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La fiscalité minière en République Centrafricaine

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par Jean de Dieu NGAISSONA
Université Paris Dauphine - Master 2 Administration fiscale 2008
  

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ENTREPRISES

Les aménagements apportés à la législation fiscale minière de référence après de va et vient enregistrés dans l'évolution des dispositions législatives minières Centrafricaine jugées inadaptée, leur révision étaient nécessaire et urgente. Ce qui à aboutit à une série d'aménagements depuis 2004, suivie d'un nouveau code minier mis en place en 2009, lequel provoque non seulement un regain d'intérêt pour la Centrafrique, mais aussi, présente des atouts en termes d'un légère amélioration des recettes fiscales. Ainsi nous présenterons les avancés significatifs (§1) enregistrés et leurs impact en terme de rendement (§2).

Paragraphe1 : Les avancés significatifs de la législation minière

Le Code minier de 2004 et de sa relecture en 2009, accompagnée des réglementations en la matière, démontrent un régime fiscal et douanier, bien plus que les anciennes législations minières qui étaient marquées par un manque d'intérêt des sociétés minières pour l'Etat. Les avancés enregistrés par ces reformes, sont avant tout destiné à promouvoir la rentabilité du projet minier, comme une importante source de recettes fiscales et de devises essentielles pour le renouveau économique de la Centrafrique.

La reforme du cadre législatif et réglementaire ci-dessus énoncé a conduit à prendre des mesures de performances minimales par l'introduction entre autres et outre les reformes entreprises en matières des incitations fiscales déjà évoquées dans le paragraphe 2 du chapitre 2ème de la première partie, des mesures fiscale au niveau notamment :

A / Des légers aménagements apportés aux dispositifs initiaux

Le nouveau Code minier de 2009, a engagé des corrections des anciennes dispositions minières. Ces corrections, sont moins nombreuses, mais présentent un caractère irréversible. Elles ont portées notamment sur la réduction de la durée de détention des titres miniers, sur l'introduction de certains prélèvements nouveaux, et sur l'institutionnalisation du contrat de partage de production et de la création des organes de suivie et contrôle de gestion.

a) la réduction de la durée de détention des titres et droits miniers

Dans les premières lois minières adoptées par l'Etat, la durée de détention des titres miniers en général et des concessions en particulier était extrêmement longue. Le gouvernant Centrafricain en a pris conscience et a essayé dès 1979, de réagir face à cette situation en réduisant la durée initiale de ses concessions, en la faisant passer de cinquante ans à 25 ans. Le nombre de renouvellements n'ayant pas été limité, la durée totale de ces concessions pourrait bien revenir à celle de la législation de 1961. C'était la première fois que la durée des concessions se trouvait ainsi abrégée.

b) L'introduction de certains prélèvements nouveaux

A la faveur des incitations fiscales accordées ici et là, l'Etats a introduit un certain nombre de prélèvements nouveaux. En plus des bonus de signature que nous avons déjà étudiés, on relève une augmentation à la hausse des taux des droits fixes applicables à l'attribution, au renouvellement, au transfert, à la cession, à la mutation, à la fusion des autorisations et titres miniers et aussi, au maintien intacte de la rente minière tant décrier par les investisseurs. Une légère augmentation de taux de certaines redevances proportionnelles.

On note aussi, le relèvement des taux de prélèvements financiers obligatoires et celui de la participation de l'Etat au capital de l'industrie minière par l'attribution d'un taux de participation gratuite de 15%. Ainsi, l'octroi du permis d'exploitation industrielle de grande ou de petite mine donne lieu à l'attribution à l'Etat d'au moins 15% du capital social de la société d'exploitation, libres de toutes charges. Cette participation de l'Etat ne saurait connaître de dilution en cas d'augmentation de capital social selon les termes du nouveau code minier. Ce qui d'ailleurs n'est pas le cas dans les reformes antérieures. Périodes durant lesquelles, l'Afrique subsaharienne a mis en application des programmes d'ajustement structurel (PAS) avec le concours de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) par un retrait systématique de la participation de l'Etat dans le secteur minier et de l'affaiblissement de son rôle.

En revanche, les reformes entreprises aujourd'hui, constituent un avancé significatif par la reprise en mains par l'Etat de son patrimoine minier. Ces mesures illustrent comment le nouveau rôle conféré à l'État dans le secteur minier est davantage relié à la création d'un environnement financier favorable pour les investisseurs qu'à un contrôle politique qui lui permettrait d'exiger des investisseurs de justifier de pratiques répondant directement aux objectifs de développement économique et social du pays, dont les nouveaux apports en matière de la fiscalité permet également d'illustrer cette tendance du nouveau code.

Le recours aux mécanismes et procédés classiques pour l'élaboration des conventions d'établissement minière est abandonné dans ce nouveau code miner au profit de la mise en place d'un modèle de convention type réunissant l'ensemble des dispositions pendant longtemps dispersées dans des textes divers et variés destiné à aborder la question des opérations minières. Ce qui constitue une innovation appréciable, car elle assure une stabilité et offre l'assurance raisonnable aux incertitudes des investisseurs. Aussi, la durée de la convention minière autres fois illimitée, résulte désormais de l'accord des parties. Toutefois, la convention d'exploitation minière est valable pour une période maximum de vingt cinq (25) ans. Elle peut être renouvelée par période de dix (5) ans. Ce qui permet aux administrations en charge des mines et de la fiscalité d'exercer un contrôle de conformité et s'assure d'une lisibilité fonctionnelle.

c) L'institutionnalisation du contrat de partage de production

L'Etat Centrafricain, a l'introduction dans le nouveau code minier, la nécessité d'évoluer vers un régime fiscal minier moderne par notamment, la mise en place d'un mécanisme de partage de production dont la part de l'Etat représente 15% de la production brute pendant la phase d'exploitation.

Cette nouvelle mesure dont le contour n'a pas encore été déterminé est susceptible de permettre à l'Etat de capter une plus grande part de la rente minière. Il s'agit de L'adoption d'un système de partage de production inspiré d'un modèle mis en place par la Banque Mondiale et qui avait la prétention d'être plus avantageux, tant aux investisseurs qu'au pays hôte. Ainsi, en raison de son droit au Partage de production et afin de lui assurer un droit de regard sur les opérations minières et de vérifier sa part de production, l'Etat dispose au sein de la Société d'Exploitation le poste de Directeur Général Adjoint et un autre poste de Direction Technique.

B/ Création et l'adhésion aux organes de gestion et contrôle des activités

minières

Dans le but d'améliorer la connaissance géologique du pays ou à des fins scientifiques qui ne requièrent pas l'obtention d'un titre minier et surtout de promouvoir la mise en valeur des ressources géologiques et minières en République Centrafricaine, un organisme autonome dénommé Office de Recherches Géologiques et d'Exploitation Minière en abrégé « O.R.G. E.M. ». Un Décret pris en Conseil des Ministres fixe les modalités d'organisation et de fonctionnement de cet Office.

Pour développer et renforcer la connaissance géologique et minière, la RCA doit veiller aux activités de suivi et de contrôle de l'emprise du patrimoine minier par les personnes physiques et morales au regard du Code Minier et aux règles d'une bonne pratique minière. A cet effet, l'Etat a créé un Fonds de Développement Minier en abrégé FDM, alimenté par les contributions de l'Etat et les bonus de signature versés par les investisseurs miniers.

De l'institution auprès du Ministère des Mines, d'un régisseur de recettes chargé de recouvrer l'ensemble des droits et taxes, à l'exception des redevances ci-dessus évoquées et qui devra les reverser sur un compte ouvert au nom du Trésor Public à la BEAC à concurrence de 55%. Les 45% restants serviront à alimenter le Fonds de Développement Minier (FDM) en couverture de son compte d'emploi.

Il a été aussi créé un organisme spécifique dénommé Comptoir des Minéraux et Gemmes en abrégé COMIGEM chargé de favoriser et de promouvoir les transactions sur les substances minérales précieuses et semi-précieuses.

Le nouveau code minier apporte de nouveauté en matière des obligations des Bureaux d'Achats Import-Export. Il leur est demandé, à titre de caution, de réaliser, dans un délai de trois (3) ans à compter de la date d'agrément, un ou des investissements immobiliers d'une valeur d'au moins Trois cent cinquante millions (350 000 000) de francs CFA, au profit de l'Etat ou des collectivités locales. L'Etat ou la collectivité locale attribue à titre gratuit un terrain sur lequel ces investissements seront érigés ; construire dans un délai de cinq (5) ans un siège social d'une valeur minimum de cent cinquante millions (150 000 000) de francs CFA. ; disposer dans un délai d'un (1) an de cinq (5) centres secondaires d'achat à

compter de la date d'agrément.

L'adhésion de l'Etat aux structures internationales de gestion et de contrôle des recettes minières appelée « ITIE » dont le lancement officiel en Centrafrique s'est tenu depuis le 30 août 2007, manifeste la volonté de l'Etat d'avancer vers une gestion transparente et cohérente des richesses minière. Il s'agit de l'Initiative pour la Transparence de Industries Extractives (ITIE). C'est une institution internationale qui regroupe les Etats détenteurs des ressources minières et dont son rôle vise à encourager la publication, par ces Etats de leurs recettes perçues au titre de l'exploitation de leurs ressources naturelles, évaluer les mesures entreprises et de faire de propositions de correction. Parallèlement, la mise en place d'un mécanisme de réconciliation permet de s'assurer de la concordance entre les recettes perçues par les Etats et les paiements effectués par les entreprises. Par ce biais, l'ITIE vise à rendre les gouvernements concernés responsables de l'utilisation faite de ces ressources. La mise en oeuvre de l'initiative suppose que les revenus des Etats et les paiements des entreprises soit audités séparément, et qu'une entité tierce, agréée par les structures de pilotage de l'initiative, assure la consolidation des données. Il joue un rôle de facilitateur par l'adoption des initiatives de manière à assurer la transparence aux moyens des contrôles comptables des flux financiers liés à l'exploitation des ressources minières, et du coups, favoriser la sécurisation des recettes minières susceptibles de contribuer au développement économique et social des Etats membre.

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