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Réfugiés Hmong à  Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) - rapports aux lieux et diaspora

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par Pilippe MICHEL-COURTY
Université de POITIERS - Migrinter - Master 2 2007
  

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Table des matières

SOMMAIRE 1

REMERCIEMENTS 3

INTRODUCTION 4

I. UN DISPOSITIF MÉTHODOLOGIQUE ADAPTÉ À UNE POPULATION ÉTRANGÈRE 7

1. Une minorité ethnique arrivée d'Asie et installée dans une très petite ville 8

v Laotien ou Lao, identité nationale et identité ethnique 9

v Les Hmong, un groupe ethnique 11

v Réfugié du Sud-Est asiatique, un statut juridique 15

2. Problématique, cadre conceptuel et bibliographie 16

v Problématique et axes de recherche 17

v Cadre conceptuel et bibliographie 18

3. Un terrain étudié progressivement 24

v La connaissance et l'observation des lieux 25

v Enquête auprès des usagers des lieux 25

v Les entretiens : modalités et outils de recueil des données 26

Conclusion : une lecture géographique par des méthodes diverses 29

II. D'UN LIEU À L'AUTRE : DISPERSION, ERRANCE ET ANCRAGE 30

1. Une mobilité forcée dans des lieux géographiques fluctuants 31

a. La vie au village 31

b. La fuite brutale improvisée dans l'urgence 34

2. Une mobilité sous contrôle pendant l'exil 38

a. Le camp, le premier asile 38

v Changement social 39

v « Passer l'interview » 41

b. Les sas d'entrée dans le pays d'accueil : le réfugié réifié 42

v « Créteil » : la prise en charge administrative 43

v Le centre d'accueil de Port-Leucate : les premiers apprentissages 43

v La mobilité contrôlée 45

3. Le choix de l'ancrage dans un milieu urbain 46

a. Politiques d'accueil à Montreuil-Bellay 47

v Une vague d'arrivée favorisée puis freinée par décisions municipales 47

v Les inquiétudes de la municipalité 51

b. Une « communauté ethnique locale » dans une très petite ville 53

v Quelques familles polygames avec de nombreux enfants 54

v Le clan, facteur de regroupement et d'ancrage territorial 56

Conclusion : d'une mobilité forcée, puis contrôlée, à une mobilité choisie 58

III. LIEUX DU QUOTIDIEN ET « BASSINS DE VIE FAMILIAUX » 60

1. Le partage de l'espace domestique et des espaces vécus 61

a. La résidence 61

v Plurirésidence liée à la polygamie 63

v Espaces masculins ouverts / espaces féminins fermés 66

b. Les pratiques de l'espace urbain 68

v Analyse des données de l'enquête 70

v Stéréotypes et invisibilité 73

2. Le jardin, un territoire féminin 76

v Un nouveau jardin  : le jardin de Ka-Gé TCHA 79

v Un « jardin familial » : le jardin de madame Mo CHA 80

v Un jardin de propriétaire : le jardin de Neng TCHA 81

3. L'élargissement du bassin de vie familial par les mariages 86

v La scolarité et la recherche d'emploi contraignent à un éloignement temporaire 86

v L'évolution progressive des configurations matrimoniales : 88

v « Bassins de vie » en archipel 92

Conclusion : des espaces pratiqués centripètes et centrifuges 94

IV. LIEUX DE LA DIASPORA : LIENS SOCIAUX ET SYMBOLIQUES 95

1. Lieux divers reliés par des échanges fréquents 96

a. Instabilité dans la stabilité 96

b. Liens réels et matériels 96

v Des contacts directs fréquents renforcés par l'association TCHA 97

v Contacts indirects médiatisés 101

c. Liens idéels  : le rêve et la pensée 103

2. Lieux festifs entre tradition et modernité 103

v Transmission des traditions et de l'histoire familiale 104

v Le mariage, un modèle de tradition 106

v Les lieux de la fête 107

3. Lieux symboliques et lieux de mémoire 110

a. L'autel domestique, le seuil de la maison et la table du Ki Tès 111

v L'autel domestique 112

v Le seuil de la porte 115

v La table du Ki Tès 118

b. Le cimetière, un lieu de mémoire 120

Conclusion : l'espace culturel d'une diaspora toujours active 123

CONCLUSION GÉNÉRALE 125

ANNEXES 130

1. Courriers 131

v Courrier du secrétaire général de la mairie de Montreuil-Bellay (2 juin 1981) 131

v Courrier adressé par le Maire de Montreuil-Bellay à son homologue du Puy-Notre-Dame (24 août 1981) 133

2. Cérémonies traditionnelles 134

v Séance de chamanisme (30 juin 2007) 134

3. Questionnaires d'enquête 140

v Enquête auprès des usagers du quartier de la Herse 140

BIBLIOGRAPHIE 142

Diaspora, diasporas 142

Identité, Intégration 144

Asie du Sud-Est, Hmong et Laos 146

Territoire, territorialité 149

Textes divers 150

Dictionnaires, encyclopédies, atlas 150

INDEX DES AUTEURS 152

TABLE DES ILLUSTRATIONS 153

v Cartes 153

v Photos 153

v Schémas et graphiques 154

v Tableaux 154

TABLE DES MATIÈRES 155

Réfugiés hmong à Montreuil-Bellay (49)

Rapports aux lieux et diaspora

A l'origine, les Hmong semi-nomades avaient une pratique de la mobilité dans des lieux géographiques fluctuants. N'étant pas propriétaires d'un lieu géographique, ils en disposaient tant qu'il répondait aux besoins du groupe. Contrains à l'exil pour des raisons politiques, ils quittent le Laos à partir de 1975 et trouvent refuge dans les camps thaïlandais sous contrôle de l'UNHCR. A leur arrivée en France dans les années 1980, ils sont pris en charge dans des centres d'accueil et acquièrent les compétences linguistiques et professionnelles qui leur permettent de s'intégrer désormais dans la société d'accueil. Les opportunités de logement et d'emploi offertes à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) permettent l'établissement et l'ancrage des premières familles qui sont à l'origine de la communauté actuelle installée dans le quartier de la Herse.

Plus qu'un lieu de résidence, ce quartier est d'abord un lieu d'habitation centrée autour de la maison ou de l'appartement, le lieu exclusif de l'agglomération où se nouent les liens sociaux essentiellement communautaires. Mobilité résidentielle et plurirésidence sont les conséquences de la polygamie pratiquée par quelques familles. Les femmes, dans un espace qui oppose les territoires publics masculins aux territoires privés féminins, s'approprient des lieux spécifiques et font des jardins potagers à l'extérieur du quartier un prolongement économique et culturel de la résidence. Les bassins de vie familiaux initiaux se sont progressivement élargis par le mariage ou l'entrée dans la vie professionnelle des enfants, mais ils restent domocentrés, en particulier pour les garçons qui demeurent attachés au quartier et au domicile parental.

Malgré son isolement dans le contexte local, la communauté hmong de Montreuil-Bellay entretient des liens étroits et constants avec les autres membres du clan dispersés en France et à l'étranger en effectuant des déplacements fréquents en direction des autres pôles de la diaspora. Par le biais d'une association, elle perpétue l'organisation clanique traditionnelle, tout en s'adaptant aux normes administratives de la société d'accueil. Ces contacts, qui permettent d'éviter l'isolement, se renforcent à l'occasion des mariages, des décès et des fêtes traditionnelles qui réunissent toute la communauté locale et les familles venues de plus loin appartenant au même clan. Cela assure la persistance d'une identité ethnoculturelle qui permet de résister à l'épreuve du temps et de minimiser les effets de la dispersion.

RÉFUGIÉS, CAMPS, DIASPORA, PARCOURS MIGRATOIRE, INTÉGRATION, POLITIQUE MIGRATOIRE

ANCRAGE, TERRITOIRE, MOBILITÉ RÉSIDENTIELLE, PLURIRÉSIDENCE, BASSINS DE VIE FAMILIAUX, CLAN, POLYGAMIE, JARDINS FAMILIAUX,

TRADITIONS, RITES, LIEUX SYMBOLIQUES

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