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La relation banque/pme dans la région Souss Massa Draà¢.

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par Saad errafi
Ibn Zohr Agadir - Licence en Economie et Gestion 2014
  

Disponible en mode multipage

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Licence Fondamental En Gestion

MEMOIRE DE PROJET DE FIN D'ETUDE

Sous thème :

Relation Banque/PME

Dans La Région Souss Massa Drâa

Réalisé par : Encadré par :

Saâd ERRAFI A. Messaoudi

Abdelaaziz SAMMAA

Hassna BOUCHTARATE

Année Universitaire

2013/2014

Dédicace

On dédie ce travail à nos chers parents

Pour leur soutien, amour, et affectation

A nos frères et soeurs,

A tous nos amis,

Enfin à tous ceux qui nous son chers.

Remerciement

Au terme de ce travail, On tient à exprimer nos vives gratitudes et considérations, au personnel de la Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales d'Agadir, et aux banque et entreprises qui ont participé à notre mémoire.

On tient aussi à exprimer nos remerciements à notre encadrant MR A. MESSOUDI, pour ces précieuses remarques, et pour nous avoir consacré le temps nécessaire à l'achèvement de ce travail.

Table des matières

Introduction Général.....................................................................................5

Problématique.............................................................................................5

Objectifs...................................................................................................6

Hypothèses................................................................................................6

Méthodologie.............................................................................................7

Plan d'étude................................................................................................7

Chapitre1 : Généralités sur les PME marocaines.........................................................8

Section 1 : L'Image de la PME marocaine.................................................................8

Paragraphe1 : Définition de la PME .............................................................................8

Paragraphe 2 : Une inégale répartition sectorielle géographique..................................12

Paragraphe 3 : Les forces et faiblesses des PME marocaines.....................................13

Section 2 : Les contraintes de développement et La promotion des PME.........................13

Paragraphe 1 : Les contraintes de développement des PME.........................................15

Paragraphe 2 : La promotion des PME.................................................................19

Chapitre 2 : Relation banque / PME un déroulement autour de financement....................24

Section1 : Les fondements théoriques du financement des PME..................................25

Paragraphe 1 : L'apport de l'économie de l'information ...........................................25

Paragraphe 2 : Approche de la théorie de l'agence .................................................26

Paragraphe 3 : Approche de la théorie de financement hiérarchique................................27

Section 2 : les modalités de financement des PME.....................................................33

Paragraphe 1 : Le financement par fonds propres...................................................33

Paragraphe 2 : Les quasi-fonds propres..............................................................40

Paragraphe 3 : Le financement externe...............................................................41 

Section 3 : les modalités de financement bancaire aux PME......................................46

Paragraphe 1 : Les crédits à court terme.............................................................46

Paragraphe 2 : Les crédits à moyen et à long terme................................................56

Paragraphe 3 : les produits et services « hors crédit » offerts par les banques aux PME......58

Chapitre 3 : Etude empirique sur la relation Banque/PME dans la région de SMD............60

Section1 : Idée générale sur la région de Souss Massa Drâa.......................................61

Paragraphe 1 : Les caractéristiques de la région SMD.............................................61

Paragraphe 2: Secteurs importants de l'économie de la région SMD.............................62

Section2 : Cadre générale de l'enquête................................................................63

Paragraphe 1 : Choix de l'échantillon.................................................................64

Paragraphe 2 : Le questionnaire........................................................................68

Paragraphe 3 : Choix de questions..........................................................................68 

Chapitre 4: Analyse des résultats et recommandations.................................................70

Paragraphe 1 : Le dépouillement et l'analyse des questionnaires.................................70

Paragraphe 2 : Les interprétations.....................................................................81

Paragraphe 3 : Les recommandations.......................................................................83 

Conclusion générale.............................................................................................85

Bibliographie.....................................................................................................86

Annexe.............................................................................................................90

Introduction Générale

Le début des années 80 a été l'une des périodes les plus difficiles pour l'économie marocaine. Cette période a été marquée par une détérioration des équilibres internes et externes dus en partie à la faiblesse structurelle de l'économie marocaine (dépendance de la production aux variations climatiques, vulnérabilité du phosphate par rapport aux cours internationaux...), mais aussi à un environnement économique défavorable (hausse du prix du pétrole, valeur élevée du dollar...). Pour remédier à cette situation, le Maroc, avec l'aide du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale a mis en place le Programme d'Ajustement Structurel (PAS) à partir de 1983. Ce programme visait le redressement des déséquilibres macroéconomiques et le remboursement de la dette extérieure. L'une des caractéristiques majeures du PAS est le « désengagement de l'Etat » dans des secteurs qui favorisaient pourtant l'emploi et donc le développement social. Pour combler ce vide, la création d'entreprises et, notamment, des Petites et Moyennes Entreprises (PME) était nécessaire. Plusieurs efforts ont été fournis dans ce sens, et aujourd'hui ce type d'entreprises occupe une place importante dans le tissu productif marocain (95% des entreprises).

Pourtant, bien que l'importance des PME tant au niveau social qu'au niveau économique soit indéniable, ce type d'entreprise ne recevait pas tout le soutien qu'il mériterait et surtout celui lié au financement ni de la part de l'Etat, ni des banques. En effet, ces dernières elles même sont des entreprises commerciales, elles manquent d'emplois de leurs fonds, elles ont besoin de clients emprunteurs à savoir les PME, car les intérêts de leurs prêts constituent leurs propres chiffres d'affaires. Outre, les fonctions classiques qu'elles continuent de jouer : Collecte de l'épargne et distributions des crédits aux entreprises qui souffrent d'insuffisance du fonds propre, ce qui entraîne une dépendance financière du système productif au système bancaire.

La relation banques-PME constitue un sujet d'actualité dans la mesure où ces deux acteurs jouent un rôle très important dans le système productif d'un pays. Au Maroc, la problématique des relations banques-PME s'est posée et se pose toujours. D'ailleurs, ces rapports faisaient, font et feront l'objet de plusieurs débats et tables rondes mettant l'accent sur l'importance de l'une pour l'autre et les exigences de l'une sur l'autre.

Ø La Problématique :

- Jusqu'au milieu des années 80, la relation banque/PME au Maroc pouvait se résumer à une relation d'intermédiation simple: Les banques étaient principalement des apporteurs de fonds, les entreprises se finançaient essentiellement par crédits bancaires et quelques établissements offraient des services plus spécifiques (opérations de haut de bilan, ingénierie financière...).

Dans ce contexte, la relation banque/PME était une relation idyllique, chacun y trouvait son compte, cela était sans doute dû à la politique économique semi-keynésienne d'alors. En effet, la frivolité de la relation banque-entreprise, assimilée à une véritable relation client-fournisseur, était sustentée par l'absence de stratégies coopératives entre les deux protagonistes, à l'image des difficultés rencontrées dans les échanges d'informations.

Aussi, les entreprises déploraient-elles parfois une certaine méconnaissance de leurs activités ou une appréciation insuffisante de leurs spécificités par la banque, un manque de clarté des opérations bancaires (produits nombreux et complexes, tarification compliquée, processus et critères de décision obscurs...). De leur côté, les banques formulaient elles aussi quelques critiques à l'égard de certaines entreprises avares d'informations sur leurs activités et santé financière ou qui ne faisaient appel à elles qu'en cas de difficulté.

Cependant, le phénomène de mondialisation associé aux mutations financières avec leurs multiples composantes (déréglementation, banalisation de l'activité des établissements de crédit, libéralisation et internationalisation des marchés, innovation financière) et à une politique de désinflation, a provoqué un mouvement de désintermédiation et un durcissement de la concurrence sur le marché des entreprises. La relation d'intermédiation a été mise en difficulté, d'autant plus que la banque était de plus en plus perçue par les entreprises comme un obstacle au développement des affaires et ses prestations n'étaient pas loin d'être considérées comme des prélèvements parasitaires.

· Comment se caractérise la relation entre PME et les banques ? et quel est le pivot de cette relation ?

Ø Objectifs :

L'objectif principal de notre travail est d'analyser La relation établie entre les Banques et les PME et montrer les modalités de financement des PME et analyser les problèmes de financement de ces derniers.

Pour atteindre cet objectif, nous nous fixons les objectifs spécifiques suivants :

- analyser les comportements des banques et des PME l'une vers l'autre.

- présenter les facteurs prédominants dans le financement des PME par les banques.

Ø Hypothèses :

Face à ces objectifs, nous basons notre travail sur les hypothèses suivantes :

H1 : La relation Banque/PME est basée sur les intérêts mutuels.

H2 : Le problème du financement est fonction essentiellement du niveau de risque et de la garantie de la part des PME

Ø Méthodologie :

Pour mener a bien cette étude, nous avons choisi de traiter 2 théories :

o Théorie de l'agence.

o Théorie de financement hiérarchique.

De ces deux principales théories, découlent la question spécifique suivante :

· Comment ces 2 théories expliquent la relation entre les PME et Banque ?

Ø Plan

Pour répondre à ces questions, nous allons présenter à travers cette étude :

Un premier chapitre la PME, ses différentes définitions adoptées, ses différents aspects positifs ainsi que négatifs et les différentes modalités de son financement cas du Maroc, en se basons sur les théories mises au cours de l'étude.

En suite, dans le deuxième chapitre on va se focaliser sur l'étude empirique dans la relation banque-PME sur la région Souss Massa Drâa en plus de l'élaboration d'un questionnaire et notre méthodologie de collecte des données.

Dans le dernier chapitre les résultats de notre étude et de l'analyse et interprétation afin de dégager les entraves qui limitent la performance de la relation banque-PME et suggérer des recommandations pour son épanouissement.

Chapitre1 : Généralités Sur Les PME Marocaines

L'introduction du 1er chapitre :

Au Maroc, comme dans tous autres pays en voie de développement, les PME constituent la base du tissu économique. Elles participent de manière positive à la croissance économique, à la création d'emplois et au développement local, régional et national.

Engagée. Et cela est dû aux différentes difficultés rencontrées par les PME, et aux problèmes, surtout ceux liés au financement, qui entravent leurs développements.

L'Etat, consciente de l'importance socio-économique de cette catégorie d'entreprises, met en oeuvre des mesures d'aide et de soutien qui seront prises dans des différents domaines qui intéressent la PME, en vue de lever les handicaps qui empêchent leurs développement et d'encourager leurs participation dans le développement économique.

L'objet de ce chapitre se limite dans la présentation des diverses définitions de la PME, son rôle dans la vie économique et sociale, ses forces et ses faiblesses, et les contraintes qui entravent leurs développement, les mesures d'encouragement mises en oeuvre par l'État, ainsi que leurs différentes modalités de financements sauf que celles liées au financement bancaire.

Section 1: L'image De la PME marocaine :

Paragraphe 1 : Définition de la PME

Dans cette section on a donné les différentes définitions de la PME au Maroc ainsi que dans d'autres pays du monde. Aussi on a signé qu'il existe une inégalité de la répartition géographique et sectorielle des PME à notre pays. En fin nous avons donné les forces et les faiblisses de cette catégorie d'entreprise. Et tout cela à travers trois paragraphes.

1) Au Maroc :

Au Maroc, il n'existe pas d'une définition légale et universelle de la PME mais plusieurs définitions qui évoluées en fonction des circonstances économique qui se traduisent par le changement des dispositions contenues dans les déférentes textes ayant cherchés à soutenir la modernisation et le développement de cette catégorie d'entreprise en raison de sa taille réduite et de sa fragilité relative, parmi ces textes on peut citer :

Le Code des Investissements Industriels 1983, limitait l'octroi des avantages fiscaux aux seules PMI (Petite et Moyenne Industrie), définies comme « toute entreprise dont le programme d'investissement comporte des équipements de production pour une valeur minimale de 100.000 DH et maximale de 5 millions de DH et dont le coût d'investissement par emploi stable est inférieur à 70.000 DH ».

Il faut souligner que cette définition ne tient pas compte du nombre des emplois créés puisqu'elle insiste sur le coût par emploi, et ne tient pas compte aussi du CA réalisé.

La Charte de l'investissement, entrée en vigueur en 1995, prévoyait des incitations à caractère fiscal au profit de toutes les entreprises indépendamment de leur taille. Donc elle ne précisait pas non plus la notion de PME. Par contre la charte de 2002, qui , selon son article premier, on entend par PME : « toute entreprise gérée et/ou administrée directement par les personnes physiques qui en sont les propriétaires, copropriétaires ou actionnaires, et qui n'est pas détenue à plus de 25% du capital ou des droits de vote par une entreprise ou conjointement par plusieurs entreprises ne correspondant pas à la définition de la PME »

Dans le Plan de Développement Economique et Social 2000 - 2004, la sous- commission en charge de la PME a retenu les critères suivants pour la définition de celle-ci :

- Moins de 200 personnes comme effectif employé ;

- Un chiffre d'affaires inférieur à 5 millions de DH en phase de création, à 20 millions de DH pour la phase de croissance et à 50 millions de DH pour la phase de maturité.

Le projet de loi de finance 2012, recèle une définition de la PME, dans laquelle le gouvernement a fait le choix de mettre l'accent sur la forme et non sur le fond, «En vue de faire bénéficier le plus grand nombre de PME des programmes d'appui mis en place Par l'Etat, une définition de la PME a été adoptée avec comme critère, un chiffre d'affaires inférieure à 175 MDH».

Et le projet de loi de finance 2014, définit la PME comme étant toute  entreprise réalisant un chiffre d'affaires compris entre  50  et 175 millions de dirhams. 

2) Exemples de définition de PME dans autres pays :

A- Pour la Banque mondiale :

Pour être considérée comme une micro entreprise, une petite entreprise ou une moyenne entreprise selon la classification de la Banque mondiale, une entreprise doit satisfaire deux des trois critères retenus, à savoir nombre d'employés, actifs, ou chiffre d'affaires annuel (tableau 1). Pour les rapports des clients, le Groupe des marchés mondiaux de capitaux de l'IFC utilise le montant des prêts comme indicateur supplétif, certaines banques n'étant pas en mesure de baser leurs rapports sur la taille des PME.

Tableau 1 : Définitions des micros, petites et moyennes entreprises par la Banque mondiale (Doivent répondre à au moins 2 des 3 critères) :

Taille de l'entreprise

Nombre d'employés

Actifs

Chiffre d'affaire annuel

Micro

<10

<USD 100 000

<USD 100 000

Petite

<50

<USD 3 millions

<USD 3 millions

Moyenne

<300

<USD 15 million

<USD 15 millions

Montant des prêts (indicateur supplétif)

Micro

<USD 10 000

Petite

<USD 100 000

Moyenne

<USD 1 millions (<USD 2 millions dans certains pays développés)

B- Pour l'Union européenne :

Pour faire face à la divergence des définitions données par les différents pays européens aux PME, la Commission Européenne est intervenue en 2003 pour modifier et standardiser cette définition. Ainsi, est considérée comme PME toute entreprise ayant :

· Un effectif de moins de 250 personnes

· Un chiffre d'affaires annuel n'excédant pas 50 Millions d'euros ou un total bilan n'excédant pas 43 millions d'euros

· L'indépendance : l'entreprise ne doit pas être contrôlée à plus de 25% par une autre entreprise qui n'est pas elle-même PME. Trois cas de figure existent :

Le critère de l'effectif demeure l'un des plus significatifs et est imposé comme critère principal selon la Commission européenne. Cependant, des critères financiers ont été introduits dans le but d'appréhender la véritable importance d'une entreprise, sa performance et sa situation par rapport à la concurrence. Il est important de noter, que le chiffre d'affaires, ne pourrait pas être retenu comme le seul critère financier déterminant de la PME car il pourrait varier largement selon la nature du secteur d'activité. C'est la raison pour laquelle la Commission européenne a combiné ce critère avec celui du total bilan qui reflète l'ensemble de la richesse de l'entreprise.

Le tableau ci-dessous résume les seuils quantitatifs fixés par la Commission européenne pour définir les PME :

Tableau 2 : L'Union européenne définit les PME comme les entreprises employant 10 à 250 personnes :

Taille de l'entreprise

Nombres d'employés

Chiffre d'affaire annuel

Micro entreprise

Moins de 10

Moins de 2 millions d'euros

Petite entreprise

Moins de 50

Moins de 5 millions d'euros

Moyenne entreprise

Moins de 250

Moins de 50 millions d'euros

C- En Côte d'Ivoire:

En  Côte d'Ivoire, avant  janvier  2012, il n'existait pas de texte juridique clair définissant la notion de PME. Désormais, la loi en Côte d'Ivoire subdivise et définit les PME en trois groupes :

· la  micro-entreprise est définie comme une entreprise qui emploie en permanence moins de 10 personnes ou qui réalise un ' chiffre d'affaires annuel hors taxes inférieur ou égal à 30 millions de  francs CFA ;

· les petites entreprises, définies comme une entreprise qui emploie en permanence moins de 50 personnes ou qui réalise un chiffre d'affaires annuel hors taxes supérieur à 30 millions de francs CFA et inférieur ou égal à 150 millions de francs CFA ;

· les moyennes entreprises, définies comme une entreprise qui emploie en permanence moins de 200 personnes, ou bien réalisant un chiffre d'affaires annuel hors taxes supérieur à 150 millions de francs CFA et inférieur ou égal à 1 milliard de francs CFA.

Dans le cas des PME, les  salariés pris en compte doivent être engagées à temps plein, être bénéficiaires d'un contrat de travail et déclarés à la  caisse nationale de prévoyance sociale. Les PME ivoiriennes bénéficient depuis  2011 d'allègements de charges de la part de l'État et d'aides à l'accès au crédit. En Côte d'Ivoire, les PME représentent plus de 98% des entreprises recensées, et contribuent à hauteur de 18 % au  produit intérieur brut.

D- Autres définitions :

§ En France

L'article 51 de la  loi de modernisation de l'économie "pour les besoins de l'analyse statistique et économique" donne une définition des PME. La catégorie des PME est constituée des entreprises qui d'une part, occupent moins de 250 personnes et, d'autre part, ont un  chiffre d'affaires annuel n'excédant pas 50 millions d'euros ou un total du bilan n'excédant pas 43 millions d'euros. Les entreprises de moins de 5 000 salariés qui ne sont pas des PME sont des  ETI.

La catégorie des  micro-entreprises est incluse dans la catégorie des PME. Elle est constituée des entreprises de moins de 10 personnes avec un  chiffre d'affaires annuel ou un total du bilan n'excédant pas 2 millions d'euros maximum, le régime fiscal le plus favorable fixant ce maximum.

§ Au Canada

Au Canada, une "petite ou moyenne entreprise" (PME) ne doit généralement pas employer plus de 500 personnes, ne pas avoir un actif supérieur à 25 millions de dollars et ne doit pas être détenue à plus de 25 % de son capital par une entreprise de plus grande

PME se répartissent de la façon suivante : les petites entreprises sont celles qui regroupent de 5 à 50 salariés; les moyennes entreprises se définissent de façon variable suivant le pays et le secteur d'activité, avec un maximum généralement fixé à 500 salariés.

Paragraphe 2 : Une inégale répartition sectorielle et géographique

La répartition des PME se caractérise de son inégalité aussi bien au niveau sectoriel que géographique. Ainsi, les PME sont très fortement concentrées dans les activités commerciales et de services.

Dans le secteur du service qui compte selon les statistiques faites à la deuxième tranche de 2011 par la Direction des statistiques 38,1% d'emploi de la population active occupé au niveau national, la PME constitue un outil privilégié dans la promotion de l'hôtellerie de la restauration et des agences de voyages. En terme de nombre d'entreprises nouvellement crées, la grande part est partagée entre le service (32,1%), et le commerce (30,9%), et cela grâce à l'évolution qui existe dans les marchés de ces deux secteurs.

Géographiquement :

- la région de grand Casablanca accumule 35% des nouvelles entreprises crées au niveau national, grâce à sa position comme capitale économique du royaume.

- Rabat-Salé-Zemour 12% Tanger-Tétouan 10%

- Marrakech-Tensift-Elhouz 9%

- Sous Massa Draa 7%

Paragraphe 3 : Les force et faiblesses des PME marocaines

1) Les forces :

La PME ne peut être considérée comme un simple modèle réduit de l'entreprise ou pire encore comme l'inverse de la grande entreprise .Elle est une entité propre qui possède des atouts originaux, qui sont principalement au nombre de trois :

A- La flexibilité

La flexibilité peut être définie comme la capacité de s'adapter rapidement aux variations qualitatives et quantitatives de l'environnement. La capacité d'adaptation à la conjoncture est essentielle, cette qualité se trouve en particulier chez les PME. Cela revient à dire que les grandes entreprises se caractérisent par une certaine rigidité de structure défavorable à l'adaptation rapide au changement, ce sont souvent handicapés et paralysées par leur bureaucratie interne et la longueur de leur communication.

Le tissu de la PME réagit à un déséquilibre économique de manières différentes selon des situations respectives des entreprises.

B- L'efficacité

Etant donné que les charges de structures sont plus faibles dans ce type d'entreprise. Les PME vont obtenir par conséquent un coût de revient plus faible que celui des grandes firmes. De ce fait elles peuvent aisément maîtriser l'ensemble des données de leur environnement.

C-La qualité et simplicité des relations sociales

La modestie de la taille des PME leur permet une gestion du personnel plus efficace et plus économe : Plus efficace parce qu'elle se traduit souvent par une grande souplesse d'utilisation de la main d'oeuvre et par une meilleure implication de celle-ci, Plus économe parce que la main d'oeuvre y est en générale moins qualifiée et peu syndicalisée ce qui tend à réduire le coût du travail.

2) Les faiblesses :

Les difficultés auxquelles sont confrontées les PME sont très nombreuses et très diversifiés. Les PME rencontrent des difficultés de tout genre. Le poids et la nature de ces difficultés différentes suivant l'expérience de leurs promoteurs.

On peut distingue d'après l'ouvrage de Mr. Bouzid Azzouzi, entre :

A- Les faiblesses extrinsèques :

-Difficultés préliminaires : les premières difficultés jaillissent dès la première prise de contact avec le monde extérieur.

-Difficultés d'exploitation : les difficultés rencontrées par les promoteurs au cours d'exploitation sont rattachées à la commercialisation des produits fabriqués,...

- Obstacles relatifs au financement : il est vrai que la jeune PME marocaine est confrontée à des difficultés considérables allant jusqu'à menacer son existence. Certains soutiennent que les institutions financières refusent l'assistance et les crédits nécessaires à son relancement.

B- Les faiblesses structurelles :

-Etat des locaux et des équipements.

-faiblesse du capital.

-Faiblesse de la commercialisation.

-Faiblesse de la technicité et absence de marketing. -Les conditions sociales des travailleurs.

Les sources de faiblesse de la PME au Maroc sont à la fois endogènes et exogènes, d'une part, ce qui concerne les sources endogènes, les PME ne prend pas en considération la formation du personnel, et que le pouvoir décisionnel est fortement centralisé ce qui entraine une faible productivité du personnel. Et d'une autre part les sources exogènes sont liées à l'environnement des PME, parmi eux on peut citer :

-La complexité des procédures administratives et fiscales ;

-le manque de coordination entre les différents intervenants;

-La difficulté d'accès aux marchés publics ;

-Les contraintes liées à l'accès au foncier et au financement (le coût du crédit et les garanties exigées sont souvent rédhibitoires pour les PME) ...etc.

-Les difficultés à trouver des capitaux tant pour leur démarrage que pour leur croissance.

 -L'absence d'un marché financière dynamique.

Section 2 : les contraintes de développement et La promotion des PME

 PME marocaines face à la mondialisation : quelles opportunités du système de franchise ?

« La vulnérabilité des TPE et des PME dans un environnement mondialisé », 11es Journées scientifiques du Réseau Entrepreneuriat, 27, 28 et 29 mai 2009, INRPME, Trois Rivières, Canada

A travers cette section, on s'est intéressé à des contraintes qui limitent le développement et la croissance des PME et qui sont divers, et qui touchent l'ensemble des axes de l'environnement externe et interne des PME (juridique, administratif, lié à la gestion,...).

Enfin, on a donné les différentes procédures mises en oeuvre par l'Etat et par les différents intervenants au secteur des PME pour les encourager et pour défendre ses intérêts vis-à-vis des changements économiques, réglementaires et sociaux.

Paragraphe 1 : Les contraintes de développement et La promotion des PME

Les PME souffrent de nombreuses difficultés qui handicapent leur mise à niveau. Ces difficultés touchent plusieurs ordres :

1) Juridique, Administratif et Judiciaire :

 A- Juridique :

Par exemple pour qu'une entreprise peux accès aux titre participatifs, il faut qu'il soit obligatoirement une entreprise publique et aussi c'est seules les sociétés de capitaux qui peuvent émettre des obligations, des actions...

B- administratif et judiciaire :

Le problème le plus couramment rencontré par les PME au cours de chaque étape du processus de démarrage de leur entreprise est le manque de transparence des procédures Ce qui rendre ces procédures administratives plus complexe, le non engagement des organismes impliqués, l'absence d'une coordination entre les département concernés, la difficulté d'identification de l'autorité habilitée à délivrer l'autorisation d'exercer et l'absence de structures d'accueil et d'encadrement, ce qui constitue l'occasion du jeu de navette auquel se livrent les autorités communales et leur autorité de tutelle (province ou préfecture) dans l'étude d'un dossier ou l'octroi d'une autorisation pour la réalisation ou l'extension d'un projet de PME.

Cependant, le recours pour excès de pouvoir contre les décisions administratives entre à peine dans les moeurs des citoyens marocains et la lenteur du système juridictionnel continue à peser négativement sur la promotion des affaires.

D'une manière générale, l'organe juridictionnel marocain, composé de juridictions civiles, pénales, commerciales et administratives, est doté de codes et de règles de procédures très convenables. Il appartient donc aux juges de faire valoir leur fonction pour que l'organe dont ils font partie assume sa mission et contribue ainsi avec les autres pouvoirs publics au renforcement de l'Etat de droit.

2) Social et humain :

Les PME souffrent de la rareté d'une main d'oeuvre qualifiée. Cette rareté est aggravée beaucoup plus par l'attraction des possibilités de promotion offertes par la grande entreprise sur le marché de travail.

Ils Souffrent aussi d'un faible degré se syndicalisation au sein de la petite et moyenne entreprise PME qui se traduit par un manque quasi-totale de la protection sociale, chose qui accentue d'une façon durable l'inefficacité en matière d'organisation sociale.

Cette situation est aggravée par la structure des mentalités des entreprises fuyant les investissements risqués de l'industrie, du commerce de toute autre activité non stérile au profit d'un comportement économique rentier axé sur la recherche du gain facile et rapide et le maximum de sécurité.

3) Contraintes liées à la gestion :

Les PME marocaines sont caractérisées par une organisation déstructurée, un encadrement qui n'a rien avoir avec des principes modernes de management, ...etc.

Tandis que la gestion de la PME est caractérisée par la personnalité du gérant qui en est généralement le propriétaire et qui est marqué par sa réticente à partager leur pouvoir, et par sa monopolisation de décisions ce qui entraine une appréciation erronée du risque à prendre, et à prendre des décisions qui sont irraisonnable.

Autre résultat de la domination du gérant (propriétaire) sur le pouvoir et la prise de décision, c'est qu'il refuse l'entourage des subordonnés compétents pour renforcer et améliorer leur capacité de gestion.

Tous ces facteurs influence la capacité des PME pour succéder le progrès des méthodes de gestion et à innover.

4) Contraintes liées à l'accès aux marchés, aux zones et locaux d'implantation :

L'accès au marché public et extérieur constitue un moyen très important pour la survie de la PME. Mais très souvent les PME évitent d'accéder à ces marchés pour plusieurs raisons :

- La plupart des gros donneurs d'ordre privilégient les grandes structures. - Les dispositions réglementaires inadaptées aux PME.

- Le manque d'informations sur les organismes internationaux à contacter, les opportunités d'affaires....

- Les difficultés d'accès au financement à l'exportation.

- L'insuffisance du concept d'ouverture sur l'extérieur.

La PME par sa taille et sa structure, ne peut accéder facilement aux marchés publics et ne peut, à elle seule faire face à la complexité et aux coûts d'approches des marchés extérieurs.

Le développement des PME nécessite la mise en place d'une logistique et des infrastructures d'accueil nécessaires à l'importation des projets. En effet le montage de tout projet dépend, dans une large mesure de la disponibilité de terrains, de parcs industriels entièrement viabilisés et de locaux à des prix abordables. Le coût élevé de ces derniers présente un réel frein au développement des PME marocaines par rapport à celles des pays concurrents.

5) Contraintes liées au financement :

Les PME recourent d'une manière quasi exclusive à l'autofinancement pour confronter leurs besoins de financement, ce qui leurs posent beaucoup de difficultés qui entravent leur croissance. Cette modalité chez les PME est subite et non choisi faute d'alternatives. Il s'agit là d'un problème d'asymétrie de l'information et de la conception de facteur risque entre le banquier et l'entrepreneur. Il faut que ces deux acteurs, indissociables économiquement, puissent établir un langage commun afin qu'il y ait un lien entre les demandeurs de capitaux et les apporteurs de capitaux.

La problématique de financement de la PME au Maroc est aussi liée:

· Au manque de transparence des entreprises et de professionnalisme dans la présentation des dossiers de crédit.

· 2. A la réticentes des banques à octroyer des prêts aux PME

· 3. A la sous-exploitation des différentes sources de financement

La BAM a aussi constituée de son retour les mêmes causes de ses contraintes en se basant sur les analyses et diagnostics prévalant au début de l'actuelle décennie. Ces analyses et diagnostics résultent à ce que la problématique de financement constitue souvent un point de discorde entre la banque et la PME :

-Griefs des banques : faiblesses au niveau de gouvernance, la capitalisation, la transparence financière et la viabilité des projets.

-Griefs des PME : les conditions d'accès aux crédits (taux d'intérêts, garantie, etc.)

6) Les contraintes liées à l'accès aux Marchés financières :

Le financement des PME marocaines via les marchés financiers, capitaux et dette, est très marginal en raison de l'étroitesse et des conditions exigées par ces marchés. Malgré les incitations fiscales et financières adoptées, les mécanismes mis en place ne sont pas particulièrement adaptés aux besoins des PME. Le facteur institutionnel constitue aussi une importante barrière d'accès pour ces entreprises au marché boursier, en raison notamment de la complexité des règles boursières comparé aux moyens des PME marocaines.

A- Le marché de la dette :

Le tableau suivant montre les conditions d'accès au marché des obligations qui demeurent toujours hors de portée des PME marocaines.

Tableau3 : les conditions d'accès au marché des obligations

Conditions d'accès aux marchés obligatoires

Montant minimal émis

20 millions de dirhams

Maturité minimale de l'emprunt obligatoire

20 ans

Nombre d'exercices certifiés

2 exercices

Valeur nominale minimale

10 Dhs pour les obligations cotées

50 Dhs pour les obligations non cotées

B- Le marché des actions :

La bourse des valeurs est composée de trois compartiments, chacun avec des caractéristiques et des conditions d'admissions différentes. Ce compartiment comporte les 47 valeurs et 95.5% de la capitalisation globale.

· Société avec un capital entièrement libéré

· Emission d'un montant minimal de 75 millions MAD

· Au moins 250 000 titres de capital

· Capitaux propres >= 50 millions MAD

La grande majorité des PME marocaines ne présentent pas les critères requis pour pouvoir accéder au troisième compartiment de la bourse. De plus, la proportion des petites et moyennes entreprises qui peut faire appel public à l'épargne pour un montant supérieur à 10 millions de dirhams demeure faible.

Hormis les seuils qui sont problématiques et très élevés pour une grande population d'entreprises marocaines, les PME ne sont pas en mesure de respecter les implications de l'introduction en bourse en termes de communication financières et de bonne gouvernance.

Paragraphe 2 : La promotion des PME

Les PME jouent un rôle très important dans le développement économique et social. En plus de leur contribution à la création de l'emploi et l'absorption du chômage, elles soutiennent aussi le développement et la création de la valeur ajoutée dans déférents secteurs d'activités, dont Les PME représentent une part importante, avec plus de 95% des entreprises. L'Etat, conscient de l'importance socio-économique de la PME, a consenti des efforts importants ces dernières années. Cependant un effort supplémentaire s'impose pour accompagner la PME tout au long de son cycle de vie, et lui permettre d'atteindre une compétitivité suffisante afin d'évoluer dans un marché globalisé.

1) Les initiatives du MAEG et la création de l'Agence National pour la Promotion de la PME (ANPME)

Le ministère des affaires économiques et générales (MAEG) avait lancé un certain nombre d'initiatives pour promouvoir le secteur de l'entreprise et de la PME en particulier, notamment à travers la création de deux comités de haut niveau :

1- la commission nationale de mise à niveau de l'entreprise, chargée de superviser le programme de modernisation des PME

2- le comité national d'appui à la création d'entreprise, chargé de la création et de la promotion de la PME.

En 2002, le gouvernement a crée l'Agence nationale pour la promotion de la PME (ANPME) et édicté la Charte de la PME (loi n°53-00 publiée le 23 juillet 2002).

La Charte de la PME donne à l'ANPME les missions suivantes :

1- coordonner, piloter et mettre en oeuvre le programme national de compétitivité et de modernisation

2- fournir un soutien d'ordre général aux PME agissant en tant qu'organisation exécutif

L'Agence joue également un rôle important dans la défense des intérêts des PME dans les débats sur la politique gouvernementale.

D'après l'article 5 de la charte, l'ANPME est chargée de :

-Participer à la mise en oeuvre, en coordination avec les départements ministériels concernés, de la politique de l'Etat en matière de promotion et de soutient de la PME ;

- Encourager par son assistance technique, les programmes de promotion de création d'entreprise initiés par les collectivités locales, les chambres et les organisations professionnelles, les établissements d'éducation et de formation publics et privés et les organisations privées à but non lucratif.

-promouvoir au profit des PME la prestation de service d'information, de conseil, d'assistance, technique, d'expertise et de formation en matière de gestion et d'administration de l'entreprise, par les organismes publics et privés spécialisés.

-Appliquer les orientations et les normes relatives aux programmes d'action en matière de prestation de services et en matière d'aménagements fonciers.

-Conclure pour le compte de l'Etat les conventions visées aux articles 23 et 24 de la présente loi (loi n°53-00 publiée le 23 juillet 2002) et s'assurer de leur exécution.

-Assister les PME, en relation avec l'administration et les organismes publics concernés, dans les domaines de l'accès aux marchés extérieurs, de l'acquisition des nouvelles technologies et du développement de l'innovation et de qualité.

-Entreprendre toute action de sensibilisation, d'information et d'assistance auprès des administrations, des collectivités locales et des organismes publics concernés, en vue de promouvoir et faciliter l'accès des PME aux marchés publics, soutenir et appuyer l'action des PME dans ce domaine.

-Apporter son assistance pour la constitution et le fonctionnement des associations, groupements et réseaux de PME.

-Donner son avis sur les demandes de reconnaissance d'utilité publique présentées par les associations prévues à l'article 20 de la présente loi.

-Entreprendre toute action de sensibilisation, d'information et d'assistance en matière de simplification et d'allègement des règles juridiques et des procédures administratives applicables aux PME.

-Diffuser par tous les moyens appropriés, la législation et la réglementation applicables aux PME.

-Collecter et diffuser l'information relative au rôle de la PME, à sa contribution à l'économie nationale et à l'évolution de son activité.

-Suivre et évaluer les actions et programmes visant la promotion de la PME. -Etablir un rapport annuel sur l'état de la PME.

Pour l'exécution de ses missions, l'Agence peut conclure des accords de partenariat avec les administrations, les collectivités locales, les établissements publics, les chambres et organisations.

Le Contrat-Programme du Pacte Emergence a fixé, dans sa part, des objectifs quantitatifs et qualitatifs à l'ANPME en matière de création et l'accompagnement des PME et a introduit un système de notation pour évoluer les mesures et leur impact sur les entreprises.

Récemment, les programmes Moussanada, Imtiaz, Inmaa et Attahfiz ont été renouvelés d'après la loi de finance 2012. Mis en place en collaboration avec l'ANPME et divers établissements financiers, ces différents programmes ont déjà permis à plusieurs centaines d'entreprises marocains d'investir dans leurs développement .

§ Idée sur les programmes d'accompagnement :

*Moussanada : est un programme d'accompagnement des PME dans leur démarche de modernisation et d'amélioration de leur compétitivité, à travers la mise en place de programmes d'appui fonctionnels accessibles à l'ensemble des secteurs. Il vise à accompagner 500 entreprises par ans.

*Imtiaz : est une compétition nationale d'investissement destinée aux entreprises porteuses d'un projet de développement et souhaitant bénéficier des primes à l'investissement matériel et immatériel correspondant à 20% de l'investissement total. La prime Imtiaz peut atteindre 5 millions de DH.

*Inmaa : Transformation opérationnelle de 800 entreprises cibles sur les cinq prochaines années pour augmenter leur productivité de 25%, diminuer leurs couts 20% et réduire leur délai de fabrication de 50%.

*Attahfiz : Financement des projets d'investissement par le système bancaire à hauteur de 80%, avec une garantie de Dar Ad Damane, couvrant 50% des crédits bancaires correspondants.

*Fonds Publics/Privés : Dans le cadre du Pacte Emergence, l'Etat met actuellement en place trois Fonds d'investissement Publics/Privés orientés Capital Risque, Capital Développement et Capital Transmission.

§ Les objectifs visés par cette initiative sont de :

- Lever les freins de la sous-capitalisation qui pénalisent actuellement de nombreuses PME

- Améliorer le haut de bilan pour un meilleur accès au financement bancaire

- Permettre à la PME de bénéficier d'une expertise en termes de management (actionnaire conseil)

- Faciliter les opérations de transmission et de reprise des PME

- Accélérer la création de nouvelles PME

Afin d'amorcer leurs activités, l'Etat contribue à hauteur de 350 Millions de dirhams dans la création de ces instruments de financement, qui présenteront une asymétrie de rentabilité publique/privée, avantageuses pour les investisseurs privés.

Développement de l'entreprenariat : Afin de soutenir le développement de compétences entrepreneuriales, l'Etat prévoit de mettre en place, au sein d'établissements d'enseignement supérieur, des programmes de gestion des PME familiales ainsi que des programmes d'exécutive (MBA) pour les actifs.

2) La fédération de la PME-PMI

La CGEM dans sa part instauré La fédération de la PME-PMI. Elle est présente dans les différentes régions du royaume avec les unions régionales de la CGEM ainsi que dans plusieurs conseils et comités :

-Au Conseil National du Patronat

-Au Conseil d'Administration (ANPME)

-Au Comité de Financement de la Mise à Niveau de l'Economie -Au Comité Régional pour la Création d'Entreprises

-Au Centre Marocain des Technologies de l'Information et de la Communication pour les Entreprises (CETIC)

Elle assurer entre autres :

-La formation des dirigeants des PME dans les différents domaines d'activités. -Soutenir les partenariats entre les PME.

-Fournir les informations nécessaires aux dirigeants des PME.

-Etablir des conventions de partenariat national et international au profit des PME. -Défendre les PME dans les différentes instances.

3) Les Centres Régionaux de l'Investissement et les politiques sectorielles

Conformément à la Lettre Royale du 09 janvier 2002, les Centres Régionaux de l'Investissement (CRI) sont chargés d'étudier toutes les demandes d'autorisations administratives et de préparer tous les actes administratifs nécessaires à la réalisation des projets d'investissements dans les secteurs industriels, agro-industriels, miniers, touristiques, artisanaux et d'habitats lorsqu'il s'agit d'investissements dont le montant est inférieur à 200 millions de Dh.

Selon cette lettre ces centres doivent avoir deux fonctions essentielles, l'aide à la création d'entreprises et l'aide aux investisseurs.

D'abord, le Maroc dispose d'un réseau d'instances destinées à faciliter et soutenir la création d'entreprise. Les 16 Centres régionaux d'investissement (CRI) facilitent les démarches et remplissant un rôle de guichet unique pour la création. Quelques CRI offrent des prestations et services supplémentaires de développement des PME.

Au cours des dernières années, le gouvernement a accordé la priorité à des politiques sectorielles. Plusieurs plans ont ainsi été lancés, parmi lesquels :

-Le Pacte national pour l'Emergence industrielle 2009-2015 -Le Plan Rawaj vision 2020 pour le commerce

-Maroc numérique 2009-2013

-Plan Horizon 2025, qui entré dans le cadre d'une politique d'innovation

-Plan d'action 2009 de la bource nationale de sous-traitance et de partenariat (BNSTP) qui concerne l'interaction PME-investissements directs étrangers (IDE).

Chapitre2 : Relation Banque/PME Un Déroulement Autour De Financement

L'introduction du 2ème chapitre :

Le marché des PME connait un développement sans précédent, pour cela le système bancaire s'intervient de plus en plus dans ce marché, et offre une diversification des produits et des services qui sont mis à la disposition des PME.

En fait, les PME ont d'autant plus besoin de services financiers qu'elles ne disposent pas de la trésorerie nécessaire pour faire de gros investissements, n'ont pas accès aux marchés financiers ouverts aux grandes entreprises et n'ont souvent pas de personnel capable d'assurer les fonctions financières. Cependant, lorsqu'une petite ou une moyenne entreprise a accès aux filières modernes, son principal prestataire de services financiers est généralement une banque.

Les services bancaires aux PME ont une valeur économique appréciable du fait de l'importance de ce secteur. Les banques peuvent jouer un rôle clé lorsque la perspective du financement bancaire incite les entreprises non structurées à se faire enregistrer comme PME afin de pouvoir emprunter.

Ainsi les produits et services offerts par une banque ne sont pas seulement liés au financement, les banques proposent des produits et des services hors financement. La diversité des produits et services proposés est importante, car cela permet aux banques d'attirer des nouveaux clients et d'accroître leur part du marché des PME.

L'objet de ce chapitre se limite dans la présentation des divers produits de financements bancaires offerts aux PME, et les autres produits et services « hors prêt » offerts par les banques à cette catégorie d'entreprise.

Section 1 : Les fondements théoriques de financement des PME

Paragraphe 1 : L'apport de l'économie de l'information 

La relation « banque-entreprise » est une relation complexe basée le plus souvent sur une information imparfaite et incomplète (Sylvie Cieply et Bernard Parañaque, 1997). Les banques ne possèdent pas toutes les informations sur les projets présentés par les entreprises. De même, les entreprises ne connaissent pas les stratégies suivies par les banques par rapport a la décision d'accord des crédits, et les méthodes d'évaluation du risque. Ce phénomène qualifié « d'asymétrie d'information » a fait l'objet d'études de plusieurs auteurs à travers différentes théories permettant de comprendre le comportement des banques dans le processus de financement. Dans la relation de crédit entre les bailleurs de fonds et les PME, l'asymétrie d'information est définie comme le fait pour les emprunteurs de posséder plus d'informations que les bailleurs de fonds sur leur propre entreprise (Fraser et Al, 2001). Il est évident que les promoteurs d'entreprises connaissent mieux leur situation financière et les opportunités d'affaires qui s'offrent a eux, que les prêteurs.

Calomiris et Hubbard, (1990) pensent que les entreprises disposent d'une information sur le degré de risque de leurs projets. De plus, elles sont les seules à connaitre l'usage qu'elles font des sommes empruntées. Ce contexte informationnel accroît le risque moral et le risque d'anti-sélection pour les banquiers. Il existe donc sur le marché du crédit une imperfection de l'information qui génère des phénomènes de sélection adverse, et d'aléa moral.

De l'avis de H.Varian (1998) la sélection adverse est due au fait qu'un coté du marché ne puisse observer la qualité du produit que l'autre partie lui propose. En effet, sur le marché du crédit, les emprunteurs donnent toujours une bonne image de leurs projets aux prêteurs afin d'obtenir le crédit. Cela conduit les banques à financer des projets risqués en lieu et place des projets à faibles niveaux de risque.

Quand a l'aléa moral, c'est une situation dans laquelle un coté du marché ne peut observer le comportement de l'autre (comportement cachée). L'emprunteur peut donc affecter le crédit à d'autres fins.

Bardhan et Udry (1999) pensent pour leur part qu'il est artificiel de traiter séparément les questions de sélection adverse et d'aléa moral parce que plusieurs environnements économiques sont caractérisés par un mixage des deux problèmes.

Pour Akerlof (1970), Diamand et Dybvig (1975), le phénomène d'asymétrie d'information conduit à des comportements opportunistes de la part de l'emprunteur. C'est dans ce contexte que Jaffée et Russel (1976) distinguent dans leurs modèles les emprunteurs honnêtes et ceux malhonnêtes. Ils assimilent les emprunteurs honnêtes aux entreprises qui, estimant les coûts d'une éventuelle défaillance de leurs projets élevés, décident de rembourser. Quant aux emprunteurs malhonnêtes, ils préfèrent faire faillite en proposant des taux d'intérêts plus élevés.

Le phénomène d'asymétrie d'information auquel la banque fait face est donc dû au fait qu'il est difficile pour elle de distinguer les bons et les mauvais emprunteurs.

Pour éviter une telle situation, Stieglitz et Weiss (1978) proposent aux banques de « rationner» le crédit en limitant l'offre destinée aux entreprises. Dès lors, lorsque les entreprises adoptent des comportements opportunistes pour bénéficier d'un crédit, la banque peut préférer limiter son offre de crédit aux emprunteurs. Ce modèle de rationnement rejoint l'idée de Hodgman (1980) qui, partant d'une logique Keynésienne (l'offre faisant la demande), pense qu'il faut ajuster par la quantité (volume) du crédit et non par le coût comme le préconise Swazi (1978). Dans ces conditions, la demande excédant la quantité offerte sur le marché du crédit, il subsistera une demande excédentaire émanant des entreprises, qui ne sera pas satisfaite.

Toute fois, ce modèle ne nous semble pas applicable dans le contexte particulier du secteur bancaire burkinabè où 75% des micros crédits est fait par les structures de micro finances dont les caisses populaires contre seulement 25% par les banques (Rapport BCEAO, 2008). En effet, La proportion du crédit octroyé par les banques étant minime, celles-ci ne peuvent jouer significativement sur l'offre de crédit.

Il est beaucoup plus question d'ajustement par les taux d'intérêt pour faire face a la sélection adverse et d'exigence de garantie pour éviter l'aléa moral. C'est pourquoi la théorie dite de « l'agence » basée essentiellement sur ces principes se justifie beaucoup plus dans le cadre de notre étude permettant ainsi d'expliquer le comportement des banques dans le financement des PME.

Paragraphe 2 : Approche de la théorie de l'agence

Les théories générales de la firme (Théories des contrats, des coûts de transactions entre autres), qui considèrent l'entreprise comme le lieu où cohabitent des parties contractantes a intérêts divergents, distinguent deux grandes fonctions dans l'entreprise: Celle de la gestion confiée au manager et celle de contrôle dévolue aux associés ou aux propriétaires.

Etant donné que pour les micros entreprises (notamment les PME), il existe très peu de cas de séparation entre la fonction de gestion et celle de contrôle, (puisque dans presque la totalité des cas, les chefs d'unités de production sont propriétaires du capital qu'ils utilisent), la théorie des contrats (agence) se justifie beaucoup plus en ce qui concerne les relations entre l'entreprise et la banque. La valeur estimée de l'entreprise et au delà, sa capacité d'endettement sera fonction du degré de l'asymétrie d'information entre les deux partenaires.

Pour M. Jensen et W. Meckling (1985), la relation d'agence est « un contrat dans lequel une ou plusieurs personnes ont recours aux services d'une autre personne pour accomplir en leur nom une tâche quelconque, ce qui implique une délégation de nature décisionnelle ». Le principal (la banque) peut limiter les conséquences négatives des divergences d'intérêts avec l'agent (entreprise) par des incitations appropriées et des dispositifs de contrôle.

Ainsi, d'après la théorie de l'agence, le créancier est confronté a deux types d'incertitudes en matière de prêt: «l 'aléa moral » dû au fait que le débiteur peut changer de comportement une fois en possession du prêt et la « sélection adverse » liée à l'application par le créancier de conditions de prêts plus onéreuses( taux d'intérêt et garantie ) obligeant les emprunteurs a « risque moins élevé» a renoncer au prêt, car les taux de rendement qu'ils anticipent sont relativement faible.

Par ce procédé, la banque applique donc des conditions de prêts pour « contrecarrer » le comportement opportuniste des entreprises ; toute chose qui contraint leurs demandes de financements.

Les Petites et Moyennes Entreprises de part donc leur importance, revêtent plusieurs formes en fonction de leurs niveaux d'investissement, de leurs chiffres d'affaires réalisés et du nombre d'employés en leur sein. Elles éprouvent toutes au quotidien des besoins qui font l'objet de demandes de financement auprès des établissements financiers. Le choix de ces structures est le plus souvent motivé par un comportement rationnel des entreprises, qui pour autant doivent remplir certaines conditions pour l'obtention d'un financement. L'approche théorique a permis essentiellement de se pencher sur les différents concepts, à travers des réflexions menées par quelques auteurs sur la relation banque/entreprise. Une relation qui nécessite aussi le respect des conditions bancaires par les entreprises. Toute fois, le financement des PME passe avant tout par une analyse approfondie des dossiers, selon qu'il s'agisse d'un crédit d'investissement, de fonctionnement ou d'un engagement par signature, et le suivi d'une procédure établie à cet effet.

Paragraphe 2 : Approche de la théorie de financement hiérarchique

La théorie du financement hiérarchisé développée initialement par Myers (1984) et Myers et Majluf (1984) ne s'appuie pas sur une optimisation du ratio d'endettement. Les asymétries informationnelles et les problèmes de signalisation qui affectent la demande de financement externe entraînent une hiérarchisation du financement celle-ci s'exprime par la préférence des entreprises pour un financement interne (autofinancement) au détriment d'un financement externe.

Cette hiérarchie s'exprime toutefois différemment et ceci, en fonction de l'objectif poursuivi par le dirigeant de l'entreprise. En effet, le dirigeant peut décider d'agir, en fonction de son aversion pour le risque, soit pour maximiser la richesse des actionnaires, soit pour agir dans son propre intérêt.

Dans ces deux cas, le dirigeant agit pour maximiser l'intérêt de certains membres de l'entreprise (Myers et Majluf [1984]) :

- Dans le cas où le dirigeant agirait dans l'intérêt des actionnaires existants, celui-ci est amené à établir une hiérarchie entre les différentes sources de financement. En raison de la forte asymétrie d'information et des problèmes de signalement associés à l'émission de fonds propres, la préférence en matière de financement va aux fonds internes de l'entreprise sur les fonds externes, et ensuite de la dette sur les fonds propres, avec une préférence pour la dette la moins risquée possible (Myers et Majluf [1984]). La hiérarchie financière décroissante définie est donc : autofinancement, dette peu risquée, dette risquée et augmentation de capital en dernier ressort.

- Dans le cas où l'objectif du dirigeant serait de maximiser son utilité, Myers (1984) définit un surplus organisationnel composé d'attributs divers (salaire élevé, consommation de biens et services à titre personnel, gratifications...). Etant donné le caractère assez contraignant, vis à vis du surplus organisationnel, de l'activité de monitoring liée à l'endettement, le dirigeant établira la hiérarchie suivante : autofinancement, augmentation de capital puis endettement. Myers souligne toutefois que ce genre de comportement peut être limité par la vigilance plus ou moins stricte des actionnaires.

1) Définition

Dans un contexte d'asymétrie d'information, Myers et Majluf (1984) montrent que les problèmes d'asymétrie d'information entre les actionnaires actuels et les actionnaires potentiels peuvent provoquer une priorité au niveau du schéma de financement et développent une théorie connue sous l'acronyme de « Pecking Order Theory ».

Selon cette théorie, les entreprises ont des priorités dans le choix des sources de financement. Ainsi elles privilégieront :

En premier lieu, l'autofinancement. Elles adaptent leurs objectifs de paiement de dividendes en fonction de leurs opportunités d'investissement. Selon les années, les résultats et les opportunités étant variables, les entreprises devront tirer sur leur trésorerie.

Puis, si cela ne suffit pas et qu'il faut faire appel à un financement externe elles choisiront d'émettre de la dette peu risquée. Pour être sûres de pouvoir le faire à tout moment, elles conservent des lignes de crédits. Si les entreprises ne peuvent faire appel à l'endettement classique, elles émettront des titres en partant du moins risqué vers le plus risqué.

Enfin si tout ce qui précède s'est révélé insuffisant, des actions seront émises.

On voit donc que l'entrepreneur choisit, non pas au hasard, mais sans grand enthousiasme, son financement. Cet ordre de priorité est dicté par la ligne du moindre effort des dirigeants (il ne faut pas aller chercher l'autofinancement) et par une volonté de limiter les coûts d'intermédiation des opérations (l'opération la plus onéreuse étant l'émission d'actions).

Dans cette approche, l'émission d'actions est l'opération la plus complexe en ce qui concerne la réduction de l'asymétrie d'information. Les coûts d'intermédiation et de communication financière vers les actionnaires sont les plus élevés.

ü Autofinancement Dettes Emissions des actions Nouvelles

§ Le modèle de la hiérarchie

Le modèle aboutit à la conclusion selon laquelle le taux d'endettement cible n'est pas important car la dette est un résidu sollicité en période d'expansion où l'investissement nécessaire pour les projets rentables, c'est à dire à valeur actuelle nette positive, est supérieur à l'autofinancement ; le besoin de financement externe (surplus de l'investissement nécessaire sur l'autofinancement) étant la limite asymptotique de l'endettement pour une entreprise qui peut aussi faire recours aux actions nouvelles.

En effet, l'autofinancement évite d'affronter le marché, de fournir l'information sur des projets stratégiques, de se justifier devant les investisseurs, d'augmenter le surplus organisationnel destiné aux salariés par suite d'une économie sur les dividendes; l'endettement par rapport à l'émission des actions nouvelles a un contenu informatif positif, avec, en outre, l'enrichissement de ces actions par l'existence des primes d'émission.

Les entreprises les plus sensibles aux asymétries informationnelles recourent prioritairement à l'endettement. Au contraire, les entreprises les moins affectées par les phénomènes de sélection adverse préfèrent les émissions de capital.

En fait, le modèle de financement hiérarchique de Myers et Majluf (1984) repose sur l'hypothèse centrale d'asymétrie de l'information.

2) L'asymétrie de l'information

L'asymétrie d'information signifie que tous les agents économiques ne disposent pas de toute l'information. Les dirigeants de sociétés ont ainsi, du fait de leur position, une information privilégiée sur la situation et les perspectives de développement économique et financier de la firme. Cette asymétrie explique que, dans certaines circonstances, le recours à des contrats de dette sera privilégié. Entre l'entreprise et ses bailleurs de fonds, trois catégories d'asymétries d'information peuvent être distinguées :

- Des asymétries d'information apparaissent avant la signature du contrat de prêt dans la mesure où les prêteurs peuvent difficilement discriminer de manière efficiente parmi les différentes demandes de projets de financement. Ces asymétries d'information, que l'on peut qualifier d'ex ante, sont à l'origine du phénomène de sélection adverse sur le marché du crédit (Stiglitz, Weiss, 1981). Pour cette raison, le taux d'intérêt ne constitue pas un bon mécanisme de régulation sur ce marché. Une hausse des taux peut induire la sortie du marché des emprunteurs les moins risqués, seuls les plus mauvais risques demeurent.

-Des asymétries d'information apparaissent pendant le déroulement du contrat. L'emprunteur peut choisir, parmi ses projets d'investissement, un projet plus risqué que le projet effectivement présenté au prêteur et sur la base duquel il avait obtenu son crédit. Si le prêteur observe uniquement le revenu réalisé par l'emprunteur, il ne connaît pas avec exactitude la nature du projet effectivement réalisé. Il doit déterminer si, par exemple, une réduction des revenus réalisés résulte de la mauvaise gestion de la firme par le dirigeant ou d'une réaction normale de l'entreprise aux variations conjoncturelles de son environnement. Ces problèmes d'agence sont qualifiés d'aléa moral.

-Enfin, des asymétries d'information peuvent se révéler ex-post. Le prêteur ne peut alors évaluer avec exactitude le taux de rendement du projet réalisé par l'emprunteur qui peut être incité, pour minimiser ses remboursements, à déclarer un revenu inférieur au revenu effectivement réalisé (Williamson, 1986), ce qui a été qualifié d'opportunisme. Il peut en être ainsi, par exemple, pour le financement des besoins transitoires. En effet, « si l'on considère que les dirigeants protègent les intérêts des seuls anciens actionnaires, une émission d'actions sera mal accueillie. À la limite, pourrait-elle signifier aux yeux d'éventuels investisseurs que le cours atteint par les actions est jugé trop élevé par les dirigeants? Les nouveaux actionnaires exigent donc une prime de risque importante, ce qui favorise les autres formes de financement» (de Bandt, Jacquinot, 1991).

3) Les modèles de la théorie du financement hiérarchique

La conception de l'ordre hiérarchique des sources de financement n'est pas nouvelle. Elle apparaît clairement dans une étude de Donaldson (1961). En effet, en décrivant le comportement financier des firmes, Donaldson (1961) conclut que les firmes s'abstiennent habituellement d'émettre des actions et n'empruntent que si l'investissement requiert des fonds supérieurs aux cash flows existants. Pour Donald son 1961 les firmes se finances prioritairement par autofinancement puis par emprunts et en dernier recours par augmentation de capital. Ce comportement de financement hiérarchique a été modélisé par Myers et Majluf (1984).

Selon Myers et Majluf (1984) les nouveaux actionnaires interprètent une augmentation de capital comme un signal d'un état défavorable ce qui engendre la réduction de la valeur de la firme. Cependant, les anciens actionnaires préfèrent la situation d'investissement car elle augmente leur richesse (malgré la baisse de la valeur de la firme). Pour éviter la réduction des prix des actions, le dirigeant a intérêt à utiliser un autre financement. Ainsi, la hiérarchie choisie est la suivante : autofinancement, dette non risquée, dette risquée et augmentation de capital.

L'information privilégiée des managers quant aux perspectives de l'entreprise et la valeur de ses titres risqués pose le problème de sous investissement car le recours à un financement externe risqué a alors un coût important. Ce coût est tel qu'il balaie les autres avantages et inconvénients du financement externe et conduit les managers à adopter un mode de financement hiérarchique (Myers 1984).

Toutefois, il faut noter qu'un comportement de financement hiérarchique peut également résulter des conflits d'intérêts entre actionnaires et managers. Les managers cherchent à éviter le rôle disciplinaire de la dette, c'est pourquoi ils préféreront se financer par autofinancement. Ils évitent également de se financer par augmentation de capital car ces opérations nécessitent l'accord des représentants des actionnaires et attirent leur attention, en particulier lorsque l'entreprise n'est pas performante.

Dans le modèle de Cornell et Shapiro (1987) l'objectif du dirigeant est de maximiser la valeur de la firme. Pour les autres partenaires (prêteurs, clients, ...) l'objectif est de minimiser les risques liés à l'achat ou le financement des investissements spécifiques. La réalisation de ces deux objectifs suppose, selon Cornell et Shapiro (1987), la minimisation des coûts des contrats implicites. Pour minimiser les coûts de ces contrats, la firme a intérêt à ne pas épuiser ses capacités d'autofinancement et d'endettement avant la date à laquelle elle doit honorer ses contrats implicites. En effet, à cette date, l'émission d'actions peut être très coûteuse. La hiérarchie soutenue est donc : autofinancement, augmentation du capital et endettement, en dernier ressort.

La théorie du financement hiérarchique nous permet de conclure aux non séparatistes entre les décisions d'investissement et de financement. Cependant, il y a des problèmes de testabilité des théories du financement hiérarchique rendus encore plus difficiles à cause des conclusions parfois contradictoires de chacun des modèles. Ces théories du financement hiérarchique ont une caractéristique commune, il s'agit d'établir toujours le même classement entre les financements pour des circonstances déterminées. Dans ce sens, les modèles de Myres et Williamson sont les plus célèbres.

Dans son modèle ; Williamson (1988) suppose qu'afin de rendre viable à long terme la relation contractuelle entre les parties au contrat (actionnaires, dirigeants et créanciers), il est nécessaire d'effectuer des perpétuels ajustements ex-post. Dans ce cadre, la dette et l'augmentation de capital ne sont plus à considérer seulement comme des sources de financement, mais aussi comme moyens permettant de réaliser plus au moins ces ajustements.

Si l'actif est spécifique, l'augmentation de capital (avec une diffusion de titres qui ne soit pas trop importante) est plus efficace que l'endettement pour réaliser les ajustements des contrats liant la firme aux apporteurs de capitaux, puisque si l'investissement spécifique est par exemple un projet de recherche et de développement, les actionnaires toléreront davantage que les prêteurs le fait qu'il ne dégage pas la rentabilité escompte dans les délais prévus. Par contre, si l'actif n'est pas spécifique, l'endettement qui est une formule de financement plus simple, parait plus approprie.

Donc selon Williamson, la spécificité de l'actif reste la caractéristique clé expliquant le choix d'un mode de financement et la structure financière. Williamson (1988) avance en plus l'idée séduisante que, contrairement à l'approche conventionnelle qui considère au départ une firme entièrement financée par fonds propres et recherche ensuite des justifications à l'usage de la dette, il faudrait considérer la dette comme l'instrument « naturel » de financement et les fonds propres comme la solution de dernier ressort.

Dans le modèle de Myres (1990), celui-ci conçoit la firme comme une coalition recherchant à augmenter le volume des fonds propres et du surplus organisationnel (c'est à dire son pourvoir de redistribuer au personnel des bonifications). Dans ce cas, l'augmentation de capital sera préférée à l'endettement s'il est nécessaire de recourir à un financement externe.

Myres (1990) a montré que le surplus augmente avec l'augmentation de capital et non avec l'endettement. Mais, il a précisé en plus que cette augmentation ne peut être sans limite. De ce fait, Myres (1990) considère que pour financer des investissements, la firme préfère conserver des bénéfices plutôt que de recourir à une augmentation de capital qui obligerait implicitement à distribuer des dividendes supplémentaires. Donc, dans ce cas, la firme privilégie l'autofinancement à l'augmentation de capital. Ainsi Myres (1990) conclut que chaque firme applique une hiérarchie entre les financements de la manière suivante : d'abord l'autofinancement, ensuite l'augmentation de capital et la dette en dernier ressort [(ce qui est contradictoire avec le modèle de Myres et Majluf (1984)].

Dans le même contexte d'autres modèles ont permis de démontrer que le modèle de Myres et Majluf (1984) peut être invalide. Lorsque les firmes ont plus de choix de financement, parmi lesquelles : tout d'abord le modèle de Brennan & Kraus (1987) qui enrichit les choix de financement auxquels une firme peut être confrontée tout en précisant que les entreprises peuvent émettre de la dette mais que réellement elles ne le font pas.

Ensuite, le modèle de Constantinides & Grundy (1989) qui modifie le modèle de Myres et Majluf en permettant aux entreprises d'émettre des titres voulus et de racheter les fonds propres existants.

Enfin, le modèle de Noe (1988) qui prédit une réponse négative de la part du marché lors de l'annonce d'une émission d'actions et une réponse positive lors d'une émission de dette, mais qui permet aux firmes d'émettre soit de la dette soit de l'équité.

Alors qu'au contraire, d'autres modèles obtiennent des résultats similaires à Myres et Majluf (1984) en utilisant une approche différente parmi lesquels : les modèles Narayanan (1988) Heinkel et Zechner (1990) qui montrent que lorsque l'asymétrie d'information ne concerne que la valeur du nouveau projet, il peut y avoir un surinvestissement, c'est à dire des projets ayant une VAN négative peuvent être acceptées. Ces modèles supportent en partie la théorie des préférences ordonnées de Myres et Majluf (1984).

4) Les implications de la théorie de «  Pecking Order »

L'analyse de la structure financière proposée par Myres et Majluf (1984) suggère que les modes de financement soient choisis prioritairement en fonction du critère d'asymétrie d'information. Ils supposent que l'entreprise préfère se financer en premier lieu par les bénéfices qu'elle génère et ainsi, éviter les coûts d'émission Si les fonds internes ne suffisent pas à financer la croissance, elle fera recours au financement externe en uti1isant en premier lieu les titres les moins risques c'est à dire les emprunts de préférence au capitale action. Comme l'ont suggère Titman et Wessels (1988) nous estimons que la profitabilité peut être utilisée comme une approximation de la disponibilité des fonds internes. Donc la profitabilité ou la rentabilité devrait être positivement corrélée avec les sources de financement interne et négativement avec les sources de financement externes.

De plus, la théorie Pecking Order prédit que l'annonce de l'émission d'actions nouvelles est perçue par le marché comme un indicateur de cours très élevé et comme une mauvaise nouvelle. II en résulte une baisse du cours de l'action. En revanche, le cours de l'action ne sera pas affecte lors d'une émission de dette sans risque.

Donc selon la POT, l'entreprise émet des actions lorsque les dirigeants considèrent que l'entreprise est surévaluée par les investisseurs. De plus la profitabilité qu'une action soit surévaluée est d `autant plus forte que le ratio cours-bénéfices est plus élevé. Ce dernier devrait donc être négativement relié au ratio d'endettement. C'est le résultat qu'a obtenu Titman (1982).

Dans leur modèle, Myres et Majluf (1984) considèrent que l'entreprise dont les besoins de fonds d'investissement sont limites peut accumuler des réserves suffisantes en réduisant ses dividendes. Lorsque le taux de croissance est élevé, on devra recourir au financement externe qui, d'après la POT, se fait en premier lieu par emprunt. Delà on peut donc prévoir une relation positive entre le taux de croissance et l'endettement, d'autant plus que la réduction des dividendes est une décision a laquelle les entreprises se résolvent difficilement.

Donc la théorie Pecking Order suggère par ailleurs que les firmes qui possèdent peu opportunités d'investissement et de cash flow libres (free cash flows) substantiels auront de faibles ratios d'endettement. En revanche, les firmes qui possèdent d'importantes opportunités d'investissement et de faible cash flow d'exploitation auront des ratios d'endettement élevés.

Précisément, elles préfèrent les fonds autogérés (rétention des bénéfices) au financement externe. Si ce dernier devient nécessaire, elles préfèrent alors la dette à l'émission d'actions nouvelles. En effet, les coûts d'information associés à l'émission de la dette sont plus faibles. Les firmes n'auront recours à l'émission d'actions nouvelles qu'en tout dernier lieu lorsque la capacité d'endettement de la firme sera épuisée.

Section 2 : les modalités de financement des PME

Les PME sont des acteurs importants dans l'économie en termes d'innovation et de création d'emplois, elles pourraient l'être davantage encore si elles parvenaient à trouver les conditions de leur développement dans de meilleures conditions. Et parmi ces conditions on trouve le financement ou bien la facilité de procurer des moyens de financement. Autrement dit, la possibilité d'accédé aux financements.

A travers cette section, on traite toutes les modalités de financement possibles pour les PME, qui peut les divisés en trois catégories :

Le financement par fonds propres qui sont le plus souvent, insuffisants pour financer la totalité des investissements. L'entreprise doit donc recourir à des :

 -Sources de financement externe.

- Les quasi-fonds propres

 - Le financement externe.

Paragraphe 1 : Le financement par fonds propres

Le financement interne dépend de deux facteurs principaux :

-L'annuité d'amortissement ;

- La mise en réserve de bénéfices.

Selon la nature de son activité et le degré d'amortissement de ses immobilisations industrielles, une entreprise est plus ou moins apte à dégager rapidement des liquidités, à condition bien sûr de pouvoir dégager un résultat d'exploitation suffisant pour couvrir les amortissements. Les entreprises à haute intensité capitalistique sont généralement capables de secréter rapidement d'importantes liquidités.

Dans le financement interne on peut distingue entre :

1) L'autofinancement :

L'autofinancement principale source de financement interne est l'ensemble des ressources générées par l'entreprise, de façon autonome, il peut provenir de ressources exceptionnelles et actionnelles lors de la cession d'actif (immobilisation, participation...).

A- Définition d'autofinancement :

L'autofinancement représente la richesse nette créée par l'entreprise : c'est ce qui reste à l'entreprise après avoir rémunéré les actionnaires (dividendes). Ce reste est propre à l'entreprise et représente une ressource interne qui sert à financer les investissements (renouvellement et expansion), à couvrir l'accroissement du besoin en fonds de roulement et à consolider les liquidités.

L'autofinancement est un mode de financement le plus simple pour l'entreprise semble être d'utiliser ses propres ressources liées aux profits antérieurs et à l'épargne qui s'en est dégagée. Comme l'entreprise ne se tourne pas vers l'extérieur pour financer son investissement, on dit qu'il s'agit d'un financement interne et plus précisément d'autofinancement.

Rappelons la détermination comptable de la capacité d'autofinancement (CAF):

Résultat Net+ Dotation d'exploitation + Dotation financière + Dotation non courante - Reprise d'exploitation - Reprise financière - Reprise non courante + VNA- Produits de cession = CAF

Et l'Autofinancement (AF) = CAF - Dividendes distribués.

B- L'influence de la politique d'amortissement sur la constitution et l'utilisation de l'autofinancement :

§ Principe :

Les obligations juridiques et fiscales imposent l'enregistrement d'amortissements, de dépréciations et de provisions en articulation avec le principe de prudence. Ainsi, le résultat de l'exercice est diminué de la perte de valeur subie par les immobilisations du fais de leur utilisation, de la dépréciation probable des éléments d'actif ainsi que des risques et charges qui pèsent sur l'entreprise.

§ Analyse :

Dans le cadre d'une approche financière à condition que la capacité d'autofinancement soit positive. L'enregistrement de ces charges non décaissées permet de conserver des sommes non distribuables (car déduites du résultat) pour des investissements futurs. Par ailleurs, ces charges fiscalement déductibles permettent également de diminuer le montant de l'imposition (sous réserve d'un résultat fiscal positif).

Comme les dotations aux amortissements, les dotations aux dépréciations et aux provisions représentent des charges non décaissées et représentent des sommes non distribuables jusqu'a ce que le risque se concrétise ou disparaisse.

C- L'influence de la politique de mise en réserves sur l'autofinancement : 

§ Méthode :

L'autofinancement net déterminé après répartition des résultats. Est obtenu en soustrayant les dividendes de la capacité d'autofinancement.

D'un point de vue juridique, les bénéfices appartiennent aux propriétaires de l'entreprise. Hormis la part revenant aux salariés au titre de la participation.

Lors de l'assemblée générale ordinaire (AGO) qui se tient tous les ans pour approuver les comptes et décider de l'affectation du résultat, les associés ou actionnaires doivent choisir de répartir les bénéfices selon deux types d'affectation :

-Le versement de dividendes, qui correspond à un désir de liquidités immédiates de la part des associés ou des actionnaires.

- La mise en réserves, qui correspond à l'espoir d'un développement futur de l'entreprise engendrant des plus-values des parts sociales ou des actions qu'ils possèdent.

Leur décision n'est toutefois, pas totalement libre.

Après imputation d'éventuelles pertes antérieures le résultat de l'exercice fait l'objet de dotation de réserves obligatoires :

*la réserve légale, à doter pour 5%u résultat après report à nouveau débiteur. Jusqu'à ce que le montant au bilan atteigne 10% du capital. Cette obligation résulte d'un objectif de consolidation des capitaux propres afin d'augmenter les garanties pour les tiers :

les réserves statutaires ou, le plus souvent, de nature contractuelle.

Les réserves légales et statutaires ne pourront être redistribuées par la suite.

Le bénéfice distribuable est alors déterminé en prenant en compte l'éventuel report à nouveau créditeur.

L'alternative est alors :

De distribuer des dividendes constitués :

- D'un intérêt statutaire qui rémunère à un taux annuel fixe par les statuts les apports en capital effectivement réalisés sur une durée prorata temporise ;

- Et éventuellement et un superdividende, équivalent pour toutes les parts ou actions ;

- De constituer des réserves facultatives qui pourront éventuellement être redistribuées par la suite.

§ Analyse :

La politique distribution des dividendes sera foncièrement différente :

- Selon les relations entre dirigeants et actionnaires : la situation sera donc différente entre une Sarl à gérance majoritaire et une société anonyme faisant un appel public à l'épargne.

- Selon la structure de l'actionnariat : les attentes d'un petit épargnant pouvant être différentes de celles d'un actionnaire majoritaire.

D- Les enjeux de l'autofinancement

On retrouve ici les enjeux du partage de la valeur ajoutée : quelle part dans la valeur ajoutée destinée aux revenus du capital pour dégager des moyens financiers propres à l'entreprise ? Donc un partage en faveur de l'entreprise qui peut être aux dépens des salariés, une priorité accordée aux investissements aux dépens de la consommation.

L'autofinancement traduit le fondement de la logique capitaliste, la manière de dégager un profit et de l'utiliser. Le profit n'est pas un simple revenu des propriétaires du capital, il est une arme financière pour assurer la compétitivité de l'entreprise à travers ses capacités à investir et en particulier à introduire l'innovation dans le processus de production.

Enfin, la fiscalité sur les bénéfices est aussi un enjeu essentiel et d'actualité dans la concurrence que se font les entreprises dans le cadre de la mondialisation et en particulier dans le cadre de l'Union européenne. L'impôt sur les sociétés est un prélèvement sur les bénéfices et qui ainsi réduit plus ou moins les ressources propres à l'entrepris.

E- Avantages et inconvénients de l'autofinancement

§ Avantage:

- Ne crée pas d'obligation par rapport à un créancier ce qui n'est pas le cas lorsque l'entreprise a recours à un emprunt.

- Ne se traduit pas par l'apparition de charges financières puisqu'il s'agit de ressources produites par l'entreprise elle-même.

- La capacité d'endettement de l'entreprise n'est pas diminuée. 

§ Inconvénients :

- La priorité donnée à l'autofinancement peut se traduire par une politique de distribution de dividende peu importante ce qui risque déplaire aux actionnaires et de ne pas favoriser la hausse du titre de l'action si celle-ci est cotée en bourse.

- Les actionnaires attendent un retour sur investissement important des fonds placés dans l'entreprise, y compris lorsque ce financement est issu de l'entreprise elle-même.

2) Les cessions d'élément d'actif et les cessions-bails : 

A- Financement par Cessions de l'actif immobilisé :

Les cessions de certains actifs apportent un appoint financier appréciable quand elles s'opèrent soit dans un contexte de modernisation ou de renouvellement de biens d'équipement, soit lors d'une extension dans le cadre d'une nouvelle unité.

La vente d'une immobilisation génère une rentrée de trésorerie qui est assimilée à une ressource de financement.

B- Financement par cessions-bails :

La cessions-bails (lease back) est une opération voisine du crédit-bail. Elle est utilisée pour des opérations d'envergure où une entreprise a de gros besoins de financement. Elle décide de vendre un bien, en général immobilier, tout en s'engageant à le louer pendant une certaine durée. Et, malgré son coût, elle permet à l'entreprise d'obtenir des liquidités immédiates.

La cession-bail est une opération qui consiste, pour une entreprise, à céder des biens immobiliers (usines, siège social) ou des biens d'équipement (matériel) à une société de crédit-bail qui lui en laisse la jouissance sous la base d'un contrat de crédit-bail prévoyant les conditions du rachat. Cette opération permet à une entreprise de se procurer des capitaux pour mettre à profit une opportunité d'investissement qu'elle ne pourrait financer autrement.

La cession-bail est une opération par laquelle une entreprise qui dispose déjà de biens immobiliers ou de biens d'équipement, les cède à une société de crédit-bail en vue d'obtenir, de cette dernière, un contrat de crédit-bail lui permettant de garder l'usage des biens.

3) les prélèvements sur le fonds du roulement :

Lorsque le fond de roulement d'une affaire est supérieur à ses besoins d'exploitation (trésorerie excédentaire), l'entreprise peut en prélever certaines sommes pour réaliser des investissements supplémentaires.

Ces retraits de fonds doivent être opérés sans préjudice de l'équilibre financier et n'entraînent pas, notamment, un déficit de trésorerie au delà de ce qui est raisonnable. Les prélèvements sur F.D.R qui ne sont pas réalisés de manière raisonnable peuvent engendrer des difficultés financières et commerciales et amener le banquier à exiger des mesures de redressement.

4) Le recours aux associés :

L'intervention des associés dans le financement d'une affaire peut prendre deux formes essentielles:

- L'augmentation du capital.

- Les apports en compte courant associés.

A- l'augmentation du capital :

« Par définition, l'augmentation de capital est une vente d'actions nouvellement émises et offertes aux investisseurs, en contre partie de leur apports, en numéraire ou en nature, à la société émettrice ».

En général l'augmentation du capital est justifiée par le développement de l'activité de l'entreprise ou, l'amélioration du fonds de roulement. Cette opération entraine la modification d'un article des statuts, donc il est nécessaire que cette décision soit prise par une assemblée générale extraordinaire. Peuvent participer à l'augmentation soit uniquement les anciens actionnaires, soit les anciens et de nouveaux dans ce cas, les anciens actionnaires partagent leurs pouvoir et les bénéfices par action avec les souscripteurs nouveaux.

L'augmentation de capital est généralement fermée au niveau de la PME, dont les actionnaires majoritaires sont souvent soucieux de la présentation de leur indépendance et de leur contrôle. Elle est ouverte pour les sociétés cotées en bourse où tout investisseur accède à la possibilité de souscrire.

« Les augmentations des capitaux propres sont constituées par les apports externes de fonds propres ».

a- Les modalités d'augmentation du capital sont :

- Apports nouveaux en numéraires : seuls ces apports mettent les ressources nouvelles à la disposition de l'entreprise et peuvent donc servir au financement des investissements nouveaux ;

- Apport nouveaux en nature (apport d'immeubles, de fonds de commerce, apports en industrie...) : ces apports peuvent être aussi utilisés pour financer des investissements si les équipements à acquérir constituent l'objet de l'apport en nature ;

-Apports nouveaux en numéraires et en nature ;

- Incorporation des réserves : cette opération n'entraine aucun apport nouveau, les associés vont gratuitement recevoir de nouveaux titres proportionnellement à leur part dans le capital.

- Apports nouveaux et incorporation des réserves (double augmentation du
capital) ;

- Transformation de créances : il s'agit de l'augmentation du capital par transformation des créances sur la société telle que : les dettes fournisseurs ou le compte courant d'associé.

b- les avantages et les inconvénients de l'augmentation du capital

§ Les avantages :

ü ne se traduit pas par une hausse de l'endettement de l'entreprise puisque les fonds sont amenés par les actionnaires.

ü la capacité d'endettement de l'entreprise n'est pas compromise. Celle-ci garde donc une marge de manoeuvre pour financer ces futurs ces futurs besoins de financement.

ü la rémunération des actions crées dépend de la politique de dividende.

§ Les inconvénients :

ü l'augmentation de capital, si elle n'est pas suivie par les actionnaires initiaux, peux se traduire par l'entrée au capital de des nouveaux actionnaires pas forcément favorable à l'équipe de direction et peux même dans le pire des cas se traduire par une perte de contrôle de l'entreprise au profit d'un nouvel actionnaire.

ü le retour sur investissement attendu par les actionnaires peut être supérieur au taux d'intérêt d'un emprunt. La politique de versement de dividende par l'entreprise peut donc se traduire par un coût plus élevé que celui relatif au recours à l'emprunt.

B- Les apports en compte courant associés (CCA):

Les apports que réalisent les actionnaires en comptes courants sociaux peuvent être assimilés à des prêts qu'ils accordent à leur propre société.

Ce moyen de financement procure des avantages certains aux associés. En effet contrairement aux augmentations de capital, il ne nécessite ni paiement de droit d'enregistrement, ni formalités ; les fonds apportés peuvent être retirés, par ailleurs, à tout moment sauf stipulations contraires lors de la réalisation de l'apport.

Les avances en CCA sont largement utilisées par les PME à caractère familial pour des considérations patrimoniales et fiscales.

Pour le banquier, les comptes courants créditeurs présentent justement l'inconvénient de pouvoir être librement retirés par les apporteurs. Cela explique l'exigence de blocage du banquier lorsqu'un éventuel retrait peut être dommageable pour l'équilibre financier de l'entreprise.

Paragraphe 2 : Les quasi-fonds propres

Les quasi-fonds propres ne représentent pas une catégorie financière très homogène. Ils ont été constitués peu à peu, selon des modalités financières, fiscales, bancaires, comptables très divers. On distingue essentiellement les avances en comptes courants d'associés, les titres participatifs et les titres subordonnés.

1) Les comptes courant d'associés(CCA) :

C'est un mode de financement souvent utilisé par les PME, car les formalités sont réduites ou inexistantes. Pour ouvrir un compte courant à un associé, celui-ci doit détenir au moins 5% du capital. Comme les rémunérations des avances en compte courant sont libres, leur montant global n'est pas limité et leur rémunérations non plus. Le plus grand frein est la législation fiscale qui les frappe de plusieurs limitations. Pour tous les associés, les intérêts déductibles par la société sont plafonnés au moins d'un taux égal à la moyenne annuelle des taux effectifs moyens pratiqués par les établissements de crédit pour des prêts à taux variables aux entreprises, d'une durée initiale supérieure à deux ans. Mais cette règle, rigide pour les personnes physiques, est plus souple lorsqu'il s'agit de société mère et de filiales, et s'il existe une convention de blocage assurant dans l'avenir l'incorporation de ces fonds au capital.

2) Les titres participatifs :

Les titres participatifs ont été crées pour renforcer la structure financière des entreprises publiques. Ils ne confèrent pas de droit de gestion. Ils ne sont remboursables qu'à la date de liquidation de la société après désintéressement de tous les autres créanciers ou à l'expiration d'un délai minimum de sept ans.

La rémunération des titres participatifs comprend une partie fixe et une partie variable. La partie variable est liée aux résultats de la société.

3) Les prêts participatifs :

Ils constituent des valeurs mobilières intermédiaires entre l'action et l'obligation. Les titres ne confèrent aucun droit aux réserves. Le bon de souscription d'actions est un titre financier permettant l'achat d'actions en quantité et à un prix fixé à l'avance durant une période déterminée. Ce bon est généralement rattaché à une action, on parle alors d'action à bon de souscription d'action (ABSA) ; ou à une obligation, on parle alors d'une obligation à bon de souscription d'action (OBSA).

Ces ABSA ou OBSA sont nouvellement émises ou à émettre. Après émission, le bon est séparable du titre et est coté séparément. Le bon de souscription correspond à une option d'achat ou Call.

4) Les titres subordonnés :

Créés en 1985 doivent leur nom au fait que leur remboursement, en cas de liquidation, est subordonné à celui préalable des autres créanciers, à l'exception des actionnaires et porteurs de titres participatifs. La date de remboursement peut être fixée ou non selon le cas, on distingue les titres subordonnés remboursable (TSR) et les titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI). Tous sont assimilés é des quasi-fonds propres et négociables, c'est-à-dire cessibles sur un marché secondaire.

*les titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI):

Les TSDI sont des titres dont la date de remboursement n'est pas prévue. Ce sont donc des titres perpétuels, jamais remboursables au gré du porteur. En principe, la subordination ne porte que sur le capital, mais elle peut porter à la fois sur le capital et sur les intérêts. En pratique, le remboursement est souvent prévu à une échéance lointaine (au minimum 15 ans).

*les titres subordonnés remboursables (TSR) :

Ils ont beaucoup de caractéristiques communs avec les TSDI, mais les TSR sont des titres remboursables, chronologiquement, ils sont apparus après les TSDI. La clause de suspension du paiement des intérêts que l'on rencontre fréquemment dans les contrats de TSDI se retrouve aussi dans les TSR. Les TSR comportent également une clause de subordination du remboursement.

*L'émission de titres subordonnés présente plusieurs avantages :

- Pour les établissements de crédits, ces titres permettent de respecter certaines normes d'endettement, sans obligation de procéder à des augmentations de capital ;

- Pour les groups de sociétés, ils permettent d'effectuer des opérations de refinancement et de restructuration de l'endettement ;

- Pour les sociétés émettrices, ce sont des emprunts faiblement rémunérés, d'un coût modeste et donc particulièrement intéressants par rapport aux emprunts classiques ;

- Pour les entreprises du secteur public, ils permettent de collecter des fonds sans ouvrir le capital.

Paragraphe 3 : Le financement externe

Après l'insuffisance des touts les moyens de financement indiqués dans les paragraphes précédents (paragraphe 1 et 2), a savoir le financement par des fonds propres et quasi-propres à l'entreprise, la PME fait recours au financement externe pour faire face à leur besoin en liquidité.

1) Le financement par le crédit-bail : 

A- Définition :

Le crédit-bail est une technique de crédit dans laquelle l'emprunteur transfère au prêteur dès le départ la propriété du bien que l'emprunteur rachète progressivement suivant une formule de location assortie d'une promesse unilatérale de vente.

On distingue en général:

*Crédit-bail mobilier :

Il porte sur des matériels (machines) ou sur des véhicules (camions, voitures ...). Dans ce cas l'entreprise définit très précisément le bien qu'elle souhaite `marque, type...). Après, elle s'adresse à une société de crédit-bail (il s'agit d'une société financière, en général, filiale de banque), laquelle achète le matériel au fournisseur et le loue à l'entreprise.

*Crédit-bail immobilier :

Il porte sur des immeubles à usage professionnel (magasins, entrepôts, usines). Dans ce cas, les sociétés de crédit-bail qui interviennent dans ce domaine sont dans la plupart des cas des sociétés immobilières qui construisent ou achètent l'immeuble en concertant le locataire.

B- Les avantages de crédit-bail:

· Permet un financement à 100% des biens considérés.

· Permet aux PME qui ont de faibles capacités d'endettement, mais qui sont rentables, de financer leur développement.

· Il est facilement et rapidement obtenu.

· Il n'affecte pas la capacité d'endettement de l'entreprise.

· Il constitue une sorte d'assurance contre le risque.

C- Les inconvénients du crédit-bail:

· C'est un moyen couteux dans le cas où l'entreprise n'est pas en mesure de bénéficier des économies d'impôt.

· Il peut entraine l'entreprise dans des opérations peu rentables.

· C'est un financement qui présente l'avantage de la flexibilité et dont le délai d'obtention est plus court qu'un emprunt classique.

· Il est généralement plus onéreux.

2) Le capital-risque :

A- Définition et caractéristiques :

Le capital risque consiste en un apport de fonds propres a long et moyen termes réalise par des investisseurs dans des entreprises non cotées a fort potentiel de croissance et présentant des perspectives de retour sur investissement élevées. Capital risque est l'ensemble des pratiques de financement par fons propres des activités entrepreneuriales selon le cycle de vie de l'entreprise et de son projet. La prise de participation est ponctuelle et pour une durée déterminée (trois à sept ans) à l'issue de laquelle les investisseurs espèrent réaliser une fort plus-value. Celle-ci est seule susceptible de compenser les pertes pouvant être faites sur d'autres projets.

Le recours au capital risque apport non seulement aux entreprises un financement stable mais aussi un accompagnement expertise et conseil ainsi que l'accès au réseau des investisseurs. Par son effet structurant et du fait des évaluations et contrôles effectues par les investisseurs, le capital risque apport un supplément de crédibilité au projet d'entreprise et à ses promoteurs. Il est ainsi de nature à rassurer les banques et facilite l'accès des entreprises financées à l'emprunt bancaire. Leur ratio d'endettement bénéficie de l'apport en fonds propres et l'engagement des investisseurs leur donne une forme de caution.

B- Le capital risque : pour qui?

D'une façon générale, pour ceux qui veulent créer un "business", une affaire, une entreprise, une société, une structure de production ou de services, destinée à créer de la richesse.

- Pour ceux qui veulent d'abord développer un concept nouveau, expérimenter une idée, la tester en vraie grandeur ;

- Pour ceux qui ont un savoir technique particulier et pensent qu'ils sont les seuls à pouvoir imposer leurs produits, en les créant, les fabriquant, les écoulant ;

- Ceux qui sont vraiment au stade de la création de l'entreprise, pour lesquels tout reste à faire et qui sont à la recherche de financement et de partenariat :

- Ceux qui ont déjà crée depuis quelques jours, quelques semaines, quelques mois, ou bien quelque années et dont le développement nécessaire des financements supplémentaires externes, même si la société n'est pas encore entrée dans une phase bénéficiaire; c'est ce qu'on appelle la post-création ;

- Ceux qui gèrent également une société ou déjà un petit groupe dont la croissance s'accélère, mais dont les résultats positifs actuels ne permettront pas de suivre les besoins financiers qui s'annoncent élevés ;

- Ceux qui veulent développer leur affaire par croissance interne ou par croissance externe par rachat d'une autre entreprise, peux être un concurrent ;

- Pour ceux qui visent une diversification produits ou une diversification marchés pour s'implanter dans les pays étrangers ;

- Pour qui est des entrepreneurs seuls et qui pensent qu'un partenaire financier minoritaire pourrait aider la société dans ses choix stratégiques ;

- Pour ceux qui veulent s'introduire en bourse et qui estiment qu'il faudrait au préalable restructurer le bilan, augmenter les fonds propres, diminuer l'endettement ;

- Pour ceux qui veulent commencer à capitaliser leur réussite, constituer une épargne de précaution pour faire face a l'avenir, élever leurs enfants.

En résume, pour tous ceux qui veulent créer, pour tous ceux qui veulent développer. 

C- Les métiers de capital-risque :

En intervenant aux différents stades de développement des entreprise et le cycle de vie, le capital risque apporte aux entrepreneurs une grande variété de financement mis à disposition par différents acteurs spécialisées qui peuvent qui présentés selon les quatre catégories indicatives qui sont:

Le capital de pré-amorçage :

Il s'adresse aux entreprises dans le premier mois de leur existence, souvent avant le démarrage effectif de leur activité et leur permet de se structurer et de mettre au point leur produits ou service.

le capital d'amorçage :

Parfois associé aux incubateurs d'entreprises qui fournissent aux entrepreneurs les premières ressources matérielles et l'accompagnement nécessaires au démarrage de leur projet, le capital d'amorçage intervient après le démarrage de l'activité pour participer au financement des premiers investissements matériels et commerciaux, et couvrir les besoins nés du cycle d'exploitation.

Le capital-création :

Dans cette phase, l'entreprise lève des ressources pour financer le développement du produit et sa commercialisation.

Le capital développement :

Il est réservé à des entreprises qui ont atteint leur seuil de rentabilité. Les fonds levés s'inscrivent dans le financement de nouvelles capacités de production, ou d'acquisition, de développement de nouveaux produits.

Alors que le banquier travaille avec l'argent des autres-on l'entend souvent répéter-placé à court terme ou à vue, les sociétés de capital risque (SCR) travaillent avec les fonds propres qui leur sont confiés pour quelques années par des investissements avertis.

Alors que le banquier travaille avec une optique de risque statistique, les SCR travaillent avec sélectivité, choisissant avec soin les entreprises dans lesquelles elles vont investir.

Quand le banquier a pour objectif de ne pas perdre plus de 1% des encours qu'il a consenti à sa clientèle PME, la SCR a pour ambition de gagner trente pour cent par an sur ces investissements.

Quand l'opérationnel banquier suit une centaine d'entreprises, les opérationnels des SCR suivent dix ou douze sociétés, chacun.

Il s'agit de deux métiers complètement différents et on comprend que les capital risques n'aiment pas être appelés des banquiers !

Cependant, dans l'exercice normal de leurs professions les banquiers des prêts à risque et ils ont soutenu de nombreuses entreprises qui sans eux auraient disparu, il ya donc une certaine contradiction à parler de la frilosité des banquiers et de constater en même temps le niveau d'endettement très élève des PME.

Si l'on peut formuler des recommandations aux banquiers, ce serait :

- Tout d'abord, d'appliquer une méthodologie d'étude du type capital risque pour les entreprise très innovantes, c'est-à-dire disposer d'une équipe spéciale ;

- Ensuite, d'inciter fortement leurs clients à ouvrir le capital quand il est encore temps de manière à disposer d'une structure financière solide.

3) Le crédit-fournisseur :

Le crédit-fournisseur ou le financement obtenu par les fournisseurs de biens ou de services à l'entreprise, est l'une des plus importantes sources à court terme des PME.

Bien que le financement offert par les fournisseurs constitue une dette pour l'entreprise, ses caractéristiques sont très différentes de celles des dettes bancaires (qui sont l'autre plus importante source de financement à cout terme). Les relations d'affaires entre les entreprises et leurs fournisseurs sont également plus harmonieuses qu'entre les entreprises et les banques. Il est souvent plus facile pour deux entrepreneurs de s'entendre (un client et un fournisseur),

Du fait de leurs caractéristiques personnelles et de leur compréhension mutuelle. Pour cette raison, les fournisseurs sont habituellement plus faciles à convaincre, lorsque l'entreprise doit retarder certains paiements, que ne le sont les banquiers. La qualité des relations qui sont maintenues avec les fournisseurs devient donc un atout de premier ordre pour la plupart des entreprises.

Finalement, il a été démontré, d'après la théorie de l'ordre hiérarchique, que les entrepreneurs avaient des préférences dans l'ordre leur financement. Ils ont révélé leur préférence pour le financement par les fournisseurs, étant donné la flexibilité que celle leur laisse et le peu de contraintes exigées par leurs bailleurs de fonds contrairement au système bancaires et au marché du crédit institutionnel.

4) l'Etat:

L'Etat intervient à différents niveaux du circuit financier et selon des modalités diverses. Ses deux modes d'intervention privilégiés sont la fiscalité et l'action sur l'offre de capitaux. Les deux formes d'intervention ne sont d'ailleurs pas indépendantes. On assiste depuis quelques années à une déréglementation importante, qui se traduit par une diminution du rôle de l'État dans le circuit financier et surtout par des modalités d'intervention plus souples et plus conformes à la logique d'une économie de marché développée.

5) le financement bancaire :

Ce mode de financement sera traité au niveau du deuxième Chapitre (relation banque/PME : un déroulement autour de financement).

Section 3 : Les modalités de financement bancaire aux PME

Les PME marocaines privilégient les voies de financement bancaires car elles ne peuvent pas-et dans autres cas ne veulent pas- recourir aux marchés des capitaux aussi facilement que les grandes entreprises. Les banques s'intéressent de plus en plus au marché des PME et leurs services aux PME contribuent pour beaucoup à améliorer l'accès de ces entreprises au financement. Ainsi, le système bancaire marocain dispose d'une large variété de produits financiers qui sont mis à la disposition de cette catégorie d'entreprise.

Cette section a pour but d'exposé la diversification des produits de financement bancaires offerts aux PME et les caractéristiques de chaque produit. Ainsi on n'oublié pas, malgré la domination de financement sur la relation entre les banques et les PME, d'indiqué les autres produits offerts par les banques aux PME tels que les produits de dépôt et d'épargne, les produits de transactions et les services conseils.

Paragraphe 1 : Les crédits à court terme

1) Les crédits de fonctionnement

A- Les crédits par caisse

a- La facilité de caisse

La Facilité de caisse est un concours bancaire qui permet aux entreprises de faire face à des besoins intermittents. Il s'agit d'avances de courte durée qui peuvent être renouvelées.

Dans certaines conditions les banques permettent à leurs clients de se trouver, durant un délai généralement très court, dans une situation débitrice sur les livres.

Ces facilités de caisse présentent un caractère exceptionnel et ont pour objet de combler un décalage très temporaire entre les encaissements et les décaissements, en raison soit de retard dans la transmission de paiements, soit d'une concentration d'échéances à une même date (fin de mois par exemple).

Elles doivent être remboursées par l'entreprise dés que les causes du décalage ont disparu et dans les plus brefs délais, soit par un versement, soit par une remise à l'escompte.

Si ces facilités de caisse se répètent, elles finissent par se transformer en un véritable découvert bancaire.

b- Le découvert

Le Découvert est une ligne de crédit qui permet aux entreprises de compléter le financement normal du cycle d'exploitation et de compenser certains décalages entre les recettes et les dépenses.

Le découvert bancaire est un crédit à court terme accordé par la banque à l'entreprise qui lui permet de dépasser les disponibilités de son compte jusqu'à un montant déterminé et pendant une durée définie.

Le grand avantage du découvert bancaire est d'être un crédit souple, mis en place rapidement et dont le coût est relativement peu élevé dans la mesure où les intérêts ne sont pris que pendant l'utilisation du découvert. Il ne diffère pas de la facilité de caisse sauf qu'il est accordé sur de plus longue périodes que celle ci. En effet, il s'agit plus de soulager la trésorerie mais de suppléer des décalages plus significatifs générés par les besoins d'exploitation trop lourds ou trop longs pour être financés par une FC (facilité de caisse). Ces nuances mises à part, le découvert présente les mêmes caractéristiques que la FC, qu'il s'agisse du risque, du coût, de la durée, des garanties.

Le découvert bancaire est accordé par les banques aux PME afin de couvrir le décalage qui existe entre les encaissements et les décaissements. Très souvent, les PME paient leurs fournisseurs ou leurs employés bien avant d'encaisser la vente de leurs produits et de leurs services. Elles doivent disposer de l'argent sur leurs comptes pour effectuer leurs dépenses.les banques leur accordent un découvert en fonction de critères tels que le chiffre d'affaire mensuel moyen ou les prévisions de trésorerie sur plusieurs mois. Le découvert bancaire est un prêt à court terme, généralement accordé pour une durée d'un an. Lorsqu'une entreprise obtient un découvert, la banque en confirme le montant par lettre officielle, en précisant également la durée et le taux. Si le prêt est accordé pour un besoin ponctuel et pour une période limitée, on parle de FC.

Le seul inconvénient est que le découvert est un peu plus coûteux que les autres financements, mais il est devenu indispensable pour résoudre les problèmes quotidiens qu'affrontent les entreprises en matière de trésorerie.

*Limites du découvert bancaire :

Un découvert bancaire est très rarement accordé à une entreprise en création sauf situations particulières comme par exemple, un capital social important, une expérience très forte de l'équipe dirigeante ou si une société mère ou soeur se porte caution. Le banquier va généralement attendre d'avoir le premier bilan de l'entreprise pour se positionner sur un découvert. Il faudra que ce premier bilan présente des points positifs pour espérer obtenir une ligne de découvert bancaire et une ligne suffisante pour financer le cycle d'exploitation de l'entreprise.

Si un découvert bancaire est rapidement mis en place il peut aussi être très rapidement supprimé suite à l'appréciation du banquier quant aux capacités de l'entreprise à honorer son découvert.

B- Les crédits finançant les créances professionnels

a- L'escompte commercial

A condition de se renseigner sur la qualité des créances remises a l'escompte, le risque bancaire de cette opération est limité. L'opération financière est sous-tendue par une opération commerciale facilement identifiable. En bénéfice des garanties que lui confère le droit cambiaire : propriété de la provision, solidarité des débiteurs qui ne peuvent opposer d'exceptions au paiement de l'effet. 

Les aspects techniques de l'escompte commercial sont les suivants:

· Nécessité de mettre en place une autorisation d'escompte calculable en fonction des délais moyens de paiement des clients. Il est possible à l'intérieur de cette ligne de crédit de fixer un encours maximal par client ;

· Nécessité d'être vigilant sur les remises du client. Etudier la qualité des tirées (FIBEN-fichier bancaire des entreprises). Etudier la qualité du papier remis. Refuser les effets sur des clients particuliers : effets résultants d'une absence de logique économique, de tirages croisés (cavalerie), de tirage entre sociétés du même groupe (papier de famille), effets en somme ronde

· Nécessite de surveiller les incidents de paiement ; volume d'impayés par rapport au chiffre d'affaire, les propagations, la réclamation des effets avant l'échéance.

En cas d'impayés, deux attitudes sont possibles :

- Soit la contre-passation sur le compte du client, si la provision le permet ;

- Soit isoler l'effet sur un compte.

La contre-passation a pour conséquence de faire perdre à l'effet de commerce impayé son caractère cambiaire qui devient un simple article du compte courant.

L'isolement sur un comte support permet d'actionner tous les signataires de l'effet.

b- La mobilisation sur cessions de créances professionnelles (MCCP)

La mobilisation sur cessions de créances professionnelles s'étend comme son nom l'indique, à toutes les créances issues d'activités professionnelles et concerne toutes les personnes physiques ou morales de droit privé ou de droit public, alors que les effets de commerce ne sont guère tirées sur les entreprises publiques (celles-ci étant astreintes à des modalités de paiement particulières-voir, entre autres, les règlements des marchés publics ci-après).

Ces créances peuvent, par ailleurs, trait à des actes futurs dont le montant et l'exigibilité ne sont pas encore déterminés.

L'affacturage est une technique de financement à court terme qui est destinée aux entreprises qui facturent des prestations de services et/ou des ventes de marchandises à d'autres entreprises quelles soient privées ou publiques. L'affacturage implique l'existence d'un factor qui se charge d'effectuer le recouvrement des créances et qui en garantit la bonne fin, y compris en cas de défaillance momentanée ou permanente du débiteur.

* La technique :

La technique de l'affacturage ou de factoring consiste en un transfert de créances commerciales de leur titulaire à une société d'affacturage (le factor) qui se charge d'en opérer le recouvrement et qui en garantit la bonne fin, même en cas défaillance du débiteur. Le factor peut régler par anticipation tout ou partie du montant des créances transférées.

* Principes :

Les grands principes de base de l'affacturage sont les suivants :

· L'entreprise présente au factor l'ensemble de ses clients.

· Le factor approuve ou non la qualité des clients en fonction de leur solvabilité.

· Le factor achète les factures émises par l'entreprise qui les lui vend.

· Le factor gère le compte client (relances et recouvrements), et encaisse les paiements.

· Le factor supporte éventuellement les pertes relatives aux clients devenus insolvables.

· L'entreprise paie pour l'ensemble des services du factor des commissions.

* Prestations :

La technique de l'affacturage repose principalement sur les trois services que sont:

· Le financement du poste client pour lequel la société peut saisir en fonction de ses besoins, et dans des délais très brefs (moins de 2 jours), tout ou partie du montant total des factures quelle veut transférer à son factor,

· -La prévention du risque d'impayé pour lequel la société d'affacturage propose à ses clients de les assurer contre tout risque de défaillance de leurs clients, en remboursant en cas d'insolvabilité partiellement ou totalement le montant de leurs créances,

· La gestion du compte-client puisque les entreprises ayant recours à un factor se trouvent allégées d'une partie de leurs tâches administratives (tenue des comptes, recouvrement amiable,...).

* Acteurs :

Trois acteurs animent l'opération de l'affacturage :

Le factor ou la société d'affacturage achète les créances transférées et offre à ses clients un éventail large de services. Dans le cas d'une subrogation, le client subroge le factor dans tous ses droits ; le factor reçoit en contrepartie une rémunération sous la forme d'une commission calculée sur le Chiffre d'Affaires cédé.

Le client de la société d'affacturage, est une entreprise ou un commerçant qui s'engage à transférer les créances qu'elle détienne sur sa clientèle au Factor. Le client est agréé par le factor après examen de diverses informations relatives à son activité.

* Le Coût :

Le cout de l'opération tient compte des charges liées aux différents services rendus :

· La commission d'affacturage est calculée sur le montant total des factures acquises par le factor. Elle rémunère le service de recouvrement et la garantie de bonne fin. Elle varie en fonction du travail (volume cédé, montant des factures) et des risques (de l'ordre de 0,80% à 0,50%) ;

· L'intérêt prorata temporise, ou commission de financement, est prélevée en cas de financement direct par le factor. Le taux est alors fonction de celui du marché monétaire et de la qualité de l'entreprise ;

· La commission de confirmation prélevée en cas de financement indirect par émission de billet à ordre (de l'ordre de 0,20% à 1%).

De plus, un certain nombre de frais annexes peuvent aussi être facturés.

 * Le mécanisme :

L'affacturage nécessite un certain formalisme :

· Un contrat est conclu entre la société d'affacturage et le créancier, dans lequel ce dernier s'engage notamment à céder la totalité de ses créances, sauf dérogation prévue par le factor ;

· La PME remet ses factures cédées sur un bordereau appelé quittance subrogative. Chaque facture est individualisée. Le cédant y appose sa signature et inscrit « bon pour subrogation ».le factor devient alors propriétaire des factures ;

· Les factures cédées sont portées au crédit d'un compte courant ouvert chez le factor au nom du cédant ;

· Le factor et le cédant informent le débiteur cédé qu'il devra régler sa dette entre les mains du factor.

* Avantages de l'affacturage pour l'utilisateur :

 L'affacturage présente trois avantages principaux:

1/ C'est un procédé de recouvrement efficace puisque le factor décharge le vendeur du souci de la gestion du poste clients et de l'encaissement des sommes dues,

2/ C'est une technique de mobilisation du poste client et ce quel que soit le mode de règlement convenu avec l'acheteur,

3/ C'est une garantie de bonne fin puisque le factor s'engage à payer au vendeur les factures qu'il a émises. Le risque d'insolvabilité de l'acheteur et le risque de non-paiement à l'échéance sont pris en charge par le factor sauf faute du fournisseur.

On peut noter aussi un certain nombre d'avantages accessoires:

· en offrant la sous-traitance totale du poste client, le factor permet à l'entreprise de faire d'importantes économies d'échelle : d'une part sur les charges de personnel, d'autre part sur les frais d'assurance et les coûts des financements bancaires ;

· en remettant ses créances clients au factor l'entreprise évite de devoir estimer jusqu'à quelle limite d'encours elle peut traiter avec un client : il lui suffit alors d'interroger son factor qui fixera l'encours garanti ;

· les fonds sont réglés par chèque, virement ou billet à ordre aussitôt facture faite ; dans le cas d'un règlement par billet à ordre le factor ne percevra pas d'intérêts si l'échéance du billet est identique à la date de règlement de la facture par le client du cédant.

C- Les crédits de financement des stocks

a- Les crédits de compagne

Le crédit de campagne est un découvert qui permet aux entreprises qui ont une activité saisonnière, de couvrir leurs besoins périodiques.

Le crédit de campagne couvre les besoins :

· Importants en début de campagne et qui nécessitent des décaissements élevés en attendant la réalisation progressive des ventes.

· Qui s'échelonnent sur une longue durée en engendrant des décaissements moins élevés mais suivis dans l'attente de l'écoulement massif des produits sur une période relativement courte.

Le crédit de compagne est accordé aux entreprises ayant une activité saisonnière, pour leur permettre de financer les emplois qui ne seront compensés par des ressources qu'a certains moments de l'année. Ce type de crédit est essentiellement utilisé dans le domaine agricole ou l'activité y est toujours saisonnière par définition. Il permet alors de financer les achats de semences, des engrais et fongicides ainsi que du petit matériel nécessaire à la compagne agricole.

Ces crédits peuvent également être octroyés à des maraichers, des coopératives de pécheurs et des éleveurs (crédit d'embouche).

Leur remboursement se fait généralement par la vente de la production.

D'une manière générale. Ces crédits de compagne intéressent également les commerçants et industriels dont les besoins temporaires de fonds (achats de marchandises ou de matières premières) peuvent être comblés par leurs banquiers.

b- Les avances sur marchandises  (ASM) :

L'avance sur marchandises est un crédit qui permet aux entreprises de financer les stocks de ces entreprises selon leur cycle d'exploitation.

C'est un crédit à court terme garanti par la mise en gage des marchandises.

L'avance sur marchandises a pour objectif de procurer aux entreprises industrielles ou commerciales les capitaux complémentaires nécessaires au financement de leurs besoins importants en stockage :

· Approvisionnement en matières premières ou en marchandises,

· Constitution de stocks de produits fabriqués,

· Maintien de stock de sécurité...

Définition :

Les avances sur marchandises ou ASM peuvent être définies comme les crédits bancaires qui ont pour objet de procurer à certaines entreprises industrielles ou commerciales les capitaux complémentaires nécessaires au financement de leurs besoins en stockages : approvisionnement en matières, achat de marchandises, constitution de stocks de produits fabriqués, maintien de stockages de sécurité...

Les critères d'autorisation :

Les critères d'autorisation au niveau des ASM, ont trait aussi bien au plafond pouvant être accordé par un établissement bancaire, à la durée et au coût de ces crédits, qu'aux garanties exigées généralement sur ces concours.

Le plafond des ASM est déterminé en tenant compte de la nature des marchandises et des besoins réels de l'entreprise.

* Durée :

La durée des ASM est identique à celle des autres crédits par caisse. Dans la plupart des cas, elle est d'une année renouvelable.

* Coût :

A l'instar du découvert auquel elle s'appliqués aux ASM diffèrent en fonction de l'envergure de l'entreprise, de son développement commercial et de son sérieux dans le respect de ces échéances et de ses engagements et varient entre un minimum et maximum :

- Le minimum = TBB/CCT(*) (7.25% à 8% en fonction des établissements bancaires ce taux privilégié est concédé aux belles affaires des banques.)

- Le maximum observé = TBB/CCT(*) +3.50% de marge (soit 10.75% à 11.50% selon les banques.) [(*) : CCT : crédit à court terme]

* Garanties :

Parmi les garanties assortissant les ASM

Le nantissement des marchandises sur lesquelles portent les avances mêmes. Ce gage s'accompagne généralement de la dépossession du client.

La délégation des indemnités d'assurances : elle porte sur les sinistres éventuels pouvant affecter la valeur du gage comme par exemple l'incendie, le vol...

La marge de garantie : celle-ci est généralement de 20% sur la valeur des stocks susceptibles de faire l'objet d'avances sur marchandises. Autrement dit la base d'avance ne peut dépasser 80% du montant des marchandises en stocks ni le niveau du plafond autorisé en ASM.

2) Les crédits par signature :

A- Les cautions fiscales et douanières :

a- les cautions fiscales :

Les cautions délivrées auprès de l'administration fiscale se présentent généralement sous les deux formes principales suivantes:

* Les cautions auprès des services des impôts indirects :

Elles ont pour objet de garantir le paiement des taxes intérieures de consommation appliquées sur certains ouvrages et marchandises importés de l'étranger ou produits sur le territoire douanier, lesquels sont énumérés par l'article 182 du code des douanes et impôts directs du 9 octobre 1977.

Les plus courantes sont celles accordées aux producteurs et entrepositaires d'alcools et spiritueux pour leur permettre, à l'issue d'une déclaration d'enlèvement, le transport de la marchandise et éventuellement le paiement périodique des taxes lorsque les opérations sont trop nombreuses pour être liquidées une à une.

* Les cautions auprès des services des contributions directes :

Ces cautions sont destinées généralement à suspendre le paiement d'une imposition contestée par un client jusqu'au dénouement favorable ou défavorable de la révision opérée par l'administration fiscale et le cas échéant du procès intenté par le contribuable.

b- Les cautions en douane :

Les régimes économiques en douane, particulièrement les régimes suspensifs suivants :

· Les entrepôts de douane et les entrepôts de stockage ;

· L'admission temporaire ;

· L'importation temporaire ;

· Le trafic de perfectionnement à l'exportation ;

· L'exportation temporaire ;

· Le transit ;

Font l'objet de cautions bancaires courantes auprès de la douane

B- Les cautions administratives

Ce sont les différentes cautions exigées par les administrations lorsqu'elles confient l'exécution de marchés à des entreprises.

Ces cautions sont délivrées par les banques pour permettre aux soumissionnaires et aux titulaires de marchés publics de ne pas verser, en espèces, les cautionnements prévus par les cahiers de charge.

Les cautions administratives sont au nombre de quatre:

· La caution provisoire ou pour adjudication ;

· La caution définitive ou de bonne exécution ;

· La caution pour retenue de garantie ;

· La caution pour restitution d'acomptes.

a- Caution provisoire :

Cette caution permet à un entrepreneur ou à un fournisseur de soumissionner à un marché public en garantissant l'engagement qu'il prend de ne pas revenir sur sa décision ou sur ses proportions au cas où le marché lui serait attribué.

L'administration restitue les cautions provisoires aux soumissionnaires dont les offres n'ont pas été retenues et demande parallèlement aux titulaires du marché de remplacer le cautionnement provisoire par un cautionnement définitif.

La caution provisoire représente généralement 1.50% du montant du marché.

b- Caution définitive :

Appelée aussi caution « de bonne exécution » ou « de bonne fin », elle est affectée à la garantie des engagements contractuels de l'adjudicataire jusqu'à la réception définitive des travaux par l'Administration.

Cette caution doit être constituée à concurrence de 3% du montant initial du marché dans les 20 jours qui suivent la notification de l'approbation.

c- Caution pour retenu de garantie :

Complémentaire à la caution définitive, cette caution est destinée à remplacer les prélèvements ou retenues qu'opère l'administration en vue de se prémunir contre une mauvaise exécution des obligations du titulaire du marché comme par exemple les défauts éventuels que peuvent comporter les travaux réalisés.

Il convient de signaler que la retenue de garantie est effectuée à hauteur de 10% sur les décomptes provisoires ; elle cesse toutefois de croitre lorsqu'elle attient 7% du montant initial de marché augmenté, le cas échéant, du montant des avenants.

d- Caution pour restitution d'acompte :

Elle est délivrer pour garantir à un maitre d'ouvrage le remboursement des avances ou des acomptes qu'il consent à un titulaire de marché en vue de lui faciliter le financement des travaux fournitures ou prestations de services objet du contrat passé avec lui.

3) Autres crédits à court terme : 

A- Le crédit relais :

Cette technique de financement est extrêmement utilisée en matière de reprise d'entreprise. L'acquéreur peut lui-même avoir besoin d'un tel crédit dans l'attente de la vente d'un bien personnel. Le crédit relais vient dans ce cas se substituer momentanément à son apport personnel.

L'intérêt du crédit relais pour le banquier repose sur la limitation du risque dans le temps et sur la qualité des garanties qu'il peut appréhender (cession Daily de la TVA récupérable, promesse d'hypothèque sur le bien personnel en cours de réalisation, etc.).

L'intérêt du crédit relais pour le repreneur réside :

· Dans la capacité immédiate de réaliser son opération ;

· Dans la limitation des frais financiers compte tenu de la durée courte du crédit ; Dans l'absence d'amortissement du crédit relais jusqu'à son terme.

B- Les avances sur marchés nantis :

Les avances sur marchés nantis sont des crédits qui permettent aux entreprises (exécutant les travaux ou prestations objet d'un marché) de faire face à leurs besoins de trésorerie engendré à la fois par l'importance des dépenses qu'elles effectuent (travaux, fournitures...) et la lenteur des règlements dû par l'administration.

C- Le crédit de mobilisation des créances commerciales :

Le crédit de mobilisation des créances commerciales (CMCC) est une technique bancaire qui se substitue à l'escompte des effets de commerce. Une entreprise, possédant plusieurs créances sur ses clients, souscrit un billet à ordre de sa banque et qui est escompté par elle.

La cession de créances dans le cadre de la loi Dailly permet à l'entreprise d'obtenir un découvert garanti par une cession de créance commerciale.

Par rapport à l'escompte commercial, le taux du « crédit Dailly » est à peu près le même que celui de l'escompte, mais sont coût est moins élevé car il permet d'ajuster l'encours de crédit utilisé aux besoins de financement de l'entreprise. Cependant, ce type de financement est généralement réservé aux entreprises ayant une bonne situation financière.

La cession de créances s'effectue par la simple remise d'un bordereau sur lequel sont portées les créances cédées. Les créances cédées peuvent ne pas être commerciales (indemnité d'assurance à recevoir), elles peuvent être en euros ou en devises, il n'est pas nécessaire que les créances soient représentées par un effet de commerce.

Paragraphe 2 : Les crédits à moyen et à long terme

1) Les crédits d'équipement à court et moyen terme :

Les crédits d'équipements à court et moyen terme sont accordés aussi bien par les banques que par les sociétés de financement spécialisées dans ces concours.

Ces crédits favorisent les financements d'équipement et même de matériel roulants professionnels susceptible d'être amortis sur une période n'excédant généralement pas 5 ans.

- Bénéficiaires toute entreprise ou toute personne inscrite au registre du commerce et les agriculteurs.

- Objet acquisition d'équipements professionnels ou agricoles (matériel et outillage, matériels de transport et de levage, mobilier et matériels de bureau...).

- Quantum de financement70% à 90% du matériel à acquérir.

- Durée 2 à 5 ans (rarement 6 ans) avec un différé de 3 mois au maximum.

- Coût diffère sensiblement en fonction de l'établissement finançant l'opération, l'importance de celle-ci et la situation financière et commerciale de l'entreprise.

Il peut varier actuellement entre 7% et 11%.

- Modalités de réalisationles remboursements étant généralement mensuels dans ces cas, le bénéficiaire souscrit à une chaine d'effets ou encore approuve un plan d'amortissement en signant un document correspondant d'avis de prélèvements.

- Garanties nantissement des matériels concernés / autres sûretés éventuelles jugées utiles.

2) Les crédits d'investissement à moyen et long terme / PME (Pour la jeune entreprise) :

-Objet Projets d'investissement de création ou de première installation

-Bénéficiaires Jeunes entrepreneurs à titre individuel ou constitués en sociétés ou coopératives, remplissant les conditions suivantes :

§ Etre de nationalité marocaine.

§ Etre âgé de 20 ans au moins de 45 ans au plus, à la date de leur demande de prêt (Dérogation à la limite d'âge de 45 ans en faveur d'une personne en cas de société ou de coopérative).

-Plafond de financement bancaire :

90% Montant du crédit :

§ 1000000 DH maximum pour un projet individuel

§ 3000000 DH maximum pour un projet en société

-Taux : A négocier (se situe, actuellement entre 7% et 10%, à titre indicatif)

Durée du crédit bancaire7 ans au minimum à 12 ans (en moyenne)

Différé : > = 2 ans

*Garantie du FONDS concerné (géré par la Caisse Centrale de Garantie CCG) :

85% des crédits en principal, majorés des intérêts normaux et, le cas échéant, des intérêts de retard y afférents.

- Commission de garantie :

1.25% flat TVA comprise, sur le montant garanti en principal, payable par la banque sur le prêt, à la CCG, au fur et à mesure des déblocages.

- Autres garanties :

§ Sûretés habituellement demandées par les banques

§ Délégation des indemnités d'assurance relatives aux éléments du projet et d'assurance-vie.

- Instruction des demandes Par le biais d'une banque choisie par l'investisseur.

 -Traitement du dossier par la CCGEn 10 jours ouvrables.

Paragraphe 3 : les produits et services « hors crédit » offerts par les banques aux PME

La gamme de produits et services offerts par une banque comprend notamment, mais non exclusivement, des services de prêt, de dépôt et de transaction. La diversité des produits proposés est importante, car cela permet aux banques d'attirer de nouveaux clients ou d'élargir leurs services aux clients existants, et donc d'accroître leur part du marché des PME. La formulation des produits et services fournis a un impact sur la rentabilité de ce marché. Le type de produit offert a également un impact sur la taille du marché potentiel en permettant aux banques d'atteindre des clients qui ne seraient autrement pas intéressés.

Enfin Pour répondre aux importants besoins opérationnels des PME, les banques peuvent leur proposer des « services hors prêt » tels que des comptes de dépôt et d'épargne, des services de gestion de transactions et des services-conseil. Certains de ces produits permettent même aux PME de confier leurs tâches financières à la banque.

1) Produits de dépôt et d'épargne :

Les produits de dépôt et d'épargne offrent aux entreprises des outils de gestion financière qui les aident à organiser leurs recettes et leur épargne. En outre, les fonds communs de placement et autres instruments de placement permettent aux entreprises de faire fructifier leurs fonds excédentaires.

2) Produits transactionnels

Ces produits facilitent l'accès des PME aux liquidités disponibles et leur utilisation. Le virement automatique des salaires et le recouvrement automatique des paiements, les cartes de débit et les services de change réduisent les coûts des entreprises et simplifient des procédures parfois complexes. Les innovations technologiques telles que les services bancaires en ligne, les systèmes de compensation électronique et la gestion de documents ont rehaussé l'intérêt des PME pour ce type de services bancaires.

3) Services-conseil

Les banques peuvent aider les PME à produire des états financiers fiables, à établir des plans d'activité et à sélectionner des instruments de financement appropriés. Ces services-conseil peuvent améliorer l'accès des PME au financement en augmentant leur capacité de demande de crédit.

Chapitre 3 : Etude empirique sur la relation Banque/PME Dans La Région du SMD

L'introduction du 3ème chapitre :

L'accès des PME au financement est un problème majeur. Les petites entreprises comptent principalement sur les fonds générés en interne et sur les prêteurs informels. Les PME en cas de déficit financier, les banques restent leur dernier refuge après l'épuisement d'autres alternatives citées ci-dessus. Et ceci grâce à des conditions exagérées qui sont posées par les banques lors de l'octroi d'un crédit.

En effet, l'amélioration de la relation entre ces deux acteurs fondamentaux de l'économie d'un pays (la banque et la PME), et la concertation accrue entre eux sont nécessaires pour leurs propres intérêts ainsi que le bon fonctionnement des activités économiques.

Dans ce chapitre on s'intéresse à répondre à deux questions principales, quel est le pivot de la relation banque/PME ? Et quel type de relation existe-t-il ? À travers une étude empirique, réalisée dans le territoire de la région de Souss Massa Drâa, sur les différents points de vue et les différentes positions de plusieurs entreprises (PME) et banques, à propos de cette relation.

Section1 : Idée générale sur la région de Souss Massa Drâa

Cette section a non pas pour surcharger le mémoire, mais pour donner quelques informations sur la région de SMD dans la quelle on a réalisé notre étude empirique. Ces informations sont des extraits de la « Fiche économique de Souss Massa Drâa ».

Paragraphe 1 : Les caractéristiques de la région Souss Massa Drâa

La région est active et dynamique, bien que le secteur du milieu rural soit très important. Le taux d'urbanisation est de 41%. Elle se trouve entre les régions de Marrakech-Tensift-Al Haouz au nord, Guelmim-Es-Smara au sud et Meknès -Tafilalt à l'est, et il reste l'Océan Atlantique à l'ouest. Sa surface s'étend sur 72.506 km2 (10% de la surface totale du Royaume).

La région compte 7 provinces (Chtouka Ait Baha, Taroudannt, Ouarzazate, Zagora, Sidi Ifni, et Tinghir) et deux préfectures (Agadir Ida Ouatanane et Inezgane Ait Melloul). D'autre part, elle est composée de 236 municipalités, 212 rurales et 24 urbaines.

Le climat de la région est changeant à cause de divers facteurs : les vents alizés, la côte océanique et le Sahara. Le paysage général est aride avec des zones semi-arides, augmentant la désertification de l'ouest vers l'est.

Le Souss Massa se présente comme l'une des régions les plus dynamiques au Maroc par:

§ L'importance et la diversité des secteurs économiques qu'elle comporte.

§ Le dynamisme de ses ressources humaines animées par un esprit d'initiative et d'entreprise.

§ L'économie en grande partie tournée vers l'extérieur et vers les marches internationales.

En ce qui concerne le tissu entrepreneurial de la région, il est constitué aujourd'hui de plus de 7.000 entreprises dont 97% sont des PME-PMI. Et il emploie plus de 45% de la main-d'oeuvre régionale.

Paragraphe 2: Secteurs importants de l'économie de la région SMD

1) L'agriculture :

Ce secteur représente un des moteurs de l'économie de la région de Souss Massa Drâa, et représente 13% du PIB régional.

Dans la région, l'activité agricole se centre sur les bassins et les vallées, alors que dans les zones de plaine situées à l'intérieur, le climat plus sec provoque une désertification, et donc ces terres sont peu appropriées à l'agriculture.

L'agriculture, qui joue un rôle fondamental dans la région, est caractérisée par la diversité de ses cultures (céréales, agrumes, fruits, etc.). Les principaux produits obtenus, en surface comme en volume de production sont les suivants :

§ Céréales : Blé tendre, blé dur, maïs et orge.

§ Légumes

§ Cultures de fourrage - Légumineux

§ Cultures industrielle - Agrumes

§ Arboriculture : olives, amendes, palmiers, pommiers, abricotiers.

2) L'industrie :

Dans la région (la deuxième plus importante du pays dans ce secteur), ce secteur emploie 17.500 personnes et génère un PIB de 2.000 millions de DH. Les sous-secteurs principaux sont la transformation d'aliments (38%), les produits chimiques (34%), la métallurgie (23%), et les textiles, les cuirs, l'électricité et l'électronique.

Le sous-secteur alimentaire, surtout les produits agricoles et de la pêche, représentent 70% de
l'industrie régionale, et 63% de la population employée. Actuellement la région offre des
zones importantes pour accueillir des activités industrielles, surtout dans les secteurs de

L'agro-industrie, de l'industrie chimique et para chimique, de l'industrie métallurgique et métallique. Ces zones sont ouvertes et leurs parcelles sont en vente :

§ Zone industrielle d'Ouled Teima: 116ha - 528 lots.

§ Zone industrielle de Sidi Bibi 1 phase: 23ha - 105 lots.

§ Zone industrielle de Sidi Bibi 2 phase: 116ha - 444 lots. - Zone industrielle de Tiznit: 21ha - 459 lots.

§ Zone industrielle de Sidi Ifni: 48ha - 49 lots.

§ Zone d'enceinte portuaire de Sidi Ifni: 35ha - 97 lots. - Zone industrielle d'Ouarzazate: 45ha - 410 lots.

Il faut souligner que 85% des centrales industrielles sont localisées sur la préfecture d'Agadir Ida- Ouatanane et d'Inezgane-Ait Melloul. Dans les autres provinces, l'industrie est principalement basée sur la transformation des produits locaux, comme le lait, l'huile d'argan, et d'olive et la distillation de roses.

3) La pêche :

Agadir est considéré comme étant le premier port de pêche du pays avec 18% de la production nationale et grâce à ses 320 km de côte et à une biodiversité marine très riche, ce qui représente 120.000 tonnes de poissons et de fruits de mer. La région produit 35% de la valeur ajoutée nationale, elle est donc leader dans le secteur. Même en prenant cela en considération, le secteur de la pêche est le troisième pilier économique de la région. Le secteur emploi 15.000 personnes (2% de la population), et génère un PIB de 1,8 milliard de dirhams (6% du PIB régional).

4) Le tourisme :

Son climat tempéré, la variété et la beauté de ses paysages naturels et son héritage culturel, comptent parmi les innombrables attraits qui font de Souss Massa Drâa une des destinations les plus visitées du Royaume du Maroc. En chiffres, ces données peuvent se résumer à :

§ 146 établissements hôteliers

§ 32.400 lits (30% de la capacité de logement du pays)

§ 35 résidences touristiques

§ 5,7 millions de nuits passées par an pour 1,2 million de touristes.

A ceci nous pouvons ajouter que le port d'Agadir constitue une des étapes de beaucoup de croisières. Ce secteur génère un PIB de 7 milliards de DH (20% du PIB régional) et emploi 150.000 personnes (16% dans la région).

5) Le commerce :

La région de Souss Massa Drâa représente une des régions marocaines les plus dynamiques
en ce qui concerne le commerce, grâce à sa situation stratégique entre le nord et le sud du
pays, à la diversification de ses sous-secteurs industriels (pêche, tourisme, agroalimentaire, et artisanat). Et à la disponibilité des équipements et des infrastructures (réseau de routes, port, aéroport).

Section2 : Cadre générale de l'enquête

Chaque enquête nécessite un échantillon sur lequel doit être réalisé et nécessite aussi une détermination d'une méthode de collecte de données (l'observation/l'entretien/le questionnaire). Dans cette section on a défini l'échantillon choisisse et la méthode de collecte des données utilisée ainsi que le choix des questions auxquelles doivent répondre les PME et les banques.

Paragraphe 1 : Choix de l'échantillon

Le choix d'une méthode de collecte de données implique de recourir à un échantillon construit, dans notre cas ; aléatoirement sans prise en compte aucune représentation statistique de la population étudiée, qui est dans notre cas les PME et les banques (représentées par l'une de ses agences) dans la région de SMD.

Il aurait été intéressant de savoir ce que chaque petite/ou moyenne entreprise et chaque banque de la région pense de la relation Banque/PME, mais il s'agit d'une action qui reste irréalisable en vue de nos possibilités financières, matérielles et aussi le temps qui reste le facteur principal. Est-ce, ce qui constitue un contraint pour retenir un grand échantillon.

Nous avons pu de retenir un échantillon composé de 30 PME représentent différents secteurs d'activités, et qui ne réparties pas sur l'ensemble de territoire de la région car, nous avons basé dans notre étude empirique sur les PME de la préfecture d'Agadir-Ida-Ouatanane et Dcheira-Tassila et Tiznite et Taroudante.

Les zones industrielles, commerciales et touristiques, et les quartiers où s'installent les PME qui on a visitées sont :

§ La zone industrielle de TASSILA

§ La zone industrielle d'AGADIR

§ Cite DAKHLA

§ Tiznite et Taroudante

§ Quelques quartiers où s'installent les entreprises

Ainsi nous avons pu retenir un échantillon composé de 5 agences les plus actifs, chacune représente un des banques Marocaines.

Les deux tableaux qui suivent indiquent quelques informations sur les PME (Tableau1), et les agences (Tableau2) acceptant de répondre à notre questionnaire.

Tableau 1 : les PME acceptent de répondre à notre questionnaire

Dénomination sociale

Siège social

Forme juridique

Nature d'activité

Sté NEGAB TRANSPORT

Appt N : 1 Lot. Tourisimal, TIZNIT

SARL

Négociant, Travaux Divers et vente matériaux de construction

LES GRANDS MOULINS DE TIZNIT (GMT)

Km 1, Route de Tafraout, TIZNIT

SA

Industrielle

Ste ELECSA

N :65 Bis BD du 11 Janvier Cité Dakhla, AGADIR

SARL

Vente matériel électronique

CHATIR COMPUTER

Avenue 11 Janvier Cité Dakhla, AGADIR

SARL

Vente matériel électronique

TIZNIT PLASTIC

N :30 Route Principale d'Agadir, TIZNIT

SARL

Transformation plastique

DOCTOR SERVER

N :9, Lot. El Faid El Youssoufia, TIZNIT

SARL

Gérer les sites web

PRALUM

Bd IDRISS EL HARTI, TIZNIT

SARL

Profiles en Aluminium et accessoires, mécanismes de volets roulant manuels et motorisée infrarouge etc.., Fourniture et pose en Aluminium

LIBERTY PNEUS

N:35 Lot. ASSAKA 3, Route d'Agadir, TIZNIT

SARL

Marchant de Pneumatique

Sté BELID de construction

Bloc H N:33, Hay Essaàda, TIZNIT

SARL

Travaux divers ou construction

C.E.C.T.A

N:1, 1er Etage N:24, Bd. Haj Derkaoui, TIZNIT

SARL

Etude, Contrôle technique, Travaux divers et construction

AYOUR TOURS

N :345 Route Geulmim, TIZNIT

SARL

Transport Aérienne et Maritime

AMA-IMPRIMERIE

El Qods, prés de Soripha, AGADIR

SARL

Travaux de l'impression

ATLAS BERRY

Cité Les Amicales, AGADIR

SARL

Agriculture

ROMELEC

84 Av. Jamal Abdennasser, Cité Al Massira, AGADIR

SARL

Vente de matériel électrique

MEGA QUIP

58, Av. Jamal Abdennasser, El Massira, AGADIR

SARL

Droguerie, outillage

MO-DEM HARVIA

13, Rue Mansour Dahbi, Cité Dakhla, AGADIR

SARL

Commerce Électro ménager

INNOVA CLIM

Av Farhat Hachad, Cité Al Qods, AGADIR

SARL

Commerce et service de climatisation

Librairie Papeterie ESSOUSSI

49, Rue Farhat Hachad, Cité El Qods, AGADIR

SARL

Librairie

DERHEM SEAFOOD

Zone industrielle Tassila, AGADIR

SARL

Traitement et Congélation de Poisson

CGMAT

N:24,Zone Industrielle Tassila 3, AGADIR

SARL

Vente matériaux de construction

Pneumatique ATTAWHID

N:12, Bis Av. Abderrahim Bouabid, Amsernat, AGADIR

SARL

Vente, Réparation et Montage des Pneus

Pneumatique EL HAMRA

115, Av. Abderrahim Bouabid, Erac Bouargane, AGADIR

SARL

Achat et Vente de Pneumatiques

SOTAREV

E 75, Zone Industrielle Tassila, Route principale Dcheira, AGADIR

SARL

Marbrerie

CARREFOUR DU FROID

Route principale de Taroudant Ouled Teima, AGADIR

SARL

Froid

TAOBA KIT

N:118, Av. Hassan 1, Cité Dakhla, AGADIR

SARL

Vente de meuble en Kit

COEUR DE CONNAISSANCE

11 Janvier, Cité Dakhla, AGADIR

SARL

Ecole

HANDI-MEDIC

N:7, Rue Farabi, Cité Dakhla, AGADIR

SARL

Import, Export, Distribution dispositifs médicaux

SUD LOGISTIQUE ET SERVICES

Zone Industrielle Essalam, Dakhla, AGADIR

SARL

Transport de marchandise nationale et internationale

C.E.I.S

N:45, Av. Mly. Hassan 1, Cité Dakhla, AGADIR

SARL

Industrielle

MAGIC COMPUTER

N :124, Bd Bir Anzarane, Dcheira Elgihadia, INZEGANE

SARL

Vente et réparation du matériel informatique

Tableau 2 : les Agences acceptent de répondre à notre questionnaire

Dénomination

Adresse

CIH BANK

187 Avenus HASSAN 2, AGADIR

Banque Populaire

Imam Boukhari Bouargane, AGADIR

Attijari Wafa Banque

710 Avenue AL HAMRA bouargane, AGADIR

Barid Bank

420 avenue Bir Anzarane, Immeuble Essadeq, Route Guelmim, TIZNIT

Société Général MA

Bv A.Bouabid Rue AL HAMRA, AGADIR

Paragraphe 2 : Le questionnaire

Le questionnaire est l'un des outils de recueil des données, c'est une suite de questions standardisées à normaliser et à faciliter le recueil de témoignages. Ainsi c'est un outil adapté pour recueillir des informations précises auprès d'un nombre important de participants.

Le questionnaire permet :

§ De travailler à plus grand échelle.

§ De limiter les effets liés à la personnalité des intervieweurs (par rapport à une enquête par entretiens)

§ De s'adapter au rythme et à l'emploi du temps du participant.

C'est pour ces raisons, nous choisissons d'utilisé cet outil de recueil des données.

Notre questionnaire qu'on a choisi est combiné par des questions ouverts qui laisse la personne interrogée totalement libre du choix de sa réponse dans sa forme et sa longueur, et des questions fermés (des questions fermés dichotomiques qu'elles ne posent qu'une alternative pour la réponse, et des questions fermés à choix multiples qui fournissent une liste de réponses déjà rédigées) qui précisent une série de réponses possibles. Et parfois on mélange entre ces deux types de questions pour demander de préciser une certaine réponse.

Paragraphe 3 : Choix de questions

En ce qui concerne les questions auxquelles doivent répondre les chefs d'entreprises interrogés, on a essayé de les formuler soigneusement, afin qu'elles arrivent à entourer toutes les activités qui lient ces entreprises là avec les banques.

En effet, on leur demande d'abord des informations bien précises pour avoir une idée générale sur l'entreprise en question, à savoir sa dénomination sociale, sa forme juridique, son chiffre d'affaire, et le nombre d'employés qui y travaillent. En fait, c'est à la base de ces informations, qu'on peut confirmer s'il s'agit d'une entreprise qui fait partie des PME ou pas.

Ensuite, on s'est intéressé dans les autres questions au financement qui représente la relation majeure qui relie les banques et les PME ; et ce, est dans le but de vérifier si l'entreprise en question fait face à une situation de déficit financier, qui influence sa croissance. Par conséquent, s'elle a la possibilité de se recourir au financement bancaire ; en l'occurrence les besoins qui absorbent la grande partie du financement, la facilité d'accéder au crédit bancaire...

Puis, on est passé à leur demander le type du banque qu'ils ont choisi de travailler avec, et les critères sur lesquels ils ont fait ce choix, ainsi que la forme de crédit qui les intéresse le plus et les difficultés qu'ils trouvent lors de leur coopération avec le système bancaire.

Enfin, on leur demande comment ils valorisent ce dernier et est ce qu'il arrive vraiment à les servir comme il faut.

De même pour le questionnaire qu'on a accordé aux agences bancaires, on a essayé de leur poser toutes les questions qu'on trouve pertinentes ; et qui peuvent nous donner une idée sur la manière dont ces banques là coopèrent avec les PME notamment.

En fait, après leur avoir demandé de s'identifier, on leur demande par la suite de nous donner une vision globale sur le marché des PME marocain en termes de sa taille et son potentiel.

En outre, on leur demande de nous donner des clarifications à propos de la relation, qui les entretient avec les PME et la rentabilité qu'ils réalisent via cette relation. En plus, les types de crédit sollicités souvent par les PME, et les critères ainsi que les garanties qu'ils exigent avant de l'octroi de ces crédits.

On leur demande aussi les difficultés auxquelles ils font face lors de leur coopération avec les PME, ainsi que les obstacles qui les empêchent de leur octroyer les emprunts demandés.

Et enfin, on leur demande de donner des propositions ainsi que des suggestions qui peuvent contribuer à l'amélioration et la consolidation de cette relation banques/PME.

Chapitre 4 : Analyse Des Résultats Et Les Recommandations

Cette section est consacrée au dépouillement des questionnaires et les analysés en vue de retirer les différents points de vue des banques d'une part et des PME d'une autre part, sur la relation entre eux et qui fait l'objet de notre étude. Ainsi que la déduction des différentes interprétations afin de donner quelques recommandations qui sert le développement et l'amélioration de cette relation.

Paragraphe 1 : Le dépouillement et l'analyse des questionnaires

1 : La relation banque-PME du point de vue des banques :

1ére question : Comment évaluez-vous la taille et le potentiel du marché des PME ?

Taille du marché

Effectifs

Fréquence

Vaste marché

2

40%

Marché limité

1

20%

Grand potentiel

1

20%

Faible potentiel

1

20%

Total

5

100%

De nombreuses banques indiquent qu'il y a des opportunités à saisir dans le secteur des PME. Selon les données recueillies dans notre enquête, 60% des banques considèrent le secteur des PME comme un marché important et potentiellement rentable. Ce qui explique l'orientation des banques vers le marché des PME au lieu de l'ignorer.

2ème questionEst-ce que vous considérez les PME comme un élément stratégique de vous activités ?

Elément stratégique

Effectifs

Fréquence

OUI

5

100%

NON

0

0%

Total

5

100%

Les PME jouent évidement un rôle stratégique dans l'économie nationale, cette question a pour but de savoir si les PME sont également considérées comme un élément stratégique dans les activités des banques interrogées, la totalité de ces banques les considèrent ainsi.

3éme questionQuelle est la relation que vous entretenez avec les PME ?

Relation

Effectifs

Fréquence

Partenaire

0

0%

Client

5

100%

Autre

0

0%

Total

5

100%

Comme illustré par les résultats obtenus des banques, la relation banque-PME est toujours qualifiée de type Client/Fournisseur. Le manque de partenariat entre ces deux agents économique est dû à une méfiance entre eux et à une fragilité du segment des PME.

4ème questionAvec quels types d'entreprises réalisez-vous des fortes rentabilités ?

Type d'entreprise

Effectifs

Fréquence

PME

1

20%

Grandes Entreprises

4

80%

Total

5

100%

Environ 95% des entreprises marocaines sont des PME, Malgré cela le pourcentage que représentent les grandes entreprises (80%) et le recours de celles-ci aux services bancaires permet aux banques de réaliser plus d'avantage en terme de rentabilité, le résultat de l'enquête montre que les PME aussi contribuent à la création de bénéfice pour les banques(20%).

5ème question : Assurez-vous des services de conseils pour vos entreprises clients ?

Service Conseil

Effectifs

Fréquence

OUI

5

100%

NON

0

0%

Total

5

100%

La sensibilité des PME aux conjonctures de type économique, réglementaire ou social pousse les banques à offrir des services de conseils à leurs entreprises clients pour les aider à mieux maitriser les risques financières ou ceux liées aux investissements.

6ème questionY a t- il un département ou une cellule au sein de votre banque réservée uniquement aux PME ?

Département PME

Effectifs

Fréquence

OUI

3

60%

NON

2

40%

Total

5

100%

Il est préférable pour les banques de mettre en place un département spécifique chargé des Affaires de PME, mené par des cadres professionnels avec une bonne connaissance des techniques bancaires et de la situation des PME dans la région, pour mieux gérer les relations avec cette catégorie sensible d'entreprises.

7ème questionAssurez-vous des services d'assistance envers les PME ?

Service Assistance

Effectifs

Fréquence

OUI

3

60%

NON

2

40%

Total

5

100%

60% des banques interrogées assurent ce type de services aux PME clients, tandis que 40% de ces banques ne l'offrant pas.

8ème questionSur quels critères se base votre banque pour octroyer les crédits aux PME ?

Critères de Base

Effectifs

Fréquence

Confiance

0

0%

Garanties

5

100%

Etats de Synthèses

2

40%

Autre

1

20%

Total

5

-

La confiance ni qu'un élément complétif à l'octroi de crédits, la plupart des banques dans notre enquête se basent sur les garanties (100%) qui assurent le remboursement des crédits octroies, les états financière (bilan, CPC, ...) des PME (40%) qui permet à la banque d'évaluer la performance économique des entreprises qui demandent des crédits.

9ème questionQuels sont les types de crédit fréquemment sociétés par les PME ?

Modalités des crédits

Effectifs

Fréquence

Long Terme

0

0%

Moyen Terme

4

80%

Court Terme

4

80%

Total

5

-

Les PME sollicitent fréquemment des crédits à court et à moyenne terme et cela dû aux caractéristiques de ces deux type de crédits et aux besoins particuliers de cette catégorie entreprises.

10ème question Quelles sont les garanties que vous exigez en contre partie ?

Les réponses obtenues sont :

§ Garanties hypothécaires, réelles.

§ Nantissement du fonds de commerce.

§ Délégation d'assurance

On conclut que les banques se basent sur des garanties corporelles lors de l'octroi des crédits.

11ème questionQuels sont les taux appliqués par votre banque ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

Répondu

5

100%

Non répondu

0

0%

Total

5

100%

Les taux d'intérêts appliqués par les banques varient en fonction de type des crédits.

  12ème questionEst-ce que les taux et les garanties sont flexibles ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

OUI

5

100%

NON

0

0%

Total

5

100%

Pour les banques les taux appliquées et les garanties exigées sont flexibles ce qui permet à encourager les PME à se financer via les banques.

13ème questionEst-ce que vous obligez les entreprises clientes à constituer un dossier pour chaque nouvelle demande de crédit ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

OUI

4

80%

NON

1

20%

Total

5

100%

La majorité des banques obligent les PME clientes de constituer un dossier pour chaque nouvelle demande de crédits pour mieux gérer les opérations liés à l'octroi des crédits.

14ème questionQuel est le pourcentage occupé par les PME dans la totalité des crédits accordés par votre banque ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

De 0% à 25%

4

80%

De 25% à 50%

0

0%

De 50% à 75%

1

20%

De 75% à 100%

0

0%

Total

5

100%

Les crédits sont demandées soit par les entreprises soit par les particuliers, et le pourcentage de chaque entres eux dans les crédits octroies différent d'une banque à l'autre selon les caractéristiques de l'offre et les stratégies de chaque banque. Les PME pour 80% des banques occupent entre 0% et 25% des crédits accordés, tandis que 20% des banques accordent entre 50% et 75% des crédits au segment des PME.

15ème questionEn termes de risques à courir et de rentabilité, quel est le plus avantageux pour vous ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

Crédits à court terme

4

80%

Crédits à moyen terme

0

0%

Crédits à long terme

1

20%

Total

5

100%

Vue la spécificité des crédits à court et à moyenne terme en terme de durée de remboursement et de profits à dégager, les banques considèrent ces crédits comme étant les plus avantageux pour elles.

16ème questionQu'ils sont les obstacles à la prestation des services aux PME ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

Facteurs macroéconomiques Concurrence sur le marché des PME

3

60%

Nature des techniques de prêt aux PME

1

20%

Insuffisance de la demande

0

0%

L'absence des informations fiables sur les PME

4

80%

Facteurs propres à la banque

1

20%

Total

5

-

Les banques citent généralement deux obstacles majeurs à la prestation de services bancaires aux PME :

§ L'absence des informations fiables sur les PME ;

§ Facteurs macroéconomiques (à savoir l'instabilité générale, le risque de change et La crise financière actuelle).

Ces obstacles peuvent avoir un impact sur l'offre de services aux PME, en réduisant l'efficacité des activités bancaires.

17ème questionQuelles sont vos propositions pour améliorer votre relation avec les PME ?

 Les différentes propositions données par les banques sont :

§ Présenter des garanties réelles

§ Optimiser l'organisation et la structuration des PME ce qui facilite de lui proposer des crédits adéquats et les produits nécessaires;

§ Le respect des instructions proposées par la banque ;

§ L'existence d'une communication fiable ;

§ Sensibiliser les PME sur le rôle d'un vrai financement (le financement bancaire).

2) La relation banque-PME du point de vue des PME :

1ère questionQuel-est votre chiffre d'affaire ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

Répondu

21

70%

Non répondu

9

30%

Total

30

100%

30% seulement des PME dans notre enquête refusent de déclarer le montant de leur chiffre d'affaire, tandis que 70% le déclarer. Cette première question dévoile qu'il y a encore quelques difficultés de retenir une information fiable et crédible sur la situation financière des PME interrogées en termes de chiffre d'affaires réalisé. Cette question a pour objet de confirmer s'il s'agit d'une entreprise qui fait partie des PME ou pas.

2ème questionQuel-est le nombre d'employés qui travaillent au sein de votre entreprise?

Nombre d'employés

Effectifs

Fréquence

De 1 à 10

18

60%

De 10 à 50

10

33,3%

De 50 à 100

2

6,7%

Plus de 100

0

0%

Total

30

100%

La taille réduite qui caractérise les PME ainsi que les moyens insuffisants poussent cette catégorie d'entreprise de choisir un nombre réduit d'employés et notre enquête soutenir cette hypothèse, le résultat obtenu indique que 60% des PME interrogées emploient entre 1 et 10 employés, et 33% de ces entreprises emploient de 10 à 50 employés. Cette question a aussi le même objet de la première.

3ème questionEst-ce que vous considérer les problèmes de financement comme un obstacle majeur à la croissance de votre entreprise ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

OUI

22

73,3%

NON

8

26,7%

Total

30

100%

Tout projet d'investissement ou d'innovation nécessite des moyens financiers qui varient en fonction de l'ampleur de chaque projet. Les problèmes de financement sont considérés souvent comme un obstacle majeur à la croissance d'une telle entreprise, seulement 27% des PME en question indiquent le contraire.

4ème questionA votre avis, quels sont les besoins les plus important de la PME en matière de financement ?

Les besoins de financement

Effectifs

Fréquence

Besoins de financement liés à l'investissement

19

63,3%

Besoins de financement liés à l'exploitation

11

36,7%

Besoins de financement liés à l'innovation

6

20%

Total

30

-

Les besoins de financement liées à l'investissement ou à la expansion et ceux liées à l'exploitation (liées aux stocks ou à la trésorerie), selon le résultat obtenu ce sont les besoins les plus confrontés par les PME. Seulement 20% qui espèrent réaliser un projet de recherche et de développement ou tout simplement d'innovation.

5ème questionPar quels moyens de financement avez-vous monté vos projets ?

Les moyens de financement

Effectifs

Fréquence

Appuis financiers de la Banque

8

26,7%

Crédit bancaire

11

36,7%

Crédit jeune promoteur

0

0%

Apport personnel

24

80%

Autres

4

13,3%

Total

30

-

La majorité des PME indiquent que les apports personnels sont des moyens sécurisés et efficaces pour monter un certain projet, ainsi l'incertitude sur le futur du projet rendre les entrepreneurs plus prudents de prendre des crédits bancaires.

6ème questionAccédez-vous facilement au crédit bancaire ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

OUI

20

66,7%

NON

10

33,3%

Total

30

100%

Les banques facilitent les processus d'accès aux offres de crédits pour mieux attirer les PME, 67% des PME en question ne rétractent pas cette réalité, tandis que 33% des PME confrontent des difficultés lorsqu'elles demandent d'obtenir des crédits auprès de la banque.

7ème questionQuelle est la forme de crédit la plus demandée par vous?

La forme de crédit

Effectifs

Fréquence

Crédit à court terme

10

33,3%

Crédit à moyen terme

19

63,3%

Crédit à long terme

6

20%

Pas de réponse

1

3,3%

Total

30

-

D'après les résultats obtenus, les crédits à moyens terme sont les formes des crédits les plus demandés par la plupart des PME (63%), et cela due à la spécificité de ces crédits en terme durée de remboursement et de taux d'intérêt appliqué et aussi en terme de types des besoins à couvrir. Alors que (20%) de ces entreprises demandent des crédits à long terme et (33%) consomment les crédits à court terme. 

8ème questionQuelle(s) banque(s) avez vous choisis ?

Les banques

Effectifs

Fréquence

BMCE

4

11%

BMCI

4

11%

ATTIJARI WAFA BANQUE

7

18%

BANQUE POPULAIRE

12

30%

SOCIETE GENERALE

8

20%

CREDIT AGRICOLE

3

8%

Pas de réponse

1

2%

Total

30

-

D'après le résultat obtenu, les banques les plus actifs et compétitifs dans le secteur des PME sont : la Banque Populaire, la Société Générale, Attijari Wafa Banque. Tandis que les autres banques sont des banques qui choisissent de diriger leurs activités principalement vers les professionnels et les particuliers.

9ème questionQuels sont les critères du choix de votre banque ?

Les critères

Effectifs

Fréquence

Taux d'intérêt moins élevé

17

57%

Moins de garanties exigées

12

40%

Nombre de formules de crédit proposés

3

10%

Qualité des services

21

70%

Total

30

-

La plupart des PME interrogées, dans leur choix d'une banque, se basent deux critères principaux :

§ Les qualités des services (70%) ;

§ Lee taux d'intérêt (57%) qu'offre chaque banque ;

§ Moins de garanties (40%).

Le nombre de formules proposées par les banques ne pose pas de problème, puisque l'ensemble des banques offrent des formules des crédits identiques.

10ème questionTravaillez-vous avec plusieurs banques ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

OUI

15

50%

NON

15

50%

Total

30

100%

D'après notre enquête, la moitié des PME choisissent de travailler avec plusieurs banques. Cela est dû à plusieurs raisons :

La recherche du taux d'intérêt le plus convenable.

§ L'absence d'un tel service dans certaines banques.

§ Parfois l'entreprise est obligée de se tourner vers les banques de ses clients pour la réalisation de certaines opérations commerciales.

§ Avoir le meilleur offre de services proposés par chaque banque.

 11ème questionQue pensez-vous de la banque comme source de financement ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

Efficace

16

53%

Inefficace

2

7%

Dernier recours

12

40%

Total

30

100%

La plupart des PME en question (53%) considère la banque comme étant une source efficace de financement, alors que 7% considèrent l'inverse. Au contraire 40% des PME laissent le financement bancaire comme dernière recours après l'épuisement de toutes solutions possibles.

12ème questionQuelle relation entretenez-vous avec votre banque ?

Type de relation

Effectifs

Fréquence

Partenaire

7

23%

Fournisseur/client

23

77%

Autre

2

7%

Total

30

-

Comme illustré par les résultats obtenus des PME, la relation banque-PME est toujours Qualifiée de type Fournisseur/Client. Le manque d'une véritable relation de partenariat est dû à une méfiance entre ces deux agents économiques.

13ème questionEtes-vous satisfait de l'offre bancaire pour financer le cycle d'exploitation ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

OUI

18

60%

NON

12

40%

Total

30

100%

La majorité des PME interrogées ont approuvé leur satisfaction de l'offre bancaire au niveau du financement de leur cycle d'exploitation autrement dit le besoin en fonds de roulement.

14ème question : Est ce que la gestion de votre entreprise est fortement dépendante du système bancaire ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

OUI

12

40%

NON

18

60%

Total

30

100%

La gestion des entreprises est indépendante du système bancaire chez la plupart des PME interrogées (60%), tandis que (40%) d'entre elle ont une gestion fortement dépendante à ce système.

15ème questionD'après vous quels sont les facteurs qui limitent la possibilité de contracter un emprunt bancaire ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

Répondu

12

40%

Non répondu

18

60%

Total

30

100%

40% des PME en question ont répondu que les facteurs qui limitent la possibilité de contracter un emprunt bancaire sont :

§ Les garanties exagérées ;

§ Les Taux d'intérêt élevé ;

§ Trop de documents et pièces exigés ;

§ Les Procédures complexes.

16ème question : Accédez-vous à d'autres services hors prêt ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

OUI

6

20%

NON

24

80%

Total

30

100%

§ Si oui ; les quelles parmi ces services ?

Les services

Effectifs

Fréquence

Produits de dépôt et d'épargne

0

0%

Gestion de transactions

2

29%

Services conseils

2

29%

Autre(s)

3

42%

Total

6

-

(80%) des PME interrogées approuvent qu'elles n'ont pas besoin à des services hors prêt, alors que 20% seulement de ces entreprises accèdent aux autres services, à savoir : la gestion de transaction (29%) et les services de conseils (29%)...

19ème questionAccédez-vous à d'autres moyens de financement autre que la banque ?

Modalités

Effectifs

Fréquence

OUI

16

54%

NON

14

46%

Total

30

100%

§ Si oui, les quels ?

Les moyens de financement

Effectifs

Fréquence

Ligne internationale de financement Micro crédits

1

7%

Crédit bail

6

43%

Capital risque

0

0%

Bourse

0

0%

Autre(s)

9

64%

Total

14

-

20ème questionQuelles sont vos propositions pour améliorer votre relation avec la banque ?

§ Minimiser les taux d'intérêts et les garanties exigées ;

§ Disposer d'un département chargé des PME pour répondre aux besoins particuliers de cette catégorie d'entreprise ;

§ Facilite les processus de l'octroi des crédite ;

§ Faciliter les contres parties de paiement ;

§ Etre à l'écoute des clients ;

§ Respecter les engagements ;

§ L'existence de la transparence, la crédibilité et la confiance ;

§ Répondre à tous les besoins des PME ;

§ Soutient les PME au moment de difficulté ;

§ Les banques doivent prendre les PME comme partenaire.

§ Proposition des banques Islamiques ;

§ L'existence de la transparence, la crédibilité et la confiance ;

Paragraphe 2 : Les interprétations

Les relations Banque/PME jouent un rôle très important dans le système productif d'un pays. La majorité des entreprises Marocaines (PME/PMI) est considérée comme un agent déficitaire, donc ils font recours d'une façon permanente aux crédits bancaires de différents types pour qu'elles puissent confronter leurs déficits. A cet effet, les banques proposent diverses formes de crédits en vue de répondre à leurs besoins qui ne cessent d'augmenter.

D'après notre enquête il s'avère opportun de faire une analyse et interprétation de la part de la banque d'une part et de PME de l'autre part :

1/ On va procéder à l'analyse et l'interprétation en ce qui concerne la banque en mettant l'accent sur les points suivants :

§ La place consacrée à la PME dans les activités bancaires ;

§ Les différents services offerts aux PME ;

§ Les critères des crédits et contreparties exigées ;

§ Les risques et les obstacles à la prestation des services bancaires aux PME.

On remarque d'après les résultats obtenus que la plupart des banques interrogées voient le marché de PME comme un marché vaste et de grand potentiel, ainsi les banques considèrent la PME comme un élément stratégique dans leurs activités même si ces dernières sont traitées comme des simples clients par la majorité des banques, ce qui peut s'expliquer par la plus forte rentabilité que réalisent les banques avec cette catégorie d'entreprises comparée avec l'autre catégorie (les grandes entreprises), en plus les PME occupent environ la moitié des crédits consentis par la plupart des banques.

Concernant les services offerts aux PME, la majorité des banques assurent des services de conseils et d'assistance aux PME, en addition à ces services les différents types de crédits (courts, moyens et long terme) qui est le noyau de tous les services bancaires. Ainsi la majorité des banques créent un département ou une cellule réservée uniquement à ces entreprises pour répondre à leurs besoins et leurs attentes.

En ce qui concerne les critères sur les quelles se base les banques pour l'octroi de crédits aux PME, toutes les banques comptent sur les garanties et les états de synthèses, qui peuvent être qualifiés comme critères décisifs. Ces deux critères sont les plus importants pour les banques (selon notre enquête). Alors que la totalité des banques appliquent un taux d'intérêt qui varie selon le type de crédit, et exigent des garanties en contrepartie, en plus la majorité d'entre elles obligent les PME clientes à constituer un dossier pour chaque nouvelle demande de crédit pour mieux gérer les opérations des crédits.

Les crédits à long terme constituent un risque pour la totalité des banques enquêtées. Et l'absence des informations fiables et crédibles sur les PME ainsi que les facteurs macroéconomiques sont considérés comme des obstacles majeurs à la prestation des services aux PME par la plupart des banques.

2/ Concernant les PME, la procédure de l'analyse et de l'interprétation va se positionner sur les points suivants :

§ Préciser la catégorie des entreprises enquêtées (déterminer à travers les critères mis en oeuvre, à savoir le chiffre d'affaire et le nombre d'employés) ;

§ Le rôle de financement dans la vie et le développement de la PME ;

§ Les différents types de relation banque-PME ;

§ Limites et obstacles de cette relation.

La majorité des PME interrogées ont refusé strictement de dévoiler leurs chiffres d'affaires selon des raisons de secrété de travail ou autres, ce qui peut s'expliquer par la fermeture et la conservation de ces PME en terme d'informations. Cependant, la majorité des PME ont indiqué qu'ils disposent d'un nombre d'employés inférieur à dix, qui dans plusieurs cas, dû à leurs tailles réduites et aux faibles moyens de ces PME.

Concernant le rôle de financement, la plupart des PME interrogées considèrent le problème de financement comme un obstacle majeur à la croissance de leurs entreprises. En réalité, les besoins de financement liés à l'investissement et à l'exploitation sont les plus importants chez la plupart d'entre elles.

La majorité des PME indiquent aussi que les apports personnels sont des moyens sécurisés et efficaces pour monter un certain projet, ainsi l'incertitude sur le futur du projet rend les entrepreneurs plus prudents de prendre des crédits bancaires.

On remarque d'après les résultats obtenus que la relation banque-PME soit très active. La plupart des PME approuvent qu'elles accèdent facilement au crédit bancaire en se basant dans le choix de leurs banques surtout sur leurs qualités de services et les taux d'intérêts appliqués. La banque est considérée comme source de financement efficace par la plupart des PME. Peu importe la relation entretenue la PME et la banque, la majorité des PME sont satisfaites de financement de leurs cycle d'exploitation par les banques. En plus, la majorité des PME accèdent aussi à des services hors prêts surtout aux produits de dépôts et d'épargne et à la gestion de transaction, comme prévu, la majorité des PME déclarent que la gestion de leurs entreprises est indépendante du système bancaire.

Cependant, il existe des limites pour contracter un emprunt bancaire, nous constatons d'après les résultats obtenus que ces limites soient liées plutôt à l'entreprise après tout autre agent. La plupart des PME enquêtées approuve que les garanties exigées par la banque soient justifiées et que le processus de l'octroi des crédits ne constitue pas un obstacle pour elles. Un nombre assez considérable des PME nous déclarent que le taux d'intérêt est élevé, les garanties exagérées, et l'incertitude sur l'avenir de ses activités, sont les facteurs qui limitent leurs possibilités d'obtenir des crédits bancaires.

Paragraphe 3 : Les recommandations

L'amélioration et le développement de la relation banque/PME est nécessaire pour leurs propres intérêts ainsi que le bon fonctionnement des activités économiques. Dans le but de la renforcer et consolider, on s'est basé sur les propositions que nous avons reçues de la part de certaines PME ainsi que de la part des banques, pour sortir avec les recommandations citées ci dessous, en espérant qu'elles apporteraient du bien à cette relation :

1 ) Les recommandations adressées aux banques :

Les banques qui cherchent à s'implanter ou à développer leurs activités sur le marché des PME pourront tirer des enseignements précieux de l'expérience acquise par d'autres institutions avant elles. Ces enseignements s'appliquent à cinq domaines stratégiques :

1- Stratégie, ciblage des PME et capacités d'exécution ;

2- Segmentation du marché, produits et services ;

3- Culture de vente et canaux de distribution ;

4- Gestion du risque de crédit ;

5- Informatique et systèmes intégrés de gestion (SIG).

Ø Il faut donc :

1- Faciliter l'accès des PME au crédit ;

2- Créer ou améliorer l'infrastructure nécessaire au crédit mis à la disposition de cette catégorie d'entreprise , Pour encourager le secteur des PME, et pour lui permettre à faire recours aux crédits et au financement bancaire ;

3- Rendre flexible le système des garanties ;

4- Proposer des produits adéquats selon les besoins et activités de chaque structure ;

5- Garantir la transparence, la crédibilité et la confiance.

2) Les recommandations adressées aux PME :

1- Relever le niveau de l'éducation financière et entrepreneuriale ;

2- Garantir la transparence et la crédibilité de l'information, et la confiance;

3- Optimiser l'organisation et la structuration de l'entité, ce qui facilite de lui proposer des crédits adéquats et les produits nécessaires.

3) Les recommandations adressées à l'Etat :

Dû à l'importance du secteur des PME, l'Etat doit pris différentes mesures pour faciliter l'accès de ces entreprises au financement, notamment :

1- Elimination des obstacles juridiques et réglementaires ;

2- Développement général des services financiers aux PME ;

3- Intervention directe sur ce marché pour faire démarrer ou encourager les prêts ;aux PME ;

4- Libéraliser les taux d'intérêts pour renforcer la compétitivité dans le secteur bancaire, et pour encourager les PME à recourir au financement bancaire ;

5- Offrir une formation aux PME en matière d'établissement d'états financiers.

Conclusion Générale

Les banques et les PME constituent deux acteurs fondamentaux de l'économie d'un pays, surtout celui qui est en voie de développement dans la mesure où toute décision touchante leurs secteurs affecte directement la santé de l'économie nationale. D'où la nécessité d'une concertation accrue entre ces deux acteurs pour leurs propres intérêts et pour le bon fonctionnement des activités économiques.

A travers l'étude sur le terrain, on a pu remarquer que c'est la relation banque-PME de type fournisseur (la banque)/client (PME) qui est le plus dominant, et que le financement représente le pivot de cette relation. En effet, les difficultés de financement des PME, ne sont plus dues à un manque de sources et moyens de financement, mais plutôt aux choix à effectuer, et aux facteurs macroéconomiques telles que la crise financière internationale et l'instabilité générale, et qui peuvent entrainer des conséquences sérieuses sur la croissance de cette catégorie d'entreprise, voire même son existence.

Le problème de financement reste l'obstacle principal qui entrave le développement des PME dont un grand nombre échouant dans leurs activités et se trouvant devant la nécessité de changer ou de cesser leur exploitation. Aussi, le coût de crédit est un obstacle principal à la croissance des PME, leur difficulté d'accès au financement étant également un obstacle majeur.

Les banques aujourd'hui reconnaissent l'importance du secteur des PME et se concurrent sur ce secteur, et aussi commencent à comprendre les besoins particuliers et les aspirations des PME. Mais ces banques confrontent également des obstacles à la prestation des services à cette catégorie d'entreprise à savoir, l'absence des informations fiables et crédibles sur cette catégorie d'entreprise, et l'instabilité de l'économie nationale/internationale. Par conséquent, les banques augmentent le seuil des garanties exigées et les taux d'intérêts appliqués pour assurer le remboursement des crédits. Les PME de sa part souffrent de ces procédures qui limitent leurs possibilités d'accéder au financement bancaire.

Les efforts entrepris par les pouvoirs publics, jusqu'à présent, ont permis de consolider l'environnement financier et général des PME. Ils ont aussi favorisé le renforcement des ressources financières bancaires dédiées à la PME grâce à la diversification des produits bancaires, au recours aux lignes de crédits bilatéraux et à la mise en place de fonds de garanties. La mise en place du capital-risque, du crédit bail, du marché boursier et du micro crédit a visé la satisfaction des besoins financiers des PME selon leur niveau de développement.

La relation banque-PME doit, donc se faire sur une confiance réciproque et une volonté de trouver ensemble la meilleure solution pour garantir la réussite de cette relation. Il faudra par ailleurs que l'entreprise accepte de jouer le jeu de la franchise et de la transparence donnant au banquier toute information dont il a besoin. Les PME représentent en effet une part importante de la clientèle des banques. De sa part, la banque doit s'intéresser de plus en plus au secteur des PME, en cherchant à répondre le mieux possible à leurs besoins et à leurs attentes.

Bibliographie

§ Ouvrage :

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Nacer-Eddine SADI. (2009), « Analyse financière d'entreprise : méthodes et outils d'analyse et de diagnostic en normes françaises et internationales IAS/IFRS », Editions L'Harmattan

Carole Bolusset. (2007), « L'investissement »

Chambost Isabelle, Cuyaubère Thierry. (2011), «Gestion financière manuel 5 e édition»

Béatrice Rocher-Meunier, « L'Essentiel du diagnostic financier », Edition d'Organisation Groupe Eyrolles, Paris.

Jean-Guy Degos et Stéphane Griffiths. (2011), « Gestion financière : de l'analyse à la stratégie », Edition d'Organisation Groupe Eyrolles, Paris.

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Akim A. TAIROU. (2006), « Analyse et décisions financiers », Paris.

Berrada Mohamed Azzedine. (2007), « Les Techniques de banque de crédit et de commerce extérieur au Maroc ».Casablanca

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Bouteiller, Christophe, karyotis, Catherine. (2011), «L'essentiel du Private Equity et des LBO».

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§ Webographie:

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§ Rapports :

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Loi de finance 2012

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La recommandation de la Commission du 6 mai 2003 concernant la définition des micros, petites et moyennes entreprises (2003/361/CE)

Rapport annuel 2011-Office Marocain de la Propriété industrielle et commerciale

PME marocaines face à la mondialisation : quelles opportunités du système de franchise ? « La vulnérabilité des TPE et des PME dans un environnement mondialisé », 11es Journées scientifiques du Réseau Entrepreneuriat, 27, 28 et 29 mai 2009, INRPME, Trois-Rivières, Canada

Fouzi Mourji « évaluation du secteur des petites et moyennes entreprises au Maroc dans le cadre du programme Empretec Maroc » Etude effectuée pour le Secrétariat de la CNUCED dans le cadre du Programme Méditerranée 2000, Juin 2001

Banque européenne d'investissement pour la Méditerranée « les besoins des PME Méditerranéennes »La 5ème Conférence FEMIP. Rabat - Maroc mars2009.

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Travail élaboré par Mr Chafik CHTIBI. « LE FINANCEMENT AU MAROC». Université du Québec à Chicoutimi / ESIG 7èm

DE LA MAIN-D'OEUVRE RÉGIONALE ». Édition cohorte.

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§ Journaux :

Le quotidien les Echos, Par Anne-Sophie MARTIN, Mercredi 28 Mars 2012

La quotidien L'économiste, « SOUSS-MASSA-DRAÂ: PLUS DE 7.000 ENTREPRISES DANS LA RÉGION LE PRIVÉ EMPLOIE PLUS DE 45% N° 3651 du 2011/11/03.

Maghress, article Publié dans  Finances news le 29 - 06 - 2006

Annexes

Questionnaire pour les PME :

Dans le cadre de notre mémoire de licence en Sciences économiques et gestion, intitulée
« Relation banque/PME : cas des PME de la région SMD », nous vous prions d'accepter
de remplir le questionnaire suivant. Sachant que cette étude revêt un caractère
purement scientifique et le secret professionnel est strictement pris en considération.

Merci d'avance pour votre collaboration.

Identification de l'Entreprise:

Dénomination sociale :

 Siège social :

 Forme juridique :

 Nature d'activité :

 Identification de la personne interrogée :

Nom et Prénom :

Poste occupé :

1- Quel-est Le montant de votre chiffre d'affaire ?

.................................................................................................

2- Quel-est le nombre d'employés qui travaillent au sein de votre entreprise?

 De 1 à 10

De 10 à 50

De 50 à 100

Plus De 100

3- Est-ce que vous considérer les problèmes de financement comme un obstacle majeur à la croissance de votre entreprise ?

Oui

Non

4- A votre avis, quels sont les besoins les plus important de la PME en matière de financement ?

Besoins de financement liés à l'investissement

Besoins de financement liés à l'exploitation

Besoins de financement liés à l'innovation

5- Par quels moyens de financement avez-vous monté vos projets ?

Appuis financiers de la Banque

Crédit bancaire

Crédit jeune promoteur

Apport personnel

Autres

6- Accédez-vous facilement au crédit bancaire ?

Oui

Non

Si non pourquoi ?

.....................................................................................................................................................................................................

7- Quelle est la forme de crédit la plus demandée par vous?

 Crédit à court terme

Crédit à moyen terme

Crédit à long terme

8- Quelle(s) banque(s) avez vous choisis ?

......................................................................

9- Quels sont les critères de choix de votre banque ?

Taux d'intérêt moins élevé

Moins de garanties exigées

Nombre de formules de crédit proposés

Qualité des services

10- Travaillez-vous avec plusieurs banques ?

 Oui

Non

Si oui, pour quelle raison?

......................................................................................................................................................................................................

11-Que pensez-vous de la banque comme source de financement ?

Efficace

Inefficace

Derniers recours

12-Quelle relation entretenez-vous avec votre banque ?

Partenaire

Fournisseur / client

Autre

13- Etes-vous satisfait de l'offre bancaire pour financer le cycle d'exploitation ?

 Oui

Non

Si non pourquoi ?

......................................................................................................................................................................................................

14- Est ce que la gestion de votre entreprise est fortement dépendante du système bancaire ?

Oui

Non

15- D'après vous quels sont les facteurs qui limitent la possibilité de contracter un emprunt bancaire ?

........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

16- Accédez-vous à d'autres services hors prêt ?

Oui

Non

Si oui ; les quelles parmi ces services ?

Produits de dépôt et d'épargne

Gestion de transactions

Services conseils

Autre(s)

17- Accédez-vous à d'autres moyens de financement autre que la banque ?

Oui

Non

Si oui, les quels ?

Ligne internationale de financement Micro crédits

Crédit bail

Capital risque

Bourse

Autre(s)

18- Quelles sont vos propositions pour améliorer votre relation avec la banque ?

..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Merci une deuxième fois pour votre collaboration.

Questionnaire pour les banques:

Dans le cadre de notre mémoire de licence en sciences économiques et gestion, intitulée
« Relation banque / PME : cas des PME de la région de SMD », nous vous prions

d'accepter de remplir le questionnaire suivant : sachant que cette étude revêt un
caractère purement scientifique et de secret professionnel et strictement pris en
considération.

Merci d'avance pour votre collaboration.

 Identification de l'agence bancaire :

- Dénomination :

- Forme juridique :

- Adresse :

- Téléphone :

1- Comment évaluez-vous la taille et le potentiel du marché des PME ?

Vaste marché

Marché limité

Grand potentiel

Faible potentiel

2- Est-ce que vous considéré les PME comme un élément stratégique de vous activités ? 

Oui

Non

Si non pour quels raison ?

......................................................................................................................................................................................................

3- Quelle est la relation que vous entretenez avec les PME ?

Partenaire

Client

Autre

Si autre(s) veuillez préciser :

...................................................................................................

4- Avec quels types d'entreprises réalisez-vous des fortes rentabilités?

 PME

Grandes entreprises

5- Assurez-vous des services de conseils pour vos entreprises clients?

 Oui

Non

6- Y a t- il un département ou une cellule au sein de votre banque réservée uniquement aux PME ?

 Oui

Non

7- Assurez-vous des services d'assistance envers les PME ?

 Oui

Non

8- Sur quels critères se base votre banque pour octroyer les crédits aux PME ?

 Confiance

Garanties

Les états de synthèses

Autres

Si autres veuillez préciser :

........................................................................................................................................................................................................

9- Quels sont les types de crédit fréquemment sollicités par les PME ?

 Long terme

Moyen Terme

Court terme

10- Quelles sont les garanties que vous exigez en contre partie ?

......................................................................................................................................................................................................

11- Quels sont les taux appliqués par votre banque ?

.......................................................................................................................................................................................................

12- Est-ce que les taux et les garanties sont flexibles ?

 Oui

Non

13- Est-ce que vous obligez les entreprises clientes à constituer un dossier pour chaque nouvelle demande de crédit ?

 Oui

Non

14- Quel est le pourcentage occupé par les PME dans la totalité des crédits accordés par votre banque ?

De 0% à 25%

 De 25% à 50%

De 50% à 75%

De 75% à 100%

15En termes de risques à courir et de rentabilité, quel est le plus avantageux pour vous ?

Crédit à court terme

Crédit à moyen terme

Crédit à long terme

16- Quels sont les obstacles à la prestation des services aux PME ?

Facteurs macroéconomiques Concurrence sur le marché des PME

Nature des techniques de prêt aux PME

Insuffisance de la demande

L'absence des informations fiables sur les PME

Facteurs propres à la banque

17- Quelles sont vos propositions pour améliorer votre relation avec les PME ?

.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Merci une deuxième fois pour votre collaboration.






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon