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L'effectivité des droits de l'enfant en Cote d'Ivoire


par Arsène NENI BI
Université Jean Moulin Lyon 3 - Doctorat en droit public 2018
  

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Titre I : DES MANIFESTATIONS PREOCCUPANTES DE L'INEFFECTIVITE

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L'ineffectivité se traduit par des manifestations préoccupantes et multiformes portant atteinte aux droits de l'enfant en Côte d'Ivoire. Par l'expression « manifestations préoccupantes de l'ineffectivité », on se réfère ici aux violations et abus inhibant l'effectivité optimale des droits de l'enfant.

On le sait : les «violations des droits de l'homme» recouvrent des transgressions par les États, des droits garantis par le droit national, régional et international et les actes et omissions directement imputables à l'État comportant un manquement à la mise en oeuvre d'obligations légales dérivées des normes concernant les droits de l'homme893. Les violations interviennent lorsqu'une loi, une politique ou une pratique contrevient délibérément à, ou ignore délibérément, des obligations incombant à l'État, ou lorsque l'État s'abstient d'une norme de conduite requise ou d'un résultat requis. Des violations supplémentaires interviennent lorsqu'un État déroge à ou supprime des protections des droits de l'homme existantes. Tous les droits humains (civils, culturels, économiques, politiques et sociaux) imposent aux États trois types d'obligations distinctes : respecter, protéger, et faire. Le manquement d'un État à l'une quelconque de ces obligations constitue une violation des droits de l'homme. Bien que la réalisation entière de certains aspects de certains droits ne soit possible que de manière progressive, cela n'altère pas la nature des obligations légales des États, et ne signifie pas non plus que tous les droits comportent des composantes qui sont toujours sujettes à une application immédiate.

Pour ce qui concerne spécifiquement les droits économiques, sociaux et culturels, des violations peuvent intervenir aussi lorsque l'État manque à satisfaire « les niveaux minimums essentiels des droits » énoncés par le Comité international des droits économiques et sociaux (ICESCR), et donc un État où « toutes personnes en nombre significatif sont privées d'aliments essentiels, de soins de santé primaires essentiels, d'abri et de logement de base, ou des formes les plus élémentaires de l'éducation, se trouve, à première vue, en violation de l'ICESCR ». Ces obligations minimales de base s'appliquent sans égard à la disponibilité de ressources dans le pays concerné, ni à quelque autre facteur ou difficulté.

Toute discrimination fondée sur l'allégation de la race, la couleur, le sexe, la langue, l'opinion politique ou autre, l'origine nationale ou sociale, la richesse, la naissance ou tout

893 Haut-commissariat aux droits de l'homme, Série sur la formation professionnelle n°7, Manuel de Formation sur le Monitoring des droits de l'homme, 2004, p.38.

autre statut ayant pour effet d'annihiler ou d'altérer l'égale jouissance ou exercice de tout droit de l'homme est constitutive d'une violation des droits de l'homme.

L'expression « abus des droits de l'homme » qui se veut plus large que violations, recouvre les atteintes aux droits humains commises par la conduite des acteurs non étatiques (Individus, entreprises...)894.

Dans ce titre premier, nous essayerons donc d'analyser les atteintes aux droits de l'enfant en période de paix (Chapitre 1) avant d'analyser le cas particulier des atteintes en situation d'urgence ou de guerre (Chapitre 2).

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894 Ibid.

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