Le marché des télécommunications au Sénégal: analyse économique( Télécharger le fichier original )par Djiby Mbodj GAYE Université Gaston Berger de Saint LOIUS( SENEGAL) - Maitrise 2005 |
CONCLUSIONAujourd'hui, l'économie privée est considérée comme la source principale de création de richesse et le moteur du progrès économique et social. Donc, c'est en faisant fructifier, dans les conditions de liberté les plus larges possibles le capital qui lui est confié, que l'entreprise privée contribue à la prospérité de toute la société. C'est dans cette optique que s'inscrit l'Etat sénégalais en privatisant certains secteurs réputés névralgiques et qui relevaient de son contrôle direct. La privatisation est conçue comme un instrument de management public. Ainsi, l'Etat se décharge de certaines de ses responsabilités ou de certains biens ou services pour les confier au secteur privé. En effet, l'ouverture du capital de la Sonatel au privé, donc la privatisation de cette lui permet de mieux s'adapter au nouveau contexte de plus en plus concurrentiel. Le secteur des télécommunications est actuellement en cours de libéralisation. De ce fait, le marché doit être ouvert à d'autres opérateurs pour instaurer la concurrence. Mais quelques conditions préalables doivent être satisfaites pour que cette privatisation puisse contribuer à la croissance économique et donc, à l'amélioration du bien être social. Dans les secteurs qui conduisent à la création ou à la persistance d'une situation de monopole naturel, la privatisation ne peut être économiquement efficace que si elle s'accompagne d'une réglementation forte et effective des monopoles. Ce processus ne devrait pas précéder la mise en place du système de réglementation. En effet, la gestion publique d'un monopole est plus efficace que la privatisation en l'absence d'une réglementation forte et effectivement appliquée. Le danger de privatiser, avant de mettre en place un cadre concurrentiel ou une réglementation efficace dans le cas des monopoles naturels, vient du fait que, une fois que l'on crée un intérêt privé, il a la motivation et les moyens financiers de maintenir sa position de monopole en étouffant la mise en place d'un cadre réglementaire et la concurrence, et en semant au passage la corruption dans la vie politique. Ainsi, la privatisation de la Sonatel est le déclic qui a favorisé la nouvelle réglementation dans le secteur des télécommunications dans la mesure où l'initiative privée doit désormais prospérer et que les autorités doivent faire face au processus de transition du monopole administratif au marché réglementé. Au-delà, l'arrivée de nouveaux intervenants, plus professionnels (entreprises étrangères), doit avoir un impact bénéfique sur l'ensemble de l'économie en introduisant de nouvelles méthodes de gestion et en permettant une réduction des coûts de production.
TABLE DES MATIERES Partie I/ Analyse de la situation actuelle du marché des télécommunications 4 Chapitre I / La privatisation de la Sonatel et ses conséquences 4 Section I / La structure du monopole de la Sonatel sur le segment du fixe 5 Paragraphe I / La politique optimale du monopole 5 Paragraphe II/ La poitique de prix : la discrimination entre les consommateurs 10 Section II / Les conséquences du monopole de la Sonatel 16 Paragraphe I / La restriction de la production 16 Paragraphe II / La recherche de rente 18 Chapitre II / La libéralisation progressive du marché des télécommunications 20 Section I / L'ouverture du marché 20 Paragraphe I / L'intéret des enchères dans la gestion publique 21 Paragraphe II / Le processus de libéralisation du secteur 26 Section II/ Quelle régulation pour une industrie de réseau ? 29 Paragraphe I/ Du monopole réglementé à l'ouverture à la concurrence 29 Paragraphe II / La nécessité d'une autorité sectorielle 31 Partie II / Le problème de la réglementation 36 Chapitre I / Les politiques publiques dans le secteur des télécommunications 37 Section I / La concurrence comme un facteur de développement 37 Paragraphe I / Les mesures incitatives à la concurrence 38 Paragraphe II / Le monopole de la Sonatel : un frein à la concurrence 40 Section II / La théorie des marchés contestables 41 Paragraphe I / La contestabilité parfaite, un critère d'un marché idéal 41 Paragraphe II / Les avantages de la contestabilité parfaite 43 Chapitre II/ Investissement et bien être social 47 Section I / L'investissement, moteur de la croissance durable 48 Paragraphe I / Les effets à court terme de l'investissement 48 Paragraphe II / L'investissement et la croissance durable 51 Section II / Les moyens de promotion de l'investissement dans le secteur des télécommunications 52 Paragraphe I/ Le crédit à l'impôt 52 Paragraphe II / La régulation 54 |
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