§2. Les perspectives
d'avenir
Il est impensable que la
population de Bwatundu Kilese dont les conflits fonciers deviennent de plus en
plus importants, puissent être stoppée ou réduite au
silence. Et je suis persuadé qu'une plus grande sensibilisation de la
population de ce village dont notamment, les ayants droit, les chefs des
terres, et aussi les exploitants pour éviter ces conflits fonciers,
ainsi qu'une meilleure compréhension des avantages qui peuvent jaillir
du respect des droits fonciers communautaires suffiront sans doute à
convaincre tous les acteurs, secteur privé de développement,
entre autres de se joindre à la lutte pour sécuriser ces droits,
de s'extraire du modèle économique classique et de devenir des
tenant à aguerris de la réforme foncière.
J'ai l'espoir que cette noble pensée et analyse qui le
sous-tendent, constitueront une contribution modeste et importante à la
réalisation de réglementation des conflits fonciers.
Ainsi, à la lumière ce qui
précède, nous préconisons ce qui suit :
Ø Il faut que le gouvernement vulgarise la loi
foncière dans les milieux ruraux à travers des séminaires,
des émissions radiotélévisées, etc. Afin de mettre
fin à cette conception erronée de l'appréciation de la
terre des communautés locales par les ancêtres et que les ayants
droit d'en disposer comme ils entendent ;
Ø Il faut que le Président de la
République Démocratique du Congo détermine les droits de
jouissance des communautés locales en prenant une ordonnance telle que
promis par l'article 389 de la loi foncière afin d'éradiquer
cette dualité qui existe entre le droit écrit et le droit
coutumier ;
Ø La commission consultative de règlement des
conflits coutumiers doit exercer sa mission conformément à
l'arrêté ministériel
n°66/CAB/MIN/AFF-COUT/GMP/NMR/2017 modifiant et complétant
l'arrêté 004/CAB/MIN/AFF-COUT/2017 du 11 mars 2017 portant
création, composition, organisation et fonctionnement des commissions
consultatives de règlement des conflits fonciers, et de cesser avec des
pratiques qui vont à l'encontre de sa mission ( faire croire aux
villageois qu'elle est habilité à rendre des jugements opposables
à tous ; demander des amandes, etc.) ; pour ce faire, ils doivent
bénéficier des formations approfondies sur la question
foncière afin de mieux concilier les différends des parties.
Ø Le respect des droits et avantages dus aux chefs
coutumiers pour que ces derniers puissent exercer leur travail en toute
honnêteté. Notre vision consiste à aider la population
Songo à résoudre les conflits fonciers sans violence en
collaborant à l'instauration d'une paix durable et inclusive.
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