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Facteurs déterminants de stress chez les administratifs de l'université pédagogique nationale

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par Deogratias KAPENGA YAKAYE
Université pédagogique nationale RDC - Licence 2010
  

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I.1.12. LES FACTEURS DE STRESS AU TRAVAIL

Nous retrouvons dans la littérature plusieurs dénominations pour qualifier ce terme :

- Agents stressants,

- Stresseur ou stressor, selon le terme anglo-saxon.

Les facteurs de stress tels qu'on les définit dans la terminologie francophone, représentent un ensemble des situations qui peuvent constituer des agressions ou qui sont vécues comme telles.

Ces facteurs sont multiples et des différentes origines.

1. Les facteurs déterminants de stress au travail

Le Professeur Britannique STAVROULA LEKA et son équipe, ont essayé de regrouper ces facteurs en deux groupes(46(*)).

a) Le premier groupe est le groupe de facteurs liés aux contenus du travail qui regroupe en son tour :

· La nature de tâches, elle occasionne le stress quand les tâches sont :

- Monotones, peu stimulant perçues comme dépourvues de sens ;

- Manque de variété ;

- Tâches déplaisantes ;

- Tâches répugnantes ;

· Charge de travail, rythme et cadences

- Avoir trop ou trop peu à faire ;

- Travailler avec de fortes contraintes temporelles

· Horaires de travail :

- Horaire de travail strict immuable ;

- Horaire de travail trop long et incompatible avec la vie sociale ;

- Horaire de travail imprévisible ;

- Systèmes de rotation du personnel mal conçu.

· Participation et contrôle :

- Manque de participation à la prise de décision ;

- Absence de contrôle par exemple sur les méthodes de travail, les cadences, les horaires et l'environnement de travail).

b) Deuxièmement, ils les groupent en facteurs liés au contexte professionnel. Là nous retrouvons :

· La Progression de carrière, statut et salaire :

- La précarité de l'emploi ;

- Le manque de perspective de promotion ;

- La promotion insuffisante ou excessive ;

- Le travail dépourvu de reconnaissance sociale ;

- Le système de rémunération à la tâche ou à la pièce ;

- Le système d'évaluation de performance peu claire ou inéquitable ;

- La sur-qualification ou sous-qualification pour le poste.

· Rôle au sein de l'organisation/entreprise :

- Le rôle peu clair ;

- La coexistence de plusieurs rôles incompatibles dans le cadre d'un même travail ;

- L'obligation d'assumer de responsabilité pour autrui ;

- L'obligation de s'occuper en permanence d'autres personnes et de leurs problèmes.

· Relations interpersonnelles :

- La supervision inadéquate et manque de considération ou d'appui de la part des chefs ;

- Les mauvaises relations avec les collègues ;

- Les brimades, harcèlement et violence ;

- Le travail isolé ou solitaire ;

- L'absence de procédures convenues pour traiter les problèmes ou les plaintes (conflits professionnels).

· La culture d'entreprise :

- La mauvaise communication ;

- La mauvaise direction ;

- Le manque de clarté concernant les objectifs de l'entreprise et la structure organisationnelle.

· Liens entre la vie professionnelle et la vie privée :

- Le conflit entre les exigences du travail et celles de la vie privée ;

- Le manque de reconnaissances de problèmes privés au travail ;

- Le manque d'appui à la maison pour les problèmes rencontrés au travail.

En outre, nous avons trouvé des concepts connexes au stress. Il s'agit notamment de:

I.1.12.1. La pression

Par définition, le mot pression est une influence, une action insistante qui tend à contraindre. Elle est aussi la force qui agit sur une chose, une personne ou sur une surface donnée (47(*)).

Une question hante notre esprit, celle de savoir quelle pression engendre le stress ?

La pression psychique nécessaire pouvant engendre le stress est une réaction psycho-physiologique devant une urgence. Trois genres des causes peuvent provoquer cette réaction d'urgence :

1) les changements rapides, (positifs ou négatifs),

2) Les menaces ou les dangers que nous rencontrons (objectivement fondés ou non) et ;

3) notre impression (justifiée ou non) d'avoir à réagir rapidement à la situation.

Lorsqu'une personne est dans une situation d'urgence, notre organisme se mobilise intensément pour être capable d'y faire face adéquatement. C'est la sécrétion d'adrénaline qui permet de rendre instantanément disponible les ressources de notre organisme. Elle augmente l'acuité de nos sens et de nos perceptions, la rapidité de nos reflexes et la force de nos muscles(48(*)).

Une autre préoccupation est celle de savoir comment peut-on arriver à une gestion inadéquate de la pression ?

En examinant la façon dont les personnes stressées réagissent à la pression qui fait partie de leur situation, on peut identifier deux défauts fondamentaux et deux facteurs qui aggravent l'état de chose. Ce sont plutôt liés aux caractéristiques de la situation.

I.1.12.2. La frustration

Si la frustration est le résultat de la rencontre d'un obstacle, plus ou moins insurmontable à la satisfaction d'un besoin, instinct contrarié ou besoin non satisfait(49(*)), elle déclenche souvent une réaction agressive qui se dirige contre l'agent frustrateur, ou, si c'est trop difficile, dangereux ou angoissant, elle s'intériorise et se retourne contre le sujet frustré lui-même(50(*)).

MPIUTU ne MBODI voit dans ce vocable, l'ensemble de mécanisme et de processus par lequel la satisfaction d'un besoin ou d'une motivation est bloquée ou contrariée à cause de la présence d'un obstacle ou d'une barrière(51(*)).

Toute privation n'est pas une frustration. La privation c'est la non satisfaction d'une tendance ou d'un besoin de nature générale organique, tandis que la frustration est à la fois une privation et une menace(52(*)).

Les réactions les plus fréquentes à la frustration chez l'homme sont souvent l'agressivité ; celle-ci peut revêtir des formes complexes et plus déviées et porter sur des objets plus faibles qui, primitivement, n'étaient pas le point de départ d'une situation frustrante. Par exemple, l'agressivité à l'égard d'un inférieur alors qu'on a été réprimandé par un supérieur. Cette agressivité, si elle ne finie pas par victimisé son porteur, elle peut alors être déformée et devenir une ironie ou de vexation (53(*)).

I.1.12.3. La peur

La peur est un sentiment d'inquiétude, crainte violente, éprouvée en présence ou à la pensée d'un danger (54(*)).

Ce sont sans doute les cénesthésies (changement de position, perte de soutien), puis les stimulations violentes de sens (bruit par exemple) qui deviennent objets de peur avec projection sur celui qui les produits (55(*)).

I.1.12.4. L'angoisse

L'angoisse en général apparaît comme attente inquiète et oppressante, appréhension de quelques chose qui pourrait advenir, dans une tension diffuse effrayante et souvent sans nom(56(*)). Vécue comme toute perturbation émotionnelle, conjointement sur le plan psychique (anxiété) et sur le plan somatique (angoisse), elle peut être liée à une menace concrète (angoissante), menace directe ou indirecte de mort, de catastrophe, de sanction ou de licenciement au travail.

I.1.12.5. L'ANXIETE

On met souvent en relation l'anxiété et la peur. L'anxiété est une inquiétude due à l'incertitude. Elle est un des degrés les plus élevés de l'énervement. Les degrés les plus atténués sont la gène, l'agacement, l'oppression (57(*)).

L'anxiété est un malaise à la fois psychique et physique, caractérisé par une crainte diffuse ; elle est causée par le sentiment d'insécurité et de frustration.

Les échecs fréquents, les dépréciations faites par les autres, les critiques, la régression sociale, le sentiment d'insécurité, favorisent la genèse de l'anxiété. Dans la vie quotidienne, les sources d'anxiété sont nombreuses : anxiété pour la sécurité matérielle ou morale, pour la difficulté de se créer de relations sociales désirées, pour des pertes éventuelles d'argent, etc. Dans tous les cas, l'anxiété est temporaire dans la mesure où l'individu peut maîtriser la situation et éviter le danger présenté(58(*)).

Si on reste pendant longtemps dans la crainte de l'avenir, on se dépouillera difficilement de l'anxiété même si la situation venait d'être améliorée.

* 46 STAVROULA LEKA et alii, op.cit, p. 5-6

* 47 Dictionnaire, Larousse Petit Robert, Paris, Ed. Larousse, Paris, 1998, p. 1522

* 48 KAPENGA KASONGO, JJ, op.cit, p. 128

* 49 ROBERT LAFON, Vocabulaire de Psychopédagogie et de psychiatrie de l'enfant, PUF, Paris, 1973, p. 235

* 50 Idem, p.425

* 51 MPIUTU ne MBODI, Psychologie générale, cours inédit, G1 GAS, IPN-Kinshasa, 2004 -2005., p.25

* 52 MPIUTU ne MBODI, op.cit., p. 24

* 53 I ROBERT LAFON, op.cit, p.,, p. 245

* 54 Dictionnaire, Petit Robert, op.cit. p.

* 55 ROBERT LAFON, op.cit, p.,

* 56 Idem, p.

* 57 MPUITU ne MBODI, op.cit., p.36

* 58 Idem, p. 38

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand