Section II : la réaction de la
société
Logiquement, l'Etat a l'obligation de respecter les droits et
libertés de l'être humain, conformément à ce que
John Locke a avance que `'toute attitude contraire ouvre à la
société un droit de résistance'', c'est d'ailleurs un
principe essentiel. Cette
idée trouve sa valeur dans le contrat social et reprise
dans la déclaration des droits de l'homme de 178912.
En RCA, de part de nombreuses violations des droits de la
personne humaine faites dans le pays, il importe à chaque individu,
constituant la société centrafricaine de résister à
l'oppression (tant des hommes du pouvoir que des citoyens). Cette
résistance à l'oppression n'implique pas nécessairement
l'action violente, elle passe aussi par des réactions individuelles ou
collectives non violente. La Constitution centrafricaine du 27 décembre
2004 en son article 12 donne à tous les citoyens le droit de constituer
librement des associations, groupements, sociétés et
établissements d'utilité publique, sous réserve de se
conformer aux Lois et règlements.
12 Art. 2 : «le but de toute association
politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de
l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la
sûreté et la résistance a l'oppression ».
Evidemment, nous présenterons la résistance
à l'oppression (Paragraphe 1) et les efforts consentis dans le cadre des
Organisations non gouvernementales ou Associations (paragraphe 2) pour la
protection de l'être humain comme mode de réaction de la
société qui n'est qu'un groupement structuré et
organisé d'individus.
Paragraphe 1 : La résistance à
l'oppression
La résistance à l'oppression suppose l'action
menée pour s'opposer à l'exercice d'un pouvoir autoritaire et
abusif. Cette résistance se manifeste à travers les médias
(A) ou par des manifestations : la formulation des pétitions voire
même la grève (B).
A/ La résistance à l'oppression à
travers les médias
En effet, lorsque la société considère
que ses droits sont menacés ou violés, elle peut s'opposer
à cela par le biais des médias.
On appelle aujourd'hui médias l'ensemble des moyens de
diffuser d'information. Ils comprennent donc principalement : la presse
écrite (périodiques comme les journaux quotidiens et les
magazines), qui a été historiquement le premier média ; la
radio et la télévision, que l'on appelle les médias
audiovisuels. Mais on peut considérer que l'affichage et les sites
d'information sur internet sont aussi des médias13.
Ainsi donc, toute personne humaine vivant sur le territoire
centrafricain dispose d'un vaste dispositif médiatique lui permettant de
s'opposer à la menace ou à la violation de ses droits reconnus
internationalement. En revanche, certains médias (privés surtout)
sont considérés comme des contres pouvoirs capables de faire
fléchir des gouvernements. Alors, la dénonciation des droits
violés des femmes et enfants sur les ondes de la radio ou
télévision, par exemple, fait illustration de la
résistance.
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