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Etude des facteurs associés aux infections des plaies opératoires a l'hôpital zone Ouidah au Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Dadé Ben Sidi B.B HAàDARA
Université d'Abomey Calavi - Master en Epidémiologie 2008
  

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ORGANISATION MONDIALE UNIVERSITE

DE LASANTE D'ABOMEY- CALAVI

INSTITUT REGIONAL DE SANTE PUBLIQUE

Alfred Comlan QUENUM

Ouidah -BENIN

ETUDE DES FACTEURS ASSOCIES AUX INFECTIONS DES PLAIES OPERATOIRES A L'HOPITAL ZONE DE OUIDAH

MEMOIRE N°....... / IRSP /2OO8

Maîtrise Scientifique en Epidémiologie

(Master Scientific of Epidemiology)

Directeur Présenté par

Pr MAKOUDOTE Michel Dr HAIDARA Dadé B.S.B.B

Co-directeurs :

FALADE Casimir

LAURE Aimée Kingbo-Gnimavo

ANNEE UNIVERSITAIRE 2007 - 2008

Sommaire

INTRODUCTION 4

I. PROBLEMATIQUE 7

1.1. Enoncé du Problème 7

1.2. Cadre conceptuel 11

1.3. Hypothèse de recherche 12

1.4.1. Objectif général 12

1.4.2. Objectifs spécifiques 13

II. GENERALITES 14

2.1. Définitions opératoires des concepts 14

2.2. La classification des plaies chirurgicales 16

2.3. Classification des patients en chirurgie 18

2.4. Micro-organismes responsables 19

2.5. Facteurs de risque : 19

2.6. Diagnostic d'infection de la plaie opératoire 23

2.7. Revue de la littérature 25

III. METHODE D'ETUDE 29

3.1. Cadre d'étude: 29

3.2. Type d'étude 30

3.3. Population d'étude 30

3.4. Échantillonnage 31

3.4.1. Méthode d'échantillonnage 31

3.4.2. Taille de l'échantillon 32

3.5. Définitions opératoires des variables 32

3.6. Aspects opérationnels des variables 34

3.7. Collecte des données 36

3.7.1. Techniques de collecte des données 36

3.7.2. Outils de collecte de données 37

3.8. Déroulement de la collecte 37

3.9. Analyse des données 37

3.10. Aspects éthiques 39

3.11. Limites de l'étude 39

IV. RESULTATS : 40

4.1. Analyse descriptive des variables 40

4.1.1. Les caractéristiques sociodémographiques et les données cliniques des opérés 40

4.1.2. Les caractéristiques liées à l'acte chirurgical 42

4.1.4. Répartition des types de plaie chez les opérés à l'hôpital de Zone de Ouidah de 2006 à 2007 46

4.2. La prévalence de l'infection du site opératoire à l'hôpital Zone de Ouidah de 2006 à 2007. 47

4.3. Identification des facteurs de risque associés à l'infection de la plaie opératoire 48

4.3.1. Analyse uni variée des variables : 48

4.3.2. Analyse multi variée des variables 55

4.4. Mesure du niveau de connaissance du personnel sur l'hygiène hospitalière 61

V. DISCUSSSION 64

5.1. Qualité et Validité des résultats 64

5.2. La comparaison des résultats 65

5.2.1. La prévalence de l'infection de la plaie opératoire : 65

5.2.2. Les facteurs de risque 67

5.2.2.1. Les facteurs de risque liés au patient 68

5.2.2.2. Les facteurs de risque liés à l'acte chirurgical 69

5.2.2.3. Modèle prédictif de l'infection de la plaie opératoire 72

VI. CONCLUSION 74

VII. SUGGESTIONS 75

VIII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 77

ANNEXES 82

INTRODUCTION

Les formations sanitaires sont conçues pour soigner et guérir les malades. Cependant, il est apparu depuis l'époque du Moyen-âge à nos jours qu'elles constituent des lieux ou le malade court un risque infectieux supplémentaire [1].

L'infection en Chirurgie a toujours constitué un problème pour le personnel de santé. Jusqu'au XIXème siècle, l'infection représentait dans les services chirurgicaux et obstétricaux, la première cause de décès [2].

Depuis 1646 une première épidémie dite nosocomiale a été rapportée à l'hôtel-Dieu de Paris avec une mortalité de 20%. Et en 1882, GESSAR dénonce «la pourriture de l'hôpital » en isolant des germes en cause [1].

Les infections nosocomiales constituent un problème majeur tant au plan de la santé publique que de la prise en charge individuelle des malades à l'hôpital. Leur survenue est à l'origine d'une sur morbidité, d'une surmortalité et d'un surcoût financier qui sont loin d'être négligeables.

Depuis 1700, Charles WHITE de Manchester et Joseph CLARKE de Dublin ont proposé pour lutter contre l'infection : l'aération, la propreté stricte des salles de maternité et la réduction des touchers vaginaux.

Plusieurs spécialistes de la santé (chimistes, biologistes, médecins, chirurgiens) se sont mis dans la lutte contre l'infection dans les hôpitaux.

A partir de 1955, face à la survenue des infections à germes multi résistants, les responsables sanitaires des pays développés ont fait de la lutte contre l'infection hospitalière, une préoccupation majeure [3].

Des colloques et des conférences furent consacrés aux infections nosocomiales.

Aujourd'hui, la responsabilité du milieu hospitalier dans la survenue de certaines infections est clairement établie.

L'hôpital et les services médicaux extrahospitaliers constituent un foyer permanent de contamination. Malgré les efforts constants de prophylaxie, le malade ne peut éviter les occasions de contact avec les microbes (cathéterisation, opérations, etc.).

Cependant, le mauvais fonctionnement des services cliniques et externes, le non-respect des conditions hygiéniques de travail, le manque d'asepsie et d'antisepsie, le manque de contrôle des foyers d'infection par le personnel, le non-isolement des contagieux peuvent mener à l'explosion épidémique de maladies contagieuses et non contagieuses dans les services sanitaires.

Dans les pays développés, des études ont montré que la prévalence des infections nosocomiales (IN) variait entre 4,9 à 8,5 % (France : 4,97 % en 2006 ; Suisse : 7,2 % en 2004 ; Finlande : 9 % en 2005) [4].

Dans les pays africains, les études réalisées se sont consacrées à la détermination des taux de prévalence et d'incidence, des germes en cause, des facteurs de risque, des mesures de prévention et de lutte contre les IN.

Au Bénin, des études ont été réalisées dans ce domaine mais n'ont concernées que le Centre National Hospitalier et Universitaire (CNHU) et le Centre hospitalier départemental de l'Ouémé et du Plateau.

Les prévalences des infections des plaies opératoires qui ont été observées varient selon les études de 10,52 % à 33,8 % [5].

L'infection des plaies opératoires parait être donc un problème que doit gérer au quotidien les acteurs hospitaliers au Bénin. Par ailleurs Il n'existe aucune donnée par rapport à ce type d'infection dans l'hôpital de zone de Ouidah.

Il apparait dès lors essentiel de déterminer la prévalence et les facteurs associés aux plaies opératoires dans ce type d'hôpital pour combler la lacune des connaissances par rapport à l'infection des plaies opératoires en vue de préconiser des mesures de prévention.

Le présent travail s'articulera autour des points suivants :

- La problématique ;

- Les généralités sur le sujet ;

- La méthode ;

- Les résultats de l'étude ;

- La discussion des résultats ;

- La conclusion, les suggestions et les références.

I. PROBLEMATIQUE

1.1. Enoncé du Problème

Les infections nosocomiales représentent un véritable problème de santé publique avec des conséquences considérables tant sur le plan individuel que sur le plan économique. Leur surveillance est devenue, au cours de ces dernières décennies, un élément essentiel de tout programme de lutte contre ces infections. Elle permet l'identification des patients susceptibles de développer une infection nosocomiale et des secteurs à risque de l'hôpital. De plus, les données de surveillance peuvent détecter des changements importants dans le temps et fournir des informations sur certaines pratiques comme l'utilisation des antibiotiques. En outre, la surveillance a montré son efficacité dans la réduction des taux d'infection. Les études de prévalence restent, malgré leurs limites, le moyen le plus simple à choisir dans le cadre de cette surveillance pour déterminer l'ampleur des infections nosocomiales spécifiquement celles des plaies opératoires lorsque les ressources sont réduites.

Des études nationales de prévalence sur les infections nosocomiales ont été réalisées dans beaucoup de pays européens et en développement [6]. Elles ont servi à définir les priorités de la lutte contre les infections nosocomiales.

En effet leur fréquence, leur gravité en termes de morbidité et de mortalité et le surcoût économique qu'elles entrainent font qu'elles sont considérées comme un indicateur de la qualité des soins et des services d'un hôpital. Leur prise en charge est rendue difficile par la présence de germes de plus en plus résistants aux antibiotiques usuels. La prévention a toujours été envisagée comme le principal axe de lutte contre ces infections et est aujourd'hui une exigence de chaque instant pour les partenaires de la santé. Tous les sites anatomiques, à divers degrés, peuvent être intéressés par l'infection des plaies opératoires. De tous les sites anatomiques concernés par le développement des infections, le site chirurgical occupe le deuxième rang après l'appareil urinaire et avant les voies respiratoires inférieures. Les infections du site chirurgical continuent de représenter la principale complication des interventions chirurgicales et cela malgré les progrès scientifiques et technologiques enregistrés dans le domaine de la chirurgie. On estime que de telles infections affectent entre 2 et 5 % de tous les patients opérés et représentent environ un quart de toutes les infections nosocomiales. En fréquence, elles en sont la 2ème cause après les infections urinaires. Diverses études ont montré que ces infections prolongent l'hospitalisation de 7,4 jours en moyenne, et coûtent plusieurs milliers de francs par infection. Parfois, les coûts peuvent être très élevés et atteindre plusieurs centaines de milliers de francs. La létalité est estimée à 2 - 5 %. En Suisse, on peut estimer que les infections du site chirurgical affectent environ 10'000 à 20'000 patients par année [7]. Quelque soit son mode de transmission la survenue de l'infection des plaies opératoires est favorisée par la situation médicale du patient et des facteurs liés à l'acte opératoire.

- La situation médicale du patient : elle dépend de :

ü Son âge et sa pathologie : sont particulièrement réceptifs les personnes âgées, les personnes immunodéprimées, les nouveaux nés, en particulier les prématurés, les polytraumatisés et les grands brûlés ;

ü Certains traitements : les antibiotiques qui déséquilibrent la flore bactérienne du patient et sélectionnent les bactéries résistantes ; traitement immunosuppresseurs ;

ü La réalisation d'actes invasifs nécessaires au traitement du patient : sondage urinaire, pose d'un cathéter, ventilation artificielle ou intervention chirurgicale [4].

- Facteurs liés à l'acte chirurgical : Il s'agit de la procédure qui comprend la durée du séjour préopératoire, la préparation du malade avant l'intervention, le type et le site d'intervention, la catégorie de la plaie et la durée de l'intervention.

Une des étapes clés pour mener une lutte efficace contre tout phénomène de santé est d'en établir l'ampleur. Ceci vaut pour les infections des plaies opératoires. En cela la recherche doit soutenir les fonctions techniques de la santé et permettre aux gestionnaires des soins et services de santé d'aller au devant de la visibilité sociale et médiatique que pourraient entrainer de telles infections hospitalières et ainsi limiter la pression juridique qui peut en résulter [5]. Dans les pays européens et américains, la surveillance et la lutte contre cette catégorie d'infections est une réalité vivante. En Afrique, les études dans ce domaine demeurent encore timides. Et le peu d'études faites ne concernent que les grands hôpitaux nationaux de référence, en particulier les Centres Hospitaliers et Universitaires.

Une étude réalisée au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Bab El Oued d'Alger a montré que les infections de plaies opératoires étaient les plus fréquentes, constituant 35,4% de l'ensemble des infections [8]. Une étude réalisée par MAKOUTODE M. en 1989 au CNHU de Cotonou sur les infections postopératoires de plaies a révélé une prévalence de 33,8 % [3]. Deux autres études réalisées au même centre en 1980 et 1999 ont rapporté des prévalences respectives de 19,6 % et de 10,52 % [5]. BIRINTANYA N. en 2002 a rapporté une prévalence d'infection de la plaie opératoire de 10,1 % au centre Hospitalier Départemental de L'OUEME du PLATEAU au Bénin [5].

Depuis, aucune étude n'a été réalisée dans les hôpitaux de zone alors que le problème de l'infection de plaie opératoire demeure un problème de santé publique important. Ceci nous amène à poser les questions suivantes :

Quelle peut être la prévalence de ce type d'infection à l'hôpital de zone de Ouidah ?

Quels peuvent être les facteurs associés à ce type d'infection à l'hôpital de zone de Ouidah ?

C'est pour répondre à ces questions que la présente étude sera faite.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery