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Le stress au travail

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par Lucas Chazot
ISEM - Master 2 management 2012
  

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2. Le pouvoir centralisé

a) La gestion pyramidale

Un autre élément est source de stress pour l'ensemble des travailleurs, il s'agit de la centralisation du pouvoir.

Aujourd'hui la grande majorité des entreprises ont une culture pyramidale. Gette culture se traduit par la centralisation du pouvoir. La base de la pyramide ne fait qu'exécuter les consignes dispensées par le sommet. Les décisions sont prises par une poignée d'individus faisant autorité au sein de l'entreprise.

Dans bon nombres d'entreprises, émergent des railleries systématiques, laissant à penser que les décideurs sont trop déconnectés de la réalité du terrain opérationnel, et que les décisions sont bien souvent inadaptées à la réalité du travail à produire. Gette fracture existante entre la base et le sommet est un mal profond qui ronge depuis bien des années nos entreprises sans que l'on ne s'en préoccupe outre mesure.

Les salariés ont l'impression d'être de simples pions que l'on déplace de temps à
autres pour de sombres raisons, ils ont le sentiment d'être manipulés par une

direction qui est bien éloignée de ce fameux « terrain » que seuls eux connaissent et peuvent décrire. Ce mal est bien entendu présent dans les très grosses entreprises dans lesquelles la ligne hiérarchique est particulièrement développée. Ce pouvoir centralisé est avant tout une source d'incompétence ; Il est complexe d'être réactifs et performants lorsque toutes les décisions doivent passer par le sommet

b) L'incompréhension générale

Aujourd'hui l'homme est un « élément anonyme et interchangeable » Sérieyx 2007. Hervé Sérieyx décrit bien cette idée de mal profond qui existe, les salariés ont longtemps pensé qu'en travaillant pour l'entreprise ils travaillaient aussi pour eux. D'après lui les salariés se comportent comme un « Catoblépas, animal mythique qui se dévorait lui-même les pieds, plus ils travaillent fort et plus ils encourageront l'appétit à court terme d'actionnaires volatils et itinérants et donc plus ils fragiliseront à long terme leur outil de travail. »

Pour contrôler leurs salariés ces entreprises sont dans l'obligation de tout planifier, les budgets, la demande, l'organisation. Tout est planifié pour rentrer dans des cases inamovibles. Mais ces prévisions n'ont aucun sens dans la mesure où nous n'évoluons pas dans un monde linéaire, le mouvement est perpétuel, et évolue rapidement en fonction de la conjoncture, mais les prévisions elles ne bougent pas peu importe la conjoncture.

Ce pouvoir centralisé divise l'entreprise mais surtout désengage les salariés de la base. Ces derniers n'ont aucun intérêt à pleinement s'investir dans leurs organisations puisqu'ils ne sont pas écoutés, pire ils ont le sentiment qu'il est totalement inutile de faire des propositions d'amélioration puisque cela nécessite des démarches administratives lourdes.

On se retrouve donc avec une fracture sociale nette entre d'un coté la base et d'un autre le sommet, et aucune des deux parties n'est capable de comprendre l'autre, c'est ce langage de sourd qui induit aujourd'hui une crise de confiance entre les salariés et leur direction.

Dans un article intitulé « relation employeurs-salariés : la crise de confiance » paru dans les échos en 2009, seuls 42% des salariés déclarent avoir confiance dans leurs dirigeants. Seul 38% des salariés jugent que la différence de salaire avec la direction est justifiée. D'après l'auteur de cet article il y a un réel désinvestissement collectif qui conduit à un repli individualiste.

Il existe une crise managériale claire, dans laquelle il y a une forte incompréhension, et dans laquelle personne ne trouve son compte. Le stress à bien entendu une importance dans cette crise dans la mesure où cette incompréhension et ce sentiment de solitude face à sa hiérarchie est un facteur qui conditionne la souffrance au travail

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