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Lutte contre l'exclusion sociale au maroc "INDH"

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par Amine Dafir
Université mohamed 5 souissi - Licence 2006
  

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Conclusion et recommandations :

On peut considérer que la lutte contre la pauvreté ne fait que commencer au Maroc. C'est la bataille de l'époque. Elle n'est pas aisée. C'est une entreprise exigeante et de longue haleine, car, elle n'est pas un phénomène temporaire, c'est une caractéristique structurelle durable du processus de développement. Elle intègre, au-delà de son aspect d'ordre matériel, plusieurs paramètres liés à l'éducation, la santé et l'environnement.

Comment passer d'une logique de croissance économique à une logique de développement social ? Voilà un immense chantier ouvert à la réflexion et à l'action. Changer les mode de vie pour les accorder à la contrainte écologique, redéfinir les rôles de l'Etat, retisser les liens sociaux pour construire des sociétés productrices de cohésion sociale, redonner sens à la démocratie, telles sont les voies principales vers un changement capable de rendre, au terme d'une période de transition la plus courte possible, le monde vivable à tous ceux qui l'habitent.

Pour un développement durable et humain

A. Concilier entre équilibres macro économiques et équilibres socio politiques

Les équilibres macro économiques sont primordiaux, mais n'ont plus de sens que lorsqu'ils se conjuguent avec les équilibres sociaux. Une telle approche, fondée sur un double pilier signifie :

a. Une gestion volontariste globale et dynamique des équilibres socio économiques en articulant les politiques publiques pour la réalisation des objectifs concomitants qui sont la relance de I'investissement, du marche intérieur, la relance des exportations, la promotion de l'emploi et la réduction de la pauvreté.

b. Une politique budgétaire tendue vers les besoins de développement, qui privilégie les services publics de base notamment l'éducation, la santé, qui renforce les infrastructures de développement et qui réduit les décalages spatiaux et les déséquilibres sectoriels surtout entre le milieu rural et le milieu urbain et entre les différentes couches sociales.

c. Une politique de déficit budgétaire maîtrisé mais aussi volontariste et affecté à l'investissement productif et d'infrastructures. En effet, plus de 20 ans, de la maîtrise du déficit budgétaire selon les normes imposées par les IFI sont déjà écoulés sans atteindre les objectifs « lancés» par les pouvoirs publics au début de la mise en place du PAS. Nous pensons que les équilibres macro économiques ne peuvent être l'objectif recherche, au contraire il n'est qu'un moyen pour la réalisation du développement économique et social. Ce dernier est encore loin d'être atteint. Ainsi le plan d'ajustement structurel a permis de restaurer la solvabilité de l'économie marocaine s'ans redresser son régime de croissance. Au contraire celle-ci a notamment ralenti.

d. Une politique sociale volontariste, réhabilitant les citoyens, en portant de la considération qu'il ne peut y avoir de développement durable, sans une réelle responsabilisation des hommes et des femmes qui sont appelés à le réaliser. La notion de la citoyenneté doit être transcrite dans le domaine économique en général et dans la gestion des deniers publics en particulier.

Dans ce sens, les deniers publics qui ont été détournées doivent faire l'objet de poursuites judiciaires dans le but de les restituer dans un premier lieu et de faire fin à tout détournement ou mauvaise gestion de la chose publique.

B. Réhabilitation de la dimension sociale dans la logique économique

Si le capitalisme réduit l'homme et son travail à un simple facteur de production, le socialisme considère bien au contraire que l'homme est le capital le plus précieux et l'objectif final de tout développement. Il n'est donc pas un moyen mais une fin, et son bien être devrait être l'objectif essentiel de toute politique de développement. Cette approche modifie fondamentalement la traditionnelle relation entre l'économique et le social.

Contrairement à l'approche libérale classique, il ne s'agit pas de commencer par se soucier d'agrandir le «gâteau» pour seulement après songer à mieux le repartir. Le social n'est pas et ne doit pas être seulement une conséquence de l'économique mais peut aussi en être la cause et un déterminant majeur.

La valorisation du social, c'est-à-dire de l'être humain, est un investissement dans la performance, l'efficacité, la stabilité et l'équilibre de la société, ce qui contribue nécessairement à un développement durable du pays. Cette approche est largement acceptée et pratiquée dans les économies modernes dont la croissance repose, de plus en plus, sur la connaissance, la recherche, le savoir et la technologie, c'est-à-dire sur les ressources humaines formées, saines et compétentes. En outre, les institutions et organismes internationaux, dans ces dernières années surtout avec l'échec des programmes d'ajustement structurel au niveau social, ne cessent de recommander aux pays du sud notamment le Maroc de réhabiliter les ressources humaines.

Il s'agit donc de reconsidérer le social a la fois comme moteur et régulateur de l'économique, et la cohésion sociale comme facteur fondamental de la production, et non pas comme simple sous produit de la croissance comme cela à été le cas les dernières années au Maroc. i1 s'agit concrètement, de faire en sorte que la recherche de la croissance économique, l'amélioration des performances des entreprises et le rétablissement des équilibres macroéconomiques aillent de pair avec la réduction des déséquilibres sociaux. i1 s'agit encore de mettre l'homme marocain au coeur du développement et le considérer comme un capital. Réaffirmer et tenir compte de l'évidence que l'homme et tout autant un producteur qu'un consommateur, le salaire qu'i perçoit est coût mais aussi un pouvoir d'achat qui va se trouver sur les différents marchés. Dans cette perspective, il faudrait :

a. développer le marche intérieur et renforcer une classe moyenne, qui produit et consomme, apparaissent comme devoir être des axes stratégiques prioritaires.

b. Oeuvrer à préserver et renforcer le droit d'accès aux services sociaux de base, qui doivent relever fondamentalement de la puissance publique; l'école, la santé de base, l'accès a l'eau et a l'électricité et a l'assainissement. Un homme éduqué, sain produit mieux et donc participe davantage au développement du pays.

c. Sortir du cercle vicieux de la pauvreté, des déficits sociaux et de la stagnation. La majorité des marocains se trouvent dans une situation d'insatisfaction des besoin sociaux de base (santé et éducation de base, logement.. .etc.). C'est un handicape a l'économie marocaine.

d. Les ressources financières sont limitées, ce qui nécessite la fixation des priorités et des objectifs pour combler les déficits en particulier dans le domaine des services sociaux les plus essentiels. Pour ce- faire, il faut une grande rationalisation des moyens disponibles, la définition des populations cibles, la promotion de la solidarité entre les différentes couches sociales par les mesures fiscales, la récupération des deniers publics détournés, et dans un mot, la mise en oeuvre d'une telle politique nécessite l'instauration de la démocratie et de la transparence dans notre société.

Quand on définit exactement ce qu'on veut dire par les résultats escomptés à chaque niveau on définira plus facilement les indicateurs qui nous diront si nous sommes en train de réaliser les objectifs ou non. Les indicateurs sont notre tableau de bord. Ils doivent être directs, quantifiables et pas onéreux surtout au niveau de la collecte des données.

Bibliographie

Ouvrages :

- Abdaimi M. (1991), « la finance informelle au Maroc », in Salahdine Mohamed (sous la direction de), L'emploi invisible au Maghreb, SMER, Rabat.

- Lhériau L. (2005), Précis de réglementation de la micro finance, Tome I, n°20, Publication de l'Agence Française de Développement (AFD).

- Silem A. (1994), Encyclopédie de l'Economie et de la Gestion, Hachette Education, 1994, Paris.

- Karima Kadaoui : Stratégie de protection sociale : Zones urbaines Maroc.

- Rabea Naciri : Les ONG et la lutte contre la pauvreté en milieu urbain.

- Abdelkhalek, T., (1999), La pauvreté au Maroc : une approche basée sur la satisfaction des besoins de base,dans « Pauvreté, satisfaction des besoins essentiels et variables démographiques au Maroc », Série Études de l'INSEA, Rabat.

- Francoise Navez Bouchanine Les interventions en bidonville au Maroc 2002.

- George SIMMEL Les Pauvres Quadrige/PUF mars 2002.

Thèses et mémoires :

- Financement des Associations de Microcrédit (AMC) au Maroc, M. Khalil BAGUARE novembre 2005

- Serhane A. (2001), Titrisation et financement de l'habitat social, thèse de Doctorat, Faculté des sciences Juridiques Economiques et Sociales, Fès.

Productions du ministère des finances et de la privatisation:

- Les projets de loi de finances

- Rapports sur les SEGMA : 2004, 2005

- Rapports sur les établissements et entreprises publics: 2004, 2005 - Note de présentation des lois de finances: 2001, 2002, 2003,' 2004 et 2005

- Rapports économiques et financiers (direction de la politique économique générale) : 2002, 2003 et 2004

Rapports et Documents :

- Rapport de la banque mondiale : 1994, 2002 et 2003

- Rapport du PNUD : 2002 et 2003

- Rapport des ONG : rapport de" World Economic Forum 2002 et 2003

- Direction des statistiques : rapports statistiques

- Rapport arabe sur le développement humain 2002

-Dossier de presse: présentation de L'INDH décembre 2005.

- INDH: plateforme pour un plan d'action aoùt 2005.

-Document : Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) sur le site web suivant : www.pnud.org

-Etude d'impact et de marché (2004), menée par la Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales de Fès 2004.

-Rapport Royaume du Maroc (2005), Initiative Nationale pour le Développement Humain, septembre 2005.

-Rapport préliminaire réalisé dans le cadre de la coopération Germano-marocaine (2004), Analyse du secteur de la micro finance au Maroc, mars 2004.

-Rapport mondial sur le développement humain 2005 sur le site web suivant : www.pnud.org.ma

-La série de notes Focus : « stratégies de mobilisation de l'épargne : leçons tirées de l'expérience de quatre institutions », sur le site web suivant : www.cgap.org

-Données sur la pauvreté au Maroc, sur le site web du Haut Commissariat au Plan : www.hcp.ma

- AlAmana PlanetRating 2005

-PlanetFinance : Etude de l'impact du microcrédit au Maroc 2005

-Rapport national relatif aux objectifs du millénaire pour le développement décembre 2003.

-Paradoxes de la microfinance, Fouad Abdelmoumni.

-Le développement des micro-entreprises en question, Fouzi Mourji.

-programme Villes Sans Bidonvilles : orientations stratégiques et programmation 2004.

Revues et périodiques :

- Annales marocaines d'économie

- La vie économique.

- L'économiste.

- Le monde diplomatique (mensuel) - Le monde quotidien.

- Revue problèmes économiques.

- Revue marocaine d'administration locale et de développement (RE MAL).

- Revue AL MALYA

- Revue AL KHAZINA

- Revue ATTAQ (Maroc)

- Quotidiens nationaux

ANNEXES

Annexe n'1

Table des matières

REMERCIEMENTS 2

ABREVIATIONS 3

SOMMAIRE 4

5

PARTIE I :L'INDH UN PROGRAMME AMBITIEUX. 7

CHAPITRE PRÉLIMINAIRE: LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN 8

Section1: DÉFINITION 8

Section2: Développement humain: une approche synthétique. 9

Section3: La mesure de développement humain : 10

Section4: Élargissement du concept 11

CHAPITRE 2 : L'ÉTAT DES LIEUX AU MAROC. 12

Section1: Les défis actuels 12

Section2: Les progrès en matière de développement 12

Section3: Évolution du développement humain au Maroc : 13

CHAPITRE 3 : PRÉSENTATION DE L'INITIATIVE NATIONAL DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN 17

Section 1: L'INDH présentation: 17

Section 2 : Les principaux programmes de lutte contre l'exclusion sociale en réalisation. 22

Section 3 : L'INDH : Un changement stratégique majeure. 23

Section 5 : Modalités de mise en oeuvre et de contrôle: 24

PARTIE II : LA LUTTE CONTRE L'EXCLUSION SOCIALE EN MILIEU URBAIN 28

CHAPITRE PRÉLIMINAIRE : L'EXCLUSION SOCIALE EN MILIEU URBAIN 29

Section1:Définition et concept. 29

Section 2. L'exclusion sociale en milieu urbain: 30

CHAPITRE1:MICROCRÉDIT ENJEUX ET POLITIQUE 32

Introduction 32

Section1: Microcrédit : concept et fonctionnement 33

Section2: Microcrédit : immenses opportunités pour l'INDH 41

Conclusion 45

CHAPITRE2 : LE RÔLE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE EN MATIÈRE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ ET L'EXCLUSION SOCIALE 47

Introduction 47

Section1: L'approche méthodologique des ONG de développement 48

Section2: Stratégies d'action des ONG dans la lutte contre la pauvreté 49

Section3: Atouts du mouvement : une richesse humaine 50

Section4: La société civile au Maroc 50

Section5: Le rôle de la société civile 51

Section6: Les ONG et la Lutte contre la Pauvreté au Maroc: 51

Conclusion 52

CHAPITRE3 : PROGRAMME DES "VILLES SANS BIDONVILLES" : RÉALISATION EN MILIEU URBAIN 54

INTRODUCTION 54

Section1: Problématique des bidonvilles : 54

Section2: Le programme « Villes Sans Bidonvilles » 65

Section3: Conditions de réussite du programme: 75

Section4: De nombreux obstacles à surmonter 80

Section5: Quelles leçons tirer d'un an d'activités ? 81

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS : 82

ANNEXES 87

TABLE DES MATIÈRES 89

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo