B- Contrôle exercé par les associations
privées de défense des droits de l'Homme et les organisations non
gouvernementales (ONG)
D'emblée, il faut dire que ces contrôles sont
très restreints alors que les associations et organisations
privées chargées de la défense des droits de l'Homme
peuvent comme la CNDH dénoncer les violations des droits et des
libertés individuelles constatées au cours des enquêtes de
police.
En application de la loi n° 90/053 du 19 décembre
1990 portant liberté d'association et de la loi n° 99/016 du 22
décembre 1999 traitant des organisations non gouvernementales, plusieurs
organismes autorisés par ces textes spécialisés dans la
protection des libertés et droits de l'Homme ont vu le jour au Cameroun.
Leur champ de compétence couvre toute l'étendue du territoire
national. Au rang de ces associations, nous pouvons citer l'ACAT (Action des
Chrétiens pour l'Abolition de la Torture) et l' APDHAC (Association pour
la Promotion des Droits de l'Homme en Afrique Centrale) qui travaillent en
étroite collaboration avec la CNDH. Leur rôle n'est pas seulement
de dénoncer, mais aussi de sensibiliser et former les différents
acteurs afin d'assurer une prévention efficace. Vues sous cet angle, les
associations et ONG remplissent une fonction particulièrement importante
vis-à-vis du respect des droits de l'Homme dans les unités de
police et de gendarmerie. Mais il faut noter qu'on les voit rarement dans ces
unités afin de jouer le rôle qui est le leur, un rôle
très important.
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