maintenant, nous refusons que cinq personnes puissent se promener ensemble. Si vous êtes plus, soyez trois personnes (...)

Nous ajoutons que nous interdisons vos réunions dites KYAGHANDA. Nous ne voyons pas son importance, car c'est en son sein que les ennemis se rassemblent pour déstabiliser le gouvernement et tuer d'autres personnes. En ce moment le KYAGHANDA est interdit. En tous cas, nous souhaitons à toute la population une bonne compréhension. Respectez et appliquez cet ordre.

Nous demandons aux journalistes ici présents de vous passer ce message à tout temps pour la prise de connaissance. Que quelqu'un ne dise pas n'avoir pas été informé (...) ».30(*)

Présentons aussi quelques témoignages. Il est nécessaire de préciser à ce niveau que les témoignages étaient donnés en Kiswahili. Et comme nous connaissons cette langue, c'est ainsi que nous l'avons traduite en français tout en essayant de conserver l'originalité. Et, c'est la raison pour laquelle le style peut un peu se révéler lourd.

* 29 Idem

* 30 Ibidem, pp.17 et 18

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