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La commission bancaire de l'UEMOA

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par Sérigne Aladji Madior Sar
Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal ) - Maitrise en droit des affaires 2009
  

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Première partie :

Genèse de la compétence communautaire de la Commission Bancaire

L'activité des établissements de crédit consiste à assurer, dans l'espace et dans le temps, un rôle d'intermédiaire financier entre les agents économiques. Dans l'espace, les établissements de crédit transfèrent pour le compte de leurs clients, les moyens de paiement d'un lieu à un autre. Ce faisant, ils permettent de sécuriser la transaction commerciale ou le transfert de fonds. Dans le temps, les établissements de crédit vont, pour une durée donnée, fournir les moyens de financement dont les agents économiques ont besoin, ou rémunérer les excédents de trésorerie que ceux-ci vont lui confier. Les établissements de crédit sont donc au coeur des activités économiques et assurent d'une certaine manière une « mission de service public ». Leur bon fonctionnement est un indicateur de la santé économique d'un pays et ils jouent un rôle central dans la stabilité monétaire et l'orientation de placements ou de financements vers des secteurs spécifiques. Dès lors, il est donc indispensable que les autorités publiques régulent le secteur bancaire et financier en instaurant des règles d'organisation aptes à garantir l'intégrité et le bon fonctionnement de l'ensemble.

Ainsi, au fil des années, tous les Etats ou zones monétaires ont adopté et complété une législation spécifique pour le secteur bancaire. Cette loi, qualifiée de loi bancaire dans la plupart des pays, définit le cadre d'exercice des activités bancaire, l'organisation de la profession et des établissements de crédit, les relations avec la clientèle, les règles de comptabilisation des opérations, les normes de prudence applicables aux établissements de crédit, la surveillance et la sanction aux infractions, les règles monétaires et le rôle de la banque centrale. En France, la loi bancaire date du 24 Janvier 1984 mais elle a été complétée par la loi du 2 Juillet 1996 dite de modernisation des activités financières. Un texte pareil a été adopté au sein de l'espace UEMOA mais découlant de circonstances particulières de création.

En effet au lendemain des indépendances, l'inexpérience des Etats africains étaient telle que les ordres juridiques naissants étaient marqués par une certaine fragilité (Chapitre 1) que l'intégration juridique de l'espace UEMOA tentera postérieurement de palier (Chapitre 2).

Chapitre 1 :

La fragilisation juridique du secteur économique ouest africain

La colonisation permet un certain développement des transports et, dans certaines régions, l'implantation d'une industrie et d'une agriculture modernes. Certains colonisés ont accès à l'instruction, et il y a des progrès dans le domaine de la santé : on peut citer, par exemple, les campagnes de vaccination. Par ailleurs, la colonisation contribue à faire reculer l'esclavage et les guerres locales. C'est certainement dans ce cadre que le Président poète feu Léopold Sédar Senghor avançait que : « la colonisation est un mal nécessaire ».Mais la plupart de ces progrès ne concernent qu'une infime minorité de colonisés. La modernisation économique est imposée, et elle est faite non pas en vue des intérêts des colonisés mais en fonction de ceux de la métropole. Ainsi, une colonie n'a le droit de commercer librement qu'avec sa métropole. Ainsi les seules règles en vigueur découlaient en toute évidence de l'ordre juridique métropolitain. Ainsi non seulement les chances de réformes étaient très réduites, mais aussi même au cas échéant, l'organisation très complexe du système bancaire serait difficile à mettre en oeuvre.

Dans ces circonstances, il convient d'étudier l'état des législations postcoloniales (Section 1) et d'analyser de ce fait, l'insécurité juridique d'antan (Section 2), notamment dans le secteur bancaire.

Section 1 :

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery