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1.5 l'interactivité :L'interactivité entre le journaliste et son lecteur n'est pas née avec Internet puisque, depuis l'invention du courrier des lecteurs, émetteurs et récepteurs dialoguent. Mais Internet donne une ampleur nouvelle à l'interactivité, transforme les rapports entre le journaliste et son lecteur. Grâce au courrier électronique, le lecteur peut réagir sur un article, demander des précisions à son auteur.
Par-là même, la fonction communautaire du journal (et la fidélité pour la publication) se renforce, comme en témoigne la multiplication des forums de discussions sur les sites web des journaux. La discussion porte sur des thèmes lancés par le journal ou même par les lecteurs. Le fait que le lecteur soit de plus en plus critique, et surtout qu'il dispose désormais des moyens de faire part de ses réactions, oblige le médiateur à rechercher une plus grande fiabilité, à faire preuve d'un plus grand sérieux. Un exemple d'interactivité sur Aftonbladet Online26(*) : Dag Kättsröm, journaliste Internet au quotidien suédois, est allé au Japon pour couvrir les jeux olympiques à Nagano en décembre 1997 . Au-delà des images, du son et de la vidéo, son intervention en tant que journaliste multimédia consistait à accéder à Internet quotidiennement grâce à son ordinateur portable et à animer des forums de discussion (chats) en donnant la parole à différents champions sportifs présents là-bas. Les internautes pouvaient directement poser des questions aux sportifs. 1.6 Personnalisation de l'offreLa force presque paradoxale de l'Internet est de s'adresser, comme aucun mass-media n'a pu le faire jusqu'à ce jour, au plus grand nombre, mais aussi de pouvoir retenir l'attention de public bien ciblé pour leur offrir une information spécifique ou personnalisée. La presse on line peut ainsi conjuguer maxi audience et micro-lectorats. Internet marque l'avènement du « one to one ». Cette nouvelle pratiquevenue du marketing direct pourrait faire des émules chez les éditeurs tentés de livrer en ligne une édition unique pour chaque lecteur, en fonction de ses besoins.Avec la pratique personnalisée du « push », le télénetspectateur est né.Néanmoins, la pratique du push, notamment à partir des listes de diffusion, peut être une restriction à la liberté de l'internaute d'accéder au contenu de son choix lorsque elle est utilisée sans son consentement préalable. Cette mise en garde a été formulée par le conseil supérieur de l'audiovisuel qui considérait néanmoins cette technique comme un progrès dés lors qu'il est mis en oeuvre avec le consentement de l'internaute.* 26Cette exenple est cité dans l'ouvrage de Charles de Laubier ; La presse on line en Europe ; http://www.scd.univ-tours.fr/Epress/sommaire.html; Chapitre 3 |