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L'accord de Cotonou et la lutte contre la pauvreté

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par Yaya MORA BROUTANI
Institut d'études politiques de Toulouse - Master géopolitique et relations internationales 2006
  

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Conclusion Générale

Le cadre de coopération ACP/UE a beaucoup évolué avec les phases successives de coopération jusqu'à l'accord de Cotonou actuellement en vigueur. Cet accord a pour soubassement la coopération économique, politique et financière à travers la lutte contre la pauvreté, l'élaboration d'un nouveau cadre de coopération économique et commercial, le renforcement de la dimension politique, l'approche participative et l'amélioration de la coopération financière.

Avec l'évolution de la configuration économique et géopolitique mondiale, l'UE s'est alignée sur les nouvelles approches du développement dans le cadre de la mondialisation. Elle a obtenu la redéfinition des relations ACP - UE selon ses termes en se basant sur les échecs des premiers accords. L'approche nouvelle étant la lutte contre la pauvreté et l'intégration des pays ACP au marché mondial.

La Commission et le Conseil de l'UE ont fixé comme objectif principal de la politique de développement de la Communauté la réduction, et à terme, l'éradication de la pauvreté. Cela implique un soutien au développement durable dans les domaines économique, social et environnemental. Cela implique aussi non seulement qu'une aide doit être octroyée à des initiatives environnementales particulières, mais aussi que la dimension environnementale soit

Intégrée dans tous les instruments et programmes existants, surtout dans les domaines de

concertations prioritaires de l'UE, tel que le commerce, l'agriculture, la pêche, les transports

et l'énergie.

La politique européenne de développement et les relations de coopération entre l'UE et les pays africains ont perdu leur spécificité en s'alignant sur l'agenda international basé sur le commerce. D'après plusieurs analystes il n'y a plus en réalité de coopération au développement ; à l'avenir il n'y aura que des relations extérieures commerciales ou politiques. Cette situation amène l'UE à négocier les accords de partenariat économiques avec les pays africains. Malgré les conclusions négatives des études d'impact menées à ce jour177(*), l'UE pousse l'agenda des APE alors que les gains ne sont pas visibles. Même la Banque Mondiale est en désaccord sur ces APE.

Le commerce est considéré par l'UE comme un instrument au service du développement et de l'environnement. Trois éléments essentiels pour assurer une contribution à la croissance économique et au développement durable, grâce à l'intégration du commerce dans les stratégies de développement : des politiques macro-économiques saines ; un meilleur accès au marché et des règles commerciales équilibrées en soutien aux réformes internes ; enfin une assistance technique commerciale et une aide au développement des capacités des pays ainsi que l'intégration du commerce dans leur stratégie nationale de réduction de la pauvreté.

Cette vision de l'UE dans sa coopération avec les ACP ramène l'Accord de Cotonou à un instrument ayant un objectif purement commercial. Les éléments liés à la gouvernance politique et de lutte contre la pauvreté sont intégrés pour satisfaire la stratégie économique à travers les APE, d'une part, satisfaire les soucis des pays africains par rapport à la lutte contre la pauvreté. Elle peut paraître logique pour la première puissance commerciale mondiale, cependant il s'agit de voir si la libéralisation du commerce comme voulu par l'UE dans Cotonou et dans l'OMC, facilite ou entrave le développement durable en Afrique.

L'objectif d'intégration des pays africains dans l'économie mondiale dans un contexte de mondialisation sera un très long processus si on se réfère au rapport inégal des forces. Les économies des pays en développement déjà bien fragilisées et exposées à l'instabilité financière pourront-elles sur la base du libre échange s'intégrer dans un circuit qui donne la faveur aux pays riches et où la règle est le respect des desiderata de ces derniers. La dichotomie entre le discours de l'UE et celui des autres bailleurs de fonds en matière de commerce et développement et la réalité de l'action tant au niveau bilatéral que multilatéral est flagrante.

Suivant le credo des institutions financières internationales, l'objectif fondamental des

politiques de lutte contre la pauvreté est la croissance. Toutefois, en reconnaissance du fait que la croissance ne profite pas automatiquement aux pauvres, une certaine importance est accordée à l'éducation et la santé. Par ailleurs, un élément de taille manque dans le dispositif d'action de l'UE pour la lutte contre la pauvreté, il s'agit de la restauration de la responsabilité nationale dans l'élaboration des politiques contre la pauvreté. Il apparaît des liens importants entre l'aide liée, sous conditionnalités et qui répond à l'agenda des bailleurs et le rôle de ces mesures dans les inégalités et l'aggravation de la pauvreté.

En outre, l'économie africaine est particulièrement extravertie. Cette situation empêche la mise en place de politiques endogènes de développement durable. Car les politiques commerciales imposées conduisent à ouvrir encore plus des économies déjà affaiblies par cet état de fait. Les économies africaines restent très dépendantes de quelques produits de base peu ou non transformés. Leur exportation ne permet guère des bénéfices sur l'ouverture commerciale alors qu'elle induit de nombreux déséquilibres en termes de sécurité alimentaire et de préservation de l'environnement.

L'UE influence beaucoup le cadre de partenariat et les priorités en matière de développement des pays africains en faisant valoir ou en imposant des choix qui correspondent plus à ses intérêts. La tendance à la budgétisation amorcée par la Commission européenne constitue une limite et un recul réel dans la coopération. L'UE aussi, dans les pays est soumise aux stratégies politiques et diplomatiques de ses membres avec l'Etat africain. Résultat, elle ne fait pas la différence entre les gouvernants et les organisations de la Société Civile.

L'Union Européenne tout en poussant les pays africains à une plus grande ouverture des marchés et à toujours plus de libéralisation, protège son marché et ses producteurs de la concurrence grâce à tout un attirail de mesures qu'elle est à même d'imposer dans les instances internationales. Le cas du commerce des produits agricoles et la politique agricole de l'UE largement subventionniste et protectionniste constituent de bons exemples.

Le constat sur les politiques ainsi que les pratiques est plus favorable à l'incohérence qu'à la cohérence comme règle. Il est aujourd'hui établi que les soutiens multiformes aux produits agricoles européens se chiffrent en milliards de dollars de pertes pour les économies d'Afrique sub-saharienne. Les conditionnalités et l'appropriation ou la maîtrise nationale des programmes tous deux défendus par l'UE sont également des concepts inconciliables.

Le maintien des subventions agricoles en Europe réduit progressivement les revenus des paysans africains. La politique agricole commune qui est à la base de la stratégie de l'UE dans ses relations avec les pays africains aussi longtemps qu'elle implique et facilite ce commerce international, il sera difficile pour elle d'être autre chose qu'une politique décourageant la durabilité. Car la plantation, et non le réseau de producteur indépendant, est le partenaire de préférence des grands opérateurs économiques. Les styles d'agriculture industrielle, la transformation des aliments et la vente au détail dans l'UE tendent à stimuler les producteurs africains à adopter les mêmes modes de développement, si ces derniers veulent bénéficier des récompenses financières intrinsèques au commerce avec l'UE. Ce qui est en contradiction avec les priorités des développements durables dans la sous région ouest africaine.

Dans le cadre de la gestion des ressources naturelles et de l'environnement, il faut souligner le fait que les pays de l'Union Européenne sont ceux qui ont le plus prélevé par le passé et qui continuent de s'arroger une part importante des ressources naturelles disponibles. Les exemples de l'exploitation des forêts et des ressources halieutiques en sont une illustration flagrante. L'UE a signé différents accords de pêche, entre autre avec le Sénégal et la Mauritanie, mais dont les prises ne correspondent pas toujours au protocole d'accord. Cela résulte en un dépérissement de la faune maritime.

Le poids de la dette à la charge des pays africains ainsi que la constitution des fonds

nécessaires à l'atteinte des objectifs visés constituent encore des goulots d'étranglement. Là aussi l'UE ne prévoit pas explicitement l'annulation de la dette, préférant s'en tenir aux politiques décidées dans ce domaine par ses pays membres. Il faut noter la diminution depuis

quelques décennies des fonds de l'aide malgré les engagements pris au niveau international, alors que la mobilisation de ressources financières importantes est une condition pour combler

les écarts. Il faut aussi noter que la ventilation sectorielle de l'aide n'est pas souvent en faveur du développement humain, car étant couplée aux intérêts stratégiques de l'UE. Les actions préconisées par l'UE sur le financement du développement sont largement insuffisantes et parfois inadéquates.

Dans la pratique, l'UE n'applique pas entièrement l'Accord de Cotonou. En effet, l'un des principes est la participation des acteurs non étatiques afin de contribuer à la réalisation de l'objectif de réduction de la pauvreté. Dans la plupart des pays africains, ce principe n'a pas été mis en application de façon convenable. Absence de dialogue pour les PIN, manque d'information sur les différentes étapes de la coopération Etat/UE. D'autre part les secteurs de concentration faisant l'objet du financement de l'UE restent centrés, dans la plupart des pays ouest africains, sur le transport et l'appui macro-économique. Il a été relevé, aussi, la difficulté de faire une évaluation objective des performances de l'UE par rapport à la réalisation des objectifs de durabilité.

La dimension politique inexistante au début a pris de l'ampleur au fil des années, jusqu'à devenir la composante clef de l'Accord. Le Dialogue politique est l'instrument privilégié de la coopération. La coopération politique est basée sur le respect des principes des droits de l'homme, de démocratie et de bonne gouvernance. Leur violation provoque la suspension du partenariat.

L'adoption de la bonne gouvernance comme conditionnalité pour la réalisation des objectifs de développement durable ne repose pas encore sur des critères avérés d'évaluation, notamment en ce qui concerne les réformes institutionnelles. L'évaluation des progrès réalisés et des situations est à géométrie variable et reste dominé par les intérêts stratégiques. Le cas du Togo et de la Guinée sont illustratifs de cette démarche. L'objectif de l'établissement d'accords de partenariat entre l'Union Européenne et les pays africains était de favoriser ou soutenir le développement des anciennes colonies au moyen de préférences commerciales non réciproques et d'apports financiers. La motivation de ces accords relevait aussi pour l'Europe de la préservation de marchés extérieurs privilégiés, de la gestion des intérêts géostratégiques dans le cadre de la guerre froide et de garantir l'approvisionnement en matières premières.

L'accord de Cotonou marque la fin du droit à l'aide et le renforcement des conditionnalités dans tous les domaines. Les politiques de l'UE suscitent des espoirs dans les pays africains, mais, comme tous les autres cadres de coopération, les résultats se font attendre. Afin de donner un contenu qui est davantage en phase avec les priorités des Africains, la politique de coopération de l'UE doit s'inscrire dans une dynamique d'appui au renforcement des capacités endogènes d'élaboration, d'exécution des programmes de développement.

ANNEXES

· Annexe n° 1 : Carte des pays ACP

· Annexe n° 2 : Etat des ratifications de la Convention de Cotonou au 7 mai 2003

· Annexe n° 3: Le préambule de la Convention de Cotonou

· Annexe n° 4 : Les articles 9 relatif aux « éléments essentiels et élément fondamental » et 96 et 97 de la convention de Cotonou relatifs à la conditionnalité politique

Annexe 1 : LES PAYS ACP (AFRIQUE, CARAÏBES, PACIFIQUE)

ANNEXE 2

Ratification de l'Accord de Cotonou

au 7 mai 2003

 

Etats européens ayant ratifié l'accord: 15 +Communauté

Etats ACP ayant ratifié l'accord : 76

 

Suivant le dépôt de l'instrument de ratification par la Communauté européenne auprès du Secrétariat général des pays ACP le 27 février 2003, l'accord est entré en vigueur le 1er avril 2003.

 

L'accord s'applique à tous les Etats ACP ayant ratifié l'accord au moment de son entrée en vigueur.

 

Pour ce qui concerne les Etats ACP qui n'avaient pas ratifié l'accord au moment de son entrée en vigueur, l'accord s'appliquera à partir du premier jour du deuxième mois suivant la date à laquelle les instruments de ratification requis auront été déposés (article 93.3).

 

Pour plus de détails, voir le site du Bureau des Accords du Conseil de l'Union:

 

 

ETAT DES RATIFICATIONS PAR LES ETATS MEMBRES

 

 

PAYS

 Date de ratification effective

Allemagne

 14 mai 2002

Autriche

 17 juillet 2002

Belgique

 17 janvier 2003

Danemark

 4 juillet 2001

Espagne

 19 juin 2002

Finlande

 18 février 2002

France

 10 avril 2002

Grèce

 31 octobre 2002

Irlande

 28 mai 2002

Italie

 12 novembre

Luxembourg

 24 octobre

Pays-bas

 20 décembre

Portugal

 10 juillet 2002

Royaume-uni

 17 décembre 2001

Suède

 20 décembre 2001

Communauté européenne

 27 février 2003

  Source : http://ue.eu.int/Accords/

 

ETAT DES RATIFICATIONS PAR LES ETATS ACP

 

PAYS

Date de ratification effective

Afrique du sud

 8 juillet 2002

Angola

 28 février 2003

Antigua et Barbuda

 26 novembre 2001

Bahamas

 26 avril 2001

Barbade

 27 février 2002

Belize

 13 septembre 2001

Bénin

 16 janvier 2002

Botswana

 7 mars 2002

Burkina

 Faso 6 mai 2002

Burundi

 7 février 2003

Cameroun

 21 février 2002

Cap Vert

 23 octobre 2002

Comores

 4 septembre 2001

Congo

 13 décembre 2002

Cook (îles)

 27 juin 2000

Côte d'Ivoire

 28 janvier 2003

Djibouti

 2 octobre 2001

Dominique

 29 juillet 2002

Erythrée

 10 septembre 2001

Ethiopie

 31 juillet 2001

Fidji

 10 juillet 2001

Gabon

 14 mai 2002

Gambie

 11 février 2002

Ghana

 3 janvier 2002

Grenade

 17 mai 2002

Guinée

 28 juin 2001

Guinée bissau

 28 avril 2003

Guinée équatoriale

 26 mars 2003

Guyana

 28 juin 2001

Haïti

 25 mars 2003

Jamaïque

 16 février 2001

Kenya

 6 avril 2001

Kiribati

 13 mars 2003

Lesotho

 6 juin 2001

Liberia

 4 février 2003

Madagascar

 26 juillet 2002

Malawi

 18 décembre 2000

Mali

 19 avril 2001

Marshall (îles)

 30 novembre 2000

Maurice

 18 septembre 2000

Mauritanie

 30 mars 2001

Micronésie

 8 février 2002

Mozambique

 12 décembre 2001

Namibie

 7 juin 2002

Nauru

 31 mars 2003

Niger

 19 mars 2002

Nigeria

 12 mars 2003

Niue

 4 décembre 2000

Ouganda

 3 janvier 2002

Palau

 31 août 2001

Papouasie- Nouvelle Guinée

 3 mai 2002

République centrafricaine

 28 mai 2002

République démocratique du Congo

 22 mai 2002

République dominicaine

 21 décembre 2001

Rwanda

 11 avril 2002

Salomon

 25 juillet 2002

Samoa

 16 mars 2001

São Tomé é Princípe

 4 mars 2003

Sénégal

 27 février 2003

Seychelles

 11 décembre 2000

Sierra leone

 4 septembre 2001

Somalie

 Pas de signature de l'Accord
Article 93.6 applicable

Soudan

 29 octobre 2001

St Kitts et Nevis

 16 juillet 2001

St Lucie

 16 janvier 2002

St Vincent et les Grenadines

 24 avril 2002

Suriname

 10 avril 2002

Swaziland

 23 mai 2002

Tanzanie

 3 décembre 2001

Tchad

 14 mai 2002

Togo

 21 novembre 2001

Tonga

 2 mars 2001

Trinité et Tobago

 18 juin 2002

Tuvalu

 26 juillet 2001

Vanuatu

 6 juin 2002

Zambie

 13 mai 2002

Zimbabwe

 15 novembre 2002

 Source : http://ue.eu.int/Accords/

ANNEXE 3

PRÉAMBULE

« VU le traité instituant la Communauté européenne, d'une part, et l'accord de Georgetown instituant le groupe des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), d'autre part;

AFFIRMANT leur engagement à oeuvrer ensemble en vue de la réalisation des objectifs d'éradication de la pauvreté, de développement durable et d'intégration progressive des pays ACP dans l'économie mondiale;

EXPRIMANT leur détermination à apporter par leur coopération une contribution significative au développement économique, social et culturel des États ACP et au mieux-être de leurs populations , à les aider à relever les défis de la mondialisation et à renforcer le partenariat ACP-UE dans un effort visant à donner au processus de mondialisation une dimension sociale plus forte;

RÉAFFIRMANT leur volonté de revitaliser leurs relations privilégiées et de mettre en oeuvre une approche globale et intégrée en vue d'un partenariat renforcé fondé sur le dialogue politique, la coopération au développement et les relations économiques et commerciales;

RECONNAISSANT qu'un environnement politique garantissant la paix, la sécurité et la stabilité, le respect des droits de l'homme, des principes démocratiques et de l'État de droit et la bonne gestion des affaires publiques, fait partie intégrante du développement à long terme; reconnaissant que la responsabilité première de la mise en place d'un tel environnement relève des pays concernés;

RECONNAISSANT que des politiques économiques saines et durables sont une condition préalable du développement;

SE RÉFÉRANT aux principes de la Charte des Nations Unies, et rappelant la Déclaration universelle des droits de l'homme, les conclusions de la Conférence de Vienne de 1993 sur les droits de l'homme, les Pactes sur les droits civils et politiques et sur les droits économiques, sociaux et culturels, la Convention sur les droits de l'enfant, la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, les Conventions de Genève de 1949 et les autres instruments du droit international humanitaire, la Convention de 1954 sur le statut des apatrides, la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés et le protocole de New York de 1967 relatif aux statut des réfugiés;

CONSIDÉRANT la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales du Conseil de l'Europe, la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, ainsi que la Convention américaine des droits de l'homme comme des contributions régionales positives au respect des droits de l'Homme dans l'Union européenne et les États ACP;

RAPPELANT les déclarations de Libreville et de Santo Domingo des chefs d'État et de

gouvernement des pays ACP lors de leurs sommets de 1997 et 1999;

CONSIDÉRANT que les objectifs et principes du développement définis lors des conférences des Nations Unies et l'objectif fixé par le comité d'aide au développement de l'OCDE visant à réduire de moitié, d'ici à 2015, le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté, offrent une vision précise et doivent sous-tendre la coopération ACP-UE dans le cadre du présent accord;

ACCORDANT une attention particulière aux engagements souscrits lors des conférences des Nations Unies de Rio, Vienne, Le Caire, Copenhague, Pékin, Istanbul et Rome, et reconnaissant la nécessité de poursuivre les efforts en vue de réaliser les objectifs et de mettre en oeuvre les programmes d'action qui ont été définis dans ces enceintes;

SOUCIEUX de respecter les droits fondamentaux des travailleurs, et tenant compte des principes contenus dans les conventions pertinentes de l'Organisation internationale du travail;

RAPPELANT les engagements auxquels elles ont souscrit dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce,

ONT DÉCIDÉ DE CONCLURE LE PRÉSENT ACCORD: »

ANNEXE 4 : Les articles 9 relatif aux « éléments essentiels et élément fondamental » et 96 et 97 de la convention de Cotonou relatifs à la conditionnalité politique

ARTICLE 9

« Éléments essentiels et élément fondamental

1. La coopération vise un développement durable centré sur la personne humaine, qui en est

l'acteur et le bénéficiaire principal, et postule le respect et la promotion de l'ensemble des droits de l'homme. Le respect de tous les droits de l'homme et des libertés fondamentales, y compris le respect des droits sociaux fondamentaux, la démocratie basée sur l'État de droit, et une gestion transparente et responsable des affaires publiques font partie intégrante du développement durable.

2. Les parties se réfèrent à leurs obligations et à leurs engagements internationaux en matière

de respect des droits de l'homme. Elles réitèrent leur profond attachement à la dignité et aux droits de l'homme qui constituent des aspirations légitimes des individus et des peuples. Les droits de l'homme sont universels, indivisibles et interdépendants. Les parties s'engagent à promouvoir et protéger toutes les libertés fondamentales et tous les droits de l'homme, qu'il s'agisse des droits civils et politiques, ou économiques, sociaux et culturels. L'égalité entre les hommes et les femmes est réaffirmée dans ce contexte.

Les parties réaffirment que la démocratisation, le développement et la protection des libertés

fondamentales et des droits de l'homme sont interdépendants et se renforcent mutuellement. Les principes démocratiques sont des principes universellement reconnus sur lesquels se fonde l'organisation de l'État pour assurer la légitimité de son autorité, la légalité de ses actions qui se reflète dans son système constitutionnel, législatif et réglementaire, et l'existence de mécanismes de participation. Sur la base des principes universellement reconnus, chaque pays développe sa culture démocratique.

L'État de droit inspire la structure de l'État et les compétences des divers pouvoirs, impliquant en particulier des moyens effectifs et accessibles de recours légal, un système judiciaire indépendant garantissant l'égalité devant la loi et un exécutif qui est pleinement soumis au respect de la loi. Le respect des droits de l'homme, des principes démocratiques et de l'État de droit, sur lesquels se fonde le partenariat ACP-UE, inspirent les politiques internes et internationales des parties et constituent les éléments essentiels du présent accord.

3. Dans le cadre d'un environnement politique et institutionnel respectueux des droits de

l'homme, des principes démocratiques et de l'État de droit, la bonne gestion des affaires publiques se définit comme la gestion transparente et responsable des ressources humaines, naturelles, économiques et financières en vue du développement équitable et durable. Elle implique des procédures de prise de décision claires au niveau des pouvoirs publics, des institutions transparentes et soumises à l'obligation de rendre compte, la primauté du droit dans la gestion et la répartition des ressources, et le renforcement des capacités pour l'élaboration et la mise en oeuvre de mesures visant en particulier la prévention et la lutte contre la corruption.

La bonne gestion des affaires publiques, sur laquelle se fonde le partenariat ACP-UE, inspire les politiques internes et internationales des parties et constitue un élément fondamental du présent accord. Les parties conviennent que seuls les cas graves de corruption, active et passive, tels que définis à l'article 97 constituent une violation de cet élément.

4. Le partenariat soutient activement la promotion des droits de l'homme, les processus de

démocratisation, la consolidation de l'État de droit et la bonne gestion des affaires publiques.

Ces domaines constituent un élément important du dialogue politique. Dans le cadre de ce

dialogue, les parties accordent une importance particulière aux évolutions en cours et au caractère continu des progrès effectués. Cette évaluation régulière tient compte de la situation économique, sociale, culturelle et historique de chaque pays.

Ces domaines font également l'objet d'une attention particulière dans l'appui aux stratégies de développement. La Communauté apporte un appui aux réformes politiques, institutionnelles et juridiques, et au renforcement des capacités des acteurs publics, privés et de la société civile, dans le cadre des stratégies qui sont décidées d'un commun accord entre l'État concerné et la Communauté. »

ARTICLE 96

« Éléments essentiels - Procédure de consultation et mesures appropriées concernant les droits de l'homme, les principes démocratiques et l'État de droit

1. Aux fins du présent article, on entend par "partie", la Communauté et les États membres de

l'Union européenne, d'une part, et chaque État ACP, d'autre part.

2. a) Si, nonobstant le dialogue politique mené de façon régulière entre les parties, une partie

considère que l'autre a manqué à une obligation découlant du respect des droits de l'homme, des principes démocratiques et de l'État de droit visés à l'article 9, paragraphe 2, elle fournit à l'autre partie et au Conseil des ministres, sauf en cas d'urgence particulière, les éléments d'information utiles nécessaires à un examen approfondi de la situation en vue de rechercher une solution acceptable par les parties. À cet effet, elle invite l'autre partie à procéder à des consultations, portant principalement sur les mesures prises ou à prendre par la partie concernée afin de remédier à la situation.

Les consultations sont menées au niveau et dans la forme considérés les plus appropriés en vue de trouver une solution.

Les consultations commencent au plus tard 15 jours après l'invitation et se poursuivent pendant une période déterminée d'un commun accord, en fonction de la nature et de la gravité du manquement.

Dans tous les cas, les consultations ne durent pas plus de 60 jours.

Si les consultations ne conduisent pas à une solution acceptable par les parties, en cas de refus de consultation, ou en cas d'urgence particulière, des mesures appropriées peuvent être prises. Ces mesures sont levées dès que les raisons qui les ont motivées disparaissent.

b) Les termes "cas d'urgence particulière" visent des cas exceptionnels de violations

particulièrement graves et évidentes d'un des éléments essentiels visés à l'article 9, paragraphe 2 , qui nécessitent une réaction immédiate.

La partie qui recourt à la procédure d'urgence particulière en informe parallèlement l'autre partie et le Conseil des ministres, sauf si les délais ne le lui permettent pas.

c) Les "mesures appropriées" au sens du présent article, sont des mesures arrêtées en

conformité avec le droit international et proportionnelles à la violation. Le choix doit porter en priorité sur les mesures qui perturbent le moins l'application du présent accord. Il est entendu que la suspension serait un dernier recours.

Si des mesures sont prises, en cas d'urgence particulière, celles-ci sont immédiatement notifiées à l'autre partie et au Conseil des ministres. Des consultations peuvent alors être convoquées, à la demande de la partie concernée, en vue d'examiner de façon approfondie la situation et, le cas échéant, d'y remédier. Ces consultations se déroulent selon les modalités spécifiées aux deuxième et troisième alinéas du point a). »

ARTICLE 97

« Procédure de consultation et mesures appropriées concernant la corruption

1. Les parties considèrent que, dans les cas où la Communauté est un partenaire important en

termes d'appui financier aux politiques et programmes économiques et sectoriels, les cas graves de corruption font l'objet de consultations entre les parties.

2. Dans de tels cas, chaque partie peut inviter l'autre à procéder à des consultations. Celles-ci

commencent au plus tard 21 jours après l'invitation et ne durent pas plus de 60 jours.

3. Si les consultations ne conduisent pas à une solution acceptable par les parties ou en cas de

refus de consultation, les parties prennent les mesures appropriées. Dans tous les cas, il appartient, en premier lieu, à la partie auprès de laquelle ont été constatés les cas graves de corruption de prendre immédiatement les mesures nécessaires pour remédier à la situation. Les mesures prises par l'une ou l'autre partie doivent être proportionnelles à la gravité de la situation. Le choix doit porter en priorité sur les mesures qui perturbent le moins l'application du présent accord. Il est entendu que la suspension serait un dernier recours.

4. Aux fins du présent article, on entend par "partie", la Communauté et les États membres de

l'Union européenne, d'une part, et chaque État ACP, d'autre part. »

BIBLIOGRAPHIE

I- Ouvrages généraux :

ASSIDON Elsa, « Les théories économiques de développement », n°108, collection repères, éd. La découverte

Banque mondiale, Rapport sur le développement dans le monde 2000 : Combattre la

pauvreté, Editions ESKA, Paris, 2000

BAYART Jean François, « L'Etat en Afrique », éd. Fayard, 2000

CARTOU Louis, CLERGERIE Jean Louis, GRUBER Annie, RAMBAUD Patrick, « l'Union européenne », éd. Dalloz, 3ème édition 2000

CONTANTINESCO Vlad, KOVAR Robert et SIMON Denys (Sous la direction de) - « Traité sur l'union européenne. Commentaire article par article », éd. Economica 1995

GABAS Jean Jacques (sous la direction de), « L'union Européenne et les pays ACP » - GEMDEV, éd. Karthala, 1999

MOUSSIS Nicolas, « Guide des politiques de l'Europe », éd. Européennes 1995 (2ème édition »

NAHAVANDI Firouzeh, « Repenser le développement et la coopération internationales », éd. Karthala, 2000

Organisation de coopération et de développement économiques, « Vers un partenariat pour le développement dans le nouveau contexte mondial », Les dossiers du Comité d'aide au développement - Coopération pour le développement - Rapport 1995, OCDE, Paris, 1996, pp.

22-24.

- Organisation de coopération et de développement économiques, « Le rôle de la coopération pour le développement à l'aube du XXIe siècle », Les dossiers du Comité d'aide au développement - Coopération pour le développement - Rapport 1996, OCDE, Paris, 1997, pp. 14-33.

Programme des Nations Unies pour le Développement, Rapport mondial sur le développement humain 2003, http://www.undp.org/hdr2003/français/ Le développement économique en Afrique. De l'ajustement à la réduction de la pauvreté : qu'y a-t-il de nouveau ? - Rapport 2002, CNUCED, septembre 2002.

SMOUTS Marie Claude, BATTISTELLA Dario, VENNESSON Pascal, « Dictionnaire des relations internationales », éd. Dalloz, 2003

II- Dictionnaires et Encyclopédies

Dictionnaire permanent de Droit Européen des Affaires, « Relations extérieures des Communautés européennes », chapitre VIII relatif aux « relations avec les pays ACP », feuillet 47 du 2 janvier 2001

RAUX Jean « Convention de Lomé », répertoire Dalloz, mai 1998, Tome 1

FLAGEUL Noël « Dictionnaire de l'Union européenne », éd. Armand Colin 2000

III. Ouvrages spéciaux

ADDA Jacques «La Mondialisation de l'économie », n° 198 et n° 199, collection Repères, éd. La découverte et Syros, 2001

AMAISO Yves Ekoué «De la dépendance à l'interdépendance. Mondialisation et marginalisation : une chance pour l'Afrique ? », édition L'Harmattan, 1998, 431 pages

BARTOLI Henri «Repenser le Développement. En finir avec la Pauvreté », programme « gestion des transformations sociales », éditions UNESCO, Economica 205 pages

BOCQUET Dominique «Quelle efficacité économique pour Lomé ? Redonner du sens au partenariat entre l'Union Européenne et les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique », rapport au ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, Collection des rapports officiels, la Documentation Française, 108 pages

DE BRUYNE Paul et NKULU KARAMBA Olivier «La Gouvernance nationale et locale en Afrique subsaharienne», études africaines, édition l'Harmattan, 2001, 166 pages

GABAS Jean Jacques (sous la direction de) « l'Union européenne et les pays ACP. Un espace de coopération à construire », Editions Karthala 1999, 457 pages.

HUGON Philippe « L'économie de l'Afrique » n°117, collection Repères, éditions la découverte et Syros 2001

KANKWENDA Mbaya, GREGOIRE Luc-Joël, LEGROS Hugues, OUEDRAOGO Harouna « La lutte contre la pauvreté en Afrique subsaharienne », PNUD, éditions Ecoomica, 1999

MAHAMAT ADOUM Ismaël « Le groupe ACP ou l'organisation des Etats d'Afrique, Caraïbes et Pacifique », Thèse soutenue à Toulouse en 1984

WAGO Jean Baptiste « L'Afrique face à son destin », études africaines, éditions l'Harmattan, 1997, 206 pages

SARRASIN Bruno « Ajustement structurel et lutte contre la pauvreté en Afrique. La banque mondiale face à la critique », éditions l'Harmattan, 1999, 114 paages

YAMEGO Hermann « Repenser l'Etat africain », éditions l'Harmattan, 1993, 250 pages

IV. Articles

ALLY Terry « Dix ans après Rio, où en sont les Caraïbes », dossier sur le développement durable, le courrier ACP-UE n°168, mars avril 1998

AMAÏSO Yves Ekoué « Pour une conférence mondiale sur la Solidarité : financer le développement sans ingérence ? », dossier sur le financier du développement, le courrier ACP-UE n°191, mars avril 2002

LECOMTE Henri-Bertrand, « mandats de négociation ACP et UE : points communs et divergences », le courrier n°173, janvier février 1999

BOWEN Brid « La promotion du commerce équitable », dossier sur le commerce et le nouvel ordre mondial, le courrier ACP-UE n°166, novembre décembre 1997

BRIGAJDINO Glenn « Un tournant dans les relations Afrique-Europe », le Courrier ACP-UE n°157, mai juin 1996

CHEIKH YERIM Seck « Guinée, un nouvel équilibre », Jeune Afrique l'Intelligent, n°2162, 17 au 23 juin 2002

CONZATO Fraco « Le fardeau de la dette en Afrique subsaharienne », dossier sur le financement du développement , le courrier ACP-UE n°191, mars avril 2002

DAVID Dominique « Plus de 40 ans de relations Europe-ACP », édition spéciale accord de Cotonou, le courrier ACP-UE

« L'après Lomé IV : qu'en pense la société civile ? », le courrier ACP-UE n°159, septembre octobre 1996

Edition spéciale du Courrier ACP-UE « Accord de partenariat ACP-CE signé à Cotonou le 23 juin 2000 », septembre 2000

IV- Documents officiels

· Communication émanant de la Commission européenne, notamment COM(2000), COM(2001) et COM (2002)

· COM(1996) 570 final du 20 novembre 1996, « Le livre vert sur les relations entre l'UE et les pays ACP à l'aube du 21ème siècle- défis et options pour un nouveau partenariat »

· Compendium des stratégies de coopération. Accord de partenariat entre les membres du groupe des Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et la Communauté européenne ainsi que les Etats membres, signé à Cotonou en juin 2000, Commission européenne DE 110, novembre 2001

V- Sites Internet

www.acpsec.org : site du groupe ACP

www.ecdpm.org : site du centre européen de gestion des politiques de développement

www.europa.eu.int: site de l'Union européenne

www.ue-acp.org : site relatif aux acteurs de processus de la coopération entre l'Union européenne et les Etats ACP

www.unctad.org : site de la CNUCED

SOMMAIREINTRODUCTION GÉNÉRALE 5

INTRODUCTION GÉNÉRALE 5

PARTIE 1 : PARTENARIAT UE - ACP : UNE COOPÉRATION PERFORMANTE ? 14

Chapitre 1 : La coopération au développement : quels objectifs ? 15

Section 1 : Les objectifs du partenariat 16

I- Vers une éradication de la pauvreté dans les pays ACP ? 16

A- La pauvreté : une notion pluridimensionnelle 17

1- Difficultés relatives à la définition de la pauvreté 17

2- L'analyse du point de vue économique 19

3- Prise en compte des différents facteurs 21

B- Le développement durable : instrument de lutte contre la pauvreté 22

1- Une stratégie globale 22

2- Diversification des domaines d'action 23

2.1 Aspects économiques de la lutte contre la pauvreté 24

2.2 Environnement et pauvreté : quel lien ? 24

2.3 La santé : un remède à la pauvreté ? 26

2.4 L'éducation : un aspect essentiel de lutte contre la pauvreté 27

II- Une prise en compte des différents degrés de la pauvreté 27

A- Les composantes de classification internationale 28

1- Les pays les moins avancés 29

2- Les pays pauvres très endettés 31

B- Approche différenciée du partenariat UE - ACP 32

1- L'approche de la convention de Cotonou 32

2- Prise en compte des réalités économiques et géographiques 33

Section 2 : Quelle place des pays ACP dans l'économie mondiale ? 34

Les États ACP face à l'organisation financière internationale 35

A- La politique d'ajustement structurel du FMI 36

B- Le poids de la dette 37

I- Les pays ACP et l'OMC : nécessité d'une adaptation de la convention de Cotonou aux exigences commerciales internationales. 39

II- Le renforcement de la crédibilité économique des pays ACP 40

A- La mondialisation : quels effets pour quels enjeux ? 41

C- Vers une compétitivité des pays ACP ? 42

Chapitre 2 : Le renforcement des moyens utilisés 44

Section 1 : Les différents outils de stratégie de développement 45

I- Le développement économique 46

A- Rôle du secteur privé 46

La création d'un contexte favorable au secteur privé 46

2- L'encadrement des services offerts aux entreprises 47

3- L'appui financier et technique du secteur privé 48

4- Le nécessaire soutien aux micro entreprises 48

Les politiques macro-économiques et structurelles 49

Objectifs et perspectives 49

Les principes « de base » des politiques macroéconomiques et structurelles 50

B- L'APPROCHE EN TERMES DE « DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE SECTORIEL » : UNE NÉCESSITÉ 52

1- L'agriculture : les mesures de soutien 52

2- Tourisme : un facteur non négligeable dans la lutte contre la pauvreté 53

II- Les autres facteurs de développement 54

A- Le facteur humain et social 54

Le développement social sectoriel 54

Les aspects spécifiques liés à la jeunesse 55

1- La protection de la culture 57

B- Les modalités de la coopération régionale 58

Les modalités de l' « intégration économique régionale » 58

Les modalités de « coopération régionale » 59

C- La protection de l'environnement 59

Section 2 : Pour une simplification des moyens de coopération 60

I- Les accords de partenariat économique 61

II- Pour une coopération renforcée entre pays développés et les Etats ACP 62

1- Rôle des pays ACP au sein des instances internationales 62

2- La « politique » sur les produits de base 63

III- La coopération dans le cadre du commerce des services 64

A- L'encadrement du commerce des services 64

B- Les modalités relatives au commerce de marchandises 65

PARTIE 2 : LA DIMENSION POLITIQUE DE L'ACCORD : L'EXIGENCE DE « BONNE GOUVERNANCE » 66

Chapitre 1 : Les éléments « démocratiques » du Partenariat : la mise en place d'une conditionnalité politique de l'aide au développement 68

Section 1 : Le contenu du volet politique du Partenariat : la rigueur du « bloc » des éléments politiques exigés des États ACP 69

La réaffirmation des composantes « traditionnelles » du volet politique 70

La Démocratie : le rappel d'exigences déjà anciennes 70

1- Considérations de l'Etat de droit et de la démocratie dans le contexte des relations ACP-UE 70

L'approche de l'État de Droit et de la démocratie par la Convention de Cotonou 72

Quelle place pour les Droits de l'Homme dans la coopération au développement ? 73

I- La « bonne gestion des affaires publiques », élément politique central de la Convention de Cotonou 75

A- Le renforcement de la cohérence institutionnelle des États ACP 75

B- La « bonne gestion des affaires publiques » : moyen efficace de lutte contre la corruption et la pauvreté. 76

La corruption : enjeux 76

A- LA NOTION DE CORRUPTION 77

B- LES CONSÉQUENCES DE LA CORRUPTION DANS LES ÉTATS ACP 77

La lutte contre la corruption dans les États ACP : quels moyens ? 78

Section 2 : La « sanction » : la mise en place d'une conditionnalité de l'aide au développement 80

La recherche d'une solution de compromis entre les parties 81

Les éléments préalables à la procédure de consultation 81

1- Le champ d'application de la procédure 81

Les éléments nécessaires à la procédure de consultation 82

La procédure de consultation stricto sensu 82

La nature des consultations 82

Les délais inhérents à la procédure 83

3- L'issue de la consultation 83

A- Des « mesures appropriés » imposées par la Communauté aux pays ACP 84

Les conditions de la mise en oeuvre d'une telle procédure 84

Les caractéristiques des « mesures appropriées » 85

Chapitre 2 : Le dialogue politique : le nécessaire « trait d'union » du volet politique du Partenariat 87

Section 1 : Le champ d'application : des domaines diversifiés pour un dialogue politique large 88

I- Objectifs et enjeux du dialogue politique 89

L'extension du dialogue à des domaines sensibles 90

La consolidation de la paix et la prévention des conflits 90

A- La participation de nouveaux acteurs au dialogue politique : l'intervention de la société civile 91

Les acteurs économiques et sociaux non étatiques 92

Les organisations non gouvernementales 93

L'intervention de la société civile : une nécessité pour la réussite du partenariat 94

Les « droits » octroyés à la société civile dans le cadre du partenariat 95

2- La mise en place d'un réseau d'information et de coopération entre les acteurs de la société civile 95

CONCLUSION GÉNÉRALE 96

ANNEXES 101

* 177 Par exemple l'étude Sustainability Impact Assessment, commanditée par la Commission européenne Price Waterhouse

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote