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Conséquences psychologiques chez les personnes adultes victimes du viol sexuel en dehors du génocide au Rwanda. Cas du district de Ngoma

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par Jean Paul BATIBUKA
Institut d'agriculture, de technologie et d'éducation de Kubungo - Licence 2009
  

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LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : Questionnaire destiné aux victimes du viol en Français....................I

ANNEXE 2: Ibibazo bigenewe abakorewe ihohoterwa rishingiye ku gitsina..........III

SOMMAIRE

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

LISTE DES ABREVIATIONS ii

LISTE DES TABLEAUX ii

LISTE DES ANNEXES ii

SOMMAIRE ii

Première partie : CONSIDERATIONS THEORIQUES 2

CHAP I.INTRODUCTION GENERALE.....................................................1

1.1. PROBLEMATIQUE 2

1.2 . Analyse de la situation problème 2

1.2. Synthèse Critique et Formulation du Problème 2

1. 3. Hypothèses de recherche 2

1. 4. Objectifs de la recherche 2

1. 5. Intérêt du sujet 2

1. 6. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 2

1. 6.1. DEFINITION DES CONCEPTS 2

1. 6.2. TYPES DE VIOLENCE SEXUELLE 2

1. 6.3. CADRE THEORIQUE DE REFERENCE: PSYCHOPATHOLOGIE 2

Deuxième partie : CONSIDERATIONS ETHODOLOGIQUES 2

CHAP. II. METHODOLOGIE 2

2.1. DEFINITION DU CADRE D'ETUDE 2

2. 2. LA POPULATION D'ETUDE 2

2. 3. ECHANTILLONNAGE 2

2. 4. METHODES DE COLLECTE DES DONNEES 2

2.4.1. QUESTIONNAIRE 2

2.4.2. TECHNIQUE D'INTERVIEW 2

2.5 .PROCEDURES D'ANALYSE DES DONNEES 2

Troisième Partie : RESULTATS 2

Chapitre III. PRESENTATION, EXPLICATION ET DISCUSSION 2

DES RESULTATS 2

3.1. PRESENTATION ET COMMENTAIRES 2

3.2. EXPLICATION DES RESULTATS 2

3.3. DISCUSSION DES RESULTATS 2

3.3.1. DISCUSSION DE LA METHODOLOGIE 2

3.3.2. DISCUSSION DES RESULTATS 2

CONCLUSION GENERAL ET RECOMMANDATION 2

BIBLIOGRAPHIE 2

ANNEXE II


Première partie : CONSIDERATIONS THEORIQUES

CHAP.I : INTRODUCTION GENERALE

Le problème de violence sexuelle date de longtemps dans le monde : il existe dans toutes les sociétés voire même au Rwanda. La violence sexuelle est responsable de plusieurs psychopathologies chez les victimes.

Ainsi la présente recherche consiste à étudier les conséquences psychologiques chez les personnes adultes victimes du viol sexuel en dehors du génocide au Rwanda, particulièrement ceux du District de Ngoma violées en 2008 qui se sont présentées à l'hôpital de Kibungo.

Ce travail est subdivisé en trois parties :

La première partie ; concerne les considérations théoriques et contient la revue de la littérature, les questions de recherches, les hypothèses, les objectifs, le cadre théorique de référence en psychologie et les définitions des concepts, La deuxième partie  expose les considérations méthodologiques qui contiennent les procédures de collecte des données et d'analyse des données ainsi que les techniques utilisées, La troisième partie  est une présentation des résultats, leurs commentaires, leurs explications, et leur discussion sans oublier la conclusion générale.

1. PROBLEMATIQUE

1. 1. Analyse de la situation problème

Selon UNIFEM (1997), La question des violences sexuelles, qui bien qu'elle connaisse un renouveau historiographique depuis, notamment, la découverte des viols de masse en ex-Yougoslavie, appelle, semble-t-il aujourd'hui un effort de réflexion qui gagnerait à adopter une approche comparatiste sur la longue durée (XVIe-XXIe siècle). Cette perspective devrait en effet permettre d'élargir les questions posées par une histoire des violences sexuelles généralement entravée par un point de vue trop national et trop enfermée dans des bornes chronologiques rigides et pourtant peu opératoires. Ce double élargissement, chronologique et géographique, permettra notamment de mesurer l'éventuel impact des différences confessionnelles, institutionnelles et législatives sur le rapport qu'une société entretien avec les violences sexuelles. Souvent pensé comme un acte individuel, odieux mais ordinaire, le viol peut en effet prendre des formes et recouvrir des réalités très différentes.

Selon le journal international de victimologie (2008) « dans l'antiquité, la première mention écrite du viol est dans le Code d'Hammourabi qui assimile le viol à l'adultère. La victime et l'assaillant sont ainsi punis de la même manière à la discrétion du mari, dont la femme est considérée comme la propriété. »

Dans la bible, Chez les Israélites, la femme est la propriété du mari. L'adultère est interdite dans le dernier des 10 commandements : Tu n'auras pas de visée sur la maison de ton prochain, sa femme, son serviteur, sa servante, son âne.... (Exode 20 :14-17). La punition est :

. Si une femme mariée ou fiancée était surprise avec un homme à l'intérieur d'une ville, on considérait qu'il y avait eu adultère et on prévoyait la mort par lapidation pour la femme et l'homme ensemble. Si, en revanche, une femme mariée ou fiancée était prise par un homme à l'extérieur de la ville, on supposait le viol et seul l'homme était lapidé. Si la victime était une jeune fille non fiancée, l'homme devait payer une amende au père de la fille et épouser la jeune fille sans possibilité de divorce.

Dans la mythologie de la Grèce antique selon AUGUSTIN(2008), les dieux femmes comme hommes recourent très souvent au viol notamment contre les humains mais en utilisant rarement la violence. Le rôle de la femme grecque est limité aux tâches ménagères. L'adultère de la femme était puni mais l'homme pouvait légalement entretenir des concubines.

D'après AUGUSTIN (2008), dans la société romaine primitive, « le pater familias» dispose du droit de vie et de mort sur ce qui lui appartient et notamment les femmes placées sous son autorité. Le développement du droit romain leur donnera un statut et une liberté exceptionnelle tout en restant sous l'autorité du père. Le début du christianisme est marqué par la promotion de la chasteté et le respect des vierges. Dans le même temps, et surtout au début du moyen âge, les moeurs sexuelles étaient très libres que ce soit chez les femmes ou chez les prêtres.

Dans l'histoire de l'Antiquité, AUGUSTIN (2008), note que le viol est une pratique habituelle lors des pillages de villes, au même titre que le massacre des hommes. On peut citer le cas d'Alexandre le Grand dont le comportement semble avoir parfois témoigné d'une volonté de protéger certaines femmes de la violence masculine. Gengis Khan pour sa part disait qu'« il n'avait pas connu de plus grand plaisir que celui de violer les femmes et les filles de ses ennemis vaincus.»

Selon J. ROBERT TILLY (2008), lors de la seconde Guerre mondiale, les Soviétiques, Américains, Allemands et Japonais se livrèrent au viol. Lors du débarquement des soldats alliés en Europe, de nombreuses plaintes ont été portées sans grands résultats contre les soldats américains (qui ne faisaient nulle différence entre populations se croyant libérées ou occupées) par des femmes françaises. J.ROBERT TILLY(2008) rapporte que plus de 17.000 viols ont été commis au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.

Selon AMNESTY INTERNATIONALE (2004), «  A Chypre, durant la période d'Enosis (annexion à la Grèce) déclenchée par le régime des colonels grecs, les milices chypriotes grecques se livrèrent jusqu'à l'intervention de l'armée turque à de nombreux viols, non dénoncés par les Turcs désireux de cacher cette humiliation. En Bosnie-Herzégovine, entre 500 et 20 000 femmes ont été violées par les Serbes au cours des cinq mois de conflit en 1992 ; dans certains villages du Kosovo, 30 à 50 % des filles en âge de procréation ont été violées par des hommes des milices serbes; au Congo-Brazaville, des milliers de femmes qui fuyaient la capitale ont été violées dans la région du Pool, qui entoure celle-ci, durant les guerres de 1998-2000; en Irak, au moins 400 femmes, jeunes filles et fillettes, certaines âgées de seulement huit ans, auraient été violées à Bagdad pendant ou après la guerre, depuis avril 2003. »

Selon A.I (2004), « Le viol de guerre est un instrument d'épuration ethnique, les nombreuses naissances qui s'en suivent brisant la cohésion ethnique du groupe victime. Ainsi au Darfour, les chefs de village disent des enfants nés de viols par les Djandjaouids qu'ils pourront rester dans leurs villages « s'ils se conduisent bien ». Ainsi, Ces viols systématiques contribuent très fortement à la propagation du syndrome d'immuno déficience acquise(SIDA) et d'autres infections sexuellement transmissibles (IST). Enfin, pour affaiblir leurs victimes, les tortionnaires violent souvent leurs victimes. Les traumatismes physiques  facilitent l'interrogatoire.»

AMNESTY INTERNATIONALE(2008), «  dit qu'en moyenne dans le monde, près d'une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de son existence. Ainsi,

· en Arabie saoudite, les auteurs d'un viol sont passibles de la peine de mort. Le 22 novembre 2007, une chiite violée par sept hommes près de Qatif a été condamnée par un tribunal à recevoir 200 coups de fouet et à 6 mois de prison

· en Afrique du Sud, 147 femmes sont violées chaque jour. Le taux de condamnation pour viol reste bas, de 7 % en moyenne. Un tiers du nombre de viols estimés aurait été signalé en 2003.

· 11,6 % des Canadiennes disent avoir été victimes de violence sexuelle de la part de non-partenaires dans leur vie.

· Aux Etats-Unis, en 2004-2005, 64 080 personnes ont été victimes d'un viol, 51 500 d'une tentative de viol, soit une personne toutes les deux minutes et demi; 50 % des viols déclarés ont été commis au domicile de la victime. Seules 41 % des viols sont signalés à la police. Le nombre de viols diminue de façon continue depuis plusieurs années : le taux est passé de 2,8 pour mille personnes de plus de 12 ans en 1979 à environ 0,8 mille en 2004. Entre 1993 et 2005, les viols ou tentative de viol ont diminué de 68 % aux États-Unis.

· Au Pakistan, le viol doit être attesté par quatre témoins masculins, sans quoi la plaignante peut être poursuivie pour relation extraconjugale.

· En Turquie, 35,6 % des femmes subissent des viols conjugaux parfois, et 16,3% souvent.

· En France, Le viol est un phénomène de société considérable dont l'ampleur commence à être reconnue. Selon Amnesty International, 50 000 à 90 000 femmes ont été violées en France. Un nombre important, 96 % des auteurs de viol sont de sexe masculin et 91 % des victimes sont de sexe féminin.»

Selon A.I(2004), la question des agressions sexuelles préoccupe de plus en plus les sociétés modernes. Les plaintes des victimes, les mouvements associatifs et les médias ont contribué à une meilleure prise de conscience de la gravité de ces actes. Cette question sort aujourd'hui de l'ombre après que les victimes ont accepté de dénoncer plus ouvertement leurs agresseurs. Dans de nombreux pays, ont été instaurées de nouvelles dispositions pénales à l'encontre des agresseurs. Ces dernières, reconnaissent aux victimes (mineurs, majeurs) plus de droits, comme c'est le cas en Europe.

Selon LIONEL THOMPSON et PASCAL DERVIEUX (1988), En cote d'Ivoire, le phénomène évolue avec une allure surprenante. De 1996 à 1997, les statistiques de l'Etat major de la sécurité ivoirienne publiée dans le journal le quotidien inter, donnaient des chiffres qui étaient en nette progression. En 1997, on a enregistré 627 infractions sexuelles contre 216 en 1996. Quand on imagine le nombre de viols et d'agressions sexuelles qui ne sont pas rapportés à la police, cela semble inquiétant. Selon les mêmes auteurs (1998), l'enquête sur la gravité des violences sexuelles, effectué dans la ville d'Abidjan montré que le phénomène est plus alarmant qu'on ne croit. Ainsi, sur les 200 personnes interrogées, 97,5% affirme avoir été témoin auditif ou oculaire d'agression sexuelle sur une personne féminine ou un enfant. Dans 36,41% de cas, l'agression est perpétrée sur un proche. Lorsqu'on va plus loin en interrogeant les sujets si elles-mêmes ont été une fois victime du phénomène dans leur vie, 16,5% d'entre elles affirment avoir été violées. 9,09% de ces victimes ont connu ce problème dans l'enfance pendant que 6,06% affirment l'avoir été à l'âge adulte. On remarquera ainsi que le point culminant réside à l'adolescence ou se rencontre 84,84% des cas des victimes.

En effet, compte tenu de certaines résistances et préjugés, certaines victimes ont préféré ne pas dire la vérité pour semble-t-il, sauvegarder leur honneur. On retiendra ainsi qu'il y a un groupe de victimes « intermédiaires » dans une proportion de 10% qui affirment avoir été l'objet d'au moins une tentative de viol. Toujours le point culminant se trouve à l'adolescence dans une proportion de 70%.

Selon LIONEL THOMPSON et PASCAL DERVIEUX (1988), Parmi les sentiments éprouvés lorsque la victime est une tierce personne ; 52,5% de sujets interrogés affirment avoir été en état de choc, venait ensuite le sentiment de pitié pour la victime dans une proportion de 15,5% ; de colère et de haine à 11% ; suivent ensuite respectivement la peur 9,5%, la révolte 7% ; la haine et le dégout 4,5%.

Ces sentiments ne sont pas absents lorsque la personne elle-même est victime, seulement la hiérarchie change. Ainsi, 44,68% des victimes éprouvent préférentiellement des sentiments de haine et de vengeance, choc et traumatisme (25,53%), peur et méfiance (21,27%) et la honte (4,25%).

On pourrait alors se demander la démarche entreprise par ces personnes victimes. Le constat est tout simplement amer. En effet, 69% des personnes victimes d'un viol avouent n'avoir rien fait à la suite de cela, même si elles se sentent marquées à jamais par une telle ignominie.

Selon BAN KI -MOON(2008),  affirme que « la violence contre les femmes appelle une action immédiate. Un regard sur les statistiques suffit pour s'en convaincre : la probabilité est qu'une femme sur trois sera battue, forcée d'avoir des rapports sexuels ou maltraitée d'une façon ou d'une autre au cours de sa vie. A cause de la sélection prénatale (en Chine surtout), d'innombrables filles n'ont même pas le droit de venir au monde. Aucun pays, aucune culture, aucune femme, jeune ou vieille, n'est à l'abri de ce fléau. Et bien trop souvent, le crime reste impuni, l'auteur n'est pas inquiété.»

Selon l'A.I (2004), «les attitudes méprisantes à l'égard des femmes qui ont été violées ne sont pas l'exclusivité des hommes: plusieurs femmes ont raconté à Amnesty international la façon dont elles ont été, après leur viol, humiliées et harcelées par d'autre femmes de leur communauté ou même par leurs propres fillesLes souffrances qu'ont endurées ces femmes affectent encore aujourd'hui leur santé physique mais aussi mentale.

Selon le rapport de l'OMS (1998), les femmes qui déclarent avoir été victimes d'agressions sexuelles vont de mois de 2% dans les endroits comme La Paz, en Bolivie (1,4), Gaborone au Botswana 0,8%, Beijing en Chine1,6%, Manille en Philippines 0,3%, au Brésil 8,0% et 5,0% en Colombie.

Selon le même rapport, en Ethiopie et dans certaines régions d'Afrique occidentale, il n'est pas rare de marier des enfants de 7 ou 8 ans.

Au Nigeria, l'âge moyen du premier mariage est de 17ans ; en Inde, l'âge médiane du premier mariage est de 16,4ans pour les femmes.

Des coutumes de certains régions comme au Zimbabwe la coutume de «  chimutsa mapfiwa » lorsqu'une femme mariée décède, sa soeur est obligée de la remplacer au domicile conjugal ; et la coutume de «Ngozi »dans le même pays qui consiste à autorise à donner une fille à une famille pour la dédommager de la mort d'un de ses membres causées par un parent de la fille en question. Ces coutumes restent valables et comparables à celles du Rwanda notamment « guterura et gukazanura.», dont tout cela constitue les formes de violence sexuelle.

Selon le rapport de l'OMS (1998) dit que près d'une femme sur quatre subit probablement des violences sexuelles de la part d'un partenaire intime et un tiers des adolescentes déclarent avoir subit une initiation sexuelle forcée. «La violence sexuelle est associée à un certain nombre de problème de maladie mentale et de comportement dans l'adolescence et à l'âge adulte. Dans une étude de population, la prévalence de symptômes ou des signes évoquant des troubles psychiatriques étaient de 33% chez les femmes victimes de violences sexuelles à l'âge adulte, de 15% chez les femmes victimes de violence physique d'un partenaire intime et de 6% chez les femmes jamais maltraitées. ». Selon le même rapport , L'expérience du viol ou de l'agression sexuelle peut entraîner un comportement suicidaire dès l'adolescence ,en Ethiopie , 6% des écolières et collégiennes violées déclarent avoir tenté de se suicider et au Canada 15% de celles qui avaient manifesté un comportement suicidaire dans les six mois précédents, contre 2% chez celles qui ne subissaient pas un tel harcèlement . Il arrive même que la femme violée pour laver l'honneur de sa famille, devrait être chassée ou dans des cas extrêmes, tuées dans certaines cultures comme chez les arabes. La violence sexuelle peut aussi influer profondément sur le bien être social des victimes, ainsi certaines victimes sont stigmatisées et mise au ban de la société par leurs famille et par d'autre personnes.

Selon le rapport de l'OMS(1998), confirme que beaucoup des femmes ne signalent pas les violences sexuelles dont elles sont victimes à la police parce qu'elles ont honte , qu'elles ont peur qu'on leur disent que c'est de leur faute , qu'on ne les croit pas ou qu'on les maltraite. Quant aux données des centres médico-légaux, elles risquent de porter surtout sur les cas d'agression sexuelle plus violent, la proportion des femmes qui s'adressent aux services médicaux pour des problèmes immédiats liés à la violence sexuelle est aussi assez minime.

Selon les estimations de l'OMS(2002), une femme sur cinq a été victime d'une force de violence sexuelle.

Le rapport des nations, OMS (1998) sur la violence sexuelle et les conflits armés sorte que, de tous les temps, les armées considéraient le viol comme un moyen de maintenir la morale de la troupe. De nombreuses sociétés considèrent les femmes comme « des biens »d'une armée victorieuse, qui viole souvent les femmes et les réduit en esclavage sexuel en tant butin de guerre. Ces armées maltraitent les femmes de la même façon qu'elles pillent ou détruisent les autres biens de l'ennemi. Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, le viol était « accepte comme une réalité malheureuse mais inévitables des conflits armés.»

Selon l'OMS (1998) sur le Rwanda estimait qu'au moins 250000 femmes avaient été violées pendant le génocide. Les formes de violences sexuelles fondées sur le genre étaient diverses et comprenaient notamment le viol, le viol collectif, le viol avec bâtons, fusils ou autres objets, l'esclavage sexuel, le mariage forcé, le travail forcé. La violence était l'une des nombreuses blessures infligées aux femmes et filles rwandaises, qui étaient souvent abusées après avoir assisté à la torture et au meurtre des membres de leurs familles et à la destruction de leurs habitations.

Selon A.I (2004), « les domestiques sont particulièrement exposées au viol et craignent souvent de signaler les agressions sexuelles ou les harcèlements dont elles sont victimes par peur de perdre leur emploi et de décevoir leurs familles.»

Certaines femmes ont dit que ceux de leur communauté qui savaient qu'elles avaient été violées pensaient qu'elles avaient contracté une maladie sexuellement transmissible, en particulier le VIH .Certaines n'ont pas pu se remarier, d'autres ont été abandonnées par leurs maris. De nombreuses femmes avec qui Amnesty international s'est entretenue ont expliqué qu'elles n'avaient pas cherchées à se soigner tout de suite , même si une aide médicale était possible, parce qu'elles voulaient cacher le fait qu'elles avaient été violées ; des victimes de viols ont été rejetées par leurs partenaires, leurs familles ou leurs communautés .

Selon médecin sans frontière « MSF » (2004), «  des pays comme Afghanistan, Tchétchénie, Pakistan, dont les tabous et la stigmatisation sont parfois plus importants ; les femmes risquent d'être répudiées, ou éventuellement tuées lorsque leur famille découvre ce qu'elles ont enduré.

En République Démocratique du Congo, 822 patientes ce sont faites soignées à la clinique du MSF en juillet et décembre 2003, et pendant des consultations, les femmes se sont peu à peu confiées et ont commencé à raconter les atrocités vécues.

La plupart des victimes ont entre 13 et 25 ans, environ : 25% des victimes ont été retenues par leurs violeurs pendant une durée allant de deux jours à plusieurs mois. Elles ont été utilisées comme des esclavages domestiques et sexuels ; 45% des femmes ont été victimes de viol collectif et 53%des femmes ont été violées au moins deux fois. »

En effet, selon le fond des nations unies pour la population, l'UNFPA(2007) il a été constaté qu'au cours du deuxième semestre de l'année 2007, le nombre des victimes de violences sexuelles est monté de 1362 à 2292 cas soit 60% dans le nord Kivu en République Démocratique du Congo. Nul n'ignore pourtant que, cette pratique entraîne, entre autres conséquences, la propagation exponentielle des IST et le VIH/SIDA, la dégradation morale et physique de l'individu, les traumatismes psychologique, la stigmatisation sociale et les naissances indésirables. Mais les violences sexuelles ont tendance à devenir une habitude normale dans le mental du congolais. A une certaine époque, la majeure partie des cas de violences sexuelles était commise par des hommes en uniforme et par des éléments appartenant aux groupes armés. Hélas, actuellement violences sexuelles se banalisent dans les sociétés africaines. A titre illustratif, au Nord-Kivu, 1800 cas de violences sexuelles sur les 4200 recensés ont été commis par des civils, soit 40%- au cours du premier semestre de 2007.

En effet, malgré la tenue des séminaires et des enquêtes organisées par des structures, tant nationales qu'internationales en vue d'éradiquer ce fléau, certains facteurs favorisent le terrain de la montée des violences sexuelles. Il s'agit notamment de l'impunité des auteurs, de la toxicomanie, de l'ivrognerie, de l'ignorance de la nouvelle loi sur les violences sexuelles et la non dénonciation des agresseurs. Beaucoup d'auteurs ont écrit sur le sujet de violence sexuelle, en se basant sur les conséquences psychologiques de ce dernier vis-à-vis de la victime surtout mineure.

La violence sexuelle existe dans la société rwandaise. Cette violence est surtout exercée aux femmes et filles. Suite à la violence, les gens meurt et les autre sont contaminés par le VIH/SIDA et autres infections sexuellement transmissibles (IST) qui sont aussi source de la mort, ce qui fait qu'il constitue un problème de santé publique.

RENE DEGNI-SEGUI(1996), le rapporteur spécial de la commission du droit de l'homme des nations unies en 1996, a estimé qu'entre 250000 et 500000 viols avaient été commis au cours du génocide au Rwanda, soit environ 20 % des femmes ont été violées durant le génocide de 1994.Des femmes et des jeunes filles ont été soumises de manière systématique au viol, y compris le viol collectif. Dans certaines régions, les membres de la famille d'un homme qui est mort, qui a été emprisonné ou qui a quitté le pays estiment être en droit d'avoir des relations sexuelles avec sa partenaire féminine.

Selon le MINISANTE(1999), au Rwanda on a identifiés 2437 enfants victimes de viol dont 113 étaient atteintes des IST et 14 infectées par le VIH/SIDA.

Dans 80% de cas, l'abuseur est membre de la famille ou un proche de l'enfant, Et 95% de cas, le responsable est un homme et les fillettes sont le plus souvent les victimes.

Selon l'émission zibukira diffuse sur Radio salus le 11/12/2008, le nombre de violence sexuelle qui ont été déclarés à la police va de 417 adultes et 2513 enfants en 2007 et 307 adultes et 1652 enfants en fin septembre 2008.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote